Bonjour à tous,
Je n'arrive pas à déchiffrer quelques mots d'un acte paroissial de Renty rédigé par le doyen de Fauquembergues en mars 1714 faisant référence au passage des troupes lors du siège d'Aire.
Référence de l'acte : Renty 5MIR 704 / 1 page 256.
Voici ce que j'ai déchiffré :
« Le quinze mars 1714 le cimetière de cette église de Renty a été par moy .. ?.... ayant été ….. ?... …. par le logement et passage … ?.. des troupes par ce village après le siège de la ville d’Aire, y ayant campé plusieurs fois, scavoir les troupes du Roy et avant le siège d’Aire. »
G. GOBRON doyen de Fauquembergues
Quelqu'un pourrait-il compléter le déchiffrement ?
Merci d'avance.
Bien cordialement
JM Magniez
GenNPdC - Genealogie Nord-Pas-de-Calais > Forums dédiés à l'actuel département du PAS-DE-CALAIS > Audomarois
Bonsoir,
Renty - 1649-1829. Cote 5 MIR 704/1. Vue 256/884. (Droite, milieu/gauche).
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/v2/a...1782db787be457d
Une tentative d'interprétation, mais pas sûr - le cimetière ancien aurait put être abandonné à cause des dégradations.
Le quinze mars 1714 le cimetière de cette église de Renty a été par moy [renonché?, renoncé?], ayant été [jugé] et [censé] [pollu] par le logement et passage fréquents des troupes par ce village après le siège de la ville d’Aire, y ayant campé plusieurs fois, scavoir les troupes du Roy et avant le siège d’Aire. »
« pollu » ancien mot français, écriture moderne "pollué", Dictionnaire Littré de la langue française, 1872–1877 « pollu », définition dans le dictionnaire Littré
Renty - 1649-1829. Cote 5 MIR 704/1. Vue 256/884. (Droite, milieu/gauche).
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/v2/a...1782db787be457d
Une tentative d'interprétation, mais pas sûr - le cimetière ancien aurait put être abandonné à cause des dégradations.
Le quinze mars 1714 le cimetière de cette église de Renty a été par moy [renonché?, renoncé?], ayant été [jugé] et [censé] [pollu] par le logement et passage fréquents des troupes par ce village après le siège de la ville d’Aire, y ayant campé plusieurs fois, scavoir les troupes du Roy et avant le siège d’Aire. »
« pollu » ancien mot français, écriture moderne "pollué", Dictionnaire Littré de la langue française, 1872–1877 « pollu », définition dans le dictionnaire Littré
Bonjour,
voici ce que j'en lis :
Le quinze mars 1714 le cimetiere de cette eglise de Renty a eté par moy reconcilié ayant eté jugé et censé pollu par le logement etc. ...
La réconciliation est une cérémonie destinée à rétablir des lieux de culte ou cimetières profanés. Ici on peut supposer que les militaires ont laissé leurs ordures ou que le sang des blessés à été répandu dans le cimetière ce qui avait pour conséquence de "désacraliser" le lieu.
Cordialement
Patricia
voici ce que j'en lis :
Le quinze mars 1714 le cimetiere de cette eglise de Renty a eté par moy reconcilié ayant eté jugé et censé pollu par le logement etc. ...
La réconciliation est une cérémonie destinée à rétablir des lieux de culte ou cimetières profanés. Ici on peut supposer que les militaires ont laissé leurs ordures ou que le sang des blessés à été répandu dans le cimetière ce qui avait pour conséquence de "désacraliser" le lieu.
Cordialement
Patricia
bonjour,
en décembre 1721, le cimetière de Renty est à nouveau interdit ! les 'morts' sont enterrés dans la nef de l'église ou dans un village voisin ... cf page 294 et suivantes du registre.
Sait- on ce qui c'est passé à nouveau ? Il y avait eu beaucoup de décès en 1720 et 1721.
martine
en décembre 1721, le cimetière de Renty est à nouveau interdit ! les 'morts' sont enterrés dans la nef de l'église ou dans un village voisin ... cf page 294 et suivantes du registre.
Sait- on ce qui c'est passé à nouveau ? Il y avait eu beaucoup de décès en 1720 et 1721.
martine
Bonjour en tous,
En 1721, la paroisse de Renty connaît l'affaire du curé Jollain, prêtre janséniste. Voir René Lesage, Une déclaration janséniste dans les regsitres de catholocité de Renty en 1721, Bulletin historique du Haut-Pays, n° 28, 1984, p 79
Bien amicalement
René LESAGE
En 1721, la paroisse de Renty connaît l'affaire du curé Jollain, prêtre janséniste. Voir René Lesage, Une déclaration janséniste dans les regsitres de catholocité de Renty en 1721, Bulletin historique du Haut-Pays, n° 28, 1984, p 79
Bien amicalement
René LESAGE
merci, je vais rechercher ce volume à la bibliothèque « Tribulations et déboires de Michel Jollain (v. 1675-1755), curé janséniste
du diocèse de Boulogne-sur-Mer », Bulletin historique du Haut-Pays, t. XVII, n° 67-68,
2004, p. 38-45 ; , et reprendre la déclaration écrite par Jollain pour comprendre;
Dans le livre de Philippe Moulis
"Le courant janséniste dans le diocèse de Boulogne : singularités provinciales" :
Michel Jollain, natif du diocèse d’Orléans, avait été obligé de quitter sa cure de Burthecourt, au
diocèse de Metz, à cause de sa conduite hostile à la constitution Unigenitus. Admis dans le
diocèse de Boulogne en 1719, il fut nommé d’abord vicaire à Calais et, en 1720, il se vit
attribuer la cure de Renty « où il se trouvait en butte aux insultes journalières des jeunes
gens ; on le traitait d’excommunié et on allait jusqu’à l’interrompre lorsqu’il parlait à
l’église. On l’assiégea dans sa maison, on enfonça les portes et les fenêtres ; on tua ses
volailles et on emporta son bois ; ce fut un pillage complet ». La situation devint intenable.
Michel Jollain fut autorisé à permuter avec le curé de Fiennes en Boulonnais (1724).
Michel Jollain fut destitué en 1728 par Mgr Henriau à cause de son obstination à refuser de
reconnaître la constitution Unigenitus. Il se retira dans le diocèse d’Auxerre où il fut curé
de la paroisse Saint-Agnan. Il mourut en 1745, à l’âge de 80 ans.
Sa lettre d'explication est à la page 292 du registre de Renty, avec un additif de 1730 difficile à lire à cause de la reliure du registre), mais en quoi cela a t'il provoqué l'interdiction du cimetière en décembre 1721 ?
bonne journée
martine
du diocèse de Boulogne-sur-Mer », Bulletin historique du Haut-Pays, t. XVII, n° 67-68,
2004, p. 38-45 ; , et reprendre la déclaration écrite par Jollain pour comprendre;
Dans le livre de Philippe Moulis
"Le courant janséniste dans le diocèse de Boulogne : singularités provinciales" :
Michel Jollain, natif du diocèse d’Orléans, avait été obligé de quitter sa cure de Burthecourt, au
diocèse de Metz, à cause de sa conduite hostile à la constitution Unigenitus. Admis dans le
diocèse de Boulogne en 1719, il fut nommé d’abord vicaire à Calais et, en 1720, il se vit
attribuer la cure de Renty « où il se trouvait en butte aux insultes journalières des jeunes
gens ; on le traitait d’excommunié et on allait jusqu’à l’interrompre lorsqu’il parlait à
l’église. On l’assiégea dans sa maison, on enfonça les portes et les fenêtres ; on tua ses
volailles et on emporta son bois ; ce fut un pillage complet ». La situation devint intenable.
Michel Jollain fut autorisé à permuter avec le curé de Fiennes en Boulonnais (1724).
Michel Jollain fut destitué en 1728 par Mgr Henriau à cause de son obstination à refuser de
reconnaître la constitution Unigenitus. Il se retira dans le diocèse d’Auxerre où il fut curé
de la paroisse Saint-Agnan. Il mourut en 1745, à l’âge de 80 ans.
Sa lettre d'explication est à la page 292 du registre de Renty, avec un additif de 1730 difficile à lire à cause de la reliure du registre), mais en quoi cela a t'il provoqué l'interdiction du cimetière en décembre 1721 ?
bonne journée
martine
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