From: "Pascal Droulers"
Sent: Wednesday, October 30, 2002 10:41 AM
Re: [rech-62] GUESQUIERE..La conscription d


Pierre-René Legrand a écrit:
- Joseph Emmanuel POLÉ ° le 03/09/1786 Herzeele ... (dont je n'ai
toujours pas compris pourquoi il est allé naître à Herzelle), on lit dans
l'acte de mariage de son fils Jean Baptiste Joseph : "Joseph Emmanuel
Polé, dont on ignore l'existence et le lieu du domicile actuel, n'ayant donné
aucune de ses nouvelles depuis environ 22 ans" (c'est-à-dire depuis 1820
environ). C'est un de mes deux ancêtres disparus sans laisser d'adresse

Puis je me permettre un petit rappel de l'Histoire pour ce qui concerne
cette période "troublée"? "Dictionnaire du Consulat et de l'Empire" (éd
LAFFONT) est assez riche d'informations qui m'ont bien aidée à la réflexion.
"En 1799 Napoléon a trouvé en place la loi JOURDAN-DELBREL votée en sept
1798 qui organisait la conscription ... puis à partir de 1803 on vit les
rappels des classes antérieures et d'interminables services jusqu'à la levée
en masse de 1814"...
"On se fit un devoir d'échapper à la conscription militaire en fraudant sur
l'état-civil, en jouant sur des erreurs possibles de transcription, en se
présentant malade, infirme, devant le jury après s'être mutilé, grimé ou
simplement en affichant une apparente débilité... acheter les membres de la
commission , les officiers recruteurs ou les maires et les médecins...Les
mauvais numéros pouvaient aussi disparaître dans la nature avant de se
rendre au rassemblement...Les taux d'insoumission furent de 15 à 20%...Le
remplacement acheté (étant légal) , les prix montèrent d'année en année
doublant et parfois triplant entre 1800 et 1815...La désertion atteignait 10
à 20% des mauvais numéros... "
Etaient exemptés:
- "les cas sociaux, fils de veuves ou chargés de famille,
- les hommes mariés "...une partie des requis échappa aux levées en se
lançant en masse dans l'aventure du mariage jugée moins périlleuse que celle
des nouvelles campagnes (militaires)..."
- ceux qui n'atteignaient pas la taille de 1m63..."
Si la famille pouvait engager un remplaçant tant mieux...Privilège de
l'argent. Les autres se débrouillaient avec certainement quelques
complicités et aussi luttant contre les dénonciateurs.
C'est sûr, ils n'eurent pas leur nom gravé sur l'Arc de Triomphe...Mais ils
ont vécu ailleurs ou sous un autre nom.
Sans entrer ici dans le détail de nos "frontaliers" qui ont changé de
nationalité au cours de ces années de conflits: étaient ils au service de
l'Autriche, des Pays-Bas, de la France ?...
Enfin que de naissances dites illégitimes à cette période: ces nombreux
enfants nés de père inconnu ou dont la mère en accouchant refusait de dire
le nom... alors que le procréateur ne devait pas être caché bien loin .
Ne nous étonnons donc pas des difficultés liées à cette époque...
Certains eurent tant d'efforts à faire pour qu'on perde leur trace!
...


From: "Mérigot Jean-Marc" <>
Date: Mon, 1 Dec 2003 22:41:29 +0100

J'ai une publication, très orientée sur la Manche (50) dénommée
"Conscrits de la Manche An XI-1814" de Edmond Lemonchois, qui retrace
l'histoire du 30/04/1808 jusqu'à Bailen ... et Cabrera, avec quelques
cartes et gravures (Photocopies N&B) et ressources bibliographiques.


From: Martine Léchevin <>
Date: Tue, 2 Dec 2003 09:07:58 +0100
J'ai trouvé aux archives d'Arras le mariage d'un ancêtre NORMAND Jean
François le 04 08 1813 à Longfossé : Il est dit
"Jeune homme, conscrit de la classe de 1808, ayant eu au sort le numéro 30
et muni d'un conget, âgé de 24 ans et 8 mois ..., né le 12 12 1788 à
Doudeauville".

Voilà ce que j'ai trouvé sur internet :

"1798. 5 septembre. La loi Jourdan-Delbel instaure la conscription : tous
les jeunes de 20 ans et reconnus aptes médicalement par un conseil de
révision doivent effectuer le service militaire pendant 5 ans. Cependant,
compte tenu de l'importance de la ressource, un système de tirage au sort
est mis en place, avec la possibilité de se faire remplacer moyennant
finances.
Les hommes jugés aptes procèdent alors au tirage au sort. Des bulletins
numérotés sont placés dans une urne. Les participants qui tirent les numéros
les plus bas sont déclarés partants. A l'issue de la cérémonie, le
sous-préfet annonce le nom des conscrits appelés à l'armée active, à la
réserve puis au dépôt".
...
"Il est jeté dans une urne autant de bulletins qu'il y a de noms sur la
liste générale vérifiée ; ces bulletins portent un numéro différent, en
commençant par le numéro 1. Chaque conscrit, suivant l'ordre dans lequel il
figure sur la liste, est appelé à tirer un bulletin…Le nom de chaque
conscrit, ses prénoms, son domicile, celui de ses parents, sa profession
sont inscrits vis à vis du numéro obtenu…Plus le chiffre est élevé, plus le
conscrit a des chances de demeurer civil. Un N°1 voue immanquablement au
départ ; celui qui dépasse la centaine autorise l'espoir de rester au
village…"

From: "Mérigot Jean-Marc" <.>
Date: Sun, 21 Dec 2003 14:26:24 +0100

La qualité n'y est pas mais l'original n'est a pas plus!
En esperant que cela vous intéresse
http://merigot.chez.tiscali.fr/Cabrera/page_01.htm