"témoins de mariage", Douai |
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"témoins de mariage", Douai |
11/03/2018 à 00:54
Message
#1
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Initié Groupe : Membre + Messages : 60 Inscrit : 10/11/2008 Membre no 9 151 Logiciel: Aucun de précis |
Bonjour à tous,
au XIIème siècle les actes de mariage pour Douai sont souvent fort succincts : seulement les noms et prénoms des 2 époux et 2 témoins qui très souvent portent les mêmes noms de famille que les mariés même sans aucun éléments filiatif, peut-on les situer par rapport aux mariés, les pères par exemple (hypothèse parmi d'autres, je ne connais pas spécialement les us de l'époque et de la région) en vous remerciant par avance pour votre aide ... ... bien cordialement à tous d.sy Ce message a été modifié par dlarchet - 11/03/2018 à 15:56.
Raison de l'édition : rectification du titre et localisation conformément aux consignes du forum
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11/03/2018 à 18:23
Message
#2
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Plume d'Or 2015-16-17-18-19-20-21, Argent 2023 Groupe : Membre + Messages : 18 078 Inscrit : 27/05/2013 Lieu : BLOIS Membre no 15 980 Aide possible: recherche historique Logiciel: Aucun de précis |
Bonjour,
Globalement, en ce qui concerne l'état général des témoins, Le Concile de Trente a défini de façon formelle les conditions de célébration des mariages catholiques de la façon suivante : ¤ La célébration doit être solennelle, "in facie ecclesiae" ¤ En présence du curé ou d'un prêtre autorisé par le curé ou l'évêque du lieu ¤ Et de deux ou trois témoins. Le choix de ces derniers est libre. Toute personne, sans aucune condition d'âge ou de sexe, peut servir de témoin au mariage. Ils doivent simplement être dignes de foi. Chaque lieu ou famille suit ses propres usages et coutumes. Ceci dit, le père est d'habitude témoin au mariage de sa fille. S'il est décédé, le frère aîné (ou un autre frère) le supplée. L'oncle apparaît également très souvent. De même que le parrain ou la marraine des mariés (lorsqu'ils sont encore en vie). Père ou mère manquent souvent à l'appel lorsqu'il s'agit de veufs ou veuves qui se remarient... Ou que le mariage n'est pas agréé par les familles. Joël |
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12/03/2018 à 11:09
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#3
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Initié Groupe : Érudit Messages : 190 Inscrit : 02/10/2005 Membre no 177 Logiciel: Aucun de précis |
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12/03/2018 à 14:25
Message
#4
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Plume d'Or 2015-16-17-18-19-20-21, Argent 2023 Groupe : Membre + Messages : 18 078 Inscrit : 27/05/2013 Lieu : BLOIS Membre no 15 980 Aide possible: recherche historique Logiciel: Aucun de précis |
Bonjour Thomas,
Pour être précis, il ne semble pas que le Concile de Trente ait déterminé l'âge, le sexe, ni la qualité des témoins. Voir ---- La sacramentaire des pasteurs, tiré des saintes écritures, des conciles des Pères et des usages de l'Eglise de France par J. F. Joliot (1710) ---- Page 148 Ce n'est que beaucoup plus tard et pour le mariage civil que l'âge de 18 ans est requis (et non la majorité). En ce qui concerne le mariage religieux, l'Eglise n'exige toujours pas de nos jours de conditions d'âge pour les témoins. Ce qui est remarquable par ailleurs, c'est que cette condition d'âge a été fort longtemps réputée non exister même lors de contrats notariés. Citation Aucune « maxime de jurisprudence » n'existe à propos d'un âge de majorité particulier, et l'accord entre les notaires ne semble pas toujours évident au XVIIe siècle. Encore au XVIIIe siècle, les notaires de Dijon ont peiné à se mettre d'accord sur l'âge requis pour être témoin lors des contrats. En dépit de l'ordonnance de 1735 fixant la majorité des témoins à 20 ans, certains notaires ont suggéré que 14 ans suffisait : le Chancelier d'Agues- seau dut faire face à une opposition tacite ... ---- Lorsque l'enfant grandit : entre dépendance et autonomie - Jean Pierre BARDET 2003 ---- Voir page 343 L'ordonnance fixant la majorité des témoins en ce qui concerne les actes notariés ne date que de 1735... Et semble faire ultérieurement l'objet de réticences. Cordialement, Joël |
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12/03/2018 à 16:53
Message
#5
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Initié Groupe : Érudit Messages : 190 Inscrit : 02/10/2005 Membre no 177 Logiciel: Aucun de précis |
En effet, l'âge n'est pas formellement indiqué. Il s'agit plutôt un usage qui s'est instauré puisque les témoins sont responsables de l'exécution du texte (pas seulement des actes d'état civil), ils peuvent être cités devant un tribunal, ... donc mettre un enfant n'est pas possible dans les faits.
La notion de majorité est fluctuante dans le temps et suivant le sexe (entre 15 et 25 ans) et l'émancipation est aussi possible. Autant de raison de rester dans le flou que l'on constate par le Concile de Trente. Cordialement, Thomas |
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