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> WIMART x DARRAS, Auxy-le-Château
jvasseur
posté 24/06/2021 à 08:45
Message #1


Plume d'Or 2015-16-17-18-19-20-21, Argent 2023
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Bonjour,


Je suis tombé sur deux articles de Régis RENONCOURT, l'un intitulé "Les héritiers de Nicolas WIMART et la visite d'une maison à Auxi-Ponthieu le 10 juillet 1737".
10 Octobre 2011, 13:27pm | Publié par Cercle Historique d'Auxi le château - Régis RENONCOURT


"Un procès est intenté aux héritiers de Nicolas WIMART (1676-1734) par Sébastien FRÉVILLE, cordonnier, qui occupe une des maisons d'Auxi-Ponthieu (ou peut-être les deux réunies). FRÉVILLE n'est pas satisfait de l'état de cette maison qui lui a été louée naguère par le défunt Nicolas WIMART. Afin que l'affaire n'aille pas plus loin que la berrie d'Auxi Artois, avec tout ce que cela comporte de frais, une transaction a lieu entre FRÉVILLE et l'ensemble des enfants du défunt.

La visite de la maison est faite le 10 juillet 1737 par deux "experts" choisis par les parties. Il s'agit de François LAISNÉ, charpentier à Buire-au-Bois et Louis TERNISIEN, charpentier à Auxi-Artois. Ils font le serment, devant notaires, de "bien et fidèlement procéder à la visite".

Cette maison est réellement en très mauvais état. Le toit est à recouvrir de tuiles tout entier, 13 pièces de combles sont à remettre sur le devant, la menuiserie est très défectueuse, deux fenêtres sont à remplacer. L'étable qui est dans la cour est à refaire entièrement. Les réparations peuvent être évaluées à 210 livres, ce qui est pratiquement le prix d'une maison neuve, modeste certes. En 1716, le défunt Nicolas WIMART avait reconstruit pour le cordonnier Louis POUSSART une maison qui avait brûlé, pour le prix de 105 livres, ce prix s'entendant en excluant les couvertures, maçonneries, plaquages, ferrures et serrures. De même, le 14 février 1728, le défunt Nicolas avait passé une convention avec Pierre BENOÎT, marchand chaudronnier, pour la construction d'une maison à simple étage, rue d'Hesdin, pour le prix de 200 livres, à l'exception des maçonneries, plaquages et ferrures.
Les héritiers reconnaissent que ces réparations "absorberaient absolument le prix de ladite maison" et chargent l'un d'eux, Nicolas "le jeune" d'entreprendre les travaux pour 200 livres qu'il récupérera sur les loyers de la maison et des autres biens légués par Nicolas WIMART père.

Pour écrire cet article, nous avons consulté la série 4E des archives départementales du Pas-de-Calais à Dainville. "



Et le second intitulé "Accord entre Nicolas WIMART et un marchand de Doullens au sujet d'une cuve: 1747."
| Publié par Cercle Historique d'Auxi le château - Régis RENONCOURT, 09:35am

"Nicolas WIMART dit "le jeune", fils de Nicolas WIMART et Isabelle DARRAS, mari de Dorothée DEGREZ est marchand menuisier et demeure à Auxi-Artois.

Par acte passé devant notaires, le 24 septembre 1747, il promet et s'oblige de faire fournir et livrer à Antoine LEJEUNE, marchand tanneur à Doullens "une cuve à usage de tanner de bon bois de chêne loyal et marchand bien joint et conditionné de la grandeur de huit pieds au pied de 12 pouces (il faut bien préciser car les mesures varient d'un endroit à l'autre , ce qui peut donner lieu à des contestations ultérieures) de dedans en dedans entre les douves, contre le fond, c'est-à-dire par le bas, et par la hauteur de sept pieds, tout compris c'est-à-dire la douve en entier; les douves seront de l'épaisseur d'un pouce et demi comme ordinaire, tous à pleines hérottes (?), le fond de la même épaisseur, les solives du fond d'épaisseur et largeur convenables et le tout de bons bois sans ventelères (?), chaplures (?) ou mauvais noeuds, laquelle cuve sera faite et parfaite même cerclée par et aux dépens du dit WIMART dans le susdit temps, livrée en ce lieu au sieur second comparant qui la fera conduire à Doullens comme il avisera bon et à ses dépens et néanmoins le dit WIMART sera obligé de se transporter en la dite ville de Doullens avec la voiture qui conduira la dite cuve pour la monter et ajuster et la mettre en place; consent même que la même cuve soit sujette à visitation aux dépens de qui il appartiendra (c'est ce qu'on appelle le service après vente).

Au moyen de quoi, le sieur Lejeune a promis et par les présentes s'oblige de rendre et payer audit WIMART acceptant la somme de cent dix livres une fois payable au jour de la réception de la dite cuve.

A l'accomplissement et entière exécution des présentes, les comparants respectivement ont obligé et obligent leurs biens présents et futurs sur lesquels ils accordent main assise, mise de fait et toutes autres sûretés de droit, consentant d'y être respectivement condamnés de l'office de messieurs du Conseil d'Artois, de la prévôté de Doullens et autres qu'il appartiendra accepter. "



Je cherche à appréhender l'entourage du couple Nicolas WIMART x Isabelle DARRAS demeurant à Auxy-le-Château dans la première moitié du XVIII°.


Je m'intéresse essentiellement à l'ascendance et à la parentèle d'Isabelle DARRAS. (IMG:style_emoticons/default/happy.gif)



Avec mes remerciements,
Joël
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jvasseur
posté 24/06/2021 à 09:09
Message #2


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Bonjour,


On peut compléter avec cet autre article intitulé " L'inventaire des papiers de Nicolas Wimart le 9 avril 1738".
26 Septembre 2011, 10:59am | Publié par le Cercle Historique d'Auxi le château - Régis RENONCOURT


"Nicolas WIMART (1676-1734) est veuf à l'époque de son décès, il n'y a donc plus de communauté de biens meubles à préserver par un inventaire ou une prisée et le 26 mai 1734 a lieu la vente de ses meubles.

Commence alors le processus de succession des biens immeubles de la communauté résultant de la "conjonction" (mariage) entre Nicolas WIMART et Elisabeth DARRAS.

On l'a vu, Nicolas a trois enfants de son premier mariage avec Isabeau DE WILLENCOURT (Jean-François, Nicolas dit "l'aîné" et Pierre) et quatre enfants vivants de son deuxième mariage avec Elisabeth DARRAS (Marie-Marguerite, Nicolas dit "le jeune", Nicolas dit "faiseur de cherens" et Marie-Antoinette). Les deux derniers sont encore mineurs en 1734.

La succession ne va pas sans poser quelques problèmes entre les héritiers. Ainsi en est-il du différend qui oppose Nicolas "le jeune" à Jean Baptiste BACLET, tisserand, qui agit comme "mari et bail" de son épouse Marie-Marguerite WIMART, soeur de Nicolas "le jeune".

L'affaire est portée devant la justice locale, celle de la "berrie" (seigneurie) d'Auxi-Artois où résident les protagonistes. En exécution de la sentence d'audience rendue à la berrie le 27 février 1737, BACLET et sa femme doivent faire l'inventaire des biens immeubles laissés par Nicolas WIMART et Elisabeth DARRAS, inventaire remis, devant notaires, à leur frère Nicolas le 9 avril 1738. L'Ancien Régime aime la "chicane", on le sait; ici, l'affaire reste au niveau local, l'accord intervenant rapidement entre les parties.

Le premier dossier concerne l'acquisition faite par le couple, en 1711, année de leur mariage, d'une maison rue de Wavans (actuelle rue du général de Gaulle). Au contrat d'acquisition sont jointes des pièces annexes comme la quittance de droit seigneurial, la maison en question "mouvant" de la seigneurie d'Auxi qui, à ce titre, perçoit une taxe de mutation.

Le second dossier, contenant 7 pièces, est un dossier de procédure. Les parents d'Elisabeth DARRAS lui ont donné, en contrat de mariage, une maison acquise d'un parent de François BELLART. Celui-ci exerce, quelque temps après l'acquisition, son droit de retrait lignager, c'est à dire de rachat de la maison. Une transaction, dont le détail exact n'est pas donné puisqu'il s'agit, ne l'oublions pas, d'un inventaire des papiers, a lieu entre BELLART et Jean DARRAS, père d'Elisabeth DARRAS afin "d'éteindre" le procès naissant. Le 20 février 1721, Nicolas WIMART et son épouse Elisabeth DARRAS reçoivent de Jean DARRAS 200 livres de dédommagement.

Le troisième dossier contient 13 pièces et concerne 4 journaux (ou mesures) soit 1ha 71 ares acquis par le couple WIMART-DARRAS du couple Antoine LENGLET-Isabelle CAZIER le 8 novembre 1719 (sont jointes, comme précédemment, des pièces annexes). La fille de LENGLET exerce son droit de retrait lignager et le fait signifier par "exploit" le 14 mars 1720. Une transaction a lieu entre Nicolas WIMART et la fille de LENGLET le 5 octobre 1720.

Le cinquième dossier, contenant aussi 4 pièces, concerne l'achat fait par le couple Nicolas WIMART-Elisabeth DARRAS d'une grange, rue de Wavans (actuellement rue du général de Gaulle), en 1712.

Pour écrire cet article, j'ai consulté la série 4E des archives départementales du Pas-de-Calais à Dainville. "



Cordialement,
Joël

Ce message a été modifié par jvasseur - 24/06/2021 à 10:02.
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jvasseur
posté 24/06/2021 à 09:17
Message #3


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Bonjour,


Voici le contrat de mariage WIMART x DE WILLENCOURT (première épouse de Nicolas)

Un contrat de mariage à la fin du XVIIème siècle: celui de Nicolas WIMART et Isabeau DE WILLENCOURT en 1698.
15 Décembre 2016, 11:28am | Publié par Publié par le Cercle Historique d'Auxi le château - Régis Renoncourt

" Le mariage est un acte important de la vie, au point de vue religieux, bien sûr (c'est un sacrement au même titre que le baptême et l'extrême onction), mais aussi au point de vue social. Dans une société où l'individu compte moins que le groupe, on se marie généralement "selon son état", le mariage étant préparé par les parents ou d'autres membres de la famille. A travers lui, on assure la pérennité de la famille et la transmission d'un patrimoine.

Nombreux sont les contrats, même dans les familles où les biens ne sont pas considérables.

On sait qu'un contrat a été fait pour le second mariage de Nicolas WIMART avec Isabelle DARRAS mais il a probablement disparu. On a, par contre, celui du premier mariage avec Isabeau DE WILLENCOURT, passé le 4 octobre 1698, en l'étude de maître LEMERCIER, notaire à Auxi-Artois (c'est la partie d'Auxi qui se situe sur la rive droite de l'Authie, du côté de la place et de l'église).

Nicolas apporte la maison héritée de ses parents, rue de Wavans (qui deviendra rue d'Arras puis rue du général de Gaulle), avec la boutique et les outils nécessaires au métier de menuisier-sculpteur qu'il a appris de son père. Il lui faudra d'ailleurs un accord ultérieur avec ses deux demi-soeurs, Antoinette et Jeanne, afin d'apurer les comptes, son père ayant utilisé, à des fins personnelles, une partie de l'apport de mariage de sa première femme, Claire Demont (un contrat de mariage a donc aussi été fait à cette époque). Chaque soeur reçoit de Nicolas 25 livres (soit environ deux mois de travail d'un ouvrier). Les deux soeurs ne savent pas signer: les hommes sont en général plus alphabétisés que les femmes. Il faut aussi deux actes séparés en décembre 1698 et décembre 1699 car la première fois Jeanne n'habite pas Auxi mais Lille (la ville est devenue française en 1668 c'est à dire une dizaine d'années après Auxi-Artois) où elle est probablement "placée" c'est à dire servante ou domestique dans une famille bourgeoise de la ville. Antoinette est déjà mariée avec un boucher auxilois. Jeanne reviendra se marier et se fixer à Auxi.

Le marié et la mariée sont vêtus, selon la formule consacrée, "comme à leur état appartient", la tenue vestimentaire étant, à l'époque, un signe de leur situation sociale, signe qui doit être compris de tous.

La mariée a une jupe noire, deux jupes rouges (ce sont les couleurs que l'on retrouve le plus souvent), une jupe brune, une jupe blanche ce qui semble traduire, par la diversité des couleurs, une certaine élégance.

Les linges et les habits servant "à ses corps et chef (tête)" lui resteraient en cas de veuvage: elle apporte trois chemisettes, 18 coiffes et autres linges non précisés; on se lave très peu mais le linge, souvent changé et souvent lavé, apporte une propreté extérieure qui traduit d'une certaine façon la pureté de l'âme. Victor Hugo dit de l'un de ses personnages qu'il est vêtu de probité candide et de lin blanc.

Son "lit garni" lui resterait aussi en cas de veuvage et ne ferait pas partie de la communauté des biens qu'elle pourrait avoir avec ses enfants ou avec les membres de la famille de son mari. Son lit garni apparaît de qualité mais sans bois de lit: matelas, traversin et oreiller de plume (et non de paille), trois paires de draps, trois paires de tayettes, une couverture verte (la couleur verte est symbole de prospérité et de fécondité). Le lit garni, surtout avec ses bois, est toujours un investissement coûteux pour un jeune couple qui entre en ménage.

La mariée apporte aussi les ustensiles de base pour tenir un ménage: une paire de chenêts (mais pas de pinces ni de crémaillères), deux poêles à feu, deux chaudrons, une écumette, un bassin, un chandelier d'airain, une salière ainsi que de la vaisselle d'étain, matière plus "rustique", moins "moderne" que la faïence que l'on trouve alors cependant de plus en plus. Il y a aussi 8 plats, 8 assiettes, deux écuelles, une jatte, six cuillers. On le voit, ni couteau (très rare en cuisine à l'époque), ni fourchette (introduite à la Cour de France par Henri II au milieu du siècle précédent), ni de verre ou gobelet (on continue probablement à boire "à l'ancienne", à la bouteille ou au pichet). Il se peut cependant que cet ameublement de cuisine soit complété ultérieurement comme c'est le cas aujourd'hui quand les cadeaux de mariage ne couvrent pas tous les besoins.

La mariée apporte en outre 300 livres de dot (soit l'équivalent de deux années de travail d'un ouvrier ou d'une maison correcte ou de trois chevaux) dont 150 qui tiennent "nature de fonds et de propres", c'est à dire qu'en cas de décès sans enfants nés ou à naître, ces 150 livres, qu'ils soient ou non convertis en immeubles, retournent à la famille de Willencourt.


Tout le monde appose sa signature au bas de l'acte sauf la mariée qui fait une marque. François WIMART, l'oncle du marié, est témoin. Le père de la mariée signe bien, sa mère très difficilement. François, frère de la mariée signe bien mieux que Françoise, soeur de la mariée.

Le 30 mai 1699, six mois après le mariage, les jeunes mariés reconnaissent avoir reçu des parents de la mariée, la dot ("le partement") de celle-ci, argent et meubles.

Si nous avions pu retrouver le contrat de mariage de Nicolas avec sa seconde épouse, Isabelle DARRAS, nous aurions pu faire des comparaisons fort intéressantes. On sait, par un autre document, qu'Isabelle DARRAS apporte une maison rue de Wavans de la valeur de 200 livres environ.



Pour en revenir à ce contrat de 1698, on peut dire que, si les apports ne sont pas considérables, ils sont assez corrects et doivent permettre un bon démarrage dans la vie. "



Cordialement,
Joël
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brvasseur
posté 24/06/2021 à 09:34
Message #4


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Bonjour Joël et à tous,

Son second mariage avec Elisabeth (Isabelle) DARRAS a eu lieu le 26 mars 1711 à Auxi,présents pour lui son oncle François,et pour elle son père ,Jean DARRAS :
vue 1216/1521 en bas à droite >>> http://archivesenligne.pasdecalais.fr/v2/a...ab7dfb2ea9bae4b

Bonne journée.
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jvasseur
posté 24/06/2021 à 10:00
Message #5


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Bonjour Bruno,


Merci de m'avoir évité la peine chercher...

Nous avons donc quatre enfants issus de ce deuxième mariage avec Elisabeth DARRAS.
⍋ Marie-Marguerite WIMART épouse Jean Baptiste BACLET
⍋ Nicolas WIMART dit "le jeune" époux Dorothée DEGREZ
⍋ Nicolas WIMART dit "faiseur de cherens"
⍋ Marie-Antoinette WIMART.

Les deux derniers sont encore mineurs en 1734.


Cordialement,
Joël

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