Citation (lmulard @ 26/03/2022 à 15:12)
après avoir relu toutes ces pages Hannibal etait il fils de quel Jean de CALONNE
Bonjour Ludovic,
Pardonnez-moi de ne répondre que bien tardivement : après plus d'un an, mais il est vrai que le temps historique et généalogique n'est pas le même que celui de l'actualité quotidienne...
Hannibal, bâtard de CALONNE, n'a pas pu être le fils de Jean de CALONNE, dit "Alidore": les éléments qui figurent dans les pages précédentes montrent que la chronologie s'y oppose. Il faut donc considérer, comme je l'ai proposé, qu'il était le frère de Jean-Alidore et le fils bâtard de Jean (I) de CALONNE, baron d'Alembon et d'Hermelinghen, mort entre le 25 juin 1580 et le 19 janvier 1581.
Je profite de ce message pour avancer un peu sur la question de l'identité de la mystérieuse "Martine de NUART", mère d'Hannibal. Comme je l'ai déjà indiqué, ce nom de famille, inconnu dans les nobiliaires et les bases de données généalogiques, semble avoir été mal lu par le chanoine Meister, qui a édité l’acte de renonciation par Hannibal à la communauté de biens avec sa mère. Cet acte fut passé à Marseille-en-Beauvaisis, en présence de deux hommes de loi demeurant à Gerberoy, paroisse située à environ 7 km de là. À mi-chemin de ces deux localités se trouve le village de Frétoy où habitait en 1597 le troisième témoin de l’acte de renonciation, Jean CAILLOUEL.
Les registres paroissiaux de Grémévillers, paroisse à laquelle se rattache le village de Frétoy, subsistent à partir de l’année 1619. On y trouve de multiples mentions des membres d’une famille NECART ou NéCART, qui pourrait bien être le véritable nom de la mère d’Annibal de CALONNE. L’une des femmes portant ce nom fut Martine NECART, mentionnée de 1622 au 6 novembre 1639, date de son décès. Début 1623, avant le 6 avril, on trouve ainsi à Grémévillers le baptême de Pierre [FEUILLET ?], fils d’Antoine, avec pour parrain Pierre CO[UVR... ?] et pour marraine Martine NECART (AD Oise, 3 E 288/1, Grémévillers, BMS 1619-1691, 1623, en ligne ressources.archives.oise.fr, image n° 4/302).]
Cette Martine NECART avait épousé Gui CHABOT dont elle eut au moins trois filles, Marie, Marguerite et Antoinette, nées respectivement en 1631, 1633 et 1636. Marguerite CHABOT épousa en 1650 Adam LENGLET dont elle eut, entre autres, une fille Martine, née en 1667.
D’autres membres de cette famille sont :
*Nicolas NECART, époux de Remie BELLENGER morte le 10 octobre 1639 ; il fut présent, le 15 octobre 1631, au mariage de son fils Antoine avec Marie LE CLERC, puis parrain, le 19 avril 1633, de sa petite-fille Anne, premier enfant du coupe NECART-LE CLERC ;
*Jean NECART, parrain, en 1628, de Remye LENGLET ;
*Martin NECART, parrain, en 1633, d’une Martine ;
*Antoinette NECART, marraine, en octobre 1622, de Martin PORQUET et en 1636 d’Antoinette CHABOT, ci-dessus mentionnée ; dans l’acte de baptême de 1622, son nom semble se confondre avec la graphie « NUART » (AD Oise, 3 E 288/1, Grémévillers, B 1622, en ligne, image n° 4/302) ; c’est elle sans doute qui mourut le 10 août 1639, âgée de 24 ans, étant fille de Nicolas NECART.
Nicolas NECART a pu naître vers 1570-1575. Outre Antoine, il a pu être le père de Martine, Jean et Antoinette NECART, ci-dessus mentionnés. Il pourrait être aussi un neveu de Martine « de NUART », en réalité NECART selon cette hypothèse. Martine "de NUART"/NECART aurait alors donné son prénom à sa petite-nièce homonyme Martine NECART, épouse CHABOT.
Philippe Baccou.