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Expert + ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Membre + Messages : 11 658 Inscrit : 18/09/2005 Lieu : Avignon (Vaucluse) Membre no 2 Aide possible: sur le fond et la forme Logiciel: Heredis ![]() |
Prisonniers de l'Ile de Cabrera
From: "Pierre Piquart" <> Date: Sun, 30 Nov 2003 08:04:34 +0100 Dans notre région, un certain nombre de lieux-dits portent des noms surprenants. Ainsi dans le village où vécurent mes ancêtres se trouve un ancien moulin appelé "Moulin Cabrera". Son propriétaire, Jean Pigeot, était surnommé « El Cabrera ». Cabrera est une île minuscule dans l'archipel des Baléares. Pendant la guerre de Napoléon contre les espagnols, à l'issue de la bataille de Baylen, le Général Dupont capitula honteusement et près de 5000 français furent prisonniers. Parmi eux Jean Pigeot, alors âgé de 19 ans, engagé au 1er ou au 2ème Régiment de Dragons, est envoyé sur ce caillou désertique et sans aucune ressource. Il y restera du 11 mai 1809 jusqu'en 1815. Voici quelques extraits des conditions épouvantables qu'eurent à subir les prisonniers de cette île de Cabrera : « L'enfer va durer 5 longues années, le ravitaillement est quasiment inexistant et les prisonniers s'abritent dans des cabanes de branchages ou dans des grottes. Pour se désaltérer un mince filet d'eau filtre à travers les rochers, bien insuffisant pour satisfaire tous les prisonniers. La faim, la soif, la maladie déciment les rangs de ces prisonniers. Les survivants, en haillon, sont réduits à l'état de squelette dans cette île de 6 km de long, transformée en camp de concentration. Quelques tentatives d'évasion échouent, les hommes pouvant à peine se tenir debout. Par suite de tempêtes ou de mauvais temps, le ravitaillement, déjà très insuffisant, n'arrive pas. Les prisonniers succombent par centaines. En 9 jours, 800 d'entre eux meurent. La lutte pour la survie fait parfois oublier toute trace d'humanité. On assiste à des scènes terribles de cannibalisme ». A son retour Jean Pigeot s'achètera un moulin qui deviendra le moulin Cabrera. J'ai pu rassembler quelques textes d'anciens prisonniers racontant ces tristes évènements, qui m'ont permis de faire quelques recoupements. Je sais que beaucoup d'autres textes d'anciens prisonniers ont été publiés entre 1819 et 1850 et je serais intéressé par toute personne possédant des documents sur ce triste épisode de l'Histoire ou en ayant entendu parler. Le texte très partiel et très édulcoré ci-dessus est tiré de narrations faites par diverses personnes : - Un descendant de Jean Pigeot, Jean Brossier du 60ème de ligne, rescapé avec un autre copain, originaires du Maine-et Loire (Chaudron en Mauge). - Jean Baptiste Calen, marin, originaire de Hyères. - Texte recueilli par Alphonse Balleydier, reporter historien auprès d'un certain Chevalier Drevon ou Drivon. J'ai pu consulter très brièvement dans le cadre d'un prêt entre bibliothèques un des deux livres de Geisendorf des Gouttes qui parle de ces évènements : - Geoles et Pontons d'Espagne - Archipels enchanteurs - Cabrera. J'y ai trouvé des références sur certains témoins ayant fait une relation de ces évènements : Henri Ducor, Louis Joseph Wagré, l'abbé Turquet d'Amiens, L. F. Gille sergent fourrier, Dubuc, J. Quentin, , Robert Guillemarg, C. de Kery, Bernard Masson du 67ème de ligne, Fressonnet de Lyon, François Frédéric Billon du 67ème de ligne. La liste n'est pas exhaustive. Je remercie d'avance toute personne pouvant étayer cette "histoire [div] prisonniers de l'Ile de Cabrera From: "Mérigot Jean-Marc" <ptibel[at]i...> Date: Mon, 1 Dec 2003 22:41:29 +0100 J'ai une publication, très orientée sur la Manche (50) dénommée "Conscrits de la Manche An XI-1814" de Edmond Lemonchois, qui retrace l'histoire du 30/04/1808 jusqu'à Bailen ... et Cabrera, avec quelques cartes et gravures (Photocopies N&B) et ressources bibliographiques. Dupont y est cité, entre autres, mais pas votre ancêtre! Si intéressé, me contacter directement From: "Pierre Piquart" <> Date: Tue, 2 Dec 2003 21:01:56 +0100 Dans le cadre éminemment enchanteur des Iles Baléares, où se déroula entre 1809 et 1815 l'internement de nombreux soldats de la guerre d'Espagne, un certain nombre de prisonniers français, suisses, italiens, allemands parvinrent à sortir vivants de cet enfer, précurseur des futurs camps de concentration nazis. Un site internet allemand sur Cabrera l'appelle "l'Ile des damnés". Ce "site cite" (je ne l'ai pas fait exprès) un certain nombre de prisonniers. Parmi ceux-ci je n'ai pas retrouvé mon PIGEOT, mais quelques prisonniers originaires du Nord et du Pas-de-Calais que je vous livre tel quel pour ceux que cela pourrait intéresser : BARBAGE Henry, batellier d'Armentières BREMOND Alexis, maréchal ferrand d'Avesnes COMBET, maître charron de Lille FROMENT Pierre Joseph, de Landrecies GUITELLE, maître serrurier, de Lille JOURNET, Joseph Marie, maître menuisier, de Douai PIERRE Victor, cordonnier, de Maintenay GUITELLE de Saint-Omer PEUVRELLE C.A. Joseph, de Saint Omer QUENTIN Jean Baptiste Joseph, de Saint Omer PRUVOTT, de Saint Omer |
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