LEPAGE x GAUDELET, Arras Options

[jvasseur]

Bonjour,


Je cherche à appréhender l'entourage du couple Jacques Antoine LEPAGE x Elisabeth BAUDELET demeurant à Arras dans la première moitié du XVIII°.

Leur fille Marie Louise Charlotte LEPAGE épouse le 28 juillet 1761 à Arras Jacques Albert Joseph BOUSSEMART, Receveur principal des droits réunis à Arras.


A rapprocher de

---- Fonds LEFEBVRE DU PREY (Sté des Antiquaires de la Morinie) ----
Boîte 75 : Dossier 5 :
- 08/07/1776 : Achat de 2 maisons à Arras, rue des 3 Visages, par Me Pierre Joseph WILLEMETZ, Licencié en Médecine à Arras et Damlle Marie Alexandrine CAHIEZ son
épouse, à Sieur Jacques Albert BOUSSEMART, receveur des Droits à Arras, Henry Vaast Jh BOUSSEMART, Préposé à la Recette des Domaines et Bois du Roy à Arras, Floris Albert BOUSSEMART, manufacturier de velours d’Utrech, demeurant à Dunkerque, père et tuteur de 5 enfants mineurs, des Srs Charles Albert Floris BOUSSEMART, Prêtre, Jean Baptiste DELVIGNE, négociant et Marie Thérèse Jh BOUSSEMART son épouse, François Jh BOUSSEMART demeurant à Lille, Me Louis Jh Roch BOUSSEMART, avocat au Conseil d’Artois, Louis Simon Jh BOUSSEMART demeurant à Paris, Humbert Séraphin Jh BOUSSEMART, négociant à Liège, Camille Claudine Jh, Anne Albertine Jh et Florise Quentine Jh BOUSSEMART, filles majeures à Lille, Charles Borommé DE LORME, Contrôleur ambulant de la Poste aux Lettes à Lille et Damlle Marie Louise Claire BOUCHER son épouse, et Damlle Marie Jh Dominique BOUCHER demeurant à La Bassée.

- 08/07/1776 : Lettres de Me Pierre Jh WILLEMETZ, licencié en Médecine à Arras et Damlle Marie Alexandrine CAHIEZ son épouse, qui demandent à acheter les 2 maisons à Arras, rue des 3 Visages.


Avec mes remerciements,
Joël

Ce message a été modifié par jvasseur - 28/08/2021 à 13:37.

[jvasseur]

Bonjour,


Jacques Albert Joseph BOUSSEMART est le fils de François Joseph BOUSSEMART & Marie Thérèse Josèphe FEBVRIER...
Et est originaire de Lille.



Nous pouvons remercier Pascal QUINIOU qui mentionne sur son arbre (Geneanet)

Nous allons rapprocher de ce texte le récit de DUBUS, auteur contemporain, qui raconte ainsi comment Joseph-François BOUSSEMART quitta sa faïencerie de Lille pour se fixer à Arras :

« Le sieur Boussemart, ohligé d'abandonner une semblable manufacture à Lille, vint se réfugier à Arras (1770). Il y forma le projet d'une manufacture de porcelaine. Elle fut d'abord établie rue de la Comédie n° 15. Quoyque ses premiers essais n'eussent point réussi, il trouve des associés séduits par ses promesses qui l'aidèrent à soutenir ce petit établissement. Plusieurs de ces associés (Delahaye, député ordinaire du Tiers-État, étoit associé), pour se faire rembourser d'une partie des fonds avancés, eurent le talent et le crédit d'obtenir des Etats de la Province une somme de dix mille livres ; alors cette manufacture presque tombée se ranime. Les principaux associés, brouillés et séparés de Boussemart, la transportèrent (1772) dans un autre emplacement plus vaste et par conséquent plus commode, dans la rue d'Amiens, au Refuge d'Etrun, où elle se continue sous la protection des États de la Province ' ».

Il faut revenir sur tous ces faits trop brièvement énoncés et donner sur chacun d'eux tous les détails que nous avons pu découvrir. Après avoir joui à Lille d'une prospérité aussi brillante que passagère, Boussemart se résigna à abandonner une maison que sa femme put reprendre, grâce à sa fortune personnelle qu'elle avait sauvegardée par la séparation de biens. La manufacture de Lille restait ainsi entre les mains de la Allo de Jacques Febvrier; puis elle passa à sa petite-fille par son mariage avec Philippe Auguste Petit. Quant à Boussemart, il tourna naturellement ses regards vers la ville d'Arras, où l'attiraient des liens de très-proche parenté, puisqu'il y avait été précédé d'abord par Noël-Joseph Boussemart, avocat au Conseil d'Artois et procureur fiscal de la seigneurie d'Étrun ', puis par ses deux fils, dont l'ainé, Jacques, était Receveur principal des droits réunis, et le cadet, Henri Boussemart de Thiennes, était parvenu au titre de Receveur général des domaines du Roi.

Joseph-François Boussemart résolut donc de fonder à Arras une manufacture de porcelaines et l'établit, nous dit Dubus, rue de la Comédie ', n° 15. Cette maison est probablement celle qui porte le n° 9, rue du Blanc-Pignon, où fut installée l'imprimerie de la veuve Lenoir, à l'époque révolutionnaire '. Ses ressources personnelles ne lui permettant pas de donner à cette industrie une importance suffisante, nous le voyons chercher immédiatement des associés, et c'est ici qu'apparaît pour la première fois le nom des demoiselles Delemer que cet art a immortalisées : elles étaient quatre sœurs, originaires d'Arras (paroisse Saint- Aubert), filles d'Adrien-Noël Delemer et de Marie-Louise Delbarre ; elles s'appelaient Louise-Françoise-Joseph, Bonne Marguerite, Robertine Joseph et Claire Constance, mais nous verrons que c'est l'ainée, Louise qui avait la haute-main sur l'établissement. A l'époque où elles entrèrent en relation avec Boussemart, elles étaient marchandes de faïence dans la rue Royale, en face de la porte du grand quartier des Casernes *• Les débuts de la fabrique de la rue du Blanc-Pignon furent très pénibles, ce qu'expliquent surabondamment et les modiques ressources du fondateur, et les difficultés inhérentes à un premier établissement, ct les charges qui pesaient alors sur l'industrie céramique. Aussi les demoiselles Delemer ne tardèrent pas à s'adresser aux États de la province d'Artois pour attirer leur attention sur la situation qu'elles subissaient et demander leur protection en faveur d'une manufacture qui méritait à tant de titres d’être encouragée. Les États s'émurent de cette supplique et ordonnèrent une enquête qu'ils confièrent à une Commission composée de trois membres choisis dans chacun des trois Ordres, à savoir : Billiau, abbé d'Eaucourt, le marquis de Mailly-Couronnel, et J.-B. Marie Delahaye. Le procès-verbal de cette enquête, qui eut lieu le 29 octobre 1771 C'est ici que nous devons placer la séparation des demoiselles Delemer avec Joseph-François Boussemart, qui, n'ayant pu réussir à se refaire la fortune qu'il avait perdue, se retira chez son fils aîné où il mourut l'année suivante. "

Nous avons donc là l'origine d'une des manufactures de porcelaine d'Arras. (IMG:style_emoticons/default/happy.gif)


Cordialement,
Joël

[brvasseur]

Bonjour Joël,bonjour à tous,

Le mariage filiatif entre Jacques Antoine LEPAGE et Elisabeth BAUDELET (†13.01.1743 à Arras) a eu lieu le 19.07.1712 à Arras (Sainte-Croix) :
vue 619/1357 droite >>> http://archivesenligne.pasdecalais.fr/v2/a...e8d25e845be669a

Jacques Antoine LEPAGE est né le 17.10.1688 à Arras (Saint-Nicolas-sur-les-Fossés)

Je vous prie de m'excuser si vous aviez déjà connaissance de ce mariage.

Bonne journée.

Ce message a été modifié par brvasseur - 28/08/2021 à 09:03.

[jvasseur]

Bonjour Bruno,


Merci pour ce mariage du 19 juillet 1712.

1. Antoine LEPAGE époux Jeanne Thérèse LEMAIRE
1.1 Jacques Antoine LEPAGE époux (1712) Elisabeth BAUDELET

1. Daniel BAUDELET époux (1688) Jeanne PLATEAU
1.1 Elisabeth BAUDELET épouse (1712) Jacques Antoine LEPAGE
1.2 Marie Madeleine BAUDELET

Nota : sujet PLATEAU, Arras

je viens de découvrir qu'une de mes ancêtres :Jeanne Plateau qui s'était mariée une première fois à Douai vers 1650/1670 avec Jean Paix s'était remariée avec un marchand d' Arras :Daniel Baudelet :(quand son fils se marie en 1705 ,elle était déjà remariée).
Michele Grard

Le mariage BAUDELET x PLATEAU a été célébré à Douai le 9 septembre 1688 ( st Albin ).


Cordialement,
Joël

[dbouquet]

Bonjour,

Médiathèque Arras BB53 folio 9R
[86] Saint Nicolas sur les Fossés : Antoine PAGE drapier fils d’Antoine a récréanté sa bourgeoisie et prêté le serment ordinaire pardevant monsieur de Belquin échevin semainier ce 23/5/1712.

Médiathèque Arras BB51 folio 131V
[2686] Saint Géry : Antoine PAGE fils d’Antoine, officier d’artillerie, récréante pardevant monsieur Morguet échevin sepmanier le 17/8/1674.

Médiathèque Arras BB50 folio 318R
[4474] 15 livres : Antoine PAGE natif de Goudam proche de Compienne officier de l’artillerie du roi en cette ville a sur requête été reçu et admis à bourgeois de cette ville à la recommandation de monseigneur le gouverneur par finance de 15 livres qu’il a payé comptant à Jean de Febvin commis à la recette des deniers du domaine selon qu’est apparu par sa quittance du jourd’hui ayant prêté le serment pardevant monsieur Bourgeois échevin sepmanier le 14/3/1642.

[dbouquet]

Re

AD62 2J9/171R - 19/8/1662 - Contrat de mariage
Nicolas LELEU marchand drapier fils à marier de feu Jean marchand de laine et de Marguerite de BAUVIN assisté de Sébastien LEGOIS veuf de Marie LELEU soeur aînée, de Antoine PAGE officier d’artillerie époux de Anne LELEU sa soeur, de Jeanne DEBAUVIN veuve de Robert LERICHE marchand et un des quatre commis aux ouvrages sa tante maternelle, de Jean DELACHARITÉ, marchand, son parrain
- François MONVOISIN, marchand, Caherine DELEAU sa femme et Marie Catherine MONVOISIN leur fille à marier.

[dbouquet]

Re re

AD62 2J9/340R - 10/2/1679 - Contrat de mariage (anoté par Joseph)
Antoine PAGE marchand drapier, veuf de Marie Catherine MONVOISIN (iceux mariés le 07.10.1674 Arras St. Géry, sans filiation) auparavant veuve de Nicolas LELEU aussi marchand drapier assisté de Anne LELEU veuve de Antoine PAGE sa mère officier de l’artillerie d’Arras, de Charles LEPAGE chapelain de Notre Dame son frère, de Jean François LELEU greffier criminel son cousin
- Jacques DEMERE marchand apothicaire veuf de Jeanne Thérèse le BAUDUIN, et Jeanne Thérèse DEMERE sa fille à marier assistée de Marie Adrienne STIENBERGUE sa belle-mère, (note : icelle mariée avec LEMERE le 13.02.1668 Arras St. Géry sans filiation), de Pierre François DEMERE son frère, de Louis …… ? .échevin d’Arras époux de Marie Thérèse le BAULDUIN sa tante, de Philippe VASSEUR son beau-frère.

[jvasseur]

Bonjour Didier,


Merci pour ce développement...
Une chance qu'on ait affaire "au gratin" de la société bourgeoise d'Arras !!!

On passe donc de PAGE au milieu du XVII° à LEPAGE au cours du XVIII°.

1. Antoine (LE)PAGE époux Anne LELEU bg Arras 1642
1.1 Antoine (LE)PAGE époux (1674) Marie Catherine MONVOISIN xx (1679) Jeanne Thérèse DEMERE
1.1.1 Jacques Antoine (LE)PAGE époux (1712) Elisabeth GAUDELET


Cordialement,
Joël

[dbouquet]

Re bonjour,

Médiathèque Arras BB51 folio 239V

[5075] 20 livres : Daniel BAUDELET natif de la ville de Morlaque batelier navigant sur la rivière de cette ville fluant à Douai fils de Léon sur requête par lui présentée été reçu et admis bourgeois de cette ville moyennant finance de 20 livres qu’il a payé au sieur Lehault argentier de cette ville et a prêté le serment ordinaire pardevant messieurs en nombre le 25/9/1693.

Je pense que c'est "Mortagne"

Ce message a été modifié par dbouquet - 28/08/2021 à 13:27.

[jvasseur]

Bonjour Didier,


Merci pour cette piste concernant les BAUDELET, bateliers donc, originaires a priori de Mortagne.


AD NORD - Parlement Flandre - Détails de l'affaire portant la cote 27546

Objet du litige : Procédure, entérinement de lettres de requêtes civiles, faits nouveaux, production de témoins, au principal conflit commercial
Année de début : 1704
Année de fin : 1704
Notes : Dossier en une liasse avec inventaire du quatrième fournissement du demandeur

⍋ Première juridiction: Echevinage de Douai

- Partie 1 - Qualité dans le procès: Demandeur
DELACROIX Michel Cabaretier Bourgeois de Douai demeurant à Douai

- Partie 2 - Qualité dans le procès: Défendeur
BAUDELET Daniel Maître batelier demeurant à Douai


Autrement dit, on peut être bourgeois d'une ville mais ne pas résider forcément dans celle-ci...


Cordialement,
Joël