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> MACQUART <-- Jeanne d' Arc?, Merville
cdesire
posté 20/03/2007 à 16:27
Message #1


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Bonjour à tous,

Recherche les métiers de la famille MACQUART, modifications et sources :

11680 - Nicolas MACQUART, ° ca 1500, + /1585, X
11681 - Marie (? d'ENGLEBERG)

5840 - Jean MACQUART, maïeur de Merville, ° ca 1538, + 08/07/1626 Merville, X /1579
5841 - Catherine de SMIS, + 18/02/1581

2920 - Jean MACQUART, maîeur de Merville, ° ca 1579, + ../10/1650 Merville, y X 14/05/1605
2921 - Antoinette TAFFIN, ° ca 1582, + 02/12/1666 Illies

1460 - Charles MACQUART, b 04/11/1624 Merville, y + 1682, y X 29/06/1650
1461 - Isabelle POUVILLON

730 - Charles MACQUART, marchand de ?, premier échevin de Merville & receveur des pauvres de Merville
b 27/04/1659 Merville, y + 25/11/1740, y inh dans l'église, X 1682
731 - Marie Catherine HENNION.

Certains disent que la famille MACQUART, sont à l'origine une famille de marchand de vaches.

Merci à l'avance.

Camille
Raison de l'édition : adaptation du titre, mderam le 19-10-2013
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cdesire
posté 15/06/2009 à 14:57
Message #2


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Bonjour à tous,

Recherches les côtes des sources dans lesquelles il est dit que :

- Jean MACQUART est bourgeois de Bailleul, et fils de Nicolas.
- Nicolas MACQUART (X, COLPART/HEUDEBERT), cité en 1575, année où il hérite d'une maison à Merville ayant appartenue à Catherine MAGNIEZ, veuve de Jacques MACQUART.
- Collart MACQUART, propriétaire à Merville en 1516.

Merci à l'avance à toute personne qui pourrat m'aider pour ses renseignements.

Amicalement,

Camille D.
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fxvandenboogaerd...
posté 11/07/2010 à 11:12
Message #3


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Salut Camille,

J'ai eu il y a quelques mois par mail une généalogie incroyable de MACQUART de MERVILLE qui descendent de Jeanne d'Arc.
Tu connais cette généalogie ? Je peux te la recopier si tu veux. Je crois que c'est suite à une recherche il y a plusieurs années.

Fix
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cdesire
posté 12/07/2010 à 07:08
Message #4


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Citation (fxvandenboogaerde @ 11/07/2010 à 13:12) *


Bonjour,

Un grand merci pour ta réponse, mais je connais cette généalogie qui aujourd'hui est à prendre avec beaucoup de précaution, car elle est battue en brêche.

Notre branche MACQUART de Merville ne serait pas issue des MACQUART de Lorraine, il faut savoir également qu'il n'existe à ce jour aucune trace de la famille MACQUART à Dainville ...

Une fois encore merci.

Amicalement,

Camille (IMG:http://www.gennpdc.net/lesforums/style_emoticons/default/happy.gif)
Raison de l'édition : réduction de la citation, inutile puisqu' intégrale
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fxvandenboogaerd...
posté 14/07/2010 à 08:30
Message #5


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Salut Camille

Tu veux dire que les MACQUART de Merville ne descendent pas de Jeanne D'ARC ?

A partir de où la généalogie MARCQUART est fausse ?
Cette partie m'a été donnée par mail, pour le moment je n'ai pas les moyens de vérifier, surtout que la généalogie n'indique pas de documents (testament, mais on ne connait pas le contenu).

D'après ce que j'ai déduit de cette généalogie, les MACQUART de Merville venait de Dainville dans le Pas de Calais puis avant de Lorraine.

Philippe MACQUART est né le 5 décembre 1623 à Merville. Il est décédé le 20 mars 1673 à Merville.
a épousé Martine RAISON le 1 avril 1651 à Lille.
Ecuyer, Seigneur d'Ophove et Neuf Berquin, Premier Echevin de Merville, Bourgeois de Lille par achat le 27 janvier 1650.
Martine RAISON est née en 1625. Elle est décédée en 1680 à Merville.

Philippe MACQUART est né vers 1589. Il est décédé le 8 novembre 1639 à Merville.
a épousé Péronne DE VALCKENAERE le 11 mai 1621 à Merville.
Ecuyer.
Péronne DE VALCKENAERE


Jean II MACQUART est né en 1538 à Merville. Il est décédé le 8 juillet 1626 à Merville.
a épousé Catherine VAN DER STRAETEN le 8 janvier 1585.
Ecuyer, Seigneur de Dainville.
Catherine VAN DER STRAETEN est née le 8 janvier 1555. Elle est décédée le 21 octobre 1629 à Merville.

Nicolas MACQUART est né en 1502 à Dainville (62). Il est décédé en 1585.
a épousé Marie D'ENGLEBERG le 25 juin 1536.
Maire de Merville en 1598, Capitaine du roi d'Espagne.
Marie D'ENGLEBERG est née en 1510. Elle est décédée en 1585.

François MACQUART est né en 1485. Il est décédé en 1536.
a épousé Françoise DE RODOUAN le 22 juin 1501.
Françoise DE RODOUAN est née en 1475.

Philippe II MACQUART est né vers 1432.
a épousé Jeanne DU LYS le 8 juin 1456 à Gondrecourt en Bossignies (55).
Jeanne DU LYS est née vers 1430.

Jehan I MACQUART [Parents] est né vers 1380. Il est décédé en 1459 à Gondrecourt (55).
a épousé Françoise DE MITRY en 1408.
Testament du 12 avril 1459.
Françoise DE MITRY est née en 1385.

Pierre D'ARC est né en 1404 à Domrémy. Il est décédé en 1467.
Chevalier, Seigneur de l'ile aux Boeufs, frére de Jeanne.
Jehanne DE PROUVILLE est née vers 1415. Elle est décédée en 1469. J

Jacques D'ARC est né en 1380 à Ceffonds. Il est décédé en 1431. Jacques a épousé Isabelle "Romé" DE VOUTHON.
Isabelle "Romé" DE VOUTHON est décédée le 8 décembre 1458 à Orléans.

Si je dois scier toute cette branche, c'est pas grave, merci de me dire à partir de où elle est pas bonne (IMG:http://www.gennpdc.net/lesforums/style_emoticons/default/smile.gif)

Bonne soirée
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Fix
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mderam
posté 14/07/2010 à 16:35
Message #6


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bonjour à tous et Fix,

ce sujet a déjà été abordé, voir le moteur de recherche,
un lien:
http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php...post&p=9483
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rnugou
posté 14/07/2010 à 20:31
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Bonsoir,

Nous avons écrit souvent sur ce sujet dans les colonnes de notre bulletin du CGVL ou nous avons fait l'étude de cette famille. Voir le blog de l'association pour retrouver les références des articles.

Cette famille fait débat à Merville depuis plusieurs siècles.

En effet , le premier à avoir écrit sur le sujet est La Chesnaye Desbois au 18 eme, qui est l'auteur de très nombreux ouvrages et qui est sujet à caution pour beaucoup de monde. Il avait fait son ouvrage sur la demande des descendants de la familles, notables de Merville depuis 2 siècles.

Le second à avoir écrit sur le sujet fut Me Arnould Detournay vers 1863, Il rectifie partiellement certains aspects du travail de son prédécesseur.

Le troisième ouvrage sur la famille de Jeanne d' Arc est du Vicomte Frédéric Neige et date de 1988.

Nous avons écrit nous même depuis 1989, sur cette famille au fur et à mesure des découvertes que nous faisons au cours de nos recherches.

Comme beaucoup de Mervillois, je descend de la famille Macquart, mais je n'ai pas en trente années de recherches trouvé d' éléments qui confirment ou qui infirment la filiation et donc je ne l'indique que jusqu'à l'ancêtre que j'ai retrouvé avec certitude.

Il y a aux archives départementales du Nord un document datant de 1545 signé Jean MACQUART, mayeur de Merville, que j'ai eu dans les mains il y a une trentaines d'années.

Il est à noté que plusieurs familles Macquart cohabitent dans la région vers 1600. Il y a les descendants de Jean Macquart de Merville, les descendants de Jean Macquart de Saint Venant, les enfants des deux familles portent les mêmes prénoms. Il y a également une famille Macquart à Roquetoire.


Je voudrais ajouter que d'après les différents ouvrage le 1er Macquart à porter le nom de Dainville est Philippe qui aurait épousé Jeanne du Lys nièce de Jeanne d'Arc . Il aurait acheté une terre au duché de Lorraine vers 1432, qui s'appelle Dainville. Et si vous cherchez les Macquart à Dainville près d'Arras, ce n'est pas le bon.

Voila ce que l'on peut dire de cette famille. Il faut lire les ouvrages et essayé de trouvé des solutions aux problèmes posés.



Cordialement, Régine

Ce message a été modifié par rnugou - 14/07/2010 à 20:47.
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rdierickx
posté 25/08/2013 à 12:33
Message #8


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Bonjour,

En 2005, David HAMELIN faisait paraître une "contribution à la Généalogie MACQUART" où il démontait la prétendue parenté avec Jeanne d'ARC et indiquait que Nicolas MACQUART demeurant à Merville en 1575 serait fils de Jacques MACQUART et de Catherine MAGNIEZ tenant des terres au Doulieu et citait un Colard MACQUART en 1516.
Qu'en pensez-vous?
David HAMELIN a-t-il progressé dans cette démonstration?

Merci de votre contribution
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mderam
posté 05/10/2013 à 08:48
Message #9


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Bonjour,

David HAMELIN n' est pas intervenu depuis plusieurs mois sur gennpdc .

Ce sujet ayant déjà été abordé , je combine celui-ci avec le précédent, pour que les lecteurs comprennent votre demande.
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fhecart
posté 18/10/2013 à 19:27
Message #10


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Bonjour
J'ai pour ascendant Henri Macquart né à Saint Venant et Cécile Mazingarbe.
Henri né le 16 octobre 1606,AD Pas de Calais,Saint Venant,5MIR 770/01,p39 de Jean et Barbe ou Barbara Delemaire.
Ce Jean Macquart n'a rien à voir avec le Jean Macquart de Merville marié de avec Antoinette Taffin car ce mariage a eu lieu à Merville le 14/5/1605 à Merville (AD Nord, Merville, M1606-1694,p9).
Cette erreur qui confond les deux Jean est récurante sur de nombreux arbres de geneanet.
Si un lien existe entre les Macquart de Saint Venant et de Merville, il est antérieur à ces deux Jean.

D'autre part voici la contribution de David Hamelin in extenso pour les intéressés.
Contribution à la généalogie de la Famille MACQUART

« Sa prétendue parenté avec Jeanne d’Arc »

La généalogie de la famille MACQUART a été étudiée par de nombreux généalo-gistes, la première étude fut réalisée par deux de ses membres, Philippe Charles Félix MACQUART, baron de Rullecourt et Philippe Joseph MASSIET ; elle fut déposée, fin 1776, au greffe de la Chambre des Comptes à Paris, « pour en assurer la conservation et prouver en tout temps la noblesse et l’ancienneté de son extrac-tion ». Celle-ci fut publiée par de La Chesnaye-Desbois et Badier dans le Dictionnaire de la noblesse de France, tome XII, édité en 1778. Les diverses généalogies établies, au cours du XIXème siècle, sur cette famille se basent toutes sur celle réalisée en 1776. Cependant de nombreuses erreurs ou omissions existent dans ces études imprimées, toujours reprises dans les suivantes et jamais corrigées.

Il nous a paru opportun de confronter la généalogie de cette famille avec les documents contemporains. Dans un premier temps, nous donnerons les éléments de généalogie repris par les généalogistes antérieurs et analyserons certains documents et titres qui servirent de preuves pour établir la généalogie éditée par de La Chesnaye-Desbois et Badier. Ensuite, nous proposerons un crayon généalogique de cette famille.

La branche fixée en Flandres, est originaire de Merville, les archives communales de cette localité furent détruites lors de la première guerre mondiale, nous avons compensé, partiellement, la perte de ces archives communales par le fond de Saint Amé ( ) (série 1 G aux Archives Départementales du Nord). En effet, le chapitre Saint Amé de Douai était seigneur temporel de Merville ( ).

Nous ne prétendons pas remettre en cause tous les degrés de cette généalogie. D’abord nous en serions incapables, puis le manque d’archives anciennes sur Merville ne le permet pas. Le futur historien de la famille MACQUART trouvera facilement à compléter nos renseignements en réalisant une étude approfondie des sources encore disponibles dans les dépôts d’archives ; nous serions satisfaits seulement de lui avoir un peu préparé le terrain.


I. Aperçu des généalogies imprimées.

La généalogie ( ) donnée dans le dic-tionnaire de La Chesnaye-Desbois et Badier est la première étude imprimée sur cette famille. Elle fut établie à partir des titres originaux que le baron de Rullecourt a communiqués aux membres de la Chambre des Comptes de Paris, afin d’enregistrer sa noblesse. Au XIXème siècle, d’autres généalogistes étudièrent cette famille, les deux principales études
furent réalisés par Van Dycke ( ) en 1851, puis par Paul Magon de La Giclais ( ) en 1891. Celle-ci nous donne les pièces fournies par Philippe Charles Félix MACQUART, baron de Rullecourt, et Philippe Joseph MASSIET qui servirent de preuves à l’appui de la filiation de la famille MACQUART.

Ces trois principaux imprimés s’accordent

à dire que la famille MACQUART de Merville descend de Raoul MACQUART, anobli en 1317, dont l’arrière petit fils, Philippe MACQUART, seigneur de Dainville en Lorraine, épousa, en 1456, Jeanne du LYS, nièce de Jeanne d’Arc. Ils établissent la filiation comme suit :

Raoul MACQUART
x Elissende
anobli en avril 1317 par Philippe le Long


Philippe MACQUART, chevalier
capitaine du château de Chartres
+ vers 1380
x Jeanne d’ASNIERES


Jean MACQUART, écuyer
Capitaine du château de Chartres
+ en Lorraine
x en 1408
à Françoise de MITRY


Philippe MACQUART, écuyer
Seigneur de Dainville en Lorraine
° vers 1432
+ en 1536
x contrat du 8 juin 1456
à Jeanne du LYS
fille de Pierre d’ARC, dit le chevalier du Lys,
& de Jeanne de PROVILLE
nièce de Jeanne d’ARC, la pucelle d’Orléans.


François MACQUART, écuyer
Seigneur de Dainville en Lorraine
Capitaine d’une compagnie de gens de pied
pour le service de la France
x 22 juin 1501
à Françoise de RODOAN
fille de Jean, écuyer & Jeanne de DONCOURT


Nicolas MACQUART, écuyer
Seigneur de Dainville en Lorraine
x 26 juin 1536
à Marie d’ENGLEBERT


Jean MACQUART, écuyer
Seigneur de Dainville, mayeur de Merville
né en 1538
+ 8 juillet 1626
x1 Catherine de SMIS
x 28 janvier 1585
à Catherine van der STRAETEN


Ces généalogies nous donnent, d’une façon assez extraordinaire, que l’auteur de la branche mervilloise est Jean MACQUART (rapporté au 7ème degré). Sa fonction de capitaine d’une compagnie de gens de pied au service de Charles-Quint et de Philippe II, roi d’Espagne, le fit résider en Flandres, où il fut maire de la ville de Merville. Voici sa postérité :

1er mariage : MACQUART x de SMIS


2ème mariage ( ) :
MACQUART x van der STRAETEN


Georges MACQUART, 9ème degré Philippe MACQUART,
Ecuyer, Seigneur de Dainville Ecuyer, 1er échevin de Merville
Né le 14 octobre 1640 né le 5 décembre 1623
+ le 2 décembre 1704 à Bar le Duc + 20 mars 1673 à Merville
x 20 septembre 1665 1er avril 1651 à Lille (Ste Cath.)
à Anne HALDAT à Martine RAISON

Ces tableaux résument la généalogie donnée par la Chesnaye-Desbois dans le Dictionnaire de la noblesse de France, et reprise plus tard dans l’ouvrage de Paul Magon de la Giclais. L’étude de la Chesnaye-Desbois se termine ainsi «Généalogie dressée sur titres originaux qu’on nous a communiqués et que nous avons vérifiés». Il s’agit, en fait, des pièces que produisit Philippe Charles Félix MACQUART, baron de Rullecourt pour l’enregistrement de sa noblesse à la chambre des Comptes de Paris.

Paul Magon de la Giclais reproduisit cette généalogie en la complétant en certains endroits au vu des pièces originales, extraits d’actes de naissance, de mariage et de décès, états de biens, etc. A la fin de son ouvrage, celui-ci nous fournit les documents du baron de Rullecourt, ayant servi de preuves à l’appui de la filiation MACQUART. Les voici, avec quelques commentaires :


MACQUART ( )
« d’or à la palme de sinople »
cimier ( ) : une fleur de lis entre deux palmes de sinople


a) Pièces prouvant la filiation de Raoul à Philippe MACQUART (4ème degré) :

Pièces avancées pour prouver les 4 pre-miers degrés de la filiation MACQUART :
- Lettres patentes ( ) d’anoblissement d’a-vril 1317 données à Vincennes par Phi-lippe le Long, roi de France, à Raoul MACQUART
- Testament ( ) de Jean MACQUART, fs Philippe, du 12 avril 1459, qui prouve que Philippe était fils de Raoul et d’Elissende.
- Contrat de mariage du 8 juin 1456 de Philippe MACQUART et Jeanne du LYS qui prouve que Philippe etait fils de Jean & Françoise de MITRY, petit-fils de Phi-lippe, arrière petit fils de Raoul.


Pour cet article, nous nous sommes seu-lement intéressés aux MACQUART de Merville, nous n’avons donc pas vérifié ces pièces par des documents contemporains. Notons toutefois que plusieurs auteurs ont quelques doutes sur la filiation de Jeanne du LYS ( ). D’après les généalogies MACQUART ( ), Jeanne du LYS (4ème degré) serait la fille de Pierre du LYS. Or des doutes subsistent sur sa postérité, nous laisserons nos lecteurs consulter les ouvra-ges s’y référant.

Lottin ( ), nous apprend que le contrat de mariage du 8 juin 1456 entre Philippe MACQUART et Jeanne du LYS eut lieu à Gondrecourt en Bassegnie devant Maillot & Rambonneau, notaires. Jeanne du LYS apporte en dot les revenus de plusieurs biens que son père, Pierre du LYS, possède, entre autres l’Isle aux Bœufs, sise lès Orléans. D’après cet auteur, il y aurait des traces de l’alliance MACQUART-du LYS de 1456, dans les comptes, procès verbaux des archives communales d’Orlé-ans. Malheureusement, Lottin ne donne pas sa source pour ce contrat de mariage ; de même les comptes de la ville d’Orléans de 1455 à 1458, ne font pas mention du mariage MACQUART-du LYS ( ) comme le prétend Lottin.

(IMG:style_emoticons/default/cool.gif) Pièces prouvant la filiation de François MACQUART (5ème degré) :

- Transaction entre François MACQUART et Jean de RODOAN, son beau père, en date du 25 janvier 1503, où il est dit fils de Philippe et de Jeanne du LYS et époux de Françoise de RODOAN.
- Son contrat de mariage est rappelé dans la transaction de 1503, laquelle prouve qu’il épousa le 22 juin 1501, Françoise de RODOAN, et il est dit fils de Philippe et de Jeanne du LYS.

D’après les généalogies MACQUART, Françoise de RODOAN est la fille de Jean, écuyer, seigneur de Doncourt, et de Jeanne de DONCOURT. Or, un contrat ( ) du 15 juillet 1536 entre les enfants de Jean de RODOAN, décédé, ne lui donne pas pour fille Françoise de RODOAN, comme il est indiqué dans les généalogies précitées.

L’acte du 25 janvier 1503 est, en fait, l’acte de translation de l’Isle aux Bœufs, entre François MACQUART et Jean de RODOAN. D’après Lottin ( ), cet acte est aux archives de la mairie d’Orléans, il en fait mention dans son ouvrage de manière très imprécise : en effet, Lottin parle de Philippe MACQUART époux de Jeanne du LYS, et non de François MACQUART. Les revenus de l’Isle aux Bœufs furent donnés en dot par Pierre du LYS à sa fille Jeanne, lors de son mariage avec Philippe MACQUART (4ème degré), puis, d’après les généalogies MACQUART, ce bien a appartenu à son fils François MAC-QUART (5ème degré) qui le céda à Jean de RODOAN. Or, dans l’étude ( ) de Bou-cher de Molandon, sur la propriété de l’Ile aux Bœufs, le nom MACQUART n’y est même pas cité. Il convient donc de recher-cher cet acte de translation dans les archives communales d’Orléans et de chercher toutes mentions d’un couple MACQUART-de RODOAN dans ces archives. Cette transaction est d’autant plus importante qu’elle est la seule pièce avancée pour ce degré, d’ailleurs elle rappelle le contrat de mariage MAC-QUART-de RODOAN. Ce contrat de mariage doit, sans doute, donner la filiation de Françoise de RODOAN reprise dans les généalogies MACQUART, mais celle-ci est fausse, comme le prouve l’acte du 15 janvier 1536 entre les héritiers de Jean de RODOAN ( ).

c) Pièces prouvant la filiation de Nicolas MACQUART (6ème degré) :

- Echange fait avec Catherine du LYS, sa grande tante, en date du 9 juillet 1544, où il est dit petit-fils de Philippe et de Jeanne du LYS.
- Contrat de mariage en date du 26 juin 1536, où il est dit fils de François et de Françoise de RODOAN, petit-fils de Phi-lippe et de Jeanne du LYS, qui y com-paraissent tous les deux, et qu’il épousa Marie d’ENGLEBERT.

L’acte du 9 juillet 1544, passé devant le prévôt de Gondrecourt, est un contrat d’échange entre Catherine du LYS, épouse de Georges HALDAT, écuyer, d’une part, et Demenge MACQUAR(T), laboureur, demeurant à Dainville, d’autre part. Catherine du Lys abandonne à ce dernier des terres à Horville, en échange d’une maison avec dépendances à Dainville ( ). Cet acte manque de précision, il n’établit pas la filiation et n’a pas de rapport direct avec la généalogie MACQUART, comme l’annonce Monseigneur Debout. Nous ne savons pour quelle raison, cet acte est donné, avec quelques interprétations, dans le mémoire de preuves du baron de Rullecourt. De plus, le lieutenant-colonel l’Huillier ayant consulté les documents intéressant la paroisse et seigneurie de Dainville en Lorraine, n’a jamais trouvé aucun seigneur du nom de Macquart, aucun acte de vente de cette seigneurie par un Macquart et les procès verbaux de différentes informations faites sur cette seigneurie au XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles ne donnent pas de Macquart comme seigneurs de Dainville ( ).

d) Pièces prouvant la filiation de Jean MACQUART (7ème degré) :

- Extrait des registres de la garde orphe-line de Bailleul qui prouve que Jean mourut le 8 juillet 1626, qu’il avait épousé Catherine Van der STRATEN, et qu’il était fils de Nicolas MACQUART
- Contrat de mariage, en date du 8 janvier 1585, où il est dit fils de Nicolas et Marie d’ENGLEBERT et qu’il épousa Catherine Van der STRATEN.
- Partage de ses enfants (Philippe et Georges), en date du 11 décembre 1629, où il figure comme mari de Catherine van der STRATEN et comme fils de Nicolas MACQUART et Marie d’ENGLEBERT.
- Copie figurative de la pierre sépulcrale, existant à Merville, où il est dit fils de Nicolas et de Marie D’ENGLEBERT, qu’il mourut dans ses charges et qualités le 8 juillet 1626 ; il y est dit fils d’une d’EN-GLEBERT, petit-fils d’une RODOAN, arrière-petit-fils d’une du LYS et ayant une MITRY pour bisaïeule.

Les registres des bourgeois de Bailleul ont disparu avec les archives communales de cette localité pendant la première guerre mondiale. Il n’y a pas lieu de remettre en cause cet extrait des registres de la garde orpheline de Bailleul, Jean MACQUART apparaît avec ses deux épouses comme fils de Nicolas dans les tables des bourgeois de Bailleul de maître Ghislain de Poortere.

Toujours d’après ces généalogies, Jean MACQUART fut capitaine d’une compa-gnie de gens de pied au service de Charles Quint et de son fils Philippe II. Il est difficile d’admettre que Jean MAC-QUART ait été capitaine sous Charles Quint, en effet Jean MACQUART n’avait que 18 ans à la mort de l’empereur en 1556 ; d’ailleurs le mémoire de preuves du baron de Rullecourt n’apporte aucune pièce pour prouver la fonction de capitaine de Jean MACQUART. Pourtant cette affir-mation, donnée dans les généalogies MACQUART, a son importance car c’est le seul fait qu’avance le baron de Rulle-court pour justifier la venue en Flandres des MACQUART de Lorraine.

De même, comment peut-on expliquer que
Jean MACQUART, fils de Nicolas et Marie d’ENGLEBERT, petit-fils de Jean d’ENGLEBERT, écuyer, et Charlotte GUYOT, soit cité, en 1585 et 1586 à Mer-ville, cousin germain de Jenneken et Olyva COLPART, famille originaire de Flandre, alors que l’ascendance MACQUART-d’ENGLEBERT est en Lorraine ? Voici un crayon généalogique de la famille COL-PART, extrait des Tablettes de Flandres (21) :

Au contrat de mariage ( bis) du 3 juin 1585 passé devant les mayeur et échevins de Merville, Jenneken COLPART est assistée de Jeanne QUESTROY veuve de François HEUDEBERT, sa mère-grande, François & Charles COLPAERT ses frères, Chré-tien HEUDEBERT son oncle, Jean MA-QUART son germain, Nicolas DESMA-RES et Pierre du QUESNOY ses parents. Au contrat de mariage ( ) du 7 mars 1586, également passé devant les mayeur et échevins de Merville, Olyva COLPART est assistée de François & Charles COL-PAERT ses frères, François COEVOET son beau-frère, Chrétien HEUDEBERT son oncle, Jean MAQUAERT et Nicolas des MARES, ses cousins. Jean MACQUART est donc issu d’un couple MACQUART-COLPART ou MACQUART-HEUDEBERT, sinon il ne pourrait être cousin germain de Olyva & Jenneken COLPART. Nous savons qu’il est le fils de Nicolas, comme le prouvent les différents actes de bourgeois de Bailleul repris dans les tables de maître Depoortere, par contre, ces actes ne font pas mention du nom de sa mère. La généalogie COLPART ( ) de Denis du Péage ne parle pas d’une alliance MACQUART-COLPART, faut-il plutôt chercher une alliance MACQUART-HEUDEBERT comme le suggère Gérard Janssen ( ) ? D’ailleurs le patronyme HEUDEBERT est présent à Merville dès le XVIème siècle ( ), et Antoinette HEUDE-BERT épouse de Jean COLPART est bourgeoise de Bailleul ( ), comme les membres de la famille MACQUART.

Le contrat de mariage du 8 janvier 1585 entre Jean MACQUART et Catherine van der STRATEN et l’acte de partage du 11 décembre 1629 entre leurs enfants furent passé à Lille devant Hermand, prévost notaire ( ). Ces deux pièces furent re-trouvées en 1771, en Lorraine, au domicile de François Michel MACQUART (11ème degré, branche de Lorraine) ( ). L’acte du 11 décembre 1629 est une transaction entre Georges et Philippe MACQUART (8ème degré) pour le partage de la succession de Jean MACQUART et Catherine van der STRATEN, leurs père et mère. Georges reçut les biens de son père en Lorraine, quant à Philippe MACQUART, il reçut les biens provenant de sa mère en Flandres. Georges MACQUART retourna en Lor-raine où il se maria à Charlotte GONNET. A partir de cette date, la famille se trouva divisée en deux branches, l’une dite « de Lorraine » représentée par Georges, et l’autre dite « de Flandres » représentée par Philippe. En 1665, le fils de Georges MACQUART épousa Anne HALDAT, descendante de Georges HALDAT et de Catherine du LYS, nièce de la pucelle. Vers la fin du XVIIème siècle, la famille HALDAT ayant fourni, par titres et pa-piers, les preuves qu’elle descendait de Georges HALDAT, obtint une reprise de noblesse en conformité de l’édit de Charles VII anoblissant, avec Jeanne d’ARC, toute sa famille et la postérité de celle-ci ( ). Deux des fils d’Anne HALDAT, Antoine et Henry MACQUART demandèrent à en profiter et obtinrent du duc de Lorraine des lettres d’anoblissement le 22 octobre 1723. Il est étonnant que les MACQUART de Lorraine aient demandé leur anoblissement du fait de leur alliance avec la famille HALDAT, et non de leur parenté avec les MACQUART de Flandres. Ils ignoraient, sans doute, ceux de Flandres et l’alliance de l’un de leurs ancêtres, Philippe MAC-QUART, avec Jeanne du LYS. La con-naissance de ces faits aurait certainement modifié leur requête lorsqu’ils jugèrent nécessaire de recourir au duc de Lorraine pour jouir de l’état et des droits de la noblesse ( ). En fait, les relations entre les deux branches datent de 1771, c’est suite à la publication de l’Armorial ( ) de d’Ho-zier que les MACQUART de Flandres prirent contact avec leurs cousins de Lor-raine. C’est une lettre reçue par François Michel MACQUART (11ème degré) de Philippe Joseph MASSIET dit « le cheva-lier de MASSIET », cousin du baron de Rullecourt qui ouvrit les relations entre les deux familles. Le chevalier de MASSIET écrivit « qu’il avait appris avec bien du plaisir qu’il subsistait encore en Lorraine une famille de Macquart qui,selon toute apparence, est sortie de la même souche que les Macquart de Flandre » ; car, ajoute-t-il, sa mère se souvient avoir entendu son grand-père lui dire « plusieurs fois qu’un des siens avait quitté la Flandre pour aller s’établir en Lorraine ». Le chevalier se montrait, par ailleurs, désireux « d’avoir quelque connaissance des an-cêtres » de François Michel MACQUART, et il terminait sa lettre de cette façon : « je souhaite de tout mon cœur que nous soyons parents »( ). Des relations entre les deux familles continuèrent ; des entrevues eurent même lieu et, à leur suite, des liens de parenté furent retrouvés. D’ailleurs, les MACQUART de Flandres firent dresser un acte de notoriété devant un notaire royal de Merville le 28 octobre 1771 ( ) :

« Par devant moi, Louis-Joseph PRU-VOST, notaire royal de la résidence de Merville, en présence des témoins sous-signés, sont comparus Messire Charles Félix MACQUART, écuyer, seigneur de Rullecourt et autres lieux, et Messire Philippe MACQUART, écuyer, seigneur de Terline et autres lieux, son frère, de-meurant tous deux en la ville de Lille en Flandres, lesquels ont déclaré, certifié et attesté à tous qu’il appartiendra que Mes-sire Henri MACQUART, écuyer, seigneur de Ruaire, Louis-François MACQUART de Ruaire aussi écuyer, fils de Messire Fran-çois Michel MACQUART, écuyer seigneur de Soisy-en-Champagne, sont leurs parents consainguins et même nom et issus de la même souche dont ils sont sortis, comme il est prouvé par la généalogie ci-jointe, vérifiée par les titres qui ont été commu-niqués, en foy de quoi ils ont délivré le présent acte qui fut ainsi fait et passé audit Merville en la maison de campagne du premier comparant par devant le susdit notaire, ce vingt huit octobre 1771, en présence des sieurs Charles HADOU, pra-ticien et de François ROUSSEAU, maître perruquier, demeurant audit Merville, témoins requis.
Sign.: Macquart de Rullecourt, Macquart de Terline, Charles Hadou, François Joseph Rousseau, Pruvost

Nous, baillis, mayeur, échevin de la ville de Merville, certifions à tous qu’il appartiendra que maître L.PRUVOST qui a reçu et signé le certificat ou déclaration qui précède est notaire royal en la résidence dudit Merville et qu’aux actes qu’il reçoit en sa dite qualité, foy et créance doit être ajoutée, tant en jugement que dehors. En foi de quoi nous avons, à ces présentes, fait apposer le contre scel dudit Merville sous la signature de notre greffier, ce 8 mai 1772. »

François Michel MACQUART (11ème degré) mourut le 6 octobre 1771 en son château et seigneurie de Soisy en Lorraine. Ses obsèques eurent lieu le lendemain en présence du baron de Rullecourt « son parent » ( ). Lors de la levée des scellés, apposés aussitôt après son décès, on retrouva dans les papiers de François Michel MACQUART, le contrat de ma-riage de Jean MACQUART et Catherine van der STRATEN ainsi que l’acte de partage entre leurs enfants du 11 décembre 1629, ces deux actes furent passés à Lille. Cette découverte parut bien surprenante : comment peut on expliquer que les MAC-QUART de Lorraine n’y avaient pas eu recours lorsqu’ils avaient demandé au duc de Lorraine leur anoblissement ? On se demanda comment et quand ces papiers étaient venus là où on les voyait. L’au-thenticité des pièces fut mise en suspicion ( ). Mais, cela n’empêcha pas le baron de Rullecourt d’utiliser ces pièces pour l’enregistrement de sa noblesse. Le lieutenant-colonel l’Huillier, auteur de plusieurs communications sur la branche de Lorraine des MACQUART, s’intéressa à ces documents : Georges MACQUART l’aîné (8ème degré, branche de Lorraine) mourut en 1685, un « inventaire général de tous les meubles, immeubles, titres, pa-piers, dettes actives et passives » eut lieu le 6 août 1685 devant Mes Jean Guelleux et Jacques Vielhomme, notaires au tabellion-nage de Bar à la requête de Gilles MACQUART, fils du défunt, et de Char-lotte GONNET ( ). Malheureusement cet inventaire ne fait pas mention du contrat de mariage MACQUART-Van der STRA-TEN, ni de la transaction de 1629. De même, cet inventaire ne fait aucune mention de la seigneurie de Dainville, bien que les généalogies MACQUART le citent seigneur de Dainville ! Le passage le plus intéressant de cet inventaire est la mention d’une constitution de 500 francs de principal, dû par les habitants et la communauté de Resson et dont les intérêts de plusieurs années restaient impayés. Cette constitution avait fait l’objet, en 1679, d’un transport entre Georges MACQUART et Henry de VOULTON. Cet acte ( ) est sans ambiguïté sur la filiation de Georges MACQUART :

« Par devant nous, nott. Jurés au tabelle. De Bar soubsignés, sont comparus en personnes honn. Hoe Georges MAC-QUART lesnel, bourgeois de Bar, y dmt, et honneste femme Charlotte GONNET (…) lesquels (…) ont recognu avoir céddé, quitté et transporté par ces pntes à Henry de VOULTON, escuyer, mre des comptes du duché de Bar, dmt au d. Bar ( …) le soe de trente-cinq francs barrois de droits, rente annuelle, perpétuelle, viagère et courante, payable par chacun an le onzième jour d’aoust, racheptable de cinq cents frans de principal deubs par les habitants et communaulté de Resson par contract de contistution, faict et passé au proffit de honneste femme Françoise RODOUAN, vefve de feu François MACQUART, dmt au d. Bar, père et mère au dict ceddant, par devant Didelot et Rouer, nottaires, le 10° aoeust 1636… »

D’après cet acte, Georges MACQUART est le fils de François MACQUART et Françoise RODOUAN et non le fils de Jean MACQUART et Catherine van der STRATEN comme il est rappelé dans la transaction du 11 décembre 1629. Cette transaction retrouvée en 1771, au domicile de François Michel MACQUART (11ème degré, branche de Lorraine) ( ) avec le contrat de mariage de MACQUART- van der STRATEN, est donc une pièce fausse, un acte manifestement confectionné de toutes pièces. Ce fait ne peut avoir qu’une influence préjudiciable à l’authenticité du contrat de mariage MACQUART – van der STRATEN, retrouvé également en Lorraine en 1771 et passé devant le même notaire (Hermand, prevost notaire à Lille). Un autre point attire également notre attention, c’est la similitude extraordinaire non seulement de noms, mais encore de prénoms entre les véritables parents de Georges MACQUART (c’est à dire François MACQUART et Françoise RO-DOUAN, vivante en 1622) et les aïeux de Jean MACQUART (François MAC-QUART et Françoise de RODOAN, mariés en 1501)…

Quant à la pierre tombale de Jean MACQUART décédé à Merville en 1626, nous savons que celle-ci a réellement existé, monseigneur Debout en fait mention, elle est restée dressée sur les murs de l’église de Merville, jusqu'à l’époque du dernier incendie de cette église en 1881 ( ). Cette pierre donnait les quar-tiers héraldiques suivants : 2) MAC-QUART-ENGLEBERT, 4) MACQUART-RODOAN, 8) MACQUART-du LYS, 16) MACQUART-MITRY.

e) Pièces prouvant la filiation de Phi-lippe à Charles Félix MACQUART (12ème degré) :

A partir du 8ème degré, les principales pièces, utilisées par le baron de Rullecourt pour prouver sa généalogie sont des extraits d’actes tirés des registres parois-siaux. Ces actes peuvent être facilement vérifiés dans ces registres. Les autres pièces avancées par le baron de Rullecourt sont des copies de pierre sépulcrale ainsi que plusieurs actes de « foi et hommage » de fiefs et seigneuries que possédait la famille MACQUART. Ces actes sont donnés en tant que preuve de noblesse. Nous ne sommes pas d’accord avec les assertions du baron de Rullecourt, le fait de posséder un fief ou une seigneurie ( ) ne donnait pas à son propriétaire le droit de noblesse.

f) Autre pièce : un état de biens de 1774.

Paul Magon de la Giclais donne dans son ouvrage, une pièce supplémentaire ne figurant pas dans la liste des preuves du baron de Rullecourt. Ce document, dont l’authenticité et la valeur en matière de filiation sont indiscutables selon Paul Magon de la Giclais, est un état de biens de Marie Barbe Angélique MACQUART épouse de Philippe Joseph MASSIET, rédigé le 29 octobre 1774 devant de Schodt, notaire royal à Hazebrouck. Marie Barbe Angélique MACQUART est la fille de Nicolas Philippe (11ème degré) et Anne Joseph de FUMAL. Cet état de biens donne l’ascendance de Marie Barbe Angélique MACQUART jusqu’à Philippe MACQUART époux de Jeanne du LYS (4ème degré) en précisant qu’il était sei-gneur de Dainville. Ce document donne également les années de mariage et l’as-cendance de Philippe Joseph MASSIET jusqu’au XIVème siècle ! Malheureuse-ment, cette pièce disparut ( ). L’époux de Marie Barbe Angélique MACQUART est un membre de la célèbre famille MAS-SIET d’Hazebrouck, connu pour ses faux. Cette famille prétendit descendre d’une famille de MASSIET, ils falsifièrent divers actes, prirent de fausses armes…Un procès fut intenté contre cette famille par les derniers descendants de la famille de MASSIET, Octave Marie de Nedonchel et Anne Louis Alexandre de Montmorency, prince de Robecq. En 1778, la cour du parlement de Flandre leur interdit de porter la particule, et ils durent retirer toutes traces d’usurpations ( ). Peut être que l’état de biens de Marie Barbe Angélique MACQUART subit le même sort…

II. Crayon généalogique de la famille MACQUART

Les différents documents (en italique) ex-posés ci dessus sont les pièces prouvant la filiation MACQUART. Ces documents furent recueillis par le baron de Rullecourt car à la suite des guerres « ses ancêtres avaient perdu les titres originaires de leur noblesse » et les « quelques papiers qui avaient été heureusement conservés lui firent soupçonner une origine beaucoup plus ancienne et lui firent sentir la né-cessité d’y remonter et, à cet effet, il fit faire des recherches dans les dépôts publics des différentes provinces où sa famille a été établie » ( ). Mais ces documents sont ambigus en de nombreux points et sont parfois discordants, des doutes peuvent surgir sur la filiation et les alliances MACQUART-du LYS, MAC-QUART-de RODOAN et MACQUART-d’ENGLEBERT. On ne peut plus se contenter du mémoire de preuves pour justifier la filiation MACQUART, il convient donc de confronter les dires du baron de Rullecourt avec d’autres pièces. Les documents que nous avons recueillis sur Merville permettent de dresser un crayon généalogique de la famille MACQUART. A la lecture des généa-logies imprimées MACQUART, deux points ont attiré notre attention :

- La venue en Flandres de la famille MACQUART
- Les titres et qualités donnés aux membres de la famille MACQUART
La confirmation de ces deux faits, tels qu’ils sont donnés dans les généalogies MACQUART, permettraient déjà de lever une partie de nos suspicions envers le baron de Rullecourt.

Jean MACQUART (7ème degré) est le premier MACQUART à s’être installé en Flandres, d’après les recherches du baron de Rullecourt, son établissement date de la fin du XVIème siècle (il se marie en se-condes noces à Lille en 1585 à Catherine van der STRATEN). Nous pouvons, donc, en déduire que tous les MACQUART de Flandres soint issus de cette personne. Nous trouvons de nombreux porteurs du patronyme MACQUART, dans la région de Merville : un dépouillement des registres paroissiaux des communes de Saint Venant, Saint Floris et Haverskerque permettraient de découvrir de nombreuses familles MACQUART implantées dans ces villages depuis le XVIIème siècle. D’ail-leurs, certains auteurs ont fait quelques méprises et confondu les MACQUART de Saint Venant avec les MACQUART de Merville ( ). Il est improbable que tous ces MACQUART soient issus de Jean MACQUART, ils sont trop nombreux pour être les descendants d’une seule personne et il y a souvent des homonymies entre les prénoms. Cette constatation seule n’est pas suffisante, de plus il faudrait essayer de trouver un lien de parenté entre ces MACQUART et les MACQUART de Merville. Normalement, Jean MAC-QUART (7ème degré), dont toute l’ascen-dance se situe en Lorraine et en Orléanais, n’a aucune attache en Flandres. Alors comment peut-on expliquer qu’il soit cousin germain à une famille COLPAERT, comme nous l’avons démontré dans la première partie de notre travail. Ce point, nous a amené à approfondir nos recherches sur Merville, et nous avons découvert que le père de Jean, Nicolas MACQUART est déjà cité à Merville en 1575, année où il hérite d’une maison en face de l’église paroissiale de Merville, voisine de la pré-vôté, de Catherine MAGNIEZ veuve de Jacques MACQUART ( ) ! De plus, on retrouve en 1516, Colard MACQUART ou ses hoirs ( ) propriétaire d’une terre « lis-tant vers midi et d’aval au chemin qui mène dudit Merville à la planque de Calonne » ( ), coïncidence étrange car au XVIIème siècle, ce bien appartient vrai-semblement aux enfants ( ) de Jean MACQUART (7ème degré) !

Dans les généalogies MACQUART, les membres de cette famille sont tous écuyers. Normalement, les actes et les document établis les concernant doivent en faire mention. Or, aucun document ne donne pour les membres de la famille MACQUART le titre d’écuyer, on retrouve seulement à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, deux de ses membres ayant le titre d’écuyer suite à un ano-blissement par charge.


Cachet ( ) de cire de 1723, de Nicolas Philippe MACQUART, le jeune
(photo D. Vermeerch)
Ces deux constatations sont contraires à la généalogie avancée par le baron de Rullecourt, et malheureusement ont une influence préjudiciable à son travail. Pour notre part, voici un crayon généalogique sur cette famille, tel que les documents d’archives permettent de l’établir. Ce crayon est encore bien incomplet, nous n’avons pas essayé de rattacher tous les membres de cette famille, seulement ceux donnés par les généalogistes antérieurs.

Crayon généalogique de la
famille MACQUART

Jacques MACQUART époux de Catherine MAGNIEZ, tous deux décédés avant 1575. Il prend en louage à Charles de STEELANDT, deux mesures de terre à labours gisant en 3 mesures ½ sous la seigneurie de Robermetz Doulieu paroisse de Merville « pour le temps et terme de quatre ans commenchans au my mars 1568 en rendant chacun an la somme de 6 livres parisis » ( ). Jacques MACQUART est probablement père ou oncle de :

Nicolas MACQUART, demeurant Mer-ville en 1575, il hérite ( ) de Catherine MANGNIEZ veuve de Jacques MAC-QUART d’une maison en face de l’église paroissiale de Merville, voisine de la prévôté. Jacques MACQUART avait acquis cette maison de Jean LEROUX lequel l’avait acheté de l’église ( ). Il a probablement épousé N. HEUDEBERT. Il est cité dans les registres de bourgeoisie de Bailleul comme père de :

Jean MACQUART, bourgeois de Bailleul, époux en premières noces de Catherine de SMITS , et en secondes noces de Catherine van STRAETEN. Il est dit fils de Nicolas et est mentionné avec ses deux épouses à la table des bourgeois de Bailleul. Cité ( ) échevin de Merville le 10 juillet 1603 (à moins que ce soit son fils Jean ?). Il est témoin au contrat de mariage le 3 juin 1585 de sa cousine germaine Jenneken COLPAERT ( ) et le 7 mars 1586 à celui de sa cousine Olyva COLPAERT ( ). Le 22 avril 1624, il assiste avec son fils Jean MACQUART, aux fiançailles et au mariage à Merville de Robert DERUY et Jeanne MACQUART. Il eut de ses épouses ( ):

1.1.1.1) Jean MACQUART qui suit en I.
1.1.1.2) Susanne MACQUART qui suit en II.
1.1.1.3) Charles MACQUART, bour-geois de Bailleul, fils de Jean et Catherine van STRAETEN, et époux de Willemine van HILLE fille de Pierre. ( )
1.1.1.4.) Jeanne MACQUART, mariée à Merville le 4 juin 1624 à Robert DE-RUYT, en présence de maître Pierre DE-RUYT, pasteur, Jan, Philippe, Nicolas & Jean MACQUART, Pierre de HAL-LENNES après fiançailles du 22 avril 1624 en présence de Maître Pierre DERUYT, pasteur de ce lieu, Robert DERUIT, père d'icelui, Jean MACQUART et Jean son fils, Pierre DEHALLENNES, Philippe MACQUART. Robert DERUYT est chi-rurgien pensionnaire de Merville et échevin à son tour de Merville : il mourut après 1647, un inventaire judiciaire de ses biens eut lieu le 24 mars 1650 à la requête de ses héritiers. ( )
1.1.1.5.) Antoinette MACQUART qui suit en III.
1.1.1.6.) Philippe MACQUART qui suit en IV.
1.1.1.7. Nicolas MACQUART, l’aîné, fils de Jean MACQUART et Catherine van STRAETEN, bourgeois de Bailleul ( ), marié à Merville le 10 mai 1628 à Jeanne de VOLKENAERT, les témoins au ma-riage sont Jean et Philippe MACQUART, Antoine LEURIN, maître Robert DERUY, Antoine LEQUIEN, Adolf et Jean de VOLKENAERT. En 1628, il est déclaré « gens de biens », d’ailleurs on le retrouve comme échevin de Merville en 1648 ( ). En 1646, il fournit avec Michel de FROOM, 1314 livres au gouverneur de Saint Venant par ordre de monsieur l’in-tendant touchant aux biens confisqués à Merville pendant cette année ( ). De 1647 à 1651, il est décimeur de la grande devise à Merville, et avec la femme de Michel de FROOM, pour la même période, décimeur du grand et petit Pacau de Merville ( ). En 1668, il occupe ( ) avec François PODE-VIN, trois mesures et demi d’avesture de colza à Merville listant vers mer au chemin menant dudit Merville à Estaires.

Les enfants de Jean MACQUART possé-daient de nombreux biens à Merville, tous ces biens sont repris dans le terrier de Merville ( ), un de ces biens a retenu notre attention, il s’agit de quelques terres si-tuées sous la devise de Regnier le Clercq, second carreau « tenant d’orient aux héri-tages et maisons proche du pont de pierre et à la rue appelé rue Lozingue menant dudit Merville à la planche de Calonne, de midi à une ruelle, d’occident à la rue Duhot, et vers mer à la grande rue menant dudit Merville au pont Bonnel ». Les enfants MACQUART possédaient ces biens :

Article 19 : « A la veuve Jan MACQUART, jardin tenant d’orient aux héritiers Thomas LHERMITE, de midi à la veuve Nicolas DEFROOM, d’occident à Philippe & Pierre MACQUART, et vers mer à la dite grande rue. 3 quartiers 1 verge »

Article 22 : « Philippe & Pierre MAC-QUART, un jardin tenant d’orient à la veuve Jean MACQUART, la veuve Nicolas DEFROOM et les héritiers Philippe WAT-TEL, de midi à la dite ruelle d’occident aux enfants Jan de VALQUENAERE et Etienne DESBIEN et vers mer à la grande rue menant au pont Bonnel. 5 quartiers 6 verges »


Nous pouvons schématiser ces informations de la façon suivante :

Plan schématique du 2ème carreau, devise Regnier Le Clercq, terrier de Merville.

La situation de ces biens laisse penser qu’ils proviennent d’un partage, les biens de Philippe, Pierre et Jean MACQUART étant contigus. Notons, qu’un siècle et demi avant, en 1516, Colard MACQUART est propriétaire d’une terre « listant vers midi et d’aval au chemin qui mène dudit Merville à la planque de Calonne » donc sous ce carreau.

I. Jean MACQUART, bourgeois de Bailleul ( ), fils de Jean MACQUART et Catherine de SMITS, il épousa Antoinette TAFFIN, décédée après 1645, Jean MAC-QUART est déclaré, en 1626, comme « gens de biens », il est d’ailleurs élu échevin de Merville le 2 août 1626 ( ), et le 23 août 1638, il est nommé par le chapitre de Saint Amé de Douai, mayeur de Merville « sur le bon rapport qu’ils ont eu de sa personne » ( ). Il décède après 1670, année où il paye 5 livres pour une mesure de terre à labour qu’il possède sous la devise de Regnier le Clercq à Merville ( ). Il eut d’Antoinette TAFFIN :
1.1.1.1.1) Jean MACQUART, né à Mer-ville le 27 octobre 1618, jour de la Saint Simon et de la Saint Jude, son parrain fut Jean de HALLENNES et sa marraine Jehenne MACQUART.
1.1.1.1.2) Nicolas MACQUART ju-nior, époux de Jeanne FAES dont il eut au moins :
1.1.1.1.2.1) Nicolas MACQUART, né à Merville le 28 juillet 1645, il eut pour marraine Antoinette TAFFIN épouse de Jean MACQUART.
1.1.1.1.2.2) Jeanne MACQUART, née à Merville le 9 janvier 1654.
1.1.1.1.2.3) Mathieu MACQUART, né à Merville le 7 mai 1656, sa marraine fut Isabelle POUVILLON épouse de Charles MACQUART.
1.1.1.1.3) Charles MACQUART, éche-vin, né à Merville le 4 novembre 1624, ses parrain et marraine furent Jean de HALLENNE et Anne DOMMAERLE. Il épousa à Merville le 29 juin 1650 Isabelle POUVILLON. Il possède de nombreux biens situés à Merville qu’il a en commun avec Louis POUVILLON. ( ), il possède également en 1664, 4 mesures ½ 5 verges partie de labours situé à Vieux Berquin ( ). Il eut de son épouse :
1.1.1.1.3.1) Jean MACQUART, né vers 1651, il décède, célibataire à Merville le 30 juillet 1727. Son acte de décès précise qu’il était « bachelier en droit de la célèbre faculté de Louvain, où il remporta la première palme dans l'examen ordinaire, et triomphant de quatre collèges de philosophie réunis ensemble »
1.1.1.1.3.2) Jeanne MACQUART, née à Merville le 26 mars 1655, ses parrain et marraine furent Nicolas MACQUART, senior et Jeanne FACHE.
1.1.1.1.3.3) François MACQUART, né à Merville le 7 mars 1657.
1.1.1.1.3.4) Charles MACQUART, bour-geois de Bailleul puis de Merville , 1er échevin de Merville en 1727, né à Merville le 27 avril 1659, son parrain fut Pierre MACQUART et sa marraine, Martine RAISON femme de Philippe MAC-QUART, demeurant à Lille. Il décède à Merville le 25 novembre 1740, ses gendres Nicolas Laurent HADOU et Josse Adrien VIGNOBLE assistent à l’enterrement. En 1704, il est en procès contre Michel Martin LEBRUN ( ) et en 1724, il fait appel ( ) de la sentence du 6 mai 1724 que rendit le présidial de Bailleul, pour le procès qu’il soutient contre Jean Baptiste DUPRET de Saint-Floris. Rentier à son décès, il est également marchand de drap et d’étoffes, à ce titre il se fait rembourser du magistrat de Merville la somme de 14 livres 14 sols pour avoir livré des étoffes et rubans pour orner les chariots du triomphe lors de la procession de Merville qui eut lieu le 15 août 1700 ( ). Il épousa Catherine HEN-NION dont postérité.

II. Susanne MACQUART, bourgeoise de Bailleul ( ), fille de Jean MACQUART. Elle épouse Antoine LEURIN le jeune fils d’Antoine. Son mari est cité en 1628 comme beau frère de Jean MACQUART et « gens de biens » ( ). Elle eut de son époux au moins une fille :

1.1.1.2.1) Antoinette LEURIN, née vers 1618, épouse en premières noces de Jean CLEP et en secondes noces de Charles HERIN le jeune, laboureur à Merville. Elle eut de son premier mariage, une fille Su-zanne CLEP, âgée de 18 ans, celle-ci lors d’une information faite le 31 décembre 1658 à la requête du procureur d’office de Merville contre Jeanne DELECLUSE, femme de Nicolas FOURMANTEL, sus-pectée de sorcellerie, témoigne sous serment avec sa mère et son beau-père contre Jeanne DELECLUSE , en effet ils lui reprochent d’avoir jeté un sortilège contre leur coq et leur chien, voici leur témoignage : « Jeanne DELECLUSE est allée un certain jour la trouver en sa maison, demandant à acheter une botte de lin qui lui a été vendue et livrée ; comme icelle Jeanne aperçut alors dans la cour un coq assez beau en plumage, elle demanda à Suzanne CLEP à l’acheter. Celle-ci, d’après le récit fait à sa mère qui venait de sortir, fit refus, dans lequel elle persista, vu l’absence de sa mère, nonobstant toutes importunités ; si bien que le dit coq, tôt après, est devenu malade, et quelques jours après est venu à mourir, tout desséché et léger comme une plume. Puis le chien de la cour est pareillement devenu malade et est mort de la même sorte ; les déposants s’apercevant que les poules qu’ils avaient dans le jardin et la cour, étaient accidentés du même mal, et s’imaginant que c’était par sortilège, ont employé l’assistance des pères capucins pour faire exorciser leurs poules et poulets, comme aussi le reste de leurs bestiaux, voir même les étables, chambres et autres édifices de leur maison : ensuite de quoi lesdits poulets ont été guéris et on ne s’est plus de rien aperçu. Les déposants savent au surplus que la dite Jeanne DE-LECLUSE a commune renommée d’être sorcière, ce qui lui a fait croire que ses dits coq, chien, poulets ont été maléficiés par icelle » ( ).
III . Antoinette MACQUART, bourgeoise de Bailleul ( ), fille de Jean MAC-QUART, épouse d’Antoine de HALLEN-NES dont une fille :
1.1.1.5.1) Anne de HALLENNES, née le 10 octobre 1593 à Saint-Floris, mariée à Nicolas ROUSSEL, bourgeois de Bailleul, concierge de la maison de ville de Merville, décédé à Merville en décembre 1651 ( ). Ils eurent :
1.1.1.5.1.1) Jeanne ROUSSEL qui suit en III bis
1.1.1.5.1.2) Marie ROUSSEL épouse du sieur Charles LEMETTRE
1.1.1.5.1.3) Catherine ROUSSEL épou-se de Gilles DESCAMPS
1.1.1.5.1.4) Jean ROUSSEL, maître de l’hôtel du Cygne à Merville.


III bis. Jeanne ROUSSEL, fille de Nicolas ROUSSEL et Anne de HALLENNES, née à Merville le 19 mars 1622, sa marraine fut Jeanne MACQUART. Elle teste ( ), devant les mayeur et échevins de Merville le 7 décembre 1677, elle sera inhumée dans la chapelle Saint Nicolas audit Merville, elle donne, entre autres, 6 florins et sa bague d’or de mariage à la chapelle Notre Dame de Miséricorde ainsi qu’une croix d’or à Notre Dame du Rosaire en l’église de Merville, son exécuteur testa-mentaire étant le sieur Josse SCHOU-TEETEN. Elle se marie à Merville le 30 avril 1647 à Nicolas FEUMAL, jeune homme natif de la ville et comté de Namur, un contrat de mariage est fait le 8 avril 1647 ( ), elle est assistée de son père, concierge de la maison de ville de Merville, de son frère Jean ROUSSEL, maître de l’hôtel du Cygne à Merville, ses grands oncles Jean et Nicolas MAC-QUART, et de maître Robert DERUY, chirurgien pensionnaire et échevin à son tour de Merville, son bel grand-oncle et parrain à cause de sa femme. Quant à Nicolas FEUMAL, il est assisté de son ami Bauduin DESMAREZ, greffier de Merville. Son père, Nicolas ROUSSEL fournit en dot la somme de 300 florins payable en trois fois. Nicolas FEUMAL apporte le somme de 200 florins de reste d’une obligation faite le 29 mai 1645 par le magistrat de Merville au profit de mon-seigneur le maître de camp BELEPONTY transporté depuis audit FEUMAL. Nicolas FEUMAL fut, par la suite marchand, bourgeois et également échevin à son tour de Merville ( ). Le couple n’eut pas de postérité. La succession de Jeanne ROUS-SEL fut réglée en février 1678 entre son mari et ses héritiers. Or, très vite, les héritiers de Jeanne ROUSSEL se sentirent lésés : en effet Nicolas FEUMAL les avaient « persuadé qu’il n’y avait pas beaucoup à partager ». Ils se contentèrent de 1200 florins, alors que la succession valait au moins 3000 florins. En 1681, Charles LEMETTRE, Gilles DESCAMPS et les enfants de Jean ROUSSEL, tous héritiers de Jeanne ROUSSEL, lancèrent une procédure contre Nicolas FEUMAL devant le magistrat de Merville ( ). Entre temps, Nicolas FEUMAL s’était remarié à Jacqueline HARDUIN, fille de Maurice HARDUIN et de Catherine STOEUF ; un contrat de mariage ( ) eut lieu à Merville le 21 janvier 1679, Nicolas FEUMAL étant assisté de Bartholomé LEMAIRE, son ami, et Jacqueline HARDUIN de sa mère Catherine STOEUF et de Jacques de RATZ, receveur de Merville. Nicolas FEUMAL apporte à ce mariage, toute une maison lieu et héritage situé en la dite ville au devant du grand portail de l’église paroissiale listant de mer à la dreme de messieurs de Saint Ame, item une mesure de prés situé en la dreme de Wanthier Lhomme venant de Paschal CASTRICQ, item une lettre de rente portant en principal 100 florins et au cours de 14 livres ou environ à charge des enfants Pierre DUVERSTE ? par cession du sieur LA-SAUSOY prêtre, il apporte tant en marchandise de vin, précédent ménage et argenterie sans charge d’aucune dette 1800 florins, argent de Flandres, item 3000 florins en argent, monnaie de Flandres. Quant à Jacqueline HARDUIN, sa mère lui fournit 800 florins de rachat de formorture mobiliaire de Maurice HARDUIN, père de la future mariante. Nicolas FEUMAL et Jacqueline HARDUIN eurent une fille Anne Joseph FEUMAL qui épousa en 1706 Nicolas Philippe MACQUART, repris ci après.

IV. Philippe MACQUART, fils de Jean MACQUART, il est cité échevin de Merville en 1626 et 1627 ( ). Marié à Péronne de VALCKENART dont il eut au moins :

1.1.1.6.1) Françoise MACQUART, citée dans le contrat de mariage de son frère Pierre en 1658.
1.1.1.6.2) Pierre MACQUART, qui suit en V.
1.1.1.6.3) Philippe MACQUART, né à Merville, marchand de bêtes, bourgeois de Lille par achat du 7 janvier 1650 ( ). Le 16 juin 1659, il achète à Charles BAVIN-COVE, écuyer, une maison située à Mer-ville sur la seigneurie d’Hoste ( ). Il épouse Martine RAISON, il décède avant 1679, année où sa veuve reconnaît devoir à André FRANCQHOMME fils de feu André, marchand vivarier, demeurant à Lille, la somme de 318 livres parisis que celui-ci lui avait prêtée pour subvenir à « ses nécessités et affaires », l’obligation fut remboursée le 13 septembre 1680 ( ). Philippe MACQUART eut de Martine RAISON :
1.1.1.6.3.1) Nicolas Philippe MAC-QUART, qui suit en VI.

V. Pierre MACQUART, fils de Philippe et Péronne de VALCKENAERT, marchand tanneur, bourgeois de Lille par achat du 4 juillet 1659 ( ), échevin à son tour de Merville, il épouse, par contrat ( ) le 23 octobre 1658, Marie COOLEN fille de feu Jean & Agnès LECHIEN, assisté et accompagné de Nicolas MACQUART son oncle paternel et de Charles MACQUART son cousin germain, et sa future épouse est assistée de Roger COOLEN son frère, de Anthone de SMERPONT, son beau frère, Rogier COOLEN l'aisné son oncle pater-nel, Antoine COOLEN son cousin germain et Pierre CUVILON cousin allié. Pierre MACQUART apporte au mariage : le tiers de plusieurs biens à Merville à l’encontre de ses frère et sœur, Philippe et Françoise MACQUART, son oncle Nicolas MAC-QUART, lui donne la somme de 3000 florins, il décède à Merville le 16 septembre 1701, le partage de ses biens eut lieu le 31 juillet 1702 devant les mayeur et échevins de Merville ( ).

Il se remaria à Marie Philippe LAMBERT. Il eut de Marie COOLEN :
1.1.1.6.2.1) Marie Martine MACQUART, née à Merville le 24 novembre 1659, ses parrain et marraine furent Nicolas MAC-QUART, senior, et Martine RAISON de Lille. Elle épousa maître François CANEN, procureur dans la ville de Lille.
1.1.1.6.2.2) Alexandre MACQUART, bourgeois de Lille par relief du 23 janvier 1696 ( ), échevin à sont tour de Merville, né vers 1662, il décède à Merville le 5 janvier 1704. Il avait épousé le 1er février 1695 à Merville, Marie Elisabeth DEL-FLYE fille de Thomas, marchand drapier et Elisabeth WASART. En 1691, il sou-tient un procès devant les échevins de Merville contre Jean COCLE, relatif à des arriérages de rentes ( ). En 1701, il se rend adjudicateur des charges de notaires et tabellion de la ville de Merville ( ), il est également adjudicateur de nombreux lots de vente de bois provenant de la coupe de la forêt de Nieppe ( ). Le 16 juillet 1723 devant les bailli et hommes cotiers de la seigneurie d'Hoste à Merville, sa veuve Marie Elisabeth DELFLYE prend en arren-tement pour 99 ans moyennant 600 florins Flandres de prix principal, le fond d'hé-ritage où elle demeure actuellement, situé dans la rue des RP Capucins à Merville, appartenant aux chapitre Saint Amé de Douai ( ). Ils eurent :
1.1.1.6.2.2.1) Charles François Hubert MACQUART, vivant en 1723 ( ).

Pierre MACQUART eut de seconde épouse Marie Philippe LAMBERT :
1.1.1.6.2.3) Marie Françoise MAC-QUART, épouse de Louis François de VALCKENAERE dont :
1.1.1.6.2.3.1) Adrien de VALCKENA-ERE, demeurant Steenvoorde, il est en procès contre sa tante Marie Martine MACQUART épouse de François CANEN de Lille ( ).

VI. Nicolas Philippe MACQUART l’aîné, bourgeois de Merville ( ), marchand de grains, rentier, fils de Philippe et de Martine RAISON, né vers 1654, décédé à Merville le 1er juin 1730. Il épousa en première noce Jacqueline D’HALLENNES fille de Nicolas ( ), marchand de bois, entrepreneur à la fortification de la ville de Menin ( ), et Jeanne Marguerite COME-RE. Il se remaria à Merville le 19 juin 1706 à Jacquemine HARDUIN, marchande de grains. En 1686, il prend en bail la dîme du petit Pacau de Merville pour 550 livres, et celle de l’Arrewage pour 900 livres ( ). Il doit au chapitre Saint Amé, 4 sols de rente par an « sur 5/4 21 verges de pré situé à Merville au lieu des hoirs Nicolas D’HALLENNES tenant de midi à la basse rue, et vers mer à la chapelle Saint Bar-thélemy » ( ). En 1699, il reçoit ( ) du magistrat de la ville de Merville, la somme de 69 livres 19 sols, en remboursement des frais pour couvrir de tuiles ( ) deux maisons qu’il possède à Merville dans la rue descamiens ( ). Il est cité argentier de Merville en 1679 ( ), et échevin de Merville en 1705-06 et en 1708 ( ). A la fin du XVIIème siècle, François Lamoral Claude DELAHAY, chevalier, capitaine et souverain bailli du château de la Motte au Bois, des cinq tenances et de Merville, est bailli pour le Roi à Merville ; ne pouvant exercer cette dernière fonction du fait qu’il ne réside pas à Merville, il commet en sa personne un lieutenant bailli. En 1694, la place venant à vaquer par la mort du sieur Herren, Nicolas Philippe MACQUART est nommé pour exercer la charge lieutenant bailli du Roi de Merville « sur le rapport qui nous a été fait de sa probité expérience et fidélité » ; il prête serment le 25 juin 1694 ( ). Il eut quelques diffi-cultés à exercer cette charge, puisque le 28 novembre 1704 une enquête ( ) est ouverte contre lui à la suite de nombreuses plaintes dues à sa négligence. Cette enquête nous apprend qu’il oublie de faire exécuter les sentences contre les criminels, « qu'il ne fait aucune poursuite contre les coupables qui ont donné des coups de couteaux, inférez des blessés, ou ont fait d'autres excès et malversations en la dite ville, le tout au préjudice du repos publique » ; beaucoup de crimes restèrent impunis entre 1699 et 1704, certains criminels méritaient même la galère ou le bannissement. Il fut en procès contre le chapitre Saint Amé de Douai. La cour ordonna que la ville de Merville devait avoir un sergent ( ). En 1712, il livre quelques pièces de bois pour la réparation du pont de la Lys ( ). Il décède le 1er juin 1730 à Merville. Une prisée et estimation des bois trouvés sur ses biens et héritages fut demandée par ses héritiers le 21 juillet 1730 ( ). Il possédait de nombreux biens à Merville, dont la cense du grand fort, la cense proche du pont de La Gorgue, la cense Boucquerie, la cense de la cappelle Bamme. Le partage des bois et des rentes héritières eut lieu le même jour. Quant aux partages de ses biens (autres que les bois et rentes) il eut lieu de son vivant le 22 avril 1727 ( ). Il eut de Jacqueline D’HAL-LENNES :
1.1.1.6.3.1.1) Nicolas Philippe MAC-QUART, qui suit en VII.
1.1.1.6.3.1.2) Jean Charles François MACQUART, bourgeois de Merville le 29 janvier 1715 ( ), époux de Marie Barbe LEBRUN. En 1730, le tuteur de ses enfants est monsieur DELABEN ( ).
1.1.1.6.3.1.3) Marie Josèphe MAC-QUART, née vers 1690, mariée à Merville le 17 août 1711 à Luc Alphonse HAR-DUIN (fils de Pierre, marchand demeurant Arras), rentier, bourgeois de Merville le 28 janvier 1715 ( ), échevin à son tour de Merville. En 1720, il prend avec sa femme, devant les hommes cotiers de la seigneurie d’Hoste à Merville, un bail emphytéotique d’une durée de 99 ans, sur un fond d’héritage situé à Merville « à prendre front à rue, aboutant de midi à la chaussée menant au pont de pierre et vers mer au jardin de la petite prévôté », moyennant 7 livres parisis annuel, et il s’engage « de faire bâtir et ériger quelques maisons de briques couverte de tuiles sur le dit fond d'héritage en sorte que le front à rue soit rempli et de renfermer leur héritage de derrière d'une muraille ou d'une haie forte » ( ). Le 14 décembre 1731, il rend, devant les avoués et échevins de Bailleul, les comptes de tutelle de son neveu Philippe Joseph MASSIET ( ). Ils eurent au moins :
1.1.1.6.3.1.3.1) Pierre Philippe Maurice HARDUIN, né vers 1711, il est nommé en 1737 pour remplir et desservir les fonc-tions de mayeur et bailli de Merville en l’absence de son oncle Nicolas Philippe MACQUART ( ). Il sera plus tard, grand bailli de la ville et comté d’Estaires.
1.1.1.6.3.1.4) Marie Barbe MACQUART, épouse de Henri MASSIET, bourgeois de Bailleul, décédé à Saint Omer le 4 no-vembre 1729 ( ), la vente judiciaire de sa maison mortuaire eut lieu le 13 décembre 1729 ( ). Dont un fils unique :
1.1.1.6.3.1.4.1)Philippe Joseph MAS-SIET, né vers 1715, mineur au décès de son père, il est placé sous la tutelle de son oncle Luc Alphonse HARDUIN. Il épousa sa cousine, Marie Barbe Angélique MAC-QUART. Suite au procès intenté par les derniers descendants de la famille de MASSIET, le marquis de Nedonchel et le prince de Robecq pour usurpation, en 1778, la cour du parlement de Flandre lui interdit de porter la particule ( ). Il est l’auteur avec le baron de Rullecourt, de la généalogie MACQUART déposée au greffe de la Chambre des Comptes à Paris. C’est d’ailleurs lui qui entreprit les pre-miers contacts avec François Michel MACQUART, écuyer, sieur du Ruaire, et essaya de rapprocher les deux familles ( ).

VII. VII. Nicolas Philippe MACQUART le jeune, bourgeois de Merville le 11 mars 1707 ( ), fils de Nicolas Philippe et de Jacqueline D’HALLENNES, né vers 1680, marié à Merville le 7 janvier 1706 à Anne Joseph FEUMAL fille de Nicolas ( ), marchand et échevin à son tour de Mer-ville, et de Jacquemine HARDUIN. En 1707, il se rend adjudicateur de la dîme de la grande devise de Merville pour 1860 livres, et de la dîme du Robermetz pour 1880 livres ( ). En 1723 ( ), il fait le rapport et dénombrement de la seigneurie d’Ophove qu’il possède à Vieux Berquin, il scelle de ses armes l’acte de dénom-brement (voir photo). En 1725, il relève le fief de Maugré situé à Bailleul ( ) et il achète à Guillaume DELEPOULLE une cense située à Bailleul en la Helbroeck Straeten tenue en fief, il en fait le dénombrement le 16 avril 1725 ( ). Il possède également deux fiefs à Vieux Berquin qu’il acquit de Catherine DELET-TRE veuve d’Isembart CABOCHE ; par la suite il les céda par retrait à son fils Etienne CABOCHE, marchand brasseur à Merville qui les releva le 7 décembre 1731 ( ). Le 16 juin 1734, il rend le rapport et dénombrement du fief Snouckedycke, sei-gneurie vicomtière contenant 10 mesures 40 verges ½ situé à Merris qu’il a acquis par « adhéritance » le 28 mai 1734 de Pierre François DEGROOT, et d’un autre fief consistant en trois parts de huit d’une petite dîme se cueillant à Merris ( ). Il acquit, par la suite, les cinq autres parts de cette dîme puisqu’il en fait le dénom-brement le 20 juillet 1741( ).


Rapport et dénombrement ( ) de la seigneurie d’Ophove à Vieux Berquin en 1723.
Dernière page de l’acte de dénombrement, où l’on aperçoit le cachet de Nicolas Philippe MACQUART (photo D. Vermeerch)

La place de subdélégué de l’Intendant de Flandres à Merville venant à vaquer, Nicolas Philippe MACQUART se porta candidat à cette fonction. La correspon-dance qu’il entreprit, fin 1736, pour pré-senter sa candidature, nous apprend qu’il a son domicile principal et ordinaire à Merville où il réside continuellement avec sa famille au moins pendant huit mois de l’année y faisant ses devoirs de Pâques. Il passe les quelques mois d’hiver dans la ville de Lille, mais la masse de ses affaires et ses principaux biens sont situés à Merville. Pendant que la mauvaise saison

retient sa famille à Lille, il ne manque pas de retourner à Merville plusieurs fois. De toute façon, une partie de ses domestiques reste de tout temps à Mer-ville, tant pour avoir soin de ses maisons et effets que pour recevoir tout les actes et lettres qui lui sont signifiés et adressés. Il dit également qu’il est bourgeois, natif et originaire depuis plusieurs siècles de Merville. Il obtient le poste de subdélégué de l’Intendant de Flandres à Merville, mais il doit abandonner sa résidence à Lille ( ). Le 19 mars 1737, le chapitre Saint Amé de Douai le nomme pour exercer les charges de bailli et mayeur de Merville, cette fonction étant vacante par la mort du sieur Jean François GALLOIS ( ) Le 14 septembre 1737, il écrit au chapitre afin que soit commis en son absence une personne pour exercer les fonctions de bailli et mayeur de Merville, il propose ce poste à son neveu Pierre Philippe Maurice HARDUIN ; le chapitre lui donne son approbation le 2 octobre 1737 ( ). Entre temps, le 30 juillet 1732, alors grand bailli de Risbourg ( ) demeurant à Lille, il demande au chapitre Saint Amé de prendre en arrentement un terrain leur appartenant, situé à Merville derrière sa maison et celle des enfants et héritiers de feu Joseph François MAC-QUART faisant partie de la prévôté et de la blanchisserie de la petite prévôté. Voici ses arguments : « La plus grande partie de ce terrain est un fossé ; les occupants n’en tirent aucun profit, et c’est même plutôt une charge parce que le dessèchement du


Plan du terrain demandé en arrentement par Nicolas Philippe MACQUART
(photo D. Vermeersch)
fossé donne accès à la blanchisserie d’où il peut en résulter des vols, il en est de même pour l’occupant de le ferme d’autant que le terrain qui est en friche sert d’accès donne acès à un chacun pour y décharger toute sorte de marchandises de
manière qu’il est devenu banal où tout le monde tant bateliers que particuliers abordent d’où il peut résulter de fâcheuses conséquences pour l’occupant » Pour remédier à ce problème, il propose, au cas où le chapitre le lui accorde en arrentement, de faire « murailler » tout le terrain, au moyen de quoi leur ferme et leur blanchisserie seront en sûreté, et également de leur offrir en échange des prairies à faire foin tenant à la rivière de la Lys, devise de Wanthier l’Homme pour leur ferme. Il joint à sa demande un plan du terrain ( ) (voir photo)

Derrière ce terrain situé à côté de la prévô-
té, se trouve l’habitation de Nicolas Philippe MACQUART, c’est pro-bablement cette maison que Nicolas MAC-QUART hérita en 1575 de Catherine MAGNIEZ veuve de Jacques MAC-QUART.

Il eut d’Anne Joseph FEUMAL, son épouse :
1.1.1.6.3.1.1.1)1. Augus-tine MACQUART épouse de Philippe Hubert BA-CON
1.1.1.6.3.1.1.2) Marie Barbe Angélique MAC-QUART, épouse de Phi-lippe Joseph MASSIET, repris en 1.1.1.6.3.1.4.1).
1.1.1.6.3.1.1.3) Caro-line Albéricque MAC-QUART, mariée à Char-les François Joseph GAL-LOIS, bourgeois de Mer-ville, subdélégué de l’In-tendant de Flandres à Mer-ville. Le 4 mars 1758, ils font le rapport et dénom-
brement, au nom de Caroline Angélique Philippine GALLOIS, leur fille, du fief dit « le Riez » sis à Morbecque faisant partie de la cense du Laurier, vendu le 27 octobre 1757 au profit de la dite Caroline Angélique Philippine par Marie Louise Claude D'Y-DEGHEM, dame et comtesse de Watou, chanoinesse au cha-pitre de Saint Waudui à Mons ( ). Un état et déclaration des biens de Caroline Albé-ricque MACQUART fut réalisé le 19 août 1761 ( ), le couple possédait de nom-breux biens dont une ferme et seigneurie vicomtière nommée le grand Robermetz acquise en 1757 de damoiselle Watou , chanoinesse à Mons. Cette seigneurie con-tenait 88 mesures environ, le tout en fief relevant en partie du Verbois, en partie du Roi à cause du château de la Motte au Bois, en partie de la seigneurie de Caudes-cure à l’exception d’une mesure de jardin tenu en coterie situé au canton du Sart et sous la tenance de Morbecque. Ils avaient acquis cette seigneurie pour la somme de 19623 florins. L’état et déclaration des biens fait également mention du contrat de mariage GALLOIS-MACQUART, Caroli-ne Albéricque apporta à ce mariage une maison et brasserie à Merville et la somme en argent comptant de 11039 florins 16 sols pro-venant de la succession de son père ( ). Elle eut de Charles François GALLOIS :
1.1.1.6.3.1.1.3.1) Caroline Angélique Philippine GALLOIS.
1.1.1.6.3.1.1.4) Charles Félix MAC-QUART qui suit en VIII.
1.1.1.6.3.1.1.5) Philippe Louis MAC-QUART, écuyer, conseiller du Roy, con-trôleur ordinaire des guerres, tabellion gardes notes héréditaire, époux de Marie Catherine BONNIER dont :
1.1.1.6.3.1.1.5.1) Henri Félix MAC-QUART, bourgeois de Lille par relief du 7 juin 1782 ( ), né à Lille, époux de Marie Anne Joseph SCHOONHERE.

VIII. Charles Félix MACQUART, bour-geois de Lille par achat du 7 août 1744 ( ), fils de Nicolas Philippe et d’Anne Joseph FEUMAL, né à Merville, époux de Marie Françoise Pélagie PHILIPPO, le 1
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esennesael
posté 19/10/2013 à 14:20
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Bonjour,
J'ai en mémoire une lecture de la publication des comptes trouvés récemment (10 ans ?) à Orléans où il est mentionné que l'ile aux boeufs qui avait été donnée au frère de Jeanne "dite d'Arc", lui avait été retirée pour inconduite et dettes. (Site de la mairie d'Orléans, il me semble, comptes de la municipalité de l'époque après le dc de Jeanne)
(la copie doit être dans mon ordinateur en France)
Si celà est vérifié, cela veut dire que la famille de Jeanne ne peut pas être héritière de ce bien au décès du dit frère.
D'autre part, le patronyme Du LYS, De Le LYS, est très répendu tout au long de la rivière Lys qui passe à Merville, rien à voir avec le nom d'anoblissement que Jeanne avait choisi en l'honneur de son bon Roy en association avec les Armes de la famille Royale.
Cordialement, Etienne
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rdierickx
posté 31/10/2013 à 11:01
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Bonjour,

Merci pour la "Contribution" de David HAMELIN

Qu'on soit pour ou contre, la thèse de David HAMELIN, bien argumentée, a permis de relancer le débat

J'attends des "spécialistes " des arguments infirmant ou confirmant cette thèse séduisante

A vous lire,
cordialement
Raymond
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paaubertin
posté 31/10/2013 à 15:38
Message #13


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Bonjour,

juste un mot pour m'étonner que l'on puisse écrire "descendre de Jeanne d'Arc", la pucelle d'Orléans !

Ou alors, nous sommes dans l'immaculée conception aussi ! (IMG:style_emoticons/default/biggrin.gif)
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jmdubreucq
posté 04/11/2013 à 09:48
Message #14


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Bonjour Pierre-André, bonjour à tous

Citation (paaubertin @ 31/10/2013 à 15:38) *
juste un mot pour m'étonner que l'on puisse écrire "descendre de Jeanne d'Arc", la pucelle d'Orléans !
Il existe des thèses selon lesquelles la Jeanne était d'origine noble - ce qui expliquerait qu'elle ait été "accueillie" aussi facilement par Charles VII et qu'elle se soit dirigée vers lui sans hésitation ...
Il est dit aussi que ce ne serait pas elle qui aurait été brûlée à Rouen ...
d'après une émission "2000 ans d'Histoire" de Patrice Gélinet sur France Inter il y a quelques années - des références bibliographiques avaient alors été données ...

À bientôt

Jean-Marie
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rnugou
posté 04/11/2013 à 13:20
Message #15


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Bonjour,

Avant de confirmer la filiation des MACQUART de Merville (dont je descend à plusieurs reprises) avec la famille de Jeanne D'arc par l'un de ses frères. Il serait important de se mettre d'abord d'accord sur la filiation MACQUART. Celle ci ne me semble pas correcte concernant le 16ème siècle .

A fréquenter beaucoup l'état civil de la vallée de la Lys il me semble qu'il manque une génération et plusieurs chaînons dans cette filiation.

Jan MACQUART de Saint Venant et Jan MACQUART de Merville ont tous les deux plusieurs enfants qui portent le même prénom ce qui a longtemps porté à confusion entre les deux. Cette similitude des prénoms incite aussi a penser qu'ils ont un lien de parenté.

Aujourd'hui qu'il y a de plus en plus d'actes de dépouillés, on cerne mieux les fratries mais cela n'est pas encore satisfaisant.

L'appartenance à la descendance de la famille d'arc figurait sur une pierre tombale datant du début du 17ème siècle se trouvant dans l'église brulée en 1894 transférée dans l'église neuve complètement détruite comme toute la ville en 1918.

C'est Louis XIII qui a anobli l'ensemble des descendants de la parenté de la Pucelle présents et futurs aussi bien par les hommes que par les femmes (je résume). De nombreux écrits et de nombreuses filiations ont été proposés et retenus dès cette reconnaissance, y compris celle des Macquart qui pourtant contenait un certain nombre d'incohérences.

Le fait qu'il y ai des incohérences peut faire penser que la filiation est incorrecte mais ce n'est pas une preuve. Comme le fait qu'il existe un Jacques MACQUART à Bailleul à la fin du 16ème siècle propriétaire à Merville n'apporte pas la preuve qu'il est l'ancêtre des Macquart, il peut être un frère de Jan (de Merville) repris plus haut. J'ai trouvé un autre Jacques Macquart à Guarbecque à la même époque qui me semble être un frère de Jan (de Saint Venant).

Continuons de chercher
Cordialement, Régine

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