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> DELTOMBE, Avelin
jmdubreucq
posté 16/12/2022 à 16:23
Message #1


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Bonjour à tous
A propos de l'acte de sépulture de Nicolas DELTOMBE le 3 novembre 1735 à AvelinAvelin 5 Mi 045 R 004 p 10 / 10 https://archivesdepartementales.lenord.fr/a...6a-74a74d7d77da

Je lis qu'il est mort subitement alors comment se fait-il que le Curé dise qu'il était muni des sacrements de la sainte église
Que signifie "xxxxx Jubilat" ?

Je ne vais pas dire que j'en perds mon latin, je n'en ai jamais fait ...

Merci de votre aide

Jean-Marie
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dlourme
posté 19/12/2022 à 20:46
Message #2


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Bonsoir Jean-Marie

Je crois pouvoir éclairer votre lanterne :

il est écrit :

"3a novembris obiit Nicolaus DELTOMBE subito, sed ratione jubilæi
augustissimo Eucharistiæ sacramento præmunitus
."

Soit : "le 3e de novembre, est mort subitement Nicolas DELTOMBE, mais à cause du jubilé (il était) pourvu du très auguste sacrement de l'eucharistie."

Ce qui signifie que, pour gagner les grâces à l'occasion d'un jubilé alors célébré, il avait communié peu auparavant (de ce jubilé, il est également question dans l'acte qui précède et dans l'acte qui suit).
Dernière interrogation : quel était ce jubilé ? A ce que je sais, il y a un jubilé, une "année sainte" décrétée par le pape tous les 25 ans (les années en 00, en 25, en 50 et en 75) ; là, c'est sans doute un jubilé local décrété par l'évêque...
Notre défunt donc, s'il n'a pas reçu "les sacrements" (pénitence, eucharistie et extrême-onction) alors qu'il était mourant comme c'est de règle, n'était pas complètement démuni puisqu'il avait communié vers ce moment (à une époque où la plupart des fidèles s'approchaient très rarement des sacrements).

Cordialement.

Damien



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jmdubreucq
posté 20/12/2022 à 15:03
Message #3


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Bonjour Damien, bonjour à tous

Merci pour votre réponse, bien content de voir que mes connaissances en latin de curé ne sont pas si mauvaises ... (IMG:style_emoticons/default/rolleyes.gif)
Peu de décès "en temps de Jubilée" à Avelin le premier celui de Michelle FAVIER le 8 octobre 1735 et le dernier le 4 novembre celui de Michel BUCHY. La "période promotionnelle" des indulgences était donc très courte, fallait pas la rater (IMG:style_emoticons/default/tongue.gif)

Par contre je comprends mal
Citation (dlourme @ 19/12/2022 à 20:46) *
(à une époque où la plupart des fidèles s'approchaient très rarement des sacrements).

puisque, mis à part pour les décès comme celui de Marie Thérèse GUISLIN morte "à l'improviste" le 26 mai 1736, les défunts reçoivent les sacrements de "notre mère la sainte église"

Au plaisir de vous lire
Jean-Marie
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dlourme
posté 20/12/2022 à 15:26
Message #4


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Bonjour Jean-Marie

J'explicite mon propos : les catholiques, pour mourir dans les meilleures conditions, reçoivent "les sacrements" comme on dit (c'est-à-dire : pénitence, eucharistie, extrême-onction) ; mais, ça, c'est quand ils sont moribonds.
En dehors de ce cas qui n'arrive pas très souvent dans une vie, quand on mourait subitement à cette époque, on risquait fort de ne plus avoir reçu de sacrements depuis des mois (ça a changé à partir de S. Pie X, qui en 1905 a remis à l'honneur la pratique antique et médiévale qui encourageait à communier souvent ; et plus encore à partir des années 1950, quand Pie XII a adouci les règles du jeûne eucharistique, fort sévère jusqu'alors). En pratique, la plupart des catholiques pas très fervents, ou encore sous l'influence du jansénisme, ne se confessaient et ne communiaient guère qu'une fois par an, pour la fête de Pâques (cette communion annuelle était obligatoire depuis 1215 dans l'Église latine - d'où parfois, des registres de "pascalisants" tenus par les curés, donnant en principe la liste de tous leurs paroissiens ayant l'âge de communier (environ 12 ans alors) et l'ayant fait effectivement).

Voilà pour ce chapitre de catéchisme.

Amicalement.

Damien
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jmdubreucq
posté 20/12/2022 à 19:31
Message #5


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Merci Damien pour ces informations historiques que je ne connaissais pas
On en apprend tous les jours (IMG:style_emoticons/default/tongue.gif)
Bonne soirée

Jean-Marie
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