Version imprimable du sujet

Cliquez ici pour voir ce sujet dans son format original

GenNPdC - Genealogie Nord-Pas-de-Calais _ Calamités & guerres _ calamités : diverses dates épidémies et autres

Écrit par : dlarchet 12/11/2006 à 16:28

grandes dates pour les grandes calamités dossier ouvert le 24/10/2000

1 - INTERVENTION de Bertrand CREPEL
Sur le 18ècle siècle,
1708: l'Artois et la Flandre sont le théâtre de combats autour de Lille et de La Bassée. Lille est assiégée, La
Bassée tombe au main de l'ennemi (une garnison hollandaise) Une partie des habitants de la région de La Bassée-
Béthune partent se réfugier à Béthune. (sept - oct 1708)

L’'hiver 1709-1710 fut très rude ! Une vague de froid a balayé le Nord de la France, beaucoup de décès entre décembre 1708 et mars 1709.(épidémie de > "suette" qui a emporté au moins 40.000 habitants de la province d'Artois)

l'hiver 1740 fut également très rude dans la région. (général sur toute la France) d'où l'expression "vieux comme l'an 40" sur cet hiver 1740, les documents ne manquent pas

Certains anciens numéros de Généalogie62 sont consacrés à la météorologie du temps de nos ancêtres
(rubriques: notes de lectures surtout pour 1708-1709 et 1740)

L'année 1750 (janvier / février) a vu l'arrivée d'une très importante épidémie de dysenterie. L'épicentre de cette épidémie semble être Richebourg / Neuve-Chapelle, mais elle touche en fait tous les villages environnants à près de 20 Km. (le Weppes, le Bas-pays, l'Alloeu).

En moyenne le nombre de sépulture en 1750 est multiplié par 10 par rapport à 1749 ou 1751 (par comparaison, l'hiver de 1709-1710 a multiplié en moyenne le nb de décès par 5 (maxi 6) Cette épidémie a été assez localisée dans un triangle Béthune/Armentières/Lens.


QUESTION : quelqu'un sait-il, ou se rappelle-t-il, s'il y a eu des périodes particulières de famines dans les
campagnes de Flandre "belge" vers 1710/ 1740 (plus de 12 enfants sur 15 morts en bas âge dans plusieurs
branches de cousinage, vers Kwaremont)

REPONSE : Mais en 1701-1713, c'est la guerre de succession d'Espagne !!
Cette guerre oppose l'Espagne, qui vient d'échoir à Philippe d'Anjou, petit fils de Louis XIV, et la France, d'un
côté aux puissances qui ne supportent pas la mainmise des Bourbons sur les Pays-Bas : l'Angleterre, les
Provinces-Unies et l'Empire. Les provinces belges subissent les ravages des combats et des occupations, tantôt
françaises, tantôt anglo - hollandaise. En 1713, par le traité d'Utrecht, le nord-est de la Gueldre passe sous
domination prussienne et est attribué aux Habsbourg d'Autriche.
Le Nord de la France a également subi cette guerre (surtout dans Cambrésis) Pour un survol sympa et
intéressant de l'histoire des Provinces Belges, je vous conseille la lecture de :
- De Franse Nederlanden / Les Pays-Bas Français, 20° jaarboek uitgegeven door de Stichting Ons Erfdeel vzw
(1995) livre bilingue en français et en néerlandais.
- Histoire de la Belgique, Nation d'Europe par Marie Thérèse Bitsch, chez Hatier (en français)
- Politieke Geschiedenis van Belgie van 1830 tot heden, Standaard Uitgeverij (j'ai l'édition en néerlandais) mais
ce livre de 416 pages existe aussi en version purement française. Malheureusement, on ne le trouve pas en
France, mais à la FNAC de Bruxelles, de Liège ou de Gent, vous le trouverez très certainement.

QUESTION : si ce sont les enfants qui mouraient en bas âge, et pas les adultes, ça veut dire qu'il y avait famine
mais pas par contre d'enrôlement forcé des adultes comme soldats, de la part de l'un ou l'autre des belligérants
???
Et il me semble qu'il y a eu aussi des enfants qui sont morts jeunes dans ces régions de Flandre Orientale, en-dehors de 1701/ 1713, soit entre 1730 et 1770 dans ma généalogie (je vérifie ce soir le créneau de dates).
Donc, dans ce dernier cas, à quel événement historique le rattacher ? Ou à de très mauvaises récoltes (ils étaient tous journaliers ou laboureurs dans cette famille)

REPONSE : Une conjoncture économique plus favorable est notable après le Traité d'Utrecht, et surtout dans
les années 1730. En 1723, n'oublions pas la fondation du port d'Oostende qui jette un nouvel élan à l'économie
flamande (l'Escaut est fermé, Oostende supplante Anvers pour qq décennies)

Elle est freinée dans la décennie suivante d'abord par:
1/ la crise de 1739-1741 (crise frumentaire et industrielle qui touche les Flandres essentiellement)
2/ la guerre de Succession d'Autriche qui implique une nouvelle occupation française de 1745 à 1748.
Mais la deuxième partie du 18ème siècle est favorable et prospère en Flandres. Il y a une forte poussée
démographique à la fin du 18ème. En 1784, on peut estimer la densité des campagnes gantoises à + de 100
hab/Km² Cette croissance démographique est liée à la régression des épidémies (disparition définitive de la
Peste), aux transformations de l'agriculture, et au renouveau industriel (la révolution industrielle est en marche)
Les campagnes flamandes du 18ème siècle parviennent à nourrir une population de + en + nombreuse, et même
fournissent des surplus de céréales exportables.
Tout cela grâce au développement de l'agriculture :
1/ la charrue brabançonne permet de labourer en profondeur
2/ utilisation d'engrais
3/ les autorités flamandes suppriment la vaine pâture
4/ instauration de la liberté de commerce des grains
5/ généralisation de la pomme de terre, qui devient la base de l'alimentation populaire vers 1750-1760

C'est surtout cette généralisation de la pomme de terre, je crois, qui favorise l'expansion démographique. Mais
cette généralisation a un double tranchant, car même si elle permet l'abandon des céréales pauvres au bénéfice du
blé vendu à pris plus élevé, les bénéfices sont investi plutôt dans les secteurs industriels qu'agricoles.
L'enrichissement profite donc aux grands et aux moyens, et les petits paysans s'appauvrissent sauf à subsister
grâce aux activités d'appoint dans l'industrie à domicile (d'où les fileuse, les tisserands en grand nombre, les
mulquiniers dans le Cambrésis)
J'espère que des Belges abonnés à cette liste pourront continuer et approfondir ce que je viens d'exposer,
Je vous conseille sur ce sujet la lecture de HASQUIN Hervé, La Belgique autrichienne, 1713-1794, Bruxelles,
1987


- 2 - INTERVENTION de J-F.BAQUET
Quelques Grandes dates sur mon agenda

1252 : les oeufs pouvaient cuire dans le sable.
1303 : le Rhin, le Danube, la Loire, la Seine étaient à sec.
1393 : canicule, les oiseaux tombaient morts de tout côté.
1426 : peste.
1596 : peste jusqu'en 1603.
1635 : peste jusqu'en 1637.
1646 : 58 jours de chaleur exténuante.
1718 : les rivières se dessèchent, une seule pluie en 9 mois.


- 3 - INTERVENTION de Bertrand CREPEL
Dans les Mémoire de Mabille de Poncheville, siégeant au Conseil d'Arras au début du 18ème siècle, on trouve des note relatives aux phénomènes météorologiques, surtout pour les années 1708-1709-1710.
Voir Bulletin AGP n°26 - passages très intéressants.

On y trouve également l'année 1740 vue par le curé de Courcelles-lès-Lens, je ne résiste pas à vous en livrer qq passages (car c'est assez long).
"L'an 1740, il commenca a geler les premiers jours de janvier d'une maniere fore commune après cependant une gele de 12 jours assez apre dans le mois de novembre 1739. La susdite gele a toujours continué en augmentas jusqu'au huit dusdit janvier, mais le 9, 10, et 11, il fit une gele très forts avec un vent nord est très violent qui coupait les hommes en deux, il y a même eu plusieurs personnes qui smourrent en chemin. Ces trois jours, entre autre le postillon de lille à douay a été trouvé mort auprès de wattignies et je puis moy même témoignage puisque faisant le chemin d'arras, j'y ay manqué de perdre la vie. Les jours suivants n'ont plus esté si violents mais la gele a toujours continué jusqu'au 9 mars et sans faire une seule fois de la neige ce qui a fait mourire tous les scorions et presque tous les bleds avec une grande cherete des vivres tant pour les hommes que pour les bestes car le neuf may qui est le jour ou je marque ces choses on ne voyait non plus d'apparence de grain, ni d'herbe que l'on voyait huit jours après le degele cet an.[...]
Depuis le mois d'octobre 1739, jusqu'à présent, le vent est toujours au nord sans nous jamay donner une seule journée de doux temps ce qui cause que toute les plantes sont atrtardé, car les cerisiers et les pruniers ne seront point en fleur qui jusqu'au moins le 20 de may. Le termonette a descendu pendant le plus froid au vingt troisième degré, que l'on prétend n'avoir point gelé plus fort au mois de janvier 1709, mais je crois que cette présente gele n'a point encore cette force car alors les noyers ont ete en gele mais cette année point quoyque on ai perdu en provence tous les oliviers, orangers, datiers et toutes les plantes délicates et il est à remarquer que ce qui a fait tant de tort c'est qui n'a pas fait de neiges.[...] mais j'ajoute de plus que la saison a toujours été si froide que les pauvres hirondelles estant de retour ont presque toute mouru et on a désespéré d'en revoir encore. Les grains ont été très chers tous cette année et le seons encore selon toutes les apparences jusqu'aux nouveaux de l'année prochaine 1741.

[...]
> les bleds vallent encore aujourd'hui 9 7bre 1740 vingt florins la rasière, les orges pour ensemencer la terre ont été vendu à lille jusquà 8 patacons, 10 et 12 patacons, les pamelles 5 écus, 6 écus et plus, [...]

Bref, l'an 40 a marqué les esprits !



- 4 - INTERVENTION de Philippe BOURLET
sur les hivers Rigoureux
voir site : http://www.chez.com/clary/dictionnaire.htm
sur ce site figure :
- un résumé sur les hivers rigoureux tiré du livre de Eugène Bouly (1854), Histoire de la ville de Cambrai et des abbayes, des châteaux - forts et des antiquités du Cambrésis.



- 5 - INTERVENTION de Damien Desqueper
dans un petit fascicule intitulé " Les Calamités en Belgique et la recherche généalogique". (27p 75FB -soit
12FF- au Cercle d'Histoire de Rixensart (asbl), Villa "Beau Site" - Rue des Combattants, 14 - 1332 Genval

On y trouve:
1. Aperçu des calamités dans nos régions (catastrophes naturelles, conditions de vie, guerres, épidémies...)
2. Les Guérisseurs (Médecine, saints guérisseurs et croyances populaires)
3. Les conséquences des calamités
4. Les calamités modernes
5. La recherche généalogique
6. Répertoire chronologique des calamités en Belgique

Damien (Tournai, Belgique)
1600-1601 - Hiver très rigoureux en Belgique
1602 - Tremblement de terre en Belgique et aux Pays-Bas
1602 - La peste à Enghien
1602 à 1604 - La peste à Lille, Douai, Orchies
1603 - La peste à Bruxelles et Gand
1603 à 1605 - La peste sévit durant 3 ans à Anvers
1604 - 1605 - Epidémie de peste à Saint-Omer et dans le Luxembourg
1606 - Chasse aux sorcières, nombreuses exécutions - Un enfant sur deux est mis à mort
1606 - En mars, ouragan près de Liège
1607 - 1608 Hiver très rigoureux
1609 Guerres - Inondations importantes dans le Tournaisis
1613 Invasion de sauterelles en Belgique
1615 - 1617 Sécheresse, famine, épidémie de peste à Lessines, Ath, Mons et Liège
1617 - 1618 La peste à Anvers, Enghien, Lille, Douai (7000 victimes)



- 6 - INTERVENTION de Bertrand CREPEL
- que s'est il passé vers 1710 région de St Omer.

C'est l'époque de la Guerre de succession d'Espagne : Lille 11/07/1708, Malplaquet 11/09/1709, Denain
24/07/1712.

La lecture du curé de Cambrin donne quelques informations pouvant donner quelques pistes !
Cambrin se trouve sur la route entre La Bassée et Béthune.

"L'an de grace 1708 dans le courant du mois de novembre est décédé en cette paroisse Mathieu Caron agé aux environ de 52 ans, marié à Marguerite Myon, il fut inhumé dans le cimetière de ce lieu par les paysans, moy étant réfugié dans la ville de Béthune, ne pouvant sortir à cause des courses journalières des Hollandois en ce quartier, nous lui avons fait ...."

" L'an de grace 1708 quelques jours après la mort du précédent est trépassé en cette paroisse Pasquier
Beugnier, réfugié chez Ferdiand Marischal, son beau fils, agé aux environ de 80 ans, son corps fut inhumé dans le cimetère de ce lieu par les paysans ayans encor osé sortir de Béthune, ou estos réfugié en raison des mauvais traitements que l'on recevoit tous les jours des troupes Hoolandoises et Angloises après la rebellion de la ville de Lille, ses funérailles luy furent fait dans la fuite."
"Le ving quatriemme jour d'aoust mil sept cens et dix, feste de la saint barthelemy aposthume, un convoy de chariots chargé de poudre passant par La Bassée pour être conduit au siège de Béthune, un de ces tonneau, ayant commencé à filer dessus les pavés du grand marché, le fer d'un pied de cheval fit feu dessus le pavé et fit sauter toute la poudre, et de plusieurs autres suivants, ce qui causat en même temps un fracas épouvantable dessus la place et emporta plus de cens personnes de la ville et plusieurs dont on ne sait pas le nom, quelques uns furent brûlés et d'autres sont morts depuis"

Cet accident relaté par le curé de Cambrin se déroula en fait au beau milieu du bourg de La Bassée. Il n'existe plus de registres avant 1737 à La Bassée, mais d'après plusieurs sources, cet accident aurait fait entre 150 et 250 victimes, pratiquement toutes civiles, dans la population de La Bassée.


il écrit encore :
"le 29 septembre 1710 s'est rendu aux Hollandois, après un siège de trois semaines, la ville de Saint-Venant"

" le huitième de novembre 1710 s'est rendu aux Hollandois et après un siège de deux mois la ville d'Aire elle fut vaillement défendue par Mgr de Gabriant"
...


- 7- 8 - INTERVENTION de Philippe SION
........froid et surtout guerres de Louis XIV
Voici quelques extraits de BMS :
Coutiches ( à côté d'Orchies ): Relevés des B S
> Moyenne des naissances par an : 57 ou 58 : Naissances en 1709 - 1710 : 37 et 13
> Moyenne des décès par an : 44 biggrin.gifécès en 1709 : 340 dont 60 de janvier à août et 280 les 4 derniers mois
L'hécatombe se poursuit le premier semestre 1710. " Le curé se contentait d'inscrire sur le registre un nom et une date sans aucun autre renseignement car il y avait jusqu'à 5 sépultures par jour "
>
Mons en Pévèle (6 km de Coutiches )
09/09/1708 est décédé Jacques Barbieux " d'une mort subite estant réfugiez dans l'Eglise a raison de guerre" (ce commentaire revient plusieurs foi cette année-là)
04/11/1708 " at esté tuez Noël Mazenghe par des soldats des troupes des alliez".

Nota :
" ce jour Mons en Pevele fut pillez par les memes trouppes et ledit feu Noël Mazenghe se sauvant avec un fusil fut poursuivi et tuez par des soldats "

Nota :
" L'armée de France estoit campé au Mons en pevele et Monseigneur le duc de Bourgogne généralissime de
l'armée et Monseigneur le duc de Berry son frère logez dans la maison pastoralle. Monseigneur le duc de
Vendôme logé chez Thomas Picquet, le prince de Galles fils du Roy Jacques d'Angleterre sauvé en France avec sa famille royalle logé a la maison rouge ; la ville de Lille estant assiégé et prise ensuite le 25 d'octobre par le prince Eugene de Savoye général des trouppes de l'Empereur allié avec l'Angleterre, la Hollande, le Brandebourg, le Saxe, Prusse, Hesse Cassel et autres souverains de l'Empire ; général de la cavalerie, le prince d'Auvergne qui conduisit la garnison de la citadelle de Lille a Douai, ( les villages dont je parle sont situés sur cet axe) pendant le siège de laquelle l'Eglise de Mons en pevele fut entierement pillez et tout le village par des trouppes des alliez."

- Sépultures de Mons en pévéle en 1709 : 146 adultes et 70 enfants ; soit 216 ( les chiffres parlent d'eux-
mêmes )
- Baptèmes en 1709 : 11seulement et en 1710 : 6

Mérignies ( près de Mons en Pévèle )

1709 : plus de 100 sépultures ( moyenne les autres années : 20 à 25)


09 - INTERVENTION de Dominique DAMBRUNE
Extrait d'un bulletin de l'association Alpha : Cette association qui effectue un travail très localisé sur la région de
Isbergues et ses environs à un site : (http://gvandembuche.free.fr)

sur les épidémies en Artois :
"Dans la France du Nord, la peste disparaît définitivement après 1670, ce qui laisse le champ libre à la
propagation des autres épidémies, qui se confondaient plus ou moins avec elle jusqu'alors. La dysenterie est
signalée en 1676 à Isbergues, où elle provoque 44 décès en quelques mois (10% de la population).

Mais l'épidémie la plus meurtrière se produit dans les derniers mois de 1710. Comme la plupart des épidémies précédentes, elle est étroitement liée aux troubles de la guerre (siège d'Aire de 1710), mais on ignore la nature exacte de la maladie. Tous les villages de la région sont sévèrement touchés : 104 décès à Isbergues, 207 à Berguette et Guarbecque, 137 à Molinghem, 273 à Ham-en-Artois ( dont 137 personnes domiciliées et 136 personnes étrangères au village, réfugiées dans l'abbaye), 262 à Gonnehem. Pour l'ensemble des localités étudiées, on peut considérer que la crise de 1710 a fait disparaître au moins 20% de la population."



- 10 - INTERVENTION de Jean BUON

Sur l'épidémie qui a sévi comme un peu partout à St Pol sur Ternoise dans les derniers mois de 1710.

Cette ville a perdu alors environ un quart de sa population, sans compter les décès de réfugiés des paroisses des environs à cause de la guerre qui sévissait dans la région. En particulier trente ans après on observe un déficit de naissances dû à la classe creuse de 1710. On observe aussi un fort excès de mariages l'année suivante 1711 et un peu 1712. Il y a un article de G.Sangnier: "St Pol en 1710", qui décrit ce qui s'est passé alors et qui a été publié dans la Revue du Nord en 1943. Il peut être consulté aux AD.




- 11 - INTERVENTION de Bertrand CREPEL 09.01.2001
Trouvé dans quelques bouquins sur Richebourg :

"en 1740, ce fut autre chose, depuis le 6 janvier jusqu'au 9 avril, une gelée continuelle, avec un peu de neige, sévit avec force. Les grains levés furent gelés on ne put semer que de la pamelle et de l'orge aussi la disette régna dans le pays, encore une fois on ne vécut que de pamelle et d'orge. beaucoup d'habitants furent réduits à mendier; les personnes aisées de Richebourg réservèrent leurs aumônes pour les pauvres de la paroisse. Les grains étaient si rares dans la région que les échevins de Béthune n'en laissèrent sortir de leur ville qu'avec des billets de curés que chaque particulier devait acheter sur le marché, et un autre billet de sortir signé des dits magistrats de Béthune."

Le curé de Richebourg Année 1757
"La région fut attaquée de fièvres putrides et vermiceuses dont certains attendirent tois ans pour guérir. Il y eu un manquement de grains dû aux gelées plus forte qu'en l'an 40. Les laboureurs ne voyant pas le besoin de ré ensemencer furent privés car ni les orges et ni les pamelles semées un peu plus tard ne purent produire faute de pluie. La misère de l'an quarante toute grande fut elle n'atteint rien en comparaison de celle de cette année."

Bibliographie citée :
- d'anciens numéros de Généalogie62 sont consacrés à la météorologie du temps de nos ancêtres (rubriques: notes de lectures surtout pour 1708-1709 et 1740
- bulletin AGP n°26
- Histoire de la ville de Cambrai et des abbayes, des châteaux forts et des antiquités du Cambrésis : livre de Eugène BOULY (1854)
- Les Calamités en Belgique et la recherche généalogique au Cercle d'Histoire de Rixensart (BEL)
- site de l'Association ALPHA : (http://gvandembuche.free.fr) qui édite un bulletin spécialisé sur région
d'Isbergues.


12 - EPIDEMIE ou ? entre 1884 et 1887 à CARVIN (62)
jean-pierre clément"
Sent: Friday, February 23, 2001 11:44 AM
Subject: Décès d'un nombre conséquent d'enfants en bas âge entre 1884 et 1887 (bassin minier)

En train d'éplucher des microfilms d'actes de naissance de Carvin (62) entre 1865 et 1890, je m'aperçois depuis plusieurs jours maintenant, qu'entre mi 1884 et fin 1887 tout particulièrement, de nombreux enfants sont décédés entre l'âge de 7 jours (environ) et leur 4ème année - mais beaucoup d'entre eux sont morts avant l'âge de 2 mois. Je n'ai pas fait le compte, mais c'est assez impressionnant, et de plus à chaque fois la mention marginale du décès sur l'acte de naissance est indiquée de façon assez sommaire, beaucoup moins appliquée que celle de la naissance (je parle de l'écriture), comme si cela se faisait à la chaîne.

Ce n'est pas non plus la même personne qui a rempli l'acte de naissance et qui a mentionné le décès, comme si l'agent de l'état-civil affecté aux naissances avait été débordé ou si tout simplement ce n'était pas sa tâche.
La population de Carvin était en très grande majorité ouvrière (houillères florissantes), mais encore composée de beaucoup de familles d'agriculteurs, qui étaient assez autonomes au niveau de la nourriture (ils ne crevaient pas forcément de faim comme les mineurs pendant les grandes grèves, qui n'ont commencé dans le bassin minier que bien après 1895).
Pour les décès de petits enfants auxquels je fais allusion, toutes les couches sociales ont été touchées : même le fils du directeur de la banque est décédé en 3 mois, et un ou deux autres enfants d'un maréchal-ferrant et d'un boucher (2 professions à l'abri du besoin à l'époque).

Je me pose donc la question suivante : y a-t-il eu une épidémie particulière dans le bassin minier entre 1884 et 1887, touchant particulièrement les jeunes enfants, ou des empoisonnements dus à 'eau de consommation, par exemple ?
On ne peut pas mettre en cause une vague de froid intense puisque ces décès s'étalent sur 3 ans et sont survenus aussi bien l'été que l'hiver.


REPONSE
Cyril Castelbou"
Sent: Saturday, February 24, 2001 8:48 PM
Subject: Re:] Décès d'un nombre conséquent d'enfants.......

C'était peut-être une épidémie de choléra. Les conditions d'hygiène souvent précaires ont provoqué bon nombre d'épidémies au XIXe siècle. Je n'ai aucune information sur le Nord Pas-de-Calais, mais dans le Var le choléra a frappé en 1835, 1865, 1885... Et les registres de décès pour ses années là sont souvent dans les petites communes deux ou trois fois plus gros que les années "normales".

REPONSE
Epidémie Choléra dans le Nord en 1866
Valérie Dumont
Sent: Sunday, February 25, 2001 8:45 AM
Subject: Re Décès d'un nombre conséquent d'enfants........
Je sais qu'il y a eu une épidémie de choléra dans le Nord en 1866 mais je ne connais pas d'autres années
d'épidémie.


13 - ATTENTION : 1709 et 1710 nouvel échange
voir aussi la fiche spéciale sur 1709-1710
Françoise VUTARD
Question 18 Juin 11:09 :
que s'est-il passé, en 1710 à HINGES et sa région?; j'ai constaté un nombre important de décès cette année-là. Une épidémie ou une guerre?.
Merci de satisfaire ma curiosité.

REPONSES :

Liliane HAFFREINGUE
18/06/2001 14:25
oui... et si vous regardez de près les registres vous verrez qu'il n'y a presque plus de mariages et de naissances et les décès sont quelquefois multipliés par 10 par rapport aux années précédentes.
C'est valable pour toute la France.
Il y a une vague de grand froid sur l'Europe pendant l'hiver 1709 avec gel effroyable qui ruina toutes les
plantations, suit un printemps et un été désastreux à cause des pluies. Les gens et le bétail mouraient de froid. En 1710 ce fut la famine car il n'y avait plus aucune nourriture pour les habitants et le bétail. Pour ajouter au malheur des gens, la France entame une nouvelle guerre : la guerre de succession d'Espagne et Louis XIV fait lever de nouveaux impôts. Je ne connais pas les statistiques mais il y a certainement plusieurs centaines de milliers de Français qui sont morts de froid, de faim et épidémies diverses pendant ces années.


Jean BUON
18/06/2001 14:36
Il s'agit d'une épidémie qui a sévi à la fin de l'été 1710 un peu partout dans le royaume. Il s'agirait d'une affection du système digestif qui très rapidement se communiquait au cerveau entrainant une mort rapide. Cette épidémie a sans doute été amplifiée par la disette consécutive au "grand hiver 1709" qui a sévi pendant les mois de janvier et février 1709, entraînant un mauvais état de santé de la population. Dans les provinces du Nord cette épidémie a pu être aussi accentuée par l'état de guerre qui y a régné cette année 1710: la guerre de Succession d'Espagne, la dernière du règne de Louis XIV.
A titre d'exemple la ville de Saint Pol sur Ternoise a perdu alors au moins un quart de sa population pendant cette épidémie. C'est sans doute la dernière catastrophe démographique dans le Nord à l'époque moderne.
Personnellement j'étudie les conséquences démographiques de cet accident sur la population de Saint Pol sur Ternoise au cours du XVIIIème siècle.
Je suis intéressé par ces décès à Hinges car j'ai des indices indiquant que la période, où cette épidémie a sévi, a pu varier suivant les endroits (entre Juillet et Décembre 1710). Ceci pourrait être dû au déplacement des armées des belligérants et donc au transport de l'agent infectieux par les troupes.
Les années 1693-1694 qui furent aussi des années de grande mortalité à cause d'une crise frumentaire. Il
semblerait que cette crise n'ait pas été très importante dans le Pas de Calais et c'est intéressant à vérifier.
Cependant il y a peu de localités dont on a des relevés complets pour ces années là.

Jean DAUTREMÉPUIS
18/06/2001 16/16
Justement, je me posais la même question aujourd'hui en étudiant les BMS de Gonnehem à cette époque. Je
crois qu'il s'agit d'un épisode tragique de la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714), avec le siège de
BETHUNE qui a duré vraisemblablement entre juillet et décembre 1710. Le curé de Gonnehem a relevé les
évènements touchant les gens, qui s'étaient réfugiés là où ils pouvaient. On note par exemple un décès à
Racquinghem. Mon aïeule Marguerite DESQUIREZ est décédée à l'abbaye de Chocques en septembre 1710.
Le nombre de décès relevés par pour semble effrayant, parfois par dizaines (famine, exactions de reîtres,
épidémie?).


Jean BUON
18/06/2001 19:47
Je m'excuse de contredire Liliane, mais il faut bien faire la peau d'erreurs qui circulent encore bien que les
spécialistes se soient mis d'accord.
Voyez par exemple l'Histoire de la population française de J Dupaquier, t II, p 209. La crise dite de 1709-1710 n'est pas une crise frumentaire, donc une famine contrairement à bien des crises précédentes.
Il y a eu une récolte exceptionnelle d'orge en l'été 1709 qui a évité la famine. Cette crise est due à une épidémie qui a sévi dans beaucoup de régions, et particulièrement le Pas de Calais, à l'automne 1710. Cette épidémie a été décrite par le médecin du roi Hunauld.
Voyez ma réponse à Françoise. Quant au nombre de morts je n'en connais aucune statistique.
Durant les grands froids de janvier-février 1709 je n'ai pas remarqué d'excès notable de décès ni à Saint Pol sur Ternoise, ni à Hesdin, ni à Montreuil. Si certains en ont remarqué ailleurs, je suis intéressé de le savoir.


Jacques MAUPAS
19/6/2001 23/11
Si je comprends le sens de votre message, il n'y a pas eu de famine en cette année.
Je ne sais ce qui s'est passé dans le Nord/PdC, n'ayant pas eut l'occasion de relever des textes le précisant, mais dans une autre région ou je fais des recherches, la Saône & Loire, voici deux extraits des registres paroissiaux que j'ai relevé, l'un de Chalmoux (décembre 1709), l'autre de Uxeau (Juin 1710), après ces lectures, quoiqu'en disent les historiens, on ne peut douter de la raison du nombre important de décès de cette époque.

"Le nombre des morts depuis le mois d'apvril jusqu'a présent, tant grand que petit, pauvre que riche, Etrangers que ceux du lieu et dont on ne sait pas les noms de la plus part est de cent cinquante un presque tous morts de famine.
Le blé éstant d'un prix excessif à cause de la rareté de l'argent et estant vandu trois livres dix sols la couppe qui ne pèse que 17 livres. Le ...... de cette grande famine ne venant que de l'hyvers qui fut si long et si vigoureux qu'il gela les blés, les vignes et presque tous les arbres fruitiers surtout les noyers, pruniers et chatainniers, de sorte que on n'a jamais vu ni lu dans aucun auteurs un semblable hyvert"
Michon, curé de Chalmoux, décembre 1709

"Jour du mois de Juin de la présente année 1710, Il s'est encore fait un tres grand nombre d'enterment qui n'ont pu estre mis sur le présent registre. Il ne restoit presque personne Dans les parroisses tant la faminne Etoit grande. On trouvoit des hommes morts de tout Côté sans autre mal que celui de la faim. La gresle avait battu cette parroisse le 12 Juin 1708 d'une maniere horrible. Il falu achepter du bléd pour Semer qui fut Entierment perdu par une gelé arrivée au mois de Janvier 1709. Au sentiment des connoisseurs le froit fut à son plus haut point Les bléds etant donc si generalement et si absolument perdu on eu recours à l'avoine qui valu au mois de mars 1709 jusqu'à trente cinq sols le boisseau. On achepta Le sarazin et l'orge Dix livres le boisseau et moy même j'envoye querir au Donjon dix mesures de sarazin qui me coutèrent cent livres. Dieu nous préserve de voir jamais un si facheux temps. Le seigle pour Semer au mois de septembre 1709 coutoit ordinairement neuf à dix livres. pour celui qui se mangoit le plus Il Coutoit de prix ordinaire Sept à huict livres. Le vin Etoit cher a proportion. Le plus bas prix Etoit de Dix sols la pinte."
C. Jacob, curé d'Uxeau, Juin 1710



Bertrand CREPEL
19/06/2001 23/51

L'hiver 1709, bien que très rigoureux, a été beaucoup moins terrible que celui de 1740, qui entraîna la mort de nombreux habitants des régions du Nord de la France.

Entre décembre 1708 et mars 1709, une épidémie de "suette" a emporté environ 40.000 personnes en Artois.

Parallèlement à cela, de nombreux habitants des campagnes environnantes de Béthune, La Bassée, Aire, St-
Omer sont contraint pendant plusieurs mois de se réfugier en ville à cause de la guerre qui ravage le Nord de la France, d'où une plus grande misère.


Jacques YOUX
20/06/2001 01:21
Ce n'est pas dans le NPDC mais voici ce qu'écrit le curé de La Rabatelière (85) en 1709 dans le registre
paroissial (texte photographié aux AD85 par Michel YOU) :
Citation
"il Est à remarquer que Cette année Il y à Eu un hyver Si rigoureux que presque tous les arbres ont péri par la gelée aussi bien que Le bled* ce qui a causé un cher temps Le bled Seigle de la mesure de St fulgent a valu trois livres quinze sol . Cet hyver Commenca au Commencement de feuvrier 1709 à dure quinze iours (et la terre)** qui a fait porter un deuil à toute La terre ce qui navait jamais esté veu noyers chatiniert poirier presque tous Les pommiers Jusque aux housins sont à gele, Les vignes mesmes. Le vin de chavagne a valu cent vingt Livres le Tonneau"
Fin de citation
*) bled = blé et d'une manière générale "la" céréale de consommation courante, ici le seigle (et l'orge)
**) texte rayé..."repentir" du rédacteur, ...ému du coût de la vie...et du prix du vin. ;o)))


Jean BUON
20/06/2001 12:32
répond à Jacques MAUPAS
Votre exemple de la Saone et Loire montre que les situations ont pu être diverses suivant les régions. Ce que disent les démographes historiens est sans doute une moyenne sur le royaume de France, qui s'applique en particulier au Bassin Parisien, et semble-t-il au Pas de Calais aussi. Effectivement les statistiques montrent que le Bassin Parisien a été moins touché par cette crise de 1709-1710 que d'autres régions comme l'axe allant de la Moselle jusqu'au Vaucluse, le Nord et l'ouest du Massif Central, jusqu'au Bordelais. Or le Bassin Parisien est une région céréalière sensible aux crises frumentaires, comme celle de 1693-94. Ceci dit la nature d'une crise démographique comme celle de 1709-10 est souvent complexe. S'il y a eu épidémie en 1710, elle a été en partie causée ou renforcée par la disette et la cherté des grains, et dans le cas particulier du Pas de Calais par la guerre, et aussi par les migrations qu'a causé la disette (les gens qui ne trouvaient plus ou pas assez à manger partaient ailleurs dans l'espoir d'y trouver plus.


et à Bertrand CREPEL :
Je suis surpris parceque Dupaquier dans son livre (déja cité) dit que la suette anglaise s'est éteinte dans la
deuxième moitié du XVI siècle et que la suette militaire n'est apparu en France qu'en 1712 pour la première fois. En plus la période que vous donnez recouvre le grand hiver 1709 où la mortalité peut être aussi attribuée aux rigueurs du froid. Quelle est donc votre source?
--

Daniel DUMETZ
23/06/2001 17:36
bonjour voici ce que j'ai relevé:
à Achicourt ( à côté d'Arras)
1708 9 décès
1709 42 décès
1710 103 décès
à Camblain l'Abbé ( à quelques kms à l'ouest d'arras)
1708 5 décès
1709 7 décès
1710 160 décès essentiellement entre juillet et décembre . l'armée de Hollande est venue s'installer dans la région
a partir de juillet)


Danielle LARCHET
21/06/2001 18:35
au sujet des "crises frumentaires" : voici ce que donne l'encyclopédie (entre autres)

Crise et cycle économique
Si certains des événements qui sont à l'origine de ruptures dans le fonctionnement des économies sont à n'en pas douter aléatoires - il en va ainsi des intempéries et des mauvaises récoltes qui déclenchaient, sous l'Ancien Régime, des crises frumentaires, voire des famines -, il n'en reste pas moins que l'apparition et le développement de la plupart des crises généralisées s'inscrivent dans un système d'alternance plus ou moins régulière entre des périodes de croissance rapide et des périodes de ralentissement conjoncturel. En d'autres termes, la crise n'est souvent qu'une phase déterminée d'un phénomène plus vaste, le cycle économique.
© 2001 Hachette Multimédia / Hachette Livre



Thomas DELVAUX
22/06/2001 08:34
Pour la région de Saint-Omer, la mortalité de 1708-9 n'est pas exceptionnelle contrairement à 1910 qui vit une explosion des mortalité principalement due à la guerre et au siège de Aire-sur-la- Lys, la seconde cause est une épidémie "de fièvre maligne" qui se déclencha dans la ville elle-même en raison de la surpopulation à Saint-Omer (+ de 15000 soldats, 4000 réfugiés pour une population civile de 10000 hab. environ) : multiplication par 10 du nombre des décès par rapport à la normale.

Quant à mes sources : je termine ma maîtrise sur l'Audomarois de 1672 à 1715.



Thomas DELVAUX
22/06/2001 08:54
AU SUJET des années 1693/94 reprise du texte :Vos relevés couvrent les années 1693-1694 qui furent aussi
des années de grande mortalité à cause d'une crise frumentaire. Il semblerait que cette crise n'ait pas été très importante dans le Pas de Calais et c'est intéressant à vérifier. Cependant il y a peu de localités dont on a des relevés complets pour ces années là.
REPONSE :
Jettez donc un oeil sur Saint-Omer et sur la paroisse Saint-Denis en particulier ... : la crise y atteint le niveau 5 en 1689 puis 4 les 2 années suivantes en calculant avec l'indice de gravité de Dupaquier (échelle de gravité des crises de mortalité allant de 1 à 5) : la crise de 1693-4 est décalée principalement entre 1689-91 dans l'Audomarois. Les villages alentours sont assez peu touchés par cette crise. (magnitude 2 en pointe à Arques en 1692


14 – disette 1788/1789
Daniel DUMETZ
23/06/2001 17:36
Je voulais vous rappeler un autre épisode de la disette.
C'était en 1788/1789 Dès le 13 juillet 1788 l'ile de France , la Picardie , la Thiérache et le Soissonnais avaient vu leur récolte ravagée par la grèle et l'on avait constaté que la moisson avait rendu moitié moins que les autres années et que le grain était de mauvaise qualité. Le froid commença dès le mois de septembre 1788 et atteibni un degré inoui. La rivière Oise gela si profondément que les poissons perrirent , les moulins stoppés, les arbres éclatés la semence périt dans la terre . c'est l'origine de la "révolte des blés" qui mit une partie de la France a feu et a sang et fut un des déclencheur de la Révolution en 1652 le Vermandois avait connu une pareille disette.



Pandémie de Choléra Calaisis 1830
Jisse.Blanquart
Sent: Sunday, July 15, 2001 10:24 AM
Subject: [div] Pandémie de cholera
Voici quelques jours en Archive de Calais j'ai découvert qu'une famille de mes ancêtres avait été décimée en moins d'une semaine....Le père, la mère et les 2 enfants. Cet épisode se passait en 1833 a saint pierre les calais - j'effectuais donc une recherche sur le probables épidémie a cette époque.

Il semble qu'en effet qu'il eut dans la région Nord pas de Calais une pandémie de choléra.

En 1829, le choléra touche les rives de la mer Caspienne, suit les grandes voies de communication intérieures, pour atteindre les ports de la mer Baltique.
Un conflit russo-polonais achemine de nombreuses troupes contaminées vers les pays d'Europe occidentale.
L'ensemble de l'Europe est parcouru, l'Atlantique Nord traversé, le continent américain touché. Simultanément, une nouvelle flambée se déclenche au Bengale. La Grande-Bretagne est atteinte, puis la France : la mortalité est élevée dans le Pas-de-Calais, dont la population entretient un commerce de contrebande avec l'Angleterre. Des médecins s'étant rendus en Pologne contribuent vraisemblablement aussi à la dissémination de la maladie à Paris.
La deuxième pandémie aurait tué 100 000 Français.
"Extraits tires du site suivant http://www.pourlascience.com/numeros/pls-252/presence.htm

Propulsé par Invision Power Board (http://www.invisionboard.com)
© Invision Power Services (http://www.invisionpower.com)