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> Divorce et séparation avant la révolution
cdubrulle
posté 27/10/2009 à 06:26
Message #1


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Bonjour frbrasseur,

Bienvenue sur le forum !
D’abord sur le forum GenNPdC on aimerait un petit bonjour et une signature…
Ensuite vos messages sur la file « LEHECQ » et sur la file « LEHECQ x BRASSEUR sont identiques. Pourquoi ce doublon? Tous les membres interessés par le patronyme LEHECQ sont surement abonnés à ces 2 files.

Pour répondre d'abord à votre hypothèse, je dois préciser que les divorces n’existaient pas à cette époque. Après le décès d’un époux, le survivant se remariait souvent assez vite.

Le problême LEHECQ est plutôt complexe parce que nous avons affaire à plusieurs Adrien LEHECQ et les registres de BMS de Maroeuil sont très incomplets.
Je peux confirmer l’ensemble de votre information en mettant ci-dessous une sorte de résumé qui peut profiter à d'autres.

#1 Adrien LEHECQ x Catherine de WANCQUETIN
Ont au moins 2 enfants
Adrien #2 et Nicolas ( dates de naissances inconnues)

#2 Adrien LEHECQ (+ 1710 Maroeuil) x (date ?) Catherine BOUBERT (+ 06/1674 Maroeuil)
Ont eu au moins 2 enfants :
Marie Thérèse LEHECQ ca. 1669
Nicolas LEHECQ ca. 1670
Adrien LEHECQ xx 18/06/1675 Maroeuil avec Marie BRASSEUR (o ? + 21/09/1710 Maroeuil) Ils ont un fils :
Louis Alexandre LEHECQ (o 23/04/1676 Maroeuil ) (+ 15/07/1732 Maroeuil)
X Marie Françoise WITBIEN ( ca.1680 -1768)

#3 Jean DELOMME (+ 1674) x Louise HANNART. Ils ont eu au moins 2 enfants :
Arnoult DELOMME o 1667 , x 10/03/1692 Marie CAQUILLE
Guislain DELOME o ? + 20/03/1692

Adrien LEHECQ xx Louise HANNART ca. 1674 (malheureusement les actes de mariage à Maroeuil commencent en 1675.)
Ils ont eu au moins 8 enfants nés en 1675, 1676, 1678, etc… jusque 1685
Louise HANNART o ca. 1643 + 04/06/1703 Maroeuil

Adrien LEHECQ xx 06/1705 Maroeuil, Marguerite FOURCY
Adrien LEHECQ + 1710 Maroeuil
Marguerite FOURCY xx 01/10/1711 Etienne OLIVIER , Maroeuil
Marguerite FOURCY meurt 02/09/1712 Maroeuil

Sources : actes de BMS sur microfilms de Maroeuil et CMs Bethencourt

Comme vous pouvez voir Adrien LEHECQ #2 x BRASSEUR et Adrien LEHECQ #3 x HANNART ont des enfants en 1676. Il s’agit donc de 2 personnes différentes, sans doute cousins, le premier pouvant être un peu plus agé que le second.

Dans la liste de décès à Maroeuil de 1710-1711, il y a « Adrien LEHECQUE le jeune » et «Adrien LEHECQUE le vieux ». On peut seulement supposer que Adrien le jeune mort en 1710 est # 3, puisque sa veuve se remarrie en 1711. Mais qui est l’autre, Adrien le vieux ? Rien n'est sur.

Quand à Catherine de WANCQUETIN, on ne sait rien d’elle, on ne peut donc pas conclure qu’ il y a un lien avec ce François de WANCQUETIN bailli de Cambrai en 1553, mais c'est une hypothèse interessante.

Cordialement,
Christiane
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cziemczak
posté 27/10/2009 à 07:14
Message #2


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Bonjour Christiane

Citation (cdubrulle @ 27/10/2009 à 06:26) *
je dois préciser que les divorces n’existaient pas à cette époque.


Petite aparté sur ce sujet, puisqu'il ne modifie pas les données déjà présentées, explicites, pour ceux qui ont lu toute la file (IMG:http://www.gennpdc.net/lesforums/style_emoticons/default/biggrin.gif)

le divorce existait à cette époque (voir l'article wikipedia sur ce sujet).

Le contexte religieux et les croyances faisant que ce n'était pas une habitude bien sur, d'autant plus pour les simples gens de l'époque. Dans les systématiques, on arrive à trouver quelques actes où l'épouse est dite "séparée de biens", plus rarement un acte consacrant la séparation.

Par contre, je n'ai pas d'exemple de séparation avec par la suite une nouvelle union (je pense impossible avec l'église catholique)

Christophe (IMG:http://www.gennpdc.net/lesforums/style_emoticons/default/wink.gif)
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jvasseur
posté 13/08/2017 à 01:46
Message #3


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Bonjour,


Je fais remonter un vieux sujet qu'il me semble intéressant de confronter à cet arrêt du Parlement de Flandres du 14 mars 1704.

----------- Suite des arrêts notables du Parlement des Flandres. Tome 3 ----------

Il s'agit d'une compilation des arrêts notables du Parlement des Flandres recueillis par Messire Matthieu PINAULT, sieur Des Jaunaux.

L'arrêt concerne la posssibilité offerte ou non à une femme "divorcée par justice" de disposer de ses biens.
Il règle un litige entre Charles François LAUVERYNS et Jean Baptiste VERNIMEN demeurant à Bergues St Winoc et Antoine Henry DE LA FARGUE, écuyer, sr de La Salle, capitaine au régiment du Maine.

On y apprend que Antoine Henry DE LA FARGUE avait épousé en 1686 Marie Anne LAUWERYNS. Mais que "les mariez n'aiant pas vécu dans l'union & la bonne intelligence", s'étaient séparés de corps et biens volontairement le 16 février 1692 par devant notaires à Paris. Laquelle séparation avait depuis été décrétée par l'Official d'Ypres, aussi bien que par le juge laïque.
Citation
Autrement dit, on pouvait officiellement divorcer à la fin du XVII° et début du XVIII° siècles dans cette province de Flandre. Et surtout en France où cette pratique est répandue si on saisit bien la discussion qui s'engage entre les parties.
Et le divorce est dans ce cas aussi bien civil (juge laïque) que religieux (officialité d'Ypres).

Pendant sa séparation, Marie Anne LAUWERYNS avait aliéné dès 1698 une partie de ses biens. Les deux époux s'étant pas la suite plus ou moins réconciliés, le mari demande à faire casser la vente des biens et en demande la restitution. Ce qui est l'objet de l'instance devant le magistrat de Bergues et le Parlement de Flandres en appel.

Les arguments des frères de Marie Anne LAUWERYNS sont qu'une femme séparée et divorcée est entièrement libérée de la puissance de son mari et que par le divorce, elle "rentroit dans tous les Droits civils pour l'administration & libre disposition de ses biens".

L'époux est débouté par le Magistrat de Bergues le 15 décembre 1702. Cette sentence est réformée par le bailliage d'Ypres le 29 octobre 1703.
Il avance comme argument "qu'une femme divorcée ne laissoit pas d'être une femme mariée, le lien du Sacrement étant indissoluble".

Ce qui est intéressant, c'st que un peu plus loin, le Sieur de La Salle indique que le divorce est une pratique de plus en plus répandue, notamment en France.
"toutes les raisons tant de Droit Civil & Canon, que d'Estat, qui avoient établi en France cette jurisprudence; ne permettoient pas qu'on s'en pût éloigner dans ce Pays, où le divorce commençoit à devenir plus ordinaire".

Le parlement de Flandres met l'appellation et la sentence du bailliage d'Ypres au néant et confirme la sentence du Magistrat de Bergues, déboutant ainsi le mari.

A noter que dans les débats, on parle bien à plusieurs reprises de divorce et non de simple séparation de corps.

L'Église catholique a toujours admis qu'un couple marié par le sacrement soit amené à se séparer ou à divorcer civilement.
Dans le premier siècle avant Cicéron, le mot divortium signifie soit "rupture légale du mariage", soit "action de séparer". Et le divortium facio ou factum signifie "rompre légalement son mariage". Je pense que le divorce prononcé par l'Official n'est en fait que l'entérinement d'une rupture légale du mariage qui n'autorise cependant pas le bénéficiaire à convoler par la suite. Elle ne procure des effets qu'au civil.

L'invalidation du mariage par l'église pour des raisons de nullité était bien plus courante.
Dans certains cas très précis, l’Eglise catholique peut en effet juger que le mariage est invalide, essentiellement en raison d’un vice de consentement et prononcer une déclaration en nullité de mariage. La reconnaissance de nullité de mariage permet ainsi à une personne divorcée civilement de se marier religieusement et non de se « remarier » puisque le premier mariage déclaré nul est considéré comme n’ayant jamais existé.

Joël












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