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Version complète : COZE
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pjanicaud
Bonjour,
Le 08/03/1689 est né un Jacques COZE.
Bien .. Mais il est dit né de Barbe DELATTRE femme de Jacques COZE.. C'est inhabituel.
Puis il y a ce que je crois être une phrase assassine du curé, en latin..
Mes années de lycée sont bien loin...
Je crois y lire qu'il s'agit du "produit d'une liaison adultérine, ce que tout le monde présume"
Ce serait drôle
Voici cet acte
Y aurait-il un latiniste qui pourrait confirmer cette assomption?
Merci d'avance
Philippe
vlecuyer
Bonjour Philippe,

je n'interviens pas pour le latin, mais pour le patronyme : l'enfant est prénommé Jacques, mais sera-t-il Jacques COZE ou Jacques DELATTRE (voire autre si le père était connu et l'a reconnu par la suite) ?

Amitiés,
Vincent
rvantorre
bonjour,

ab omnibus creditu = de ce qui est crû par tous ; la mère n'a pas "avoué" sous la torture des sages femmes ;
-Jacques COZE et Barbe DELATTRE sont x avant cette naissance ;
-Jacques COZE est il absent ? à la guerre ou ailleurs ? j'ai vu un enfant né et porteur du nom du père "qui est aux galères" ;
-qu'est devenu l'enfant ? à préciser ;

les animateurs devraient constituer une "boîte de réf " avec ces jolies références ;

Régine
pgeneau
Bonjour Philippe et Vincent,

"quique adulterinus ab omnibus creditus" : et que tout le monde pense être adultérin.

Vous aviez vu juste.
Cordialement
Pierre
pjanicaud
Citation (pgeneau @ 22/08/2011 à 09:40) *
"quique adulterinus ab omnibus creditus" : et que tout le monde pense être adultérin.

Merci Pierre, Régine, Vincent
Le plus étrange c'est que le couple a eu 6 autres enfants par la suite.
Le mari a du pardonner...
Je n'ai rien remarqué d'insolite pour ces autres naissance, mais je regarderai mieux.
Amicalement
Philippe
vlecuyer
Bonjour à tous,

Citation (rvantorre @ 22/08/2011 à 06:23) *
-Jacques COZE et Barbe DELATTRE sont x avant cette naissance ;
en effet, depuis le 21/07/1687.

J'en reviens à ma question : quel aura été par la suite le patronyme de l'enfant ? Je doute que ç'ait été COZE...

Vincent
pdebreu
Bonjour à toutes et tous

Citation (vlecuyer @ 22/08/2011 à 17:17) *
J'en reviens à ma question : quel aura été par la suite le patronyme de l'enfant ? Je doute que ç'ait été COZE...
Je ne crois pas qu'on puisse raisonner par analogie à notre époque : le père ne "lèguait" pas son patronyme à son enfant, et il ne viendrait pas à l'esprit de le "retirer" à un enfant dont il présume ne pas être le père (le déshériter oui... mais ce n'est pas lié au patronyme)

- C'est uniquement dans les registres d'état-civil (à partir de 1792) qu'on voit apparaitre des actes de "déni de paternité"
- A cette même époque le patronyme à donner aux enfants naturels pose clairement problème : dans plusieurs communes du Loiret, dans les tables "alphabétiques" récapitulant les naissances de l'année, ces enfants sont classés à "I" (comme illégitime) ou... selon la première lettre de leur premier prénom

Pour la période précédente, au moins en milieu rural, le patronyme figurant dans les actes est le plus souvent... celui qu'utilise les paroissiens entre eux : "c'est le fils à..." Sauf dans les cas où le prêtre s'est référé à ses registres et/ou il a fallu organiser des échanges entre prêtres, pour publier des bans dans plusieurs communes ; mais avant 1700 ces cas étaient exceptionnels

Quelques exemples que j'ai rencontrés :
- une fille désignée sous le patronyme de sa mère. C'était pourtant une enfant légitime. Mais elle était fille aînée, son père est décédé peu après sa naissance et n'était pas originaire de la paroisse : trente ans après chacun la repérait comme "la fille à unetellE "
- une fille, enfant naturelle, dans l'acte de baptême le nom du père est inconnu. Pourtant, par la suite, dans certains actes elle est désignée sous un nom bien précis, toujours le même : je ne sais si la mère avait fini par avouer le nom du géniteur, ou tout simplement s'il existait des traits physiques communs au père et à la fille difficiles à ignorer
- par ailleurs dans des cas où la mère accuse quelqu'un d'être le géniteur, et que celui-ci nie : le prêtre ne se gêne pas pour reprendre ce dernier nom dans les tables qu'il dresse. Pour moi c'est logique : le prêtre est chargé de traquer les "empêchements de consanguinité", pour lui faciliter la tâche il est préférable d'utiliser le nom du père "biologique" que le père "légal"

J'ai a contrario deux exemples où la question du patronyme apparait comme cruciale - les deux datent d'après 1790 :
- dans un cas est transcrit dans les registres de la commune de Staple une décision judiciaire, selon laquelle le requérant doit être désigné sous le nom de DEBLONDE et non de BLONDÉ
- un acte de mariage où les frères de l'épouse attestent que leur soeur s'appelle TELLIER et non TILLIER, comme cela apparait dans son acte de naissance

Cordialement

Pierre
pjanicaud
Citation (pdebreu @ 23/08/2011 à 14:15) *
Quelques exemples que j'ai rencontrés :

Bonjour,
Pour Pierre, un autre exemple:
le 07/01/1728, Marguerite TILLOY, du Cou rgain donne naissance à un enfant illégitime
qu'elle appelle Philippe.
Elle déclare qu'il provient des oeuvres de Philippe MARGOULÉ.
Il y a une inscription en marge de l'ate de naissance, qui lit:
" sentence à Calais est intervenüe le 22 avril 1729 qui défend à ladite Tilloy
de faire porter le nom du sieur(?) Margoulé par l'enfant"

Ah! Qu'en termes galants ces choses-là...
Plus tard Philippe MARGOLLÉ s'est marié "comme il faut" et est devenu notable dans la bonne ville de Calais
Amicalement
Philippe
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