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> chevalier de Saint Grégoire
dlarchet
posté 05/11/2006 à 00:22
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From: "Chtidid"
Sent: Thursday, January 17, 2002 9:04 PM
Subject: Re: [gennpdc] Chevalier de saint Grégoire le Grand

Saint Grégoire le Grand. Né à Rome vers 540, c'est une des plus grandes figures de l'Eglise. Il a été pape de 590 à 604 sous le nom de Grégoire I. Il est docteur de l'église. Une colombe lui souffle ses sermons
Issu de la noble famille des Anicii, Grégoire dont le nom grec signifie esprit vif, éveillé à la vérité, est le fils de la pieuse Sylvie et du sénateur Gordien, administrateur d'un des sept arrondissements de Rome, qui compte parmi ses ancêtres le pape Félix III (mort en 492).

Après de solides études classiques, latines et grecques, maître ès lettres, dialecticien et rhétoricien, il est nommé, en 573, préfet de la cité : Dans notre pays, écrit-il alors, tout est livré au caprice des barbares : villes ruinées, citadelles renversées, provinces dépeuplées. En nos campagnes, plus de cultivateurs. Tous les jours, les idolâtres exercent leurs sévices par l'assassinat de chrétiens. Il signe, avec d'autres nobles romains, un engagement de fidélité au siège apostolique écrit par l'évêque Laurent II de Milan.

Deux ans plus tard, à la mort de son père, devenu un des plus riches propriétaires fonciers de Rome, Grégoire s'installe dans la maison paternelle, le Clivus Scauri, démissionne de ses charges et, sous la conduite du moine Valentino, forme une communauté religieuse : Ce furent, dira-t-il plus tard, les cinq années les plus heureuses de ma vie. En plus de ce monastère sous le vocable de saint André, il fonde six autres monastères dans les domaines familiaux de Sicile.

Sorti de son monastère dès l'élection de Pélage II (579), il est ordonné diacre à trente-cinq ans, puis il est nommé apocrisiaire, c'est-à-dire représentant extraordinaire du Pape à Constantinople, près de l'Empereur (Tibère II, puis Maurice) pour que celui-ci veuille bien envoyer des troupes pour protéger Rome et l'Italie des barbares. Ayant échoué, il est relevé de ses fonctions au printemps 586 et devient abbé au monastère romain Saint-André du Mont Cælius qu'il remet en ordre ; c'est pour ses moines qu' il commente le Livre de Job dont il tire d'opportunes leçons sur le mystère de la souffrance.

Après trois ans d'abbatiat, Pélage II l'appelle auprès de lui et lui confie l'organisation de son secrétariat. Cependant Grégoire veut partir évangéliser ce qui deviendra l'Angleterre ; il arrache au pape la permission de partir, mais, au dernier moment Pélage II se ravise et le rappelle près de lui.

Alors que, succédant à une terrible inondation qui a ruiné les greniers à blé, la peste sévit à Rome depuis six mois, le pape Pélage II est emporté par l'épidémie au début de février 590 ; le clergé, le sénat et le peuple romain, désignent Grégoire comme pape. Grégoire essaye de résister de tout son pouvoir contre cette élection et écrit à l'empereur Maurice de ne pas la > ratifier, mais le préfet de Rome intercepte la lettre et lui substitue le rapport officiel de l'élection.

En attendant la réponse de l'Empereur, Grégoire prend en main l' administration du siège vacant et, comme la peste continuait ses ravages, il invite les fidèles à conjurer le fléau par un grand acte de pénitence.
Du haut de l'ambon de Saint-Jean du Latran, il s'écrie : Frères bien-aimés, la mort frappe à coups redoublés ... Nous à qui elle laisse encore le temps de pleurer, livrons-nous à la pénitence ! Puis il traça l'ordre et la manière dont devrait se faire la solennelle supplication : Le clergé partira de l'église des saints martyrs Côme et Damien, avec les prêtres de la sixième région ; les abbés et les moines partiront de l'église des saints Gervais et Protais avec les prêtres de la quatrième région ; les abbesses et leurs communautés partiront de l'église des saints Pierre et Marcellin avec les prêtres de la première région ; les enfants réunis dans l'église des saints Jean et Paul en sortiront avec les prêtres de la deuxième région ; les laïques assemblés dans l'église de saint Etienne, premier martyr, en sortiront avec les prêtres de la septième région ; les veuves partiront de l 'église de sainte Euphémie avec les prêtres de la cinquième région ; enfin les femmes mariées partiront de l'église de saint Clément avec les prêtres de la troisième région. Dans cet ordre connu depuis sous le nom de Litanie septiforme, selon le témoignage de saint Grégoire de Tours, pendant trois jours, à partir de neuf heures, de chacune de ces églises nous sortirons en récitant des prières et en versant des larmes : nous nous rejoindrons tous à la basilique de la Sainte Vierge Marie, et nous continuerons là nos prières et nos supplications.
Le premier jour, quatre-vingt personnes meurent pendant la procession. Grégoire fait vénérer l'image de la Mère de Dieu, attribuée à saint Luc, puis, les jours suivants, pieds nus et couvert d'un sac, la porte en procession dans les rues de Rome, vers la basilique Saint-Pierre. Arrivés à la hauteur du mausolée d'Hadrien, tous perçoivent les accents d'un choeur angélique qui chante : Réjouissez-vous, Reine du ciel, Alléluia ! ; à quoi Grégoire répond : Car celui qu'il vous fut donné de porter est ressuscité comme il l'avait dit, Alléluia ! puis il s'écrie, imité par la foule : Priez pour nous, sainte Mère de Dieu, Alléluia ! L'archange saint Michel apparaît alors au sommet de l'édifice et remet son épée au fourreau ; la peste cesse et l'Eglise s'est enrichie d'une hymne à la Sainte Vierge, le Regina cæli, qu'elle chante toujours au temps de Pâques. Depuis, le mausolée d'Hadrien est appelé le château Saint-Ange.

Réélu triomphalement, Grégoire écrit de nouveau à l'empereur Maurice de ne pas ratifier l'élection et il s'enfuit dans une caverne quand arrive la réponse favorable au premier rapport du préfet de Rome. La foule le cherche pendant trois jours puis, guidée par une colonne de lumière, le trouve et le ramène à Rome où il est sacré le 3 septembre 590. Me voilà maintenant en plein milieu du monde, beaucoup plus que je ne l'étais comme laïc. J'ai perdu toute joie profonde : extérieurement c'est une promotion ; intérieurement, quelle chute ! Balloté par les vagues des affaires, j' entends la tempête qui gronde au-dessus de ma tête. Une fois remplie ma tâche journalière, j'essaie de faire mon examen de conscience. Impossible : des soucis tumultueux et vains m'accablent encore.
Dernier pape de l'Antiquité ou premier pape du Moyen-Age, le soixante-troisième successeur de Pierre conduit pendant près de quatorze ans l'Eglise d'une main de fer. Dans des conjonctures particulièrement difficiles pour l'Eglise et pour l'Italie, tout le pontificat de Grégoire est un long effort de redressement et de réorganisation. Il administre avec sagesse le vaste Patrimoine de Saint-Pierre. Dans les églises suburbicaires où le pape exerce l'autorité propre de métropolitain, il contrôle de près l' élection des évêques et leur administration (ainsi à Naples et en Sicile).
Il réussit à résorber progressivement le schisme qui, après la condamnation des Trois Chapitres, avait séparé de Rome les évêques dépendant du métropolitain d'Aquilée. Les Lombards envahissent et dévastent l'Italie et menacent Rome (592) ; suppléant à l'inaction de l'exarque de Ravenne, Grégoire négocie et obtient une trêve qui sera renouvelée en 598 et en 603.
Se considérant comme le sujet du basileus de Constantinople, il maintient cependant l'indépendance de l'Eglise vis-à-vis du pouvoir civil et revendique les droits du successeur de saint Pierre. Il intervient à plusieurs reprises dans des questions relatives aux patriarcats d'Antioche et d'Alexandrie, ou même et Constantinople, et refuse avec intransigeance au patriarche de Constantinople le droit de se nomme patriarche ocuménique ; il voit dans ce titre un acte d'orgueil qui porterait atteinte à la dignité et aux droits des autres patriarches ; lui-même ne veut pas le porter et se contente du titre de servus servorum Dei (serviteur des serviteurs de Dieu), porté déjà par des évêques. On lui doit l'évangélisation de l'Angleterre. Il fait ajouter la récitation du Pater à la messe, compose un sacramentaire et une codification du chant liturgique qui porte son nom (chant grégorien). Il constitue une école de chantres chargés de former les maîtres qui enseigneront l'exécution correcte des mélodies grégoriennes.

Ce Consul de Dieu meurt à Rome le 12 mars 604 ; il est enterré dans la basilique Saint-Pierre.

From: "Chtidid"
Sent: Thursday, January 17, 2002 9:18 PM
Subject: Re: [gennpdc] insigne Chevalier de saint Grégoire
Ordre de Saint Grégoire le Grand
"Crée par le Pape Grégoire XVI le 1er septembre 1831, en l'honneur du Pape Saint-Grégoire (590-604), cet ordre était destiné à l'origine à honorer les citoyens des États Pontificaux ainsi que les étrangers qui participaient à la défense de ces États.

Insignes : Une croix à quatre branches émaillées de rouge et à huit pointes de la forme de la croix de Malte mais pommetées avec, au centre, à l'avers, un médaillon bleu sur lequel figure l'effigie de Saint-Grégoire entouré de l'inscription 'ST GREGORIUS MAGNUS' et, au revers, un autre médaillon avec la légende 'PRO DEO ET PRINCIPI'.

Modèles : Il en existe deux modèles qui se différencient par le motif surmontant la croix :
- le modèle militaire, qui porte un trophée d'armes à l'ancienne.
- le modèle civil, constitué par une couronne d'olivier.

Ruban : Rouge avec une raie jaune sur les bords.

Structure : Cet Ordre a quatre classes : chevalier, commandeur, commandeur avec plaque et grand croix.

Attribution : Cet Ordre fut décerné à titre militaire aux officiers des Troupes Françaises des deux Corps Expéditionnaires (1849 et 1869) qui débloquèrent Rome, occupée par les garibaldiens, ainsi qu'aux officiers français des Troupes Pontificales qui, de 1830 à 1870, défendirent les États Pontificaux.

Comptant au maximum 17000 hommes, cette petite armée - un moment commandée par le Général De Lamoricière, le créateur des Zouaves d'Afrique - fit des prodiges pour tenir les États de l'Église contre les bandes révolutionnaires de Garibaldi, soutenues par les troupes du roi de Sardaigne. Dès que les troupes françaises, en 1870, furent rappelées en France, la défense romaine s'effondra et Rome devint la capitale du nouveau Royaume d'Italie."

Extrait du Guide des Ordres, décorations et médailles militaires de 1814 à 1963 de Mr SOUYRIS-ROLLAND André


From: "Wirgen Pierre"
Sent: Thursday, January 17, 2002 12:54 PM
Subject: [gennpdc] Chevalier de saint Grégoire le Grand
...
Ce qui m'intrigue c'est que l'on parle d'une période avant 1870, or l'ancêtre qui a reçu cette médaille est né en 1860 à Lecelles (F) et mort en 1954 à Tournai ((IMG:http://www.gennpdc.net/lesforums/style_emoticons/default/cool.gif) .
Si vous avez une explication ...


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From: "Jean Courouble"
Sent: Thursday, January 17, 2002 10:49 PM
Subject: Re: [gennpdc] Chevalier de saint Grégoire le Grand

les insignes et les nominations dans l'ordre de Saint-Grégoire le Grand sont toujours en vigueur, en tout cas l'étaient il y a une trentaine d'années, un ami de mon père, chef de chorale dans une paroisse, avait été nommé chevalier.
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