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> METIERS ANCIENS, Faiseur de bas
pprudhomme
posté 28/12/2011 à 16:44
Message #1


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Bonjour,

Je recherche comme métier Faiseur de bas , quelqu'un peut il me dire en quoi consistait ce métier. Réference années 1650 , région d'Auxy le Chateau

Cordialement
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jsalin
posté 28/12/2011 à 17:32
Message #2


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Bonjour,

Glané sur le Net :

FAISEUR DE BAS : Lorsque l’on évoque les métiers de la soie, on pense aux tisserands et aux filateurs mais on oublie souvent ces artisans qui, pendant deux siècles, ont confectionné sur des métiers à bras cet accessoire indispensable à l’élégance tant masculine que féminine que fut le bas de soie.
L’apparition du "métier"
S’il est difficile de dater exactement l’apparition du bas de soie, on sait que, dans la première moitié du XVIème siècle, il est fort prisé et son port encouragé par François Ier. Il s’agit alors de bas faits en tissu de soie et ajustés. C’est entre 1540 et 1570 que, à la suite de l’évolution du costume masculin, on voit apparaître des bas plus longs s’attachant aux chaussures et tricotés, la maille donnant plus de souplesse et d’élasticité. Cette mode des bas de soie exécutés aux aiguilles par des ouvriers spécialisés se répand rapidement dans tout le royaume.
Une étape décisive pour le bas de soie est l’invention du "métier à faire les bas". Cette machine, découverte par les Anglais en 1610, entraîne la naissance de la première manufacture de bas en 1656, puis aboutit en 1672 à la déclaration royale érigeant en maîtrise et communauté "le métier et manufacture de bas". La fabrique de bas de soie se développe de façon fulgurante. Les premiers métiers apparaissent à Nîmes en 1680 et l’on passe de 79 faiseurs de bas (maîtres et apprentis) à 3 920 en 1720 !

Une règlementation draconienne
Dès 1700, un arrêt général va considérablement restreindre la liberté d’exercice du métier, puisqu’il restreint la liberté d’exercer à dix-huit villes seulement. Une réglementation réserve également le monopole du métier aux fabricants de bas proprement dits : défense de travailler ou de faire travailler sans avoir été reçu maître, obligation pour les compagnons de se faire inscrire sur un registre et interdiction pour eux de vendre un ouvrage fait au métier, limitation du nombre des apprentis, interdiction aux femmes et aux filles de travailler au métier (sauf pour les filles de maîtres), règles concernant la taille des métiers, la qualité de la soie à employer et la précision du travail. Ces statuts excluent les facturiers de laine et les marchands de draps et de soie qui prétendaient travailler et vendre des bas pour leur compte, ce qui occasionne de nombreux conflits. Ils influent également sur les artisans de professions en rapport avec la fabrique de bas. Difficiles à respecter et sources de plusieurs procès, ces réglements sont régulièrement remis en cause et modifiés.

L’industrialisation
La fabrique de bas dispersée va se maintenir tant bien que mal jusque vers 1880, date de l’apparition du métier mécanique, dit hollandais, mû par la vapeur. C’est la mort du métier à bras. Le savoir-faire si patiemment acquis pendant les années d’apprentissage et de compagnonnage n’est plus nécessaire. L’artisan ne peut plus travailler chez lui, en famille, libre de gérer son temps. Le travail sur ces nouveaux métiers se fait dans des ateliers regroupant jusqu’à vingt machines dans un bruit assourdissant. La fabrique au métier à bras n’est plus rentable. Le faiseur de bas abandonne son art pour l’atelier, s’engage comme employé ou surveillant dans les grandes filatures de soie qui se sont développées récemment, ou bien encore retourne au travail de la terre et part cultiver la vigne, en pleine expansion dans la plaine. Le faiseur de bas n’est plus qu’un homme du passé.

Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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pprudhomme
posté 28/12/2011 à 18:00
Message #3


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Merci de vos précieux renseignements
cordialement et une bonne fin d'année
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Ce message a été modifié par cdubreucq - 28/12/2011 à 18:53.
Raison de l'édition : Pensez á utiliser le bouton réponse rapide qui évite la citation du message précedent merci
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dcocquet
posté 29/12/2011 à 19:38
Message #4


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Très intéressant, merci. J'avais 2 au début du 18ème siècle
dans ma lignée paternelle.
Bonnes Fêtes !
Dominique
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