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> enfants exposés, Dunkerque et ailleurs 17 éme siecle
gbochent
posté 16/09/2016 à 16:02
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Bonjour,
Ce forum sujet est dédié aux enfants anonymes vivants et je voudrais avoir des explications sur ce qu'ils sont devenus après.

Précision : Il n'a aucun rapport avec les forums que j'ouvre actuellement sur Dunkerque.

Aux cours de mes recherches sur Dunkerque, Wormhout et ailleurs au 17 éme siècle, j'ai remarqué qu'il y avait beaucoup d'enfant, nouveau-né, "exposé", donc abandonné. On comprend, car à cette époque, les familles sont nombreuses en enfants et non pas les moyens de faire vivre ceux-ci, ou pour d'autres raisons. Vous aussi, vous en avez vu au cours de vos recherche et passé car pas de nom, mais pour moi, ce n'est pas pareil, le parrain appartient à un de mes patronymes et je connais sa vie.

Généralement ils sont abandonnés à l'entrée de l'église, le curé s'empresse de les faire baptiser, les parrains et marraines sont là, sur l'acte de baptême, ils ont des prénoms avec la mention "Exposé", besogne rapidement mené à mon idée !!!

Il ne viendrait pas à l'esprit d'être parrain ou marraine (oups, je suis garçon!) d'un enfant inconnu, car cela suppose sa prise en charge futur.
Sinon je n'ai pas d'enfant dans mon couple et je veux en avoir un, je me mets sur la liste du curé, et hop ! le tour est joué.

j'ai un cas ou il y a deux enfants gémelles, les 4 personnes aux baptêmes ont des noms différents.

Donc , la question est : s'agit t'il d'une adoption par les parrains et marraines ?

1) Comment se nomment-ils quand ils ont l'age d’épousailler, le nom du parrain ou le nom de la marraine, ou un autre non donné par les tribunaux ?

Dans mon cas, le parrain est connu, et je connais son couple, mais la marraine, "connait pas" , ce qui voudrait dire que la marraine s'occupe de l'enfant qui a était exposé, le parrain finance l'éducation de l'enfant, tout en étant marié avec une autre. Genre : vous voyez ce que je veux dire !, donc un acte de baptême déguisé, pour ne pas dire qu'il est illégitime....., (Alors parrain = père et marraine = mère ?)

Merci de m'avoir lu.
Gérard.

Ce message a été modifié par dlarchet - 17/09/2016 à 23:32.
Raison de l'édition : rectification d'une erreur de vocable
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ffoucart
posté 21/09/2016 à 11:29
Message #2


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Citation (gbochent @ 16/09/2016 à 17:02) *


Je ne vais pas entrer dans le détail, car c'est un sujet particulièrement compliqué, les règles n'étant pas forcément les mêmes suivant les lieux et la période.

Toutefois, je pense que vous pouvez oublier votre idée d'adoption déguisée, car il n'y avait nul besoin d'abandonner un enfant à l'époque pour le faire adopter. L'état-civil n'existait pas, ni la réglementation sur l'adoption. Mais il semble que l'adoption en elle-même fut rare, ne serait-ce que parceque le besoin ne s'en faisait pas sentir: la plupart des couples sans enfant reportait leur affection sur leurs neveux et nièces, ou leurs filleuls, comme on le voit dans les testaments.

Concernant les parrains et marraines, d'après ce que j'ai pu constater dans les actes, on choisissait généralement des personnes relativement aisées, et souvent avec enfant. Donc, susceptible de participer effectivement à l'éducation de l'enfant, pour autant, ce dernier ne semble pas vivre avec eux. Il s'agit ainsi pour les parrain et marraine de faire preuve de charité (dans l'acceptation ancienne du terme, donc de gagner sa place au Paradis).

Par ailleurs, il faut rappeler la forte mortalité infantile, et la sanction de l'absence de baptême (le nourrisson est condamné aux limbes s'il meurt). Donc TOUS les enfants sont baptisés le plus vite possible (au pire ondoyés par la sage femme, que le curé précise parfois être "une bonne croyante").

Le salut des âmes était essentiel pour les hommes et femmes d'autrefois.

Donc, il ne faut pas sauter aux conclusions (enfant "vendu" à un couple stérile, enfant naturel des parrain/marraine....). La réalité est beaucoup plus simple.

En plus, rappelez vous qu'une grossesse se remarque le plus souvent, et que les curés voyaient leurs ouailles toutes les semaines à la messe (peu nombreux étaient les réfractaires). Donc souvent, ils connaissaient l'histoire des filles-mères, et savaient plus ou moins qui était l'enfant de qui. Les enfants abandonnés avant la Révolution, c'est les enfants de certaines catégories de personnes, souvent défavorisées (ouvrières, femmes de chambre), et souvent dans un cadre de relations adultères ou non consenties. Leur nombre augmente avec le passage de troupes par exemple, et le viol des filles "de peu de vertu" était toléré par les capitaines. Je me souviens d'une procédure dans le Sud dans laquelle une jeune fille de bonne famille avait été violée par des soldats, qui s'étaient défendus en prétextant l'erreur sur sa condition sociale (ils furent condamnés à mort, mais leur capitaine les a fait évader).
Sans même parler du "troussage de soubrette" qui ne semble toujours pas poser de problème à certains.

François

Ce message a été modifié par dlarchet - 21/09/2016 à 17:24.
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