LELEU x HOVINE, Lille Options

[jvasseur]

Bonjour,


Je cherche à appréhender l'entourage du couple Augustin LELEU x Marguerite HOVINE demeurant à Lille dans la seconde moitié du XVII°.

Ils établissent un contrat de mariage fin Août 1646.

- 31/08/1646 : Copie du Contrat de mariage entre Augustin LE LEU, fils de feu Martin et de vivante Damle Anne FOURNIER, de Lille, assisté de Charles et Guillaume LE LEU ses frères, et d’Augustin LE LEU, Mre maçon de Lille, son oncle et parrain, d’une part ;
et Damlle Marguerite HONINE fille de feu Robert et Damle Agnés HENNOCQ, assistée de Vincent DU BOSQUET, bourgeois apoticaire, oncle allié et d’Allard CUVILLON, écuyer, sgr du Crocquet, procureur de cette ville, son cousin, d’autre part

---- Société des Antiquaires de la Morinie - Fonds LEFEBVRE DU PREY Boîte 90 - dossier 2 ----

Le crayon s'établit comme suit.

1. N... LELEU
1.1 Martin LELEU époux Anne FOURNIER
1.1.1 Augustin LELEU époux (1646) Marguerite HOVINE
1.1.2 Charles LELEU
1.1.3 Guillaume LELEU
1.2 Augustin LELEU

Avec mes remerciements,
Joël

[pparmentier]

Bonjour,

Il existe aux ADN 8B1/30110 un assez gros dossier (et imprimé s'il vous plait!) intitulé : FACTUM pour damoiselle Jeanne DE LOBEL demeurante à Lille, femme authorisée de Paul de Marcq Sr de la Barre, etc Opposante contre Robert HUVINO conseiller-secretaire du Roy, maison et couronne de France, impetrant de lettres de revision contre les arrets des 8 juillet 1700, 26 février & et 19 mars 1701.

Il s'agit d'un procès en retrait lignager de la seigneurie de Bourghelles acquise par Robert Huvino et ayant appartenu aux Hovine.

La demoiselle DE LOBEL y a produit plusieurs généalogies de la famille HOVINE.
Plusieurs à cause d'un couple Antoine HOVINE-Franchoise HOVINE; la ratrayante ayant établi sa parenté une fois par la branche d'Antoine ensuite par la branche de Françoise.
(La demoiselle DELOBEL est fille d'Antoine DELOBEL et Marie BONDIFLART, cette dernière fille d'Arnould BONDIFLART et Anne HOVINE, laquelle est fille d'Antoine HOVINE et Isabeau BAVE.

Cette demoiselle y produis plusieurs extraits de documents à l'appui de sa généalogie.

Premier élément : Quittance Warenghien.
Cette quittance datée du 20 décembre 1586 et émane de Jean de Warenghien, receveur du roi de son domaine de Lille et commis à la recette des nouveaux acquêts. Par cette quittance il affirme avoir reçu de Antoine Hovine, bourgeois de Lille comme père et tuteur de Barbe et Anne Hovine ses enfants qu’il a retenu de defuncte damoiselle Françoise Hovines fille de feu Martin, la somme de 127 florins 14 patars 9 deniers tournois par une partie a quoy ont été taxés et arbitrés sesdits enfans par messieurs les commissaires de sa Majesté ordonnés à la liquidation des nouveaux acquets pour le fief Chevalier situé en la paroisse de Baisieux etc….

Huvino prétend que la qualité dudit Warenghien n’est pas avérée, qu’elle a été fabriquée de toutes pièces, et qu’elle peut s’appliquer à un autre Martin Hovine que celui dont la ratrayante se targue.

Deuxième élément Partage de 1555.
Comparut en sa personne damoiselle Marguerite le Cocq dernierement veuve demeurée es biens et dettes de Jean Hovines et paravent de Jean Thieffrie, demeurant a Baisieux etc … voulant ladite comparante nourrir paix et amitié entre ladite Valentine sa fille du premier mariage et Martin Hovines son fils du second etc….

Huvino prétend que ce partage n’est pas justifié, qu’on ignore comment il est arrivé entre les mains de la ratrayante, que cet acte ne prouve pas que le Martin fils de Marguerite le Cocq fut le même qui était père de Françoise trente ans plus tard.

Troisième pièce : Contrat de vente du 30 octobre 1520.
Cet acte indique que le 30 octobre 1520, par devant la loi de Bachy, comparurent etc … Collard Hovines, Jean et Simon Hovines enfans demeurés de feu Martin Hovines, laboureurs, etc …

Huvino prétend l’acte faux et falsifié suite à une rature sur le nom de Simon Hovine. On imagine cependant mal qu’un faussaire aurait inséré une telle rature dans un acte purement fictif, j’en conclus donc que cette rature figurait sur l’acte authentique et que cet authentique a été fourni au procès. Son second argument est que cet acte ne prouve en rien que le Jean Hovines qui y est cité soit le même que celui ayant épousé Marguerite Lecocq dans l’acte de 1555.

Quatrième pièce : plainte du 6 juillet 1514 tirée du registre des plaids de Bachy.
Comparurent personnellement Martin Hovines et Robert de Calonne etc…. audit jour lesdits Martin, Leon, Pierre et Simon Hovines freres, dirent que ledit etc… Audit jour lesdits Martin, Leon, Pierre et Simon établirent etc…
Selon Huvino, le registre des plaids de Bachy ayant été administré par Jaspar de le Vallee ? agent de la ratrayante, a été falsifié par celui-ci, et Huvino n’a pu avoir communication des dits registres.

Acte de vente du fief de Lassus.
Mise de fait décrétée à la gouvernance de Lille le 19 octobre 1526. Comme Jean Hovines eut fait exposer que le 9 septembre il avoit acquis et acheté de Leon de Louvignies qui luy avoit vendu tout un fief et heritage qu’on disoit le fief de Lassus, etc…

Plainte de 1565 concernant Lassus.
Or est il qu’un nommé Jean Hovines est mort heritier proprietaire dudit fief délaissant un nommé Jean Hovines son fils ainé et combien que a iceluy par droit de succession et d’hoirie dut ledit fief competer et appartenir, or est il qu’un nommé Mathieu Hovines frere dudit Jean Hovines auroit appréhendé etc…

Commission de témoins donnée des baillis et gens de loi de Bachy en juillet 1548 ?
A la requête de Martin et Jean Hovines, tant en leur nom privé que comme procureur de Jeanne Deffrennes leur mère veuve de feu Pierre Hovines ...

En italique les textes présentés comme extrait d'authentiques.

Ces arguments ont été réfutés comme faux et inventés. Personnellement je pense qu'ils sont exacts (quel intérêt pour un faussaire de produire des documents raturés ? Des quittances de paiement de nouvel acquêt alors qu'on pourrait produire un faux acte de vente ?). Par contre la généalogie qui en est tirée demeure des plus fragiles car effectivement il est difficile de prouver que le Martin ou le Jean d'un acte soit le même que le Martin ou Jean de l'acte suivant.
Le procès a d'ailleurs été perdu par la demoiselle DELOBEL notamment parce que l'acquéreur avait pu prouver que Mathieu HOVINE, arrière-arrière grand-père de la ratrayante ne pouvait être fils de Jean HOVINES, censier de la court de Froidmont, ancêtre des HOVINE seigneurs de Bourghelles. J'ajoute, ce qui a du compter, que la demoiselle DELOBEL ne pouvait pas démontrer qu'elle disposait immédiatement de l'intégralité des fonds pour payer le retrait. Ca a du compter dans le verdict.

Du côté d'Antoine HOVINE, l'ascendance va vers Esplechin, ce qui est d'ailleurs démontré par l'acte d'achat de bourgeoisie.
Du côté de Franchoise HOVINE, ce serait plutôt vers Baisieux.

Je m'arrête là pour éviter d'alourdir le forum, mais il est a peu près possible de reconstituer toute la descendance d'Antoine HOVINE et ses deux épouses, et il ne devrait pas être trop difficile de démontrer que Jean CASTRECH, Arnould BONDIFLART, Jean VANDERHOUDE et Vincent DUBOSQUIEL étaient ses gendres.

Cordialement

Patricia

Ce message a été modifié par pparmentier - 10/08/2019 à 07:48.