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Lille – la braderie
From: "Paul POVOAS"
Sent: Thursday, August 29, 2002 10:57 PM
Re: [div] La braderie de Lille

Une autre signification du mot Braderie :
Je crois qu'il faille trouver une autre interprétation sur l'étymologie de braderie", qui tire son origine du
flamand (néerlandais) "braderij" rôtisserie, et du verbe "braden", rôtir, griller, d'oû "brader" rôtisseur.

Et pourquoi cette origine ? Car à la fin du Moyen Age, à l'époque où la ville de Lille était riche, sous les
derniers ducs de Bourgogne, Philippe Le Bon et Charles le Téméraire ; les marchands avaient pris
l'habitude à ce moment de l'année de vendre leurs étoffes et marchandises (peut être à prix réduits !) en
organisant avec le concours de marchands rôtisseurs des grillades et mêts qui furent très appréciés par les
nombreux visiteurs. Bien sûr, ces quelques jours de festivités dans Lille a pris de l'ampleur et connaît
actuellement comme on le sait une réputation sans frontière faisant de cette braderie la plus grande
d'Europe (on dit qu'elle mesure plus de 100 kms).

Jean-Yves VANDAMME
Sam 4 Sep 11:00:37 CEST 2004
au fait: la braderie est une tradition qui remonte à quand ?
on m'avait dit que c'était des domestiques qui étaient autorisés quelques jours par an à vider le grenier de leurs patrons

Quelqu'un peut confirmer ou infirmer ? a de plus amples informations ?

Bertrand Crépel
Sam 4 Sep 11:21:40 CEST 2004

Les domestiques et servantes de Lille avaient obtenu le droit de vendre,
entre le coucher et le lever du soleil, les vieux vêtements et objets
usagers de leurs patrons, le dernier samedi (ou dimanche) de août, à
l'époque.

Cette tradition remonte au moins au 17ème siècle, je pense.

La Braderie de Lille est peut être plus ancienne, d'ailleurs.
Ethymologiquement parlant, braderie vient de "braaden" cad rôtir. Ce qui
laisse supposer, j'imagine, qu'on rotissait déjà sur la Braderie à l'époque

Serge DESMARECAUX
Sam 4 Sep 11:36:53 CEST 2004

Mes grand-parents nés en 1888 me disaient avoir toujours connu la braderie
le lundi qui suivait le premier dimanche de septembre
de minuit à midi
C'était encore vrai en 1960

Bertrand Crépel
Sam 4 Sep 12:44:29 CEST 2004

Ca l'était encore il y a une 20aine d'années.
Seul reste de cette braderie le lundi: la fermeture des administrations le
lundi qui suit le week end de braderie, comme les AD par exemple !

La Braderie commence de + en + tôt, le samedi matin, et se termine
maintenant dans la nuit du dimanche au lundi à minuit.
Ensuite c'est la valse des balayeuses.

gavatx a
Sam 4 Sep 11:49:06 CEST 2004
la braderie de Lille est née au moyen age, on m'a dit que c'était en fait l'équivalent des foires médiévales.

Jean Dennequin
Sam 4 Sep 12:33:07 CEST 2004
Je vous en souhaite bonne lecture, c'est un peu de notre mémoire si typique du Nord
Un peu d'histoire de notre beau "pays". Lu dans le "Guide de Flandre et Artois
mystérieux"

Braderie et ducasse

Brader signifie, en patois lillois, gâter, au moral comme au physique; bradé, gâté, usé, détérioré. La braderie est l'une des plus anciennes fêtes populaires lilloises; elle a lieu le lundi qui, suit le premier. dimanche de septembre. Jadis, tout un chacun vendait,-devant sa porte, ses fonds de grenier. Dans son Lexique, Desroussesux la décrit ainsi: « Autrefois, ce jour-là, notre ville était convertie en un vaste temple: chaque habitant vendait ou faisait vendre à sa porte des vêtements ou autres objets surannés. Ce n'était point l'amour du lucre qui guidait nos concitoyens en cette occasion; les objets bradés étaient donnés aux servantes. La braderie, qui, depuis quelques années, prend une grande extension, est surtout entre les mains des fripiers et des marchands en boutique, qui en profitent pour écouler leurs rossignols ou fonds de magasin. »

De fait, elle a perdu, aujourd'hui une grande partie de son caractère original, mais garde cependant une grande animation Lille, de minuit à treize heures, se couvre d'un immense marché. Seul, le boulevard Jean-Baptiste-Lebas a conservé une braderie traditionnelle : vieux souliers dépareillés, statues de Napoléon, épées ou bouquins se mêlent dans une promiscuité amusante. Et la coutume a gagné d'autres villes.

La braderie reste très prisée des Lillois qui, toute la nuit, souvent après avoir passé la journée à la foire aux attractions, dégustent des frites et des moules : des monceaux de coquilles, entassées sur les trottoirs des cafés et restaurants, témoignent de l'importance de ces agapes.

Desrousseaux bien sûr, l'a chantée:

Pour queq's sou' on a des défroques,
D'quoi s'fair' des drôl's d'accoutermints,
Ch'n'est point brillant, non, ch'n'est qu'des loques,
Mais ch'est tout d'mêm' des déguis'mints.

Chaque quartier avait sa ducasse ou sa kermesse, souvent pittoresque, souvent originale : la Seconde Guerre mondiale a porté un coup fatal à ces réjouissances populaires, souvent disparues aujourd'hui. Rappelons, par exemple, la fête du quartier de Moulins-Lille, au cours de laquelle toute la rue Courmont était tendue de fils sur lesquels étaient accrochés ces poissons séchés que les Lillois appellent plaïes sèches.

un complément d'informations au sujet de la signification du mot "Braderie" :
Explications complémentaires données par Paul Povoas www.genealo.net

Je crois qu'il faille trouver une autre interprétation sur l'étymologie de "braderie", qui tire son origine du flamand (néerlandais) "braderij" rôtisserie, et du verbe "braden", rôtir, griller, d'où "brader" rôtisseur.
Et pourquoi cette origine ? Car à la fin du Moyen Age, à l'époque où la ville de Lille était riche, sous les derniers ducs de Bourgogne, Philippe Le Bon et Charles le Téméraire ; les marchands avaient pris l'habitude à ce moment de l'année de vendre leurs étoffes et marchandises (peut être à prix réduits !) en organisant avec le concours de marchands rôtisseurs des grillades et mets qui furent très appréciés par les nombreux visiteurs. Bien sûr, ces quelques jours de festivités dans Lille a pris de l'ampleur et connaît actuellement comme on le sait une réputation sans frontière faisant de cette braderie la plus grande d'Europe (on dit qu'elle mesure plus de 100 kms). Donc, Bonne braderie à tous ce qui pourront s'y rendre.

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Cris de Lille
Une chanson patoisante de Simons fait revivre les cris dé . Lille dont nos rues et courées retentissaient encore au xixe siècle, Écoutons les marchands de légumes: « Saint-Omerl Saint-Omer ! Les biaux Saint-Omer !» (il s'agit, bien sûr, des choux-fleurs); « Poreaux! Poreaux! Six sous l'facgou d'deux !» , «
Cresson ! Cresson ! Ch'est bon pou' l'sang l » de fruits : « Cassez, brisez, croquez les noix! Voilà d' belles noix », « Voilà des fraisses ! Quat' sous la pinte ! Tap' sur min vintr', ça va descindr' ! Tap' bien là d'sus, ch'est descendu ! »; de poissons : « Roudi plaïes Groudi plates! Groudi raies! » (les plies), « Grou maquérioux ! » (les maquereaux), « A d' l'anguil' qui vivent et qui guillent ! » sans oublier le marchand de crevettes : « Belles guernates 1 », le marchand de lait battu, au boniment caractéristique : « Lait battu ! Lait battu ! Fromage mou, fromage à la crème ! Si i' est sûri i' est bon tout d' même ! » et puis : « Du p'tit bois cassé! La banse quatr' sous ! », « Charbon ! Charbon ! », « du sap,' du sap' tout fin, tout blanc ! » (il s'agit du sable que l'on jetait alors à terre surtout dans les estaminets).

Comme nous le fait remarquer Simons, chaque marchand, à force de brailler l'article, ne prononçait plus qu'un vague cri incompréhensible à force de le particulariser, mais qui était comme sa marque commerciale, à quoi on le distinguait des autres. Oui c'est là une partie de la poésie de nos rues qui a
disparu!

Jean DELATTRE
Sam 4 Sep 21:08:20 CEST 2004

L'ouverture de la Braderie était fixée le dimanche à 20 heures et se terminait le lundi à 8 heures. La durée était donc de 12 heures.

Ce message a été modifié par dlarchet - 19/11/2006 à 19:56.