DE CORBEHEM x DE POIX, Saint-Pol-sur-Ternoise et alentours Options

[jvasseur]

Bonjour,


Je cherche à appréhender l'entourage du couple Eloy DE CORBEHEM x Marie Catherine DE POIX résidant à St Pol à la fin du XVII°.

3 enfants a minima à mettre à l'actif de ce couple qui récréante leur bourgeoisie le 05 novembre 1712.

---- AM ARRAS Registre aux bourgeois BB 53 f° 14 v+ et 15r° ----
[139] Pierre François DE CORBEHEM tonsuré natif de St Pol fils d'Eloy a récréanté sa bourgeoisie et prêté le serment en la forme ordinaire pardevant monsieur LENAIN échevin partant jouira fait ce 05/11/1712.
[140] Guislain François DE CORBEHEM jeune homme à marier fils d'Eloy a récréanté sa bourgeoisie et prêté le serment en la forme ordinaire pardevant monsieur LENAIN échevin ce 05/11/1712.
[141] Hugues Paul Joseph DE CORBEHEM aussi jeune garçon aussi natif de St pol fils d'Eloy a récréanté sa bourgeoisie pardevant monsieur LENAIN ce 05/11/1712.
---- AM ARRAS Registres aux bourgeois - Relevés Didier BOUQUET 2018 ----

Joël

[jziemczak]

Bonsoir
question très intéressante

avec le dernier ouvrage de Didier il y a de quoi * créer 2663 files*

le compteur va s'affoler

Joseph

[jvasseur]

Bonsoir Joseph,


On se limitera dans l'immédiat à ce qui m'intéresse...
Merci pour ce post inutile !

Je cherche à faire le lien avec deux frères natifs de Saint-Pol-sur-Ternoise, Louis et Bernard DE CORBEHEM, âgés respectivement de 18 et 17 ans, qui quittent leurs parents en grand secret au petit matin, la veille de Noël 1791 et, en passant par Béthune et par Lille, démunis de papiers d'identité, traversent la frontière pour se rendre à Tournai, en Belgique, dans l'intention de s'enrôler dans l'armée contre-révolutionnaire formée par les princes de Bourbon, le comte de Provence et le comte d'Artois, frères cadets du roi Louis XVI.

---- Bernard de Corbehem (né le 12 octobre 1774, mort le 17 juillet 1852),
volontaire de la Légion de Damas en 1793 ----

Joël

Ce message a été modifié par jvasseur - 23/07/2018 à 18:38.

[jvasseur]

Bonjour,


Un apport extérieur me permet de tracer l'ascendance de ces trois frères.

1.Jean de CORBEHEM 1554-1632 époux Marie Jeanne Le BEL †1623
1.1 Mathieu de CORBEHEM 1586-1665 époux Peronne de RANSART †1666
1.1.1 Jean de CORBEHEM 1614-1660 époux Antoinette MARTIN †1667
1.1.1.1 Eloy DE CORBEHEM (1658-1708) époux Marie Catherine DEPOIX
1.1.1.1.1 Pierre François DE CORBEHEM
1.1.1.1.2 Guislain François DE CORBEHEM (1695-1744) époux Marie Thérèse Guislaine LOURDEL
1.1.1.1.2.1 Jacques Jean Baptiste DE CORBEHEM (1737-1807) époux Louise Bernardine Françoise Josèphe THELLIER
1.1.1.1.2.1.1 Bernard de CORBEHEM ° 1774 maire de St Pol époux Marie Magdeleine Aglaé MÉLIN d'OCCOCHES
1.1.1.1.2.1.2 Louis DE CORBEHEM
1.1.1.1.3 Hugues Paul Joseph DE CORBEHEM époux 1735 Françoise Barbe SOREL


Un grand merci à Jean-Marie PAYELLEVILLE.

Joël

[jvasseur]

Bonjour,


Je reviens de la chasse...

Eloy de CORBEHEM [Bp 17 Mai 1658 - Saint Pol/Ternoise - dcd 05 avril 1708 - Saint Pol/Ternoise] épouse
1° Anne DUVAL le 01 février 1684 à Saint Pol sur Ternoise ---- Sans postérité ----
2° Marie Catherine DEPOIX vers le 10 juillet 1685


La descendance d'Eloy de CORBEHEM & Marie Catherine DE POIX est en fait plus importante.

¤ Marie Catherine de CORBEHEM 1687
¤ Mathieu de CORBEHEM 1689-1706
¤ Pierre François Joseph de CORBEHEM 1691-1758
¤ Guislain de CORBEHEM 1693-
¤ Guislain François de CORBEHEM 1695-1744
¤ Marie Marguerite Agnes de CORBEHEM 1697-1765
¤ Hughes Paul Joseph de CORBEHEM 1700-1738
¤ Louys de CORBEHEM 1701-1701
¤ Jean Mathieu de CORBEHEM 1702-
¤ Gabriel de CORBEHEM 1705

Un grand MERCI à Jean BUON qui a étudié cette famille.

Cordialement,
Joël

[jvasseur]

Bonjour,


Il semblerait que Eloy DE CORBEHEM soit vraisemblablement le fils de Michel DE CORBEHEM & Anne LEFRAN©.

432) Procuration N° 176 le 19/5/1653 à Fruges : Noble Sr Phlippes DE TRAMECOURT Sr de Werchin ;
à Jan DE REMETZ procureur au conseil d’Artois ; cause allencontre d’Anne LEFRAN vve de Michiel CORBEHEN, demt à St Pol, de vente d’un cheval.

---- AM St OMER 4E5/301 Année 1653 Procurations - Relevés Yves LEMAIRE ----

Cordialement,
Joël

[jvasseur]

Bonjour,


L'un des enfants d'Eloy de CORBEHEM & Marie Catherine DE POIX, Pierre François DE CORBEHEM est une figure du jansénisme local.

Ce qui suit est extrait du Bulletin Historique du Haut-Pays n° 79 – 2013 et dû à la plume de Philippe MOULIS.
---- Curés et paroissiens dans la France du Nord (XVIIe-XVIIIe siècles) | Pages 16 ss ---- Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité, CRESC (E.A. 2356).


"La querelle de la bulle Unigenitus divisa profondément le clergé paroissial du diocèse de Boulogne-sur-Mer. Très tôt, se constitua, autour de Pierre de Langle, une forte minorité
d’ecclésiastiques appelants (23,65 % de curé en 1717). La population artésienne de cet évêché était, dans son ensemble, réfractaire au jansénisme. Par conséquent, exercer le ministère sacerdotal en Artois, était pour un curé janséniste une épreuve périlleuse.

Nous avons reconstitué la carrière d’un janséniste, celle P. F. CORBEHEM. Né à Saint-Pol-sur-Ternoise, Pierre François DE CORBEHEM (1691-1758) était le fils d’un marchand et avait dix frères et sœurs. Après le décès de son frère Mathieu en 1706, Pierre François devint l’aîné de la famille. Il se destina à une carrière ecclésiastique, suivant l’exemple de son oncle Mathieu DE CORBEHEM, curé de Saint Nicaise à Arras. Le 22 janvier 1712, il obtint un dimissoire pour la tonsure60. Il accomplit cinq années d’étude à la Sorbonne (le quinquennium), au bout desquelles il fut reçu maître-es-arts et gradué. Très impliqué dans la vie de sa ville natale, le jeune DE CORBEHEM proposa, par exemple, en juin 1714, au curé Morlet et au Magistrat de Saint-Pol-sur-Ternoise un maître d’école. Le 13 juillet 1714, l’oncle de Pierre-François, « vénérable homme Martin, curé de St Nicaise en la cité d’Arras », constitua un titre sacerdotal de 100 livres pour son neveu « sur une maison, à St-Pol, et des terres, à Gauchin »
Le 25 juin 1716, Pierre-François DE CORBEHEM, diacre, obtint un canonicat du chapitre collégial de Saint-Pol-sur-Ternoise. D’avril à septembre 1716, il fit son séminaire à Boulogne-sur-Mer et lors de l’ordination des Quatre Temps du 19 septembre, dans la chapelle du séminaire de Boulogne-sur-Mer, Pierre DE LANGLE, l’ordonna prêtre. Le 15 septembre 1717, il signa l’Appel des opposants à la bulle Unigenitus. Le 17 mai 1720, Pierre DE LANGLE nomma à la cure de Saint-Pol-sur-Ternoise « portionem alteram », Pierre-François DE CORBEHEM, maître-ès-art et chanoine de la collégiale, par décès de Nicolas FROPOT. Ayant refusé de signer l’acceptation de la Constitution, il subit l’ostracisme de la population saint-poloise. L’évêque le retira et lui donna une cure dans le Boulonnais. Le 21 juin 1722, la cure de Vieil-Eglise, fut confiée « à Pierre François DE CORBEHEM, curé de Saint-Pol-sur-Ternoise, par décès d’Armand DACQUEBERT.
Après le décès de Mgr DE LANGLE en 1724, le nouvel évêque Jean-Marie HENRIAU publia un mandement pour son clergé, où il demanda, sous peine de sanction, l’acceptation de la bulle Unigenitus. Plusieurs ecclésiastiques du diocèse de Boulogne-sur-Mer, dont DE CORBEHEM, rédigèrent une lettre commune dans laquelle ils refusaient la Constitution. De CORBEHEM subit le harcèlement de l’évêque qui voulut le forcer à signer un formulaire d’acceptation de la Constitution. Leur affaire fut portée au Parlement de Paris, et même au Conseil du Roi. À la suite d’une tentative infructueuse de l’évêque, fin avril 1728, ce dernier lui enjoignit de se retirer, pour trois mois, au séminaire de Boulogne-sur-Mer. Il y fut interdit de célébrer la messe et de communier. Le harcèlement de l’évêque continua au séminaire et début août Pierre François finit par céder. Mais, l’évêque lui demanda aussi de révoquer ses actions en justice. C’en fut trop pour lui et il refusa le tout. En août, il quitta le séminaire sans avoir rien signé. Il resta quelques temps à Arras où son oncle venait de décéder. Puis, il retourna dans sa paroisse de Vieil-Eglise. Finalement, le 28 mars 1729, l’évêque déclara vacante la cure de Vieil-Eglise et lui interdit toutes fonctions. Pierre François interjeta appel. Malgré cela, l’évêque nomma un successeur à Vieil-Eglise. Le 26 avril 1729, cette paroisse fut confiée « à J. RINGOT, prêtre du diocèse d’Amiens, par destitution (28 mars 1729) de P F DE CORBEHEM […] refusant de signer le formulaire d’Alexandre VII […] prise de possession (le 1er mai 1729) avec opposition signifiée par le titulaire dépossédé. Pierre François s’opposa à l’installation de son successeur. Il fallut une décision de justice pour le contraindre à partir le 3 juin 1729. Les Nouvelles Ecclésiastiques relatèrent et dénoncèrent la violence avec laquelle DE CORBEHEM fut chassé de Vieil-Église :

« Trois huissiers, deux recors, deux soldats de la garnison (sans permission du Commandant) sont venus le 17 de ce moi mois avec un serrurier fondre dans le Presbytere. L’huissier chargé de la commission, frappa à la porte & fit commandement de l’ouvrir. Le Curé ne répondant point, le serrurier l’enfonça, & quittant aussitôt les outils dont il s’étoit servi pour faire sauter la serrure, il prit un fusil dont il s’étoit muni. À l’ouverture de la porte le Curé se présenta, & vit avec étonnement aux huissiers & aux recors deux pistolets à la main, & aux soldats la bayonnette au bout du fusil. Les pistolets étoient bandés, & tournés vers lui, de même que les bayonnettes ». Point de violence, leur dit-il « alors tranquillement, de quoi s’agit-il ? ». De sortir sur le champ & de vuider les lieux, répondit le porteur de Commission. Le pauvre Curé eut beau appeler, & protester de nouveau contre des violences si criantes, il fallut les souffrir. On posta d’abord une sentinelle à la porte de la cour, pour empêcher les Paroissiens d’entrer ; mais
ils étoient trop bien instruits pour faire autre chose que gémir & pleurer sur le traitement barbare que souffroit patiemment leur digne Curé. Il étoit lui-même gardé à vue par un fusilier, qui toujours la bayonnette au bout du fusil ne le quittoit pas, lors même qu’il entroit dans son cabinet. On jeta les meubles dehors avec tant de précipitation qu’on en brisa une partie ; & cette violente scène dura néanmoins depuis dix heures du matin jusqu’à neuf heures du soir. Le dernier meuble qu’il fallut jeter, étoit un Crucifix. Les huissiers eurent quelqu’horreur de cette action, & voulurent obliger le Curé à le déplacer ; mais il le refusa, disant qu’il ne déplaceroit rien d’une maison dont il ne sortoit que par force. Un Recors, que la fureur transportoit, prit le Crucifix & le jeta dans la cour, en proférant des paroles impies. Un Paroissien témoin de cet excès lui dit « Malheureux ! Tu outrage ainsi l’image de Celui qui te jugera ! » On n’oseroit rapporter ici la réponse entière de ce scélérat, qui dit enfin que celui-là ne le jugeroit jamais. Le bon Curé spectateur d’une expédition si inouïe, & dont toutes les circonstances étoient si affligeantes, édifia tellement les ministres même de la passion de Monsieur Henriau, qu’ils n’ont pu s’empêcher de parler avec éloge de la douceur & de la charité de l’illustre persécuté. Enfin Monsieur le Curé de Vieil-Église chassé si indignement de chez lui, alla se réfugier chez un de ses Paroissiens, qui ramassa le lendemain le mieux qu’il put les débris des meubles de son cher Pasteur. C’est-là qu’il attend en paix que la nouvelle de sa persécution pénètre jusqu’aux pieds du Trône, espérant que le Roi ne laissera pas impuni & le mépris que le Juge de Calais a fait d’un Arrêt qui lui défendoit de connoitre de cette affaire, & l’entreprise de Monsieur de Boulogne qui contrevient le premier à un Arrêt qu’il a lui-même demandé […] Cependant le Presbytere de Vieil-Église est toujours gardé par un huissier & par deux recors de peur que le Curé n’y rentre »
Note : Les Nouvelles ecclésiastiques ou mémoires pour servir à l'histoire de la constitution Unigenitus du 1er juillet 1729, p. 105-106.

Après des actes si violents Pierre François DE CORBEHEM se retira à Paris. Nous avons peu d’informations sur sa vie parisienne. Il décéda à Paris le 19 octobre 1758. En dehors de quelques petits dons faits à sa gouvernante et aux pauvres de sa paroisse, il laissa à ses héritiers un capital estimé à 40 200 livres. Ce capital était constitué de 3 800 livres de rentes héritières, et principalement de 36 400 livres de terres (60 ha), manoirs (5,2 ha) et manoirs amazés (3,4 ha). Ceuxci étaient tenus en « cotterie » ou fief et étaient tous situés dans les environs de Saint-Pol-sur-Ternoise."

Cordialement,
Joël

[jvasseur]

Bonjour,


Voici un contrat de mariage qui permet de valider l'entourage de Jean DE CORBEHEM & Antoinette MARTIN.

1.1.1 Jean de CORBEHEM 1614-1660 époux Antoinette MARTIN †1667

---- AD 62 Collection Béthencourt - Relevés D.BOUQUET - C. ZIEMCZAK - J. ZIEMCZAK ----
861 - Contrat de mariage 10 décembre 1640 - 2J9/81v
Jean de CORBEHEM veuf de feue Guilaine LALEU réfugié à Arras, assisté de Mathieu de CORBEHEM son père ancien échevin de Saint Pol et de Péronne DERANSSART sa mère réfugié à Arras et avant demeurant à Saint Pol
Jean MARTIN, laboureur demeurant à ( blanc ) et Antoinette MARTIN sa fille à marier qu’il eut de feue Claude TESTELIN sa première épouse

Cordfialement,
Joël

[jvasseur]

Bonjour,


La famille est possessionnée à Ligny-Saint-Flochel.

---- Fonds LEFEBVRE DU PREY ( Sté des Antiquaires de la Morinie) ----
Boîte 80 : Dossier 3 :

- 09/07/1729 : de Guislain François DE CORBEHEM, bourgeois rentier à Arras et Me Pierre François DE CORBEHEM, prêtre curé de la paroisse de Vieille Eglise, Hugues Paul Jh et Marguerite Agnés DE CORBEHEM ses frères et sœurs, demeurant à Arras, pour une mesure de terres labourables à Ligny, à Messire Gaston DE LHOSE, chevalier de la Viefville.

- 04/02/1727 : de Mre Mathieu CORBEHEM, prêtre curé de paroisse St Nicaise à Arras, pour 2 pièces de terres labourables à Ligny, à Messire Gaston DE LHOSE.


Cordialement,
Joël