Victor Ferdinand LIEVAL est né à Maizières le 3/1/1867, fils de Jean Baptiste et Sidonie Lefelle.
La famille vit à Lens lorsque Victor part au service militaire en 1888 au 13e RA.
Condamné plusieurs fois pour vol et désertion, il se retrouve en 1892 au 4e bataillon d'infanterie d'Afrique.
Réformé en 1893, il est maréchal ferrant chez les époux Bachelet à Averdoingt. C'est avec le fils de ceux ci que le 9 janvier 1897 il assassine le couple Brazier, 84 et 82 ans à Maizières.
Condamné à mort par la cour d'assises de St Omer, la peine est commuée.
Si quelqu'un connait la suite de l'histoire... j'imagine qu'il est parti au bagne.
Auprès de quelles archives puis je continuer les recherches, justice, administration pénitentiaire? où s'adresser?
amitiés à tous
gilbert
Version complète : LIEVAL
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Bonsoir à tous,
voir en pièce jointe les infos que j'avais relevé d'après le journal L'ABEILLE DE LA TERNOISE & des compléments suivant les infos de André BOCQUET /
Chronologie des événements.
Le couple Brazier demeure en 1897 rue de l’École, non loin de l’église. C’est une maison assez modeste d’apparence, située derrière le presbytère. La cour de la maison est reliée à la rue par une allée close, fermée elle même par une grande porte. C’est là que demeure les malheureuses victimes.
Le samedi 9 janvier, on retrouva les deux victimes mortes par étranglement ; le crime du avoir lieu entre 6 heures et 7 heures du matin. On leur ôta la vie pour leur dérober 523 francs.
Le 3 novembre et le 30 novembre 1896, il y avait déjà eu une tentative de vol contre les pauvres octogénaires.
Six ans auparavant, il y avait déjà eu lieu un semblable crime dans le village . C’est cet événement qui est revenu en mémoire aux habitants de Maizières lorsqu’ils apprirent l’attentat odieux perpétré contre Placide BRAZIER, 84 ans, ancien instituteur à Maizières est originaire de Sars-le-Bois, et son épouse, Mme Brazier née Bénédictine DEPLANQUE, 82 ans, originaire de Berles Monchel, infirme, elle marchait avec des béquilles.
Avant le crime :
Il y a un mois, une vitre brisée réveilla M. Brazier qui armé de son fusil mit les voleurs en fuite. Il avait mis en place un ingénieux système d’alerte ; une ficelle avec sonnette reliée au lit, traversée la cour.
Samedi dernier, le boucher de St Pol trouva porte close. M. Vasseur, Maire, donné l’ordre au garde champêtre d’entrer dans la maison. Celui-ci refusa, connaissant les « précautions » prisent par M. Brazier. Ce furent les voisins, Huclier-Hoguet et Dusausoy qui entrèrent dans la maison.
Dans la première pièce Mme Brazier était étendue sur le dos le cou étranglé par un essuie-mains. Le corps de M. Brazier fut trouvé dans une remise.
Le vol était le mobile de crime.
M. Dumont, cultivateur, avait vu deux hommes sortant de la pâture de M. Brazier qui s’enfuyaient un mouchoir de poche mis en bandeau sur la figure.
Les funérailles eurent lieu le mardi 26 janvier à 10h30 au milieu de l’indifférence générale de la population. Derrière la famille, le Maire, deux conseillers municipaux, l’instituteur et ses élèves.
30 01 1897, l’arrestation :
Le mardi 26 janvier, deux jeunes gens d’Averdoingt ont été arrêtés et écroués à la maison d’arrêt de St Pol. Il s’agit de Liéval, 29 ans, déjà condamné, dont une condamnation par le conseil de guerre et de Bachelet, 19 ans, tous deux maréchaux ferrant à Averdoingt.
06 02 1897 :
Les habitants d’Averdoingt ont adressé au Parquet une pétition demandant la remise en liberté de Liéval et Bachelet (sur l’initiative du Maire)
20 02 1897 :
Les époux Bachelet sont aussi écroués.
Dernière minute : Liéval et Bachelet ont fait des aveux complets ; c’est Liéval qui étrangla les époux Brazier. La somme de 525 f volée avait été remise à Mme Bachelet. M. Bachelet fut remis en liberté tandis que son épouse fut maintenue en prison pour complicité d’assassinat.
Arrestation de Rohaut, Maire d’Averdoingt (il avait eu des relations avec Mme Bachelet ( !))
Liéval a désigné Rohaut comme l’auteur de la tentative de vol, trois semaines avant le crime.
Rohaut a pris la fuite ; il fut arrêté par les gendarmes d’Aubigny pour être écroué à St pol.
Mme Bachelet a reconnu avoir partagé avec Rohaut le produit du vol commis après le crime ; Rohaut a nié.
13 03 1897 :
L’instruction touche à sa fin.
27 03 1897 :
La reconstitution du crime :
Liéval, Bachelet et Rohaut étaient enchaînés. Bachelet Azémia avait les mains libres. 2000 personnes étaient présentent à Maizières pour assister à la reconstitution. La foule criait « A mort »
Nota : après l’arrestation de M. Bachelet, Liéval avouait son crime car il ne voulait pas que M. bachelet -innocent- soit maintenu en prison. Il avait été recueilli par la famille Bachelet et c’est Mme Bachelet qui l’avait incité à commettre le crime.
lundi 10 mai 1897:
Cour d'Assises du P. de C. à Saint-Omer :
Prévenus :
-Liéval Victor-Ferdinand-Joseph, ouvrier forgeron, 30 ans ;
-Bachelet Onésime Léon Joseph, ouvrier forgeron, 18 ans ;
-Sallon Julice Josèphe femme Bachelet Ludovic, cabaretière, 43 ans ;
-Rohaut Eugène Alexandre, marchand de bestiaux et cultivateur, 44 ans, maire d'Averdoingt,
Demeurant tous quatre à Averdoingt. Affaire renvoyée à la session du 3e trimestre 1897.
Mercredi 21 juillet 1897:
-Liéval et la femme Bachelet condamnés à la peine de mort ;
-Onésime Bachelet à la peine des travaux forcés à perpétuité ;
-Rohaut à 10 ans de la même peine.
La cour de cassation rejeta le pourvoi.
Le Président de la République, Félix FAURE, commua la peine de mort prononcée contre la femme Bachelet et Liéval en celui des travaux forcés à perpétuité.
Rohaut (en décembre) fut dirigé sur l'île de Ré avant d'être embarqué pour la Nouvelle-Calédonie
Jules Merle de Saint-Pol-sur-Ternoise composa une complainte criminelle :
« Écoutez tous en silence,
Habitants du Pas-de-Calais
Le récit d’un grand forfait
Dont l’émotion fut immense.
Ce crime enfin fut commis
Par un trio de bandits.
C’est dans le bourg de Maizières
Qu’habitait Monsieur Brazier,
De tous était estimé.
C’était près du presbytère.
C’est là que les meurtriers
Ont assassiné sans pitié, etc. »
*
Généalogie simplifiée du couple
BRAZIER-DESPLANQUES
Pierre Antoine BRAZIER X Marie Aldegonde ALLART
Du village de Sars le Bois.
I
I
▼
Nicolas BRAZIER X Marie Thérèse HANOT
mariés 25-07-1797 à Sars-le-bois 62
tous deux natifs de Sars le Bois
I
I
▼
Placide BRAZIER X Bénédictine DEPLANQUES
Instituteur, domicilié à Maizières,
Lui, né le 03-10-1811 à Sars-le-bois
Et elle, née le 23 02 1815 à Berles-Monchel 62
Mariés tous deux le 26 02 1840 à Berles.
Ils sont décédés tous deux le 09 01 1897
à Maizières, assassinés.
Le 16 01 1897 :
Note : quelque temps avec cet odieux crime commis envers la famille Brazier, les souvenirs des villageois avaient été ravivés par un autre attentat commis 6 ans auparavant, et dont l’une auteur, de retour au pays, avait été condamné à 5 ans de réclusion. C’était une tentative de meurtre commis aussi à Maizières.
Les 2 victimes avaient survécu à leurs blessures et c’est sans doute ce qui a valu aux 2 criminels l’indulgence du Jury.
Hautecoeur ne fut condamné qu’à 10 ans de travaux forcés, et son complice à 5 ans de réclusion.
Fin
Strasbourg le 28 mars 2007
Remerciements à André BOCQUET de Isbergues pour les très intéressants compléments.
Infos supp.
Mariage à Savy Berlette (62) le 26 novembre 1807.
Par devant DUSAUCHOY, maire de Savy.
DEPLANQUE Benoit Joseph, dt au Monchel commune de Berles,
Fils de Louis Hubert DEPLANQUE, dt au Monchel,
Et de † Marie Isabelle LEGRU *, † audit Monchel le 16 octobre 1774,
L’époux natif de Berles, 38 ans, profession de « Borlier » ?
Il épouse :
MIELET Philippine Joseph,
Agée de 25 ans, native de Savy, ménagère,
Fille de Charles André MILET, vivant,
Et de † Augustine GASSIAUX, † à Savy le 11 02 1806,
Tém. : Guislain Joseph BOUTTEMY, cultivateur, 61 ans, dt Savy, ami du marié, et de Onuphre ? FLECHEL, culti, 48 ans, de Berles, parrain du marié, de Amand Joseph MILET, garde de bois, 38 ans, dt à Berlette, son frère, de Alexis Joseph DAMOUR, percepteur, 44 ans, dt à Savy, ami de la mariée, ils ont tous signés.
Note 2011 : * erreur du rédacteur, lire : LEDRU
Naissance à Berles Monchel (62) le 22 août 1769
DESPLANQUE Benoit Joseph
Fils de Louis Hubert DESPLANQUE, gorlier,
Et de Marie Isabelle LEDRU,
Dt au Monchel, hameau de Berles,
Parr : Onuphe Joseph FLECHEL, fils de Pierre François FLECHEL, dudit hameau, et la marr. Albertine Joseph PETIT, fille de Pierre Antoine, baillif dudit lieu, ils ont tous signés.
Naissance à Berles Monchel (62) le 5 mars 1768
DEPLANQUES Isabelle Josephe
Fils de Louis Hubert DESPLANQUE, gorlier,
Et de Marie Isabelle LEDRU,
Dt au Monchel, hameau de Berles,
Parr : Thomas DEPLANQUES, ancien berger, père dudit Louis Hubert, marr. : Marie Jeanne LEDRU, fille de feu Jean Philippe dt à Averdoingt, tss.
Note 2011 : elle décède le 14 mars 1768 à Berles, dite âgée de 9 jours.tém. Louis Hubert DEPLANQUE, et François de Saint léger,
Note 2011 :
En 1759 : Louis Hubert DEPLANQUE dt à Berles Monchel lors du mariage de sa sœur : Marie Françoise Scolastique DEPLANQUES avec Nicolas Joseph HUBERT, ss.
Leur père se nomme Thomas DEPLANQUES, nss, vivant en 1759 à Berles, et de Marie Scolastique FLECHEL,
Mariage à Averdoingt (62)-25 novembre 1766
Curé de la paroisse : C. Martin.
DEPLANQUE Louis Hubert, ss,
Agé de 30 ans, de Berles Monchel,
Fils de Thomas DEPLANQUE, présent, nss.
Et de † Marie Scholastique FLECELLE,
Et pour l’épouse :
LEDRU Isabelle, ss.
Agée de 33 ans,
Fille de † Jean Philippe LEDRU,
Et de Marie Joseph CUVILIER,
De Averdoingt,
Acte de décès à Berles Monchel
Le 16 octobre 1774
LE DRU Marie Elisabeth
Epouse de Louis Hubert DESPLANQUES, maître gorlier, âgée de 42 ans,
Tém. : son époux, et de mtre Antoine Louis CUVILLIER, pretre de ce diocèse, et assistant de m. le curé d’Averdoingt, et comme curé officiant : « Thuilliez, C. B. M. » (curé de Berles Monchel !)
En bas de l’acte : rature approuvée.
Note 2011 : le curé avait noté comme patronyme de la décédée : LE GRU qu’il corrige par LE DRU, et aussi : il rature le second prénom de la décédée : « Isabelle » en « Elisabeth »
DESPLANQUE Louis Hubert se remarié le 31 janvier 1775 avec Anne Françoise REANT,
Il est dit dans cet acte « veuf de Marie Elisabeth LE DRU » et il est âgé de 38 ans,
Sa seconde femme est âgée de 38 ans, native de « Tangris », dt à Hermaville,
Ce couple à un enfant le 2 mars 1777 à Berles Monchel « enfant mort né »
Décès de Anne Françoise REANT le 13 septembre 1783 à Berles Monchel,
Dite âgée de 47 ans, épouse en 2e noces de Louis DESPLANQUES, dt au Monchel, tém. Son mari,
Acte de décès à Berles Monchel
Le 22 août 1786
DESPLANQUES Thomas,
Veuf de Marie Scolastique FLECHEL, âgé de 84 ans,
Tém. : Louis Hubert DESPLANQUE, ss, dt à Monchel, de Jean Philippe DESPLANQUE, nss, dt à Vimy, et de Thomas DESPLANQUE, nss, dt à Hermaville, ses trois enfants,
Fin.
Bonne lecture et bonne soirée,
Francis
voir en pièce jointe les infos que j'avais relevé d'après le journal L'ABEILLE DE LA TERNOISE & des compléments suivant les infos de André BOCQUET /
Francis Letho du clos
Le crime de Maizières
1897 à Maizières Pas de Calais.
D’après le Journal local « L’Abeille de le Ternoise »
Le crime de Maizières
1897 à Maizières Pas de Calais.
D’après le Journal local « L’Abeille de le Ternoise »
« Écoutez tous en silence,
Habitants du Pas de calais
Le récit d’un grand forfait
Dont l’émotion fut immense.
Ce crime enfin fut commis
Par un trio de bandits.
C’est dans le bourg de Maizières
Qu’habitait Monsieur Brazier
De tous était estimé.
C’était près du presbytère.
C’est là que les meurtriers
Ont assassinés sans pitié, etc. »
Jules Merle, de St Pol.
Habitants du Pas de calais
Le récit d’un grand forfait
Dont l’émotion fut immense.
Ce crime enfin fut commis
Par un trio de bandits.
C’est dans le bourg de Maizières
Qu’habitait Monsieur Brazier
De tous était estimé.
C’était près du presbytère.
C’est là que les meurtriers
Ont assassinés sans pitié, etc. »
Jules Merle, de St Pol.
Chronologie des événements.
Le couple Brazier demeure en 1897 rue de l’École, non loin de l’église. C’est une maison assez modeste d’apparence, située derrière le presbytère. La cour de la maison est reliée à la rue par une allée close, fermée elle même par une grande porte. C’est là que demeure les malheureuses victimes.
Le samedi 9 janvier, on retrouva les deux victimes mortes par étranglement ; le crime du avoir lieu entre 6 heures et 7 heures du matin. On leur ôta la vie pour leur dérober 523 francs.
Le 3 novembre et le 30 novembre 1896, il y avait déjà eu une tentative de vol contre les pauvres octogénaires.
Six ans auparavant, il y avait déjà eu lieu un semblable crime dans le village . C’est cet événement qui est revenu en mémoire aux habitants de Maizières lorsqu’ils apprirent l’attentat odieux perpétré contre Placide BRAZIER, 84 ans, ancien instituteur à Maizières est originaire de Sars-le-Bois, et son épouse, Mme Brazier née Bénédictine DEPLANQUE, 82 ans, originaire de Berles Monchel, infirme, elle marchait avec des béquilles.
Avant le crime :
Il y a un mois, une vitre brisée réveilla M. Brazier qui armé de son fusil mit les voleurs en fuite. Il avait mis en place un ingénieux système d’alerte ; une ficelle avec sonnette reliée au lit, traversée la cour.
Samedi dernier, le boucher de St Pol trouva porte close. M. Vasseur, Maire, donné l’ordre au garde champêtre d’entrer dans la maison. Celui-ci refusa, connaissant les « précautions » prisent par M. Brazier. Ce furent les voisins, Huclier-Hoguet et Dusausoy qui entrèrent dans la maison.
Dans la première pièce Mme Brazier était étendue sur le dos le cou étranglé par un essuie-mains. Le corps de M. Brazier fut trouvé dans une remise.
Le vol était le mobile de crime.
M. Dumont, cultivateur, avait vu deux hommes sortant de la pâture de M. Brazier qui s’enfuyaient un mouchoir de poche mis en bandeau sur la figure.
Les funérailles eurent lieu le mardi 26 janvier à 10h30 au milieu de l’indifférence générale de la population. Derrière la famille, le Maire, deux conseillers municipaux, l’instituteur et ses élèves.
30 01 1897, l’arrestation :
Le mardi 26 janvier, deux jeunes gens d’Averdoingt ont été arrêtés et écroués à la maison d’arrêt de St Pol. Il s’agit de Liéval, 29 ans, déjà condamné, dont une condamnation par le conseil de guerre et de Bachelet, 19 ans, tous deux maréchaux ferrant à Averdoingt.
06 02 1897 :
Les habitants d’Averdoingt ont adressé au Parquet une pétition demandant la remise en liberté de Liéval et Bachelet (sur l’initiative du Maire)
20 02 1897 :
Les époux Bachelet sont aussi écroués.
Dernière minute : Liéval et Bachelet ont fait des aveux complets ; c’est Liéval qui étrangla les époux Brazier. La somme de 525 f volée avait été remise à Mme Bachelet. M. Bachelet fut remis en liberté tandis que son épouse fut maintenue en prison pour complicité d’assassinat.
Arrestation de Rohaut, Maire d’Averdoingt (il avait eu des relations avec Mme Bachelet ( !))
Liéval a désigné Rohaut comme l’auteur de la tentative de vol, trois semaines avant le crime.
Rohaut a pris la fuite ; il fut arrêté par les gendarmes d’Aubigny pour être écroué à St pol.
Mme Bachelet a reconnu avoir partagé avec Rohaut le produit du vol commis après le crime ; Rohaut a nié.
13 03 1897 :
L’instruction touche à sa fin.
27 03 1897 :
La reconstitution du crime :
Liéval, Bachelet et Rohaut étaient enchaînés. Bachelet Azémia avait les mains libres. 2000 personnes étaient présentent à Maizières pour assister à la reconstitution. La foule criait « A mort »
Nota : après l’arrestation de M. Bachelet, Liéval avouait son crime car il ne voulait pas que M. bachelet -innocent- soit maintenu en prison. Il avait été recueilli par la famille Bachelet et c’est Mme Bachelet qui l’avait incité à commettre le crime.
lundi 10 mai 1897:
Cour d'Assises du P. de C. à Saint-Omer :
Prévenus :
-Liéval Victor-Ferdinand-Joseph, ouvrier forgeron, 30 ans ;
-Bachelet Onésime Léon Joseph, ouvrier forgeron, 18 ans ;
-Sallon Julice Josèphe femme Bachelet Ludovic, cabaretière, 43 ans ;
-Rohaut Eugène Alexandre, marchand de bestiaux et cultivateur, 44 ans, maire d'Averdoingt,
Demeurant tous quatre à Averdoingt. Affaire renvoyée à la session du 3e trimestre 1897.
Mercredi 21 juillet 1897:
-Liéval et la femme Bachelet condamnés à la peine de mort ;
-Onésime Bachelet à la peine des travaux forcés à perpétuité ;
-Rohaut à 10 ans de la même peine.
La cour de cassation rejeta le pourvoi.
Le Président de la République, Félix FAURE, commua la peine de mort prononcée contre la femme Bachelet et Liéval en celui des travaux forcés à perpétuité.
Rohaut (en décembre) fut dirigé sur l'île de Ré avant d'être embarqué pour la Nouvelle-Calédonie
Jules Merle de Saint-Pol-sur-Ternoise composa une complainte criminelle :
« Écoutez tous en silence,
Habitants du Pas-de-Calais
Le récit d’un grand forfait
Dont l’émotion fut immense.
Ce crime enfin fut commis
Par un trio de bandits.
C’est dans le bourg de Maizières
Qu’habitait Monsieur Brazier,
De tous était estimé.
C’était près du presbytère.
C’est là que les meurtriers
Ont assassiné sans pitié, etc. »
*
Généalogie simplifiée du couple
BRAZIER-DESPLANQUES
Pierre Antoine BRAZIER X Marie Aldegonde ALLART
Du village de Sars le Bois.
I
I
▼
Nicolas BRAZIER X Marie Thérèse HANOT
mariés 25-07-1797 à Sars-le-bois 62
tous deux natifs de Sars le Bois
I
I
▼
Placide BRAZIER X Bénédictine DEPLANQUES
Instituteur, domicilié à Maizières,
Lui, né le 03-10-1811 à Sars-le-bois
Et elle, née le 23 02 1815 à Berles-Monchel 62
Mariés tous deux le 26 02 1840 à Berles.
Ils sont décédés tous deux le 09 01 1897
à Maizières, assassinés.
Le 16 01 1897 :
Note : quelque temps avec cet odieux crime commis envers la famille Brazier, les souvenirs des villageois avaient été ravivés par un autre attentat commis 6 ans auparavant, et dont l’une auteur, de retour au pays, avait été condamné à 5 ans de réclusion. C’était une tentative de meurtre commis aussi à Maizières.
Les 2 victimes avaient survécu à leurs blessures et c’est sans doute ce qui a valu aux 2 criminels l’indulgence du Jury.
Hautecoeur ne fut condamné qu’à 10 ans de travaux forcés, et son complice à 5 ans de réclusion.
Fin
Strasbourg le 28 mars 2007
Remerciements à André BOCQUET de Isbergues pour les très intéressants compléments.
Infos supp.
Mariage à Savy Berlette (62) le 26 novembre 1807.
Par devant DUSAUCHOY, maire de Savy.
DEPLANQUE Benoit Joseph, dt au Monchel commune de Berles,
Fils de Louis Hubert DEPLANQUE, dt au Monchel,
Et de † Marie Isabelle LEGRU *, † audit Monchel le 16 octobre 1774,
L’époux natif de Berles, 38 ans, profession de « Borlier » ?
Il épouse :
MIELET Philippine Joseph,
Agée de 25 ans, native de Savy, ménagère,
Fille de Charles André MILET, vivant,
Et de † Augustine GASSIAUX, † à Savy le 11 02 1806,
Tém. : Guislain Joseph BOUTTEMY, cultivateur, 61 ans, dt Savy, ami du marié, et de Onuphre ? FLECHEL, culti, 48 ans, de Berles, parrain du marié, de Amand Joseph MILET, garde de bois, 38 ans, dt à Berlette, son frère, de Alexis Joseph DAMOUR, percepteur, 44 ans, dt à Savy, ami de la mariée, ils ont tous signés.
Note 2011 : * erreur du rédacteur, lire : LEDRU
Naissance à Berles Monchel (62) le 22 août 1769
DESPLANQUE Benoit Joseph
Fils de Louis Hubert DESPLANQUE, gorlier,
Et de Marie Isabelle LEDRU,
Dt au Monchel, hameau de Berles,
Parr : Onuphe Joseph FLECHEL, fils de Pierre François FLECHEL, dudit hameau, et la marr. Albertine Joseph PETIT, fille de Pierre Antoine, baillif dudit lieu, ils ont tous signés.
Naissance à Berles Monchel (62) le 5 mars 1768
DEPLANQUES Isabelle Josephe
Fils de Louis Hubert DESPLANQUE, gorlier,
Et de Marie Isabelle LEDRU,
Dt au Monchel, hameau de Berles,
Parr : Thomas DEPLANQUES, ancien berger, père dudit Louis Hubert, marr. : Marie Jeanne LEDRU, fille de feu Jean Philippe dt à Averdoingt, tss.
Note 2011 : elle décède le 14 mars 1768 à Berles, dite âgée de 9 jours.tém. Louis Hubert DEPLANQUE, et François de Saint léger,
Note 2011 :
En 1759 : Louis Hubert DEPLANQUE dt à Berles Monchel lors du mariage de sa sœur : Marie Françoise Scolastique DEPLANQUES avec Nicolas Joseph HUBERT, ss.
Leur père se nomme Thomas DEPLANQUES, nss, vivant en 1759 à Berles, et de Marie Scolastique FLECHEL,
Mariage à Averdoingt (62)-25 novembre 1766
Curé de la paroisse : C. Martin.
DEPLANQUE Louis Hubert, ss,
Agé de 30 ans, de Berles Monchel,
Fils de Thomas DEPLANQUE, présent, nss.
Et de † Marie Scholastique FLECELLE,
Et pour l’épouse :
LEDRU Isabelle, ss.
Agée de 33 ans,
Fille de † Jean Philippe LEDRU,
Et de Marie Joseph CUVILIER,
De Averdoingt,
Acte de décès à Berles Monchel
Le 16 octobre 1774
LE DRU Marie Elisabeth
Epouse de Louis Hubert DESPLANQUES, maître gorlier, âgée de 42 ans,
Tém. : son époux, et de mtre Antoine Louis CUVILLIER, pretre de ce diocèse, et assistant de m. le curé d’Averdoingt, et comme curé officiant : « Thuilliez, C. B. M. » (curé de Berles Monchel !)
En bas de l’acte : rature approuvée.
Note 2011 : le curé avait noté comme patronyme de la décédée : LE GRU qu’il corrige par LE DRU, et aussi : il rature le second prénom de la décédée : « Isabelle » en « Elisabeth »
DESPLANQUE Louis Hubert se remarié le 31 janvier 1775 avec Anne Françoise REANT,
Il est dit dans cet acte « veuf de Marie Elisabeth LE DRU » et il est âgé de 38 ans,
Sa seconde femme est âgée de 38 ans, native de « Tangris », dt à Hermaville,
Ce couple à un enfant le 2 mars 1777 à Berles Monchel « enfant mort né »
Décès de Anne Françoise REANT le 13 septembre 1783 à Berles Monchel,
Dite âgée de 47 ans, épouse en 2e noces de Louis DESPLANQUES, dt au Monchel, tém. Son mari,
Acte de décès à Berles Monchel
Le 22 août 1786
DESPLANQUES Thomas,
Veuf de Marie Scolastique FLECHEL, âgé de 84 ans,
Tém. : Louis Hubert DESPLANQUE, ss, dt à Monchel, de Jean Philippe DESPLANQUE, nss, dt à Vimy, et de Thomas DESPLANQUE, nss, dt à Hermaville, ses trois enfants,
Fin.
Bonne lecture et bonne soirée,
Francis
Je reviens quelques temps après sur ce sujet.
Merci Francis de cette réponse documentée, mais ma question concernait surtout la manière de continuer ma recherche.
Je l'ai donc continuée et vous indique un résumé des résultats.
Je me suis adressé aux archives d'outre mer à Aix en Provence où j'ai obtenu le dossier de Victor Liéval.
Après un passage à l'île de Ré, il fut déporté en Guyane et est mort à Kourou au bagne des Roches le 4 octobre 1901
Cordialement
Gilbert
Merci Francis de cette réponse documentée, mais ma question concernait surtout la manière de continuer ma recherche.
Je l'ai donc continuée et vous indique un résumé des résultats.
Je me suis adressé aux archives d'outre mer à Aix en Provence où j'ai obtenu le dossier de Victor Liéval.
Après un passage à l'île de Ré, il fut déporté en Guyane et est mort à Kourou au bagne des Roches le 4 octobre 1901
Cordialement
Gilbert
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