Population évacuée en 1918, Noeux -> Abbeville Options

[ancousin]

Bonjour,
Je recherche la ressource éventuelle pour éclairer ces mouvements à cette époque.
Merci par avance pour votre attention.Cordialement. AC

[bcourcel]

Bonjour

Qu'est-ce qui vous dire que c'est vers la SOMME ? j'ai rarement vu ou entendu que cette direction était une zone refuge pour les évacués, au début du conflit, à moins que ce me soit qu'à titre individuel et en fin de conflit

En règle générale ce secteur était évacué massivement vers Calais principal port d'embarquement en direction de La Rochelle pour ensuite répartir
les réfugiés dans le grand sud-ouest

Si toutefois c'est c'est en fin de conflit oui peut-être " En avril 1918, le préfet de la Somme écrit: Je demande que les évacués du Pas de Calais s'en tiennent à prendre la direction d'Avin vers Rouen dans des trains spéciaux, et non de se diriger par trains particuliers vers Abbeville où leur présence complique sérieusement les évacuations de mon département"

précisez S.V.P Amicalement BC

Ce message a été modifié par bcourcel - 20/02/2017 à 20:46.

[ancousin]

Bonjour

Qu'est-ce qui vous dire que c'est vers la SOMME ? j'ai rarement vu ou entendu que cette direction était une zone refuge pour les évacués, au début du conflit, à moins que ce me soit qu'à titre individuel et en fin de conflit

En règle générale ce secteur était évacué massivement vers Calais principal port d'embarquement en direction de La Rochelle pour ensuite répartir
les réfugiés dans le grand sud-ouest

Si toutefois c'est c'est en fin de conflit oui peut-être " En avril 1918, le préfet de la Somme écrit: Je demande que les évacués du Pas de Calais s'en tiennent à prendre la direction d'Avin vers Rouen dans des trains spéciaux, et non de se diriger par trains particuliers vers Abbeville où leur présence complique sérieusement les évacuations de mon département"

précisez S.V.P Amicalement BC

[mthery]

Bonjour,
Voici quelques extraits d'un ouvrage sur l'histoire de Noeux les Mines qui fut un temps en libre téléchargement sur le défunt site de l'association "Noeux-Mémoire".
je l'ai téléchargé à l'époque où le site existait encore. Je n'ai malheureusement pas noté le nom de l'auteur et il ne figure pas dans le fichier.
Cet ouvrage contient entre autres un journal tenu par le curé de la paroisse durant la 1ère guerre mondiale.

"11 avril 1918.  Installation des Portugais à la Distillerie et création d’u
n chemin entre la route de  Barlin et le chemin de Bruay.   L’avance de l’armée allemande inquiète les autorités qui donnent l’ordre de fai
re  évacuer les  villes et villages menacés.  Sous‐préfecture de Béthune : “ Ordre  d’évacuation sur l’heure : vieillards, im
potents, femmes  enceintes,  enfants  et  toutes  personnes  dont  la  présence  n’est  pas  absolument  indispensable.  Centre d’évacuation : ANNEZIN, LILLERS, BLENDECQUES, ARCQUES (sic). Transports g
ratuits fournis  par la préfecture. ”  12 Avril 1918. Le Général FOCH et CLEMENCEAU sont dans nos murs. La situation es
t grave.  Á 10 heures, on « bassine » l’évacuation des vieillards et des infirmes pour 2 h
eures de l’après  midi. Des camions automobiles viennent, en effet, en prendre sur la place.  Légère émotion qui s’accroît vite quand, vers 4 heures on « bassine » de nouveau
. Cette fois, toute  la population civile doit être évacuée, le lendemain pour 8 heures du matin. On 
doit se diriger vers  Fruges. Seuls, les mineurs et ceux qui sont attachés à la Compagnie, doivent res
ter au poste. 
Vers une heure, 2 fusants et une centaine d’obus à gaz vers la Gare, sans résult
ats.        12 avril 1918.  2400 mineurs de la concession des Mines de Vicoigne & de Noeux sont évacués  sur  l’arrière du front de la SOMME pour construire des voies ferrées et creuser des 
tranchées.   Maison d’Administration ; POINCARE Raymond, président de la République, préside 
une  entrevue  qui décide l’évacuation de la ville, en présence de CLEMENCEAU Georges, ministre
 de la Guerre ;  LOUCHEUR Léon, ministre de l’Armement ; BONNEFOY‐SEBOUR Adrien, sous‐préfet de Béthune ;  BARTHELEMY Eugène, directeur de la Compagnie Minière    13 avril 1918. Première évacuation des vieillards vers FRUGES et ANVIN.     Samedi 13 Avril 1918. L’évacuation. Déjà, bien des personnes sont parties dans l
a nuit et ceux qui  ont un équipage, s’en servent pour aller chez leurs parents ou leurs amis, là où
 ils espèrent obtenir  un permis de séjour. Pour les autres, des lieux de rassemblement ont été donnés 
et de grand  matin, on voit des familles entières s’y rendre avec leur pauvre baluchon. On at
tendait à voir  arriver des camions automobiles pour transporter tout ce monde et il n’en vient 
pas. Alors, les  pauvres évacués s’avancent par nombreux groupes, s’échelonnent tout le long de l
a route jusqu’à  Bruay et bien au‐delà. Malheureusement, la bise est mordante et l’on souffre du froid. Bien
 des  personnes rentrent chez elles et d’autres y reviendront les jours suivants, n’ay
ant pas voulu  s’éloigner ou n’ayant pas trouvé le gîte aux environs.    14 avril 1918. Evacuation des employés de la gare à Bruay ; transfert des servic
es municipaux au  Cabaret NEURET, rue de Barlin ; transfert des services de la poste à Houdain ;  
évacuation de  nouveaux noeuxois sous la pression des autorités    14 Avril 1918. Les autorités civiles insistent pour l’évacuation, mais, sans pré
paration, on se décide  difficilement.    15 avril 1918. Sous‐préfet. “ Ordre d’évacuation des femmes et des enfants. Centre  d’embarquement : ANVIN, HESDIN, FRUGES. Un service de camions automobiles franco
britannique peut y conduire les personnes incapables d’accomplir à pied le trajet
.   La sous‐préfecture est établie provisoirement à BRUAY, rue de la Gare. ”      15 Avril 1918. Le soir, les nouvelles semblent meilleures, les boches sont maint
enus et l’on ne  pense plus à partir.    16 Avril 1918. Plus de Mairie (évacuée à Ruitz), plus de Poste (évacuée à Houdai
n). Le gaz est  coupé et la Gare est transportée à Bruay depuis quelques jours. De plus, nous so
mmes menacés  de manquer de ravitaillement. Jolie perspective.    17 avril 1918. Recherche par les gendarmes des réfractaires à l’évacuation     18 Avril 1918. Bombardement formidable commencé de grand matin pour se terminer 
l’après  midi.  Les Allemands, arrivés sur le canal d’Aire à La Bassée, attaquèrent jusqu’à sept
 fois, à gros  effectifs, depuis Givenchy jusqu’à Locon, pour forcer le canal, mais vainement e
t ce fût heureux, 
car autrement, c’en était fait de la région minière. Un certain nombre de person
nes évacuent ce  jour, sous la pluie et le vent, plus convaincues par le bombardement que par les
 objurgations de la  Sous Préfecture. Un obus sur la maison JOURDAIN (vers la Gare), une femme tuée *
 et 4 blessés  transportés à Barlin. . Denise MARTIN **, 12 ans, y est morte de ses blessures.  *A l’Etat civil, HEUMEL Marie, épouse DUHAMEL, 33 ans, rue de la Gare, décédée  
à 8 heures du  matin  **  Rien à l’Etat civil. "

Malheureusement, rien de précis sur la destination finale des évacués, sauf pour les mineurs réquisitionnés pour travailler derrière le front de la Somme.

Bonne lecture,
Michel

[ancousin]

Bonjour,
Pour être précis, je vous révèle mon intérêt pour ce sujet.
J'ai découvert récemment un oncle dont je méconnaissais l'existence, né en 03/1915 à Noeux les Mines qui fut évacué de cette ville où il résidait avec sa mère jusqu'à son décès fin 1917 (l'acte de décès mentionne le lieu de Noeux les Mines), à Mareuil-Caubert près d'Abbeville.
Il y décéda le 03 novembre 1918 juste avant le retour en France de son père prisonnier en Allemagne qui ne l'a pas connu (mobilisé en 08/1914, blessé à 2 reprises, libéré mi décembre 1918).
Son décès, déclaré à la mairie par deux voisins habitant rue d'Abbeville à Mareuil-Caubert mentionne qu'il était "évacué de Noeux les Mines".
Merci pour votre attention.
Cordialement AC

[ancousin]

Merci Michel, pour votre communication.
Elle établit, de facto, l'évacuation d'une partie de la population de Noeux les Mines vers Abbeville en avril 1918.
Je continue à essayer de découvrir les conditions et les personnes qui accompagnaient ce mouvement. Un oncle né en 03/15, orphelin de mère (dcd en 11/17), son père prisonnier de guerre ne pouvait se déplacer qu'accompagné.
Merci encore, cordialement.
André Cousin

[jvasseur]

Bonjour,

A noter qu'il existe sur les site des AD du Pas-de-Calais des journaux de l'époque disponibles en ligne.

---------- AD 62 Presse de la grande guerre Periodiques -----------

Certains contiennent ---- Je pense notamment au Bulletin des réfugiés du Pas-de-Calais ----

¤ des listes de réfugiés sur Paris ou dans les départements
¤ des listes de réfugiés décédés pendant la guerre
¤ Des lites d'évacués qui reviennent.

C'est un peu comme trouver une aiguille dans une botte de foin.. Mais c'est très intéressant !
Pour vous, il s'agit de vous concentrer sur la période Mars 1918 (offensive allemande de reconquête) et Décembre 1918 (date du décès).

Joël

[ancousin]

Bonsoir Joël,
J'ai passé du temps à consulter ces publications, sans résultat, cependant.
Merci pour votre contribution.Cdlt. AC

[jvasseur]

Bonsoir André,

Avez-vous essayé ce site FILAE Populations déplacées ???

Cordialement,

Joël

[rcompagnon]

bonjour,

j'ai déjà dans un post précédent , mis la réponse ci dessous des AD

Cordialement

Roland


j’ai l’honneur de vous informer que les archives départementales du Pas-de-Calais conservent de nombreux documents concernant les évacués des zones de combat durant la première guerre mondiale.

E-DEPOT 767/H/37 et 767/H/38 : Évacués, refugiés et étrangers à Saint-Pol-sur-Ternoise (1914-1918).

M 2507 : Régions libérées. Affaires diverses : population, ravitaillement, évacués… (1919).

11 R 739 : Listes des évacués de la zone de combat (1914-1918).

11 R 859 : Évacués et réfugiés : allocations et secours divers, construction d'abris provisoires dans le bassin minier et à Berck-Plage, hospitalisation, attribution de linges, vêtements et mobiliers, convois, réquisition du chemin de fer (1916-1918).

11 R 1135 : Évacuation des vieillards des hospices et des femmes vénériennes (1915).

11 R 1410 : Évacuation, réfugiés (1914-1918).

11 R 2154 : Réfugiés, plans d’évacuation et centre d’évacuation (1914-1918).

R 197 : Évacués du Pas-de-Calais dans les départements de la Seine et de la Haute-Marne, classe 1916.

R 397 : Évacuation des jeunes gens des classes 1919, 1920 et 1921 (1915-1918).

1 Z 248 : Évacuation dans la sous-préfecture de Béthune (1914-1917).

3 Z 556 : Liste des évacuées de la zone de combat dans la sous-préfecture de Montreuil (1918).

Il est à noter que la sous-série 120 R, ainsi que de nombreux dossiers de la série R et de la sous-série 11 R, sont aussi consacrés aux réfugiés de la guerre 1914-1918.

Notre bibliothèque historique contient également quelques ouvrages sur le sujet :

BAD 39/4 : Comité d'alimentation du Nord de la France. Rapport final sur les opérations du comité depuis le 1er janvier 1918 jusqu'à la fin de son activité (et Annexes). Supplément au rapport final : Liste des évacués français décédés en Belgique avec indication de la date du décès et de la localité où ils ont été inhumés, Bruxelles, 1920.

BHC 1049/14 : Évacuation des réfugiés. Circulaire du préfet du Pas-de-Calais aux maires du département, Boulogne-sur-Mer, le 12 juillet 1918, et imprimé destiné aux évacués volontaires, Boulogne-sur-Mer, Société Typo-Litho, 1918.

BHC 2916/15 : Delplancq (Thierry), Des civils dans la guerre. Une approche du sort des évacués français en Belgique, 1917-1918.

Pour les événements militaires de la Première guerre mondiale, je me permets de vous conseiller de consulter Les armées françaises dans la Grande Guerre [BHC 571/1-106], qui présente les événements dans l'ordre chronologique, toutes régions confondues. Le volume 106 contient le sommaire de la collection.

[mderam]

Bonjour Bernard,

déjà en 1914 , les réfugiés lillois prenaient la route d'Anvin, si on parle de la même commune du Ternois.
J'ai lu qu'Anvin était un lieu statégique du fait de sa gare, pour le transport des militaires et des chevaux aussi (Ressource BDIC).

[mderam]

Bonjour Joël,
je suis bien d'accord avec vous , ces bulletins sont intéressants mais il faut avoir de la chance! beaucoup de chance.

Un autre lien est très intéressant à consulter, transcrit sur Wikipasdecalais, un document de qualité sur l'administration du 62 en temps de guerre.

http://www.wikipasdecalais.fr/index.php?ti...a_Grande_Guerre

[mderam]

Bonjour Roland,

je me souviens très bien de votre réponse, j'avais répondu dans le même sujet en discussions libres...

Je ne trouvais plus, bon j'y ai passé quelques minutes, sujet déplacé en haut-artois, quoi de plus normal pour Liévin...

Un lien pour les sources aux AD62:
http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php...st&p=591953

[fducloy]

  18 Avril 1918. Bombardement formidable commencé de grand matin pour se terminer 
l’après  midi.  Les Allemands, arrivés sur le canal d’Aire à La Bassée, attaquèrent jusqu’à sept
 fois, à gros  effectifs, depuis Givenchy jusqu’à Locon, pour forcer le canal, mais vainement e
t ce fût heureux, 
car autrement, c’en était fait de la région minière. Un certain nombre de person
nes évacuent ce  jour, sous la pluie et le vent, plus convaincues par le bombardement que par les
 objurgations de la  Sous Préfecture. Un obus sur la maison JOURDAIN (vers la Gare), une femme tuée *
 et 4 blessés  transportés à Barlin. . Denise MARTIN **, 12 ans, y est morte de ses blessures.  *A l’Etat civil, HEUMEL Marie, épouse DUHAMEL, 33 ans, rue de la Gare, décédée  
à 8 heures du  matin  **  Rien à l’Etat civil. "[/color]

Malheureusement, rien de précis sur la destination finale des évacués, sauf pour les mineurs réquisitionnés pour travailler derrière le front de la Somme.

Bonne lecture,
Michel

Je tombe sur ce message avec une relative émotion.

En effet, Marie Léonie Clarisse HEUMEL est la grand-mère maternelle de mon grand-père. L'histoire de sa mort s'est transmise dans la famille jusqu'à aujourd'hui. Il se disait qu'elle était décédée dans un bombardement à Noeux-les-mines. Voir l'histoire familiale rejoindre les faits et être par là corroborée est assez émouvant. Pour le reste de l'histoire, Marie HEUMEL se trouvait devant son poële et a été éventrée. Ses deux filles se trouvaient également sur place, une seule a été blessée. Lorsqu'elles ont été secourues, elles n'ont jamais accepté d'être séparées et se tenaient fermement la main.

Un grand merci donc à vous Michel. Si vous retombiez un jour sur les références de ce journal, je suis preneur...
Et merci GennPdC.

Fabien.

[mthery]

Bonjour Fabien,

Je vous contacte par message personnel pour vous faire parvenir le fichier en question.

Michel

[fducloy]

Bonjour,

Je n'ai jamais communiqué par MP sur GennPdC et je ne vois pas où aller chercher votre message, pourriez-vous me l'indiquer?

Merci encore,
Fabien Ducloy.

[mthery]

Si vous n'avez pas changé d'adresse mail depuis votre inscription, vous devriez y recevoir une notification.

Michel

[paaubertin]

Bonjour Fabien,

Les MP ne sont pas activés tant que vous n'avez pas posté 50 messages publics sur les forums.

[fducloy]

Ah, c'était donc ça!

Je vous recontacterai donc lorsque j'aurai atteint 50 posts!

Merci bien (IMG:style_emoticons/default/happy.gif)