de CALONNE, Alembon & Hermelinghen |
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de CALONNE, Alembon & Hermelinghen |
10/01/2018 à 19:00
Message
#1
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Confirmé Groupe : A rejoint ses ancêtres Messages : 664 Inscrit : 21/07/2009 Membre no 10 771 Logiciel: GeneaTique |
le titre de ce message, avant correction conformément aux consignes du forum était : De CALONNE Jean dit Alidore
Bonjour, Je lis grosso modo à peu près partout que Jean de CALONNE dit Alidore était fils de Jean et de Catherine LEFEBVRE de SAINT-RÉMY, qu'il était chevalier, qu'il a racheté (mais à qui ?) le 30 septembre 1572 la baronnie d'Alembon et d'Hermelinghen. Il serait décédé le 19 août 1591 à Tripoli (Lybie ? Liban ?). Il a laissé un fils illégitime : Hannibal, sieur de Monbrun, dont la descendance, elle, est bien établie. Ces données proposées d’après les recherches généalogiques d’Eugène de La GORGUE de ROSNY sur les familles du Ponthieu et du Boulonnais. Je souhaiterais avoir confirmation de tout ceci voire plus si possible. Origine aussi de "Alidore". Merci par avance de votre attention. Roselyne Ce message a été modifié par dlarchet - 10/01/2018 à 19:10.
Raison de l'édition : rectif du titre
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18/08/2019 à 17:53
Message
#2
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Expert Groupe : Membre + Messages : 1 682 Inscrit : 08/01/2006 Lieu : Lille (Nord) Membre no 943 |
Philippe,
Que ce que vous considérer comme un b barré dans la signature signifie « bâtard » est votre interprétation. On peut aussi considérer qu’il s’agisse d’une simple fioriture. D’autant que la graphie ne correspond pas tout à fait au b figurant dans la signature (la partie haute est fermée contrairement au b dans Hanibal). Difficile d’en déduire quoi que ce soit. |
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19/08/2019 à 08:42
Message
#3
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Débutant Groupe : Membre Messages : 45 Inscrit : 16/05/2010 Membre no 12 330 Logiciel: Aucun de précis |
Philippe, Que ce que vous considérer comme un b barré dans la signature signifie « bâtard » est votre interprétation. On peut aussi considérer qu’il s’agisse d’une simple fioriture. D’autant que la graphie ne correspond pas tout à fait au b figurant dans la signature (la partie haute est fermée contrairement au b dans Hanibal). Difficile d’en déduire quoi que ce soit. 1) Il s'agit en effet d'une interprétation, comme l'est toute analyse paléographique. Mais cette interprétation est la plus simple, la plus naturelle et la plus conforme à ce que nous savons des usages et de la pratique à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Ce fut une pratique courante, à cette époque, d'écrire le mot "bâtard" en utilisant l'abréviation "b barré". Nombreuses attestations, par exemple, dans les légendes, rédigées au milieu du XVIe siècle, du recueil de portraits conservé à la médiathèque d'Arras, cote ms. 266, connu sous le nom de "Recueil d'Arras": Bauduyn, dict de Faille, fils [b barré] de Ph(i)l(ipp)e [= Baudouin de Bourgogne, sgr de Falais, 1445-1508]. Anthoyne, le Grand [b barré] de Bourgongne ... [= Antoine, dit le Grand Bâtard de Bourgogne, vers 1421-1504] Jehan de Bourgongne, frère [b barré] du bon duc Philippe [1404-1480]. Philippe, [b barré] de Bourgongne [évêque d'Utrecht, 1464-1524] Marguerite, fille [b barré] de l’empereur Charles 1er [= Marguerite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas, 1522-1586], etc. 2) Si la partie haute n'apparaît pas fermée dans le b d'Hanibal, c'est dû à l'effacement partiel de l'écriture à cet endroit (ou à un problème de qualité de la photocopie); en regardant attentivement le b d'Hanibal, on voit qu'un petit trait dépasse à gauche à l'endroit exact où l'on s'attend à ce que la boucle se ferme. D'autres petits effacements du même genre se constatent dans les a d'Hanibal, contrairement au a de Calonne: faudrait-il en conclure qu'il est douteux que le a de Calonne soit un a ? 3) On peut toujours considérer que le b barré écrit par Hanibal de Calonne serait en réalité une fioriture, semblable à un b barré mais n'en ayant pas le sens. Compte tenu de ce qui précède, je ne vois pas beaucoup de vraisemblance à cette autre interprétation. |
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19/08/2019 à 09:48
Message
#4
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Expert Groupe : Membre + Messages : 1 682 Inscrit : 08/01/2006 Lieu : Lille (Nord) Membre no 943 |
1) Il s'agit en effet d'une interprétation, comme l'est toute analyse paléographique. Mais cette interprétation est la plus simple, la plus naturelle et la plus conforme à ce que nous savons des usages et de la pratique à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Ce fut une pratique courante, à cette époque, d'écrire le mot "bâtard" en utilisant l'abréviation "b barré". Nombreuses attestations, par exemple, dans les légendes, rédigées au milieu du XVIe siècle, du recueil de portraits conservé à la médiathèque d'Arras, cote ms. 266, connu sous le nom de "Recueil d'Arras" Donc dans un autre contexte. Il ne s'agit ni d'un acte notarié, ni d'une signature. 2) Si la partie haute n'apparaît pas fermée dans le b d'Hanibal, c'est dû à l'effacement partiel de l'écriture à cet endroit (ou à un problème de qualité de la photocopie); en regardant attentivement le b d'Hanibal, on voit qu'un petit trait dépasse à gauche à l'endroit exact où l'on s'attend à ce que la boucle se ferme. D'autres petits effacements du même genre se constatent dans les a d'Hanibal, contrairement au a de Calonne: faudrait-il en conclure qu'il est douteux que le a de Calonne soit un a ? Ou un manque d'encre au moment d'écriture, par exemple retenu dans la plume. C'est tout à fait possible. 3) On peut toujours considérer que le b barré écrit par Hanibal de Calonne serait en réalité une fioriture, semblable à un b barré mais n'en ayant pas le sens. Compte tenu de ce qui précède, je ne vois pas beaucoup de vraisemblance à cette autre interprétation. Nombre de signatures ont des fioritures sans que l'on en comprenne le sens. Le problème ici est en fait toujours le même: on n'a pas de mention de la filiation d'Hannibal, quelle qu'elle soit. Et sans mention de cette filiation, même partielle, pas de preuve. Au mieux, ce b barré est un indice de bâtardise. Mais sans que l'on puisse établir un lien prouvé avec les CALONNE DE COURTEBOURNE. On pourrait gloser pendant des heures sur le sujet, mais sans document donnant la filiation le lien ne peut être démontré. Il reste dans le domaine du possible ou du probable, sans plus. François |
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19/08/2019 à 22:04
Message
#5
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Débutant Groupe : Membre Messages : 45 Inscrit : 16/05/2010 Membre no 12 330 Logiciel: Aucun de précis |
1) Il s'agit en effet d'une interprétation, comme l'est toute analyse paléographique. Mais cette interprétation est la plus simple, la plus naturelle et la plus conforme à ce que nous savons des usages et de la pratique à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Ce fut une pratique courante, à cette époque, d'écrire le mot "bâtard" en utilisant l'abréviation "b barré". Nombreuses attestations, par exemple, dans les légendes, rédigées au milieu du XVIe siècle, du recueil de portraits conservé à la médiathèque d'Arras, cote ms. 266, connu sous le nom de "Recueil d'Arras" Donc dans un autre contexte. Il ne s'agit ni d'un acte notarié, ni d'une signature. 2) Si la partie haute n'apparaît pas fermée dans le b d'Hanibal, c'est dû à l'effacement partiel de l'écriture à cet endroit (ou à un problème de qualité de la photocopie); en regardant attentivement le b d'Hanibal, on voit qu'un petit trait dépasse à gauche à l'endroit exact où l'on s'attend à ce que la boucle se ferme. D'autres petits effacements du même genre se constatent dans les a d'Hanibal, contrairement au a de Calonne: faudrait-il en conclure qu'il est douteux que le a de Calonne soit un a ? Ou un manque d'encre au moment d'écriture, par exemple retenu dans la plume. C'est tout à fait possible. 3) On peut toujours considérer que le b barré écrit par Hanibal de Calonne serait en réalité une fioriture, semblable à un b barré mais n'en ayant pas le sens. Compte tenu de ce qui précède, je ne vois pas beaucoup de vraisemblance à cette autre interprétation. Nombre de signatures ont des fioritures sans que l'on en comprenne le sens. Le problème ici est en fait toujours le même: on n'a pas de mention de la filiation d'Hannibal, quelle qu'elle soit. Et sans mention de cette filiation, même partielle, pas de preuve. Au mieux, ce b barré est un indice de bâtardise. Mais sans que l'on puisse établir un lien prouvé avec les CALONNE DE COURTEBOURNE. On pourrait gloser pendant des heures sur le sujet, mais sans document donnant la filiation le lien ne peut être démontré. Il reste dans le domaine du possible ou du probable, sans plus. François J'ai soumis la signature d'Hannibal à l'un de mes correspondants chartistes, ancien responsable de la section ancienne aux Archives nationales. Voici sa réponse: "Vous avez raison. Il faut lire: Hanibal b De calonne. Ce qui me permet d’être affirmatif est que Jacques, bâtard de Bourbon, signait de façon semblable avec un b après son prénom" [Il s'agit de Jacques, bâtard de Bourbon (1466-1537), fils de Louis de Bourbon, prince-évêque de Liège]. Plus anciennement, on peut lire sous la plume d'un des plus réputés archivistes belges qu'au XIVe siècle, "dans leurs propres signatures, les enfants naturels indiquaient leur état en faisant précéder leur patronyme d'un b barré" (Edouard Poncelet, introduction à : Oeuvres de Jacques de Hemricourt, t. 3, Bruxelles, 1931, p. CCLI). De même, selon un autre spécialiste, "le b barré a régulièrement le sens de bâtard au XVe siècle. On le constate, c'est bien vrai, jusque dans la sigillographie" (Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'art, vol. 16, 1946, p. 24). Un exemple de signature du XVe siècle où ce b barré est utilisé est celle d'Antoine, Grand Bâtard de Bourgogne; dans d'autres cas, c'est un simple b non barré mais qui a la même signification: exemple de Jacques, bâtard de La Marche en 1436 (sur ces deux exemples, cf. Philippe Lauer, "Déchiffrement de l'ex-libris du Grand Bâtard de Bourgogne", dans: Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 1923, p. 298-305). L'abréviation "b barré" ou "b", avec le sens de bâtard, a ainsi été pendant plusieurs siècles une pratique courante et observable, je le souligne, dans tous les contextes : notices, sigillographie, signatures des bâtards eux-mêmes. Devant tant d'attestations émanant des meilleurs érudits, je suggère de clore la discussion sur ce point. Le b barré de la signature d'Hannibal n'est pas "au mieux ...un indice de bâtardise" mais une preuve, très peu contestable, qu'il se définissait lui-même comme le "bâtard de Calonne". Ce qui, "dans le contexte" de l'époque et du lieu, ne peut guère signifier qu'une chose : ce bâtard était issu des Calonne, barons d'Alembon. Il reste, et je vous suis là-dessus, que le point de rattachement d'Hannibal à cette famille reste à préciser. Mais nous disposons pour cela d'un guide en la personne de La Gorgue-Rosny, source de précieux renseignements, manifestement tirés de sources plus anciennes qu'il a dû avoir en mains. Sans reprendre les discussions précédemment menées sur ce forum, il me semble que la découverte de la signature d'Hannibal renforce, et non pas affaiblit, la présomption que Rosny a dit vrai en le rattachant aux Calonne d'Alembon, même si sa filiation n'est pas encore complètement élucidée: fils d'un Jean, mais lequel ? Nous savons en tout cas maintenant où chercher en priorité d'autres mentions ou signatures d'Hannibal, bâtard de Calonne: dans les registres et minutes des notaires d'Ardres, Guînes et Calais pour une période s'étendant d'environ 1580-1585 à 1610. |
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