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> Courrières
dlarchet
posté 05/11/2006 à 11:15
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25031 -COURRIERES (la catastrophe)

3168
CATASTROPHE de COURRIERES
Philippe Meresse >
Date : Lun 2 oct 2000 11:58am
Objet : Re: catastrophe de Courrieres
QUESTION : Apres la catastrophe de Courrieres, il y eut une chanson critiquant l'action du
gouvernement a la suite de ce drame:
Dans ses salons un ministre
Pour les victimes d'un sinistre,
Avait organisé
Un grand bal déguisé...
Quelqu'un aurait'il plus amples renseignements?

REPONSE :
suite à cette catastrophe du 10 Mars 1906 pour laquelle j'ai pas mal de renseignements sur la filiation
des victimes et rescapés (cinq de mes collatéraux de la même famille y ont laissés leur vie) je puis
dire que les jours suivants la cata ont été émaillé d'incidents notoires entre Grévistes ( grève partièle,
rapidement étendue en générale avec interpelation et condamnation sévère des meneurs) et Force
de l'ordre qui amena Georges Clemenceau le 17 mars à 11 heures à lens pour y faire un discours
d'appel au calme et promesse de ne pas envoyer la troupe si la liberté de tous était respectée.

Promesse non tenue devant les échaufourées entre les deux syndicats principaux, celui de
Broutchoux et celui de Basly , du nom de leurs leaders. Dans le jeune syndicat dit de Broutchoux
s'opposant à l'ancien se trouvait d'ailleurs une citoyenne Méresse (pas encore de liens). Dans
l'éffervescence du moment un chant à peu etre vu le jour mais je n'en connais pas l'histoire , par
contre je peux donner plus de détails sur les évenements et les revendications des grévistes si le
besoin s'en fait sentir ainsi que rechercher si des ancêtres de listiers se trouveraient dans les
victimes.


3199
COURRIERES
Jean-Michel Petit
Date : Mar 3 oct 2000 11:02am
Objet : Re: catastrophe de Courrieres
... le club d'histoire locale de Courrières a publié un bulletin sur cette catastrophe au prix de 40 F,
pour lequel je peux jouer les intermédiaires. ...


3260
SUITE
Joel Dartus
Date : Ven 6 oct 2000 10:31am
Objet : Catastrophe de COURRIERES
Aussi je viens de mettre la liste des victimes sur mon site, pour ceux que cela intéresse !!


3294
COURRIERES
Chantal Destur - Linne <
Date : Sam 7 oct 2000 1:15pm
Objet : Re :catastrophe de Courrières
Pour vos recherches :
Dans la revue de Généalogie 62 n° 49, vous trouverez l'état civil complet des victimes, quelques
photos, quelques commentaires, et statistiques.

25032 - Rescapés catastrophe de Courrières

From: <franck
Friday, October 25, 2002 1:08 PM
Subject: [gennpdc] [div] Dictionnaire et Catastrophe de Courrières

Les survivants de la catastrophe minière de Courrières en 1906 sont à l'origine d'un mot du dictionnaire :
rescapés

" A l'époque, on appelait tout naturellement ceux qui avaient réchappé d'une catastrophe les «réchappés».
Mais dans le Pas-de-Calais, on prononçait à la picarde, « rescapés », et la presse leur a donné ce surnom,
que plus tard la langue allait adopter.
Tous les dictionnaires vous le confirmeront: le mot « rescapé » vient de la catastrophe de Courrières, en
1906.
Anselme Pruvost, père et fils, et leurs onze camarades ont été et demeureront à jamais les premiers
rescapés."

Extrait du Livre de Pierre Bellemare et Jean François Nahmias :
"Survivront-ils ?" Edition Albin Michel

From: "Pascale.et.Jean Louis"
Sent: Sunday, November 03, 2002 5:06 PM
Subject: [gennpdc] Re: [div] Précision Catastrophe de Courrières

> Didier) il y eu bien 14 rescapés (13 à la fosses 2 de Billy Montigny et 1 à la fosse 4 de Sallaumines)
plusieurs jours après a catastrophe mais 576 mineurs furent remontés vivants immédiatement après.

> Pour ceux que cela peut intéresser, le journal "L'ACTUALITE" du 15 Avril 1906 donne cette
information :
"Un nouveau coup de théatre vient de se produire à Courrières où un mineur, Auguste BERTHON, a
encore été ramené vivant. Il y avait 25 jours qu'il se trouvait sous terre. Il a pu vivre en prenant sur les
cadavres des ses camarades les 'briquets'...."

Comme il y a une photo de ce mineur et sa femme, si quelqu'un est intéressé je peux lui faire parvenir,
attention, elle date de presque 100 ans, donc pas de miracle.


From: "Fontaine Maurice"
Sent: Sunday, November 03, 2002 6:31 PM
Subject: Re [div] Précision Catastrophe de Courrières

De Pascale et JL Dancoine
« Un nouveau coup de théatre vient de se produire………les 'briquets'...."

le "briquet" n' était autre que le casse-croûte des mineurs. Pas question au fond de la mine de prendre
son assiette etc... Le briquet se composait de tartines (avec fromage ou autre) et fruits (les
pamplemousses et autres avocats n'étaient pas encore à l'ordre du jour !).


From: "pagniez.michel"
Sent: Monday, November 04, 2002 8:51 PM
Subject: Re: [div] Précision Catastrophe de Courrières
Qui pourrait me préciser pourquoi parle-t-on de la catastrophe de Courrières, alors qu'elle concerne des
puits situés sur d'autres communes (Billy-Montigny, Sallaumines et Méricourt). Cela veut-il dire que la
catastrophe a eu lieu sous le territoire de Courrières et qu'on pouvait y accéder de ces différents puits ?
Pourtant Courrières est éloigné de près de 10 km de Sallaumines.

From: "Jean FREMAUX"
Sent: Tuesday, November 05, 2002 6:57 AM
Subject: [gennpdc] Re: [div] Précision Catastrophe de Courrières
La catastrophe de Courrières porte sans doute ce nom parce qu'elle a eu lieu à la Compagnie des Mines
de Courrières que mon grand-père qui y a travaillé et vécu pendant 50 ans de 1892 à 1942 appelait
toujours "La Compagnie". Son territoire concédé comprenait un certain nombre de communes dont
Sallaumines, Méricourt, Billy-Montigny ou étaient les "Grands Bureaux" a coté de la fosse numéro 2,
Courrières ou a été percé le premier puits, de la sans doute son nom....


From: "Chtidid"
Sent: Monday, November 04, 2002 9:47 PM
Subject: [gennpdc] [div] Catastrophe de Courrières
voici le récit de cette catastrophe des mines de Courrières (mon village natal d'ailleurs) où vous trouverez
la réponse
Dans le petit matin du 10 mars 1906, en quittant maison du coron de Méricourt, Charles Pruvost
s'adresse à son fils Anselme. Ce mineur dont la mission est de vérifier les bois de soutènement, a une
longue expérience forgée par plus de vingt ans de fond.
« Prends garde à toi ,il est l'heure !! »
Il est inquiet.
Le feu couve dans une des galeries de la fosse 3 de Méricourt exploitée, comme le puits 2 de Billy-
Montigny, le 4 et le 11 de Sallaumines, par la Compagnie des mines de Courrières. Pourtant, l'ingénieur a
fait murer les lieux et les directeurs de la compagnie prétendent depuis toujours que la mine de
Courrières est saine : le grisou n'y est pas à craindre. On n'y fait d'ailleurs pas usage de lampes de sûreté.
Les mineurs s'éclairent à l'huile, avec une flamme nue.

Pour autant, Charles n'est pas rassuré. Peu après 5 h, ayant rejoint les 1600 hommes qui travaillent au
fond des trois puits, il quitte Anselme à regret. Son fils travaille à un autre étage.

Une heure plus tard, le quadragénaire entend un grondement sourd. Il pense à un effondrement dans une
galerie. Il s'en produit souvent. En compagnie du jeune Delplanque, il se précipite vers le lieu supposé du
sinistre. En chemin, ils croisent six mineurs, dont César Danglot, et plus loin encore, Honoré Couplet, un
conducteur de cheval , il sera, jusqu'à sa mort en 1977, le dernier « rescapé » de Courrières. Couplet a
perdu son cheval « L Ecuyer « dans la galerie. Pruvost et ses compagnons d'infortune découvrent les
premiers cadavres.
Delplanque meurt foudroyé par le « mauvais air », qui rampe au sol et empêche d'aller voir plus bas, s'il
y a d'autres survivants.
Tous tentent de comprendre ce qui s'est passé. II semble que les gaz d'incendie, comprimés dans la galerie
murée, aient explosé et formé une boule de feu, se nourrissant sur son passage des milliards de particules
de charbon en suspension le long des 200 kilomètres de la mine. Elle a cédé la place à de l'oxyde de
carbone, qui asphyxie les survivants.

Au jour, on comprend tout de suite l'ampleur de la catastrophe. La déflagration a projeté en l'air, comme
un obus, la cage de la fosse 4. Au 3, on a observé un « souffle brûlant ».Des centaines de femmes et
d'enfants se précipitent sur les carreaux et demandent des nouvelles de leurs proches. Pour les contenir,
des gendarmes à cheval prennent position, tandis que la neige se met à tomber.

Des mineurs partent à la recherche leurs camarades. Certains ne reviendront pas.

A 8 h 30, les ingénieurs d'Etat, seuls habilités à organiser les secours, arrivent analysent la situation : la
fosse 3, qui assure l'aérage des deux autres, a été bouchée par l'explosion. Son dynamitage est trop risqué
II faut donc insuffler de l'air frais par le 2 et le 4, et y dépêcher les secours.

Dimanche à midi, l'aérage est enfin inversé. On remonte plus de cent cinquante cadavres, dont beaucoup
ne sont même pas identifiables. L'air vicié empêche d'aller plus loin.

Le lundi, des sauveteurs allemands, des volontaires de la Ruhr, débarquent sur le site. Ils sont équipés de
masques à gaz. On recense pour l'heure cinq cents survivants.

Au fond, Charles Pruvost et son groupe de « rescapés » (le mot, tiré du jargon des mineurs, date de cette
époque et sera employé pour la seconde fois dans la presse, cinq ans plus tard, à propos du naufrage du
Titanic) progressent dans le noir, car les lampes ont rendu 1 âme. Certains meurent, d'autres surgissent
de cette nuit sans fin, comme Anselme Pruvost que son père retrouve le jeudi 22 mars.

Au nombre de treize, ils se nourrissent des briquets des morts, de l'écorce des poutrelles, de la viande des
chevaux. Ils boivent de l'eau noire filtrée à l'aide de leur jupon, quand ils ne doivent pas se résoudre à
consommer leur propre urine.

Ils évoluent au milieu des cadavres, des restes de berlines et des éboulis.
Ils s'orientent difficilement vers le puits 2, en suivant parfois les tuyaux ou leur seule intuition. Impasse,
retour sur leurs pas, découragement, espoir suscité par des retrouvailles avec des vivants ou par un air
moins vicié...

Le vendredi 30 mars, les treize rescapés reprennent espoir. Ils viennent de buter sur des berlines en fer.
Celles de Méricourt sont en bois. Ils sont donc dans la bonne direction, celle de Billy-Montigny. Ils
lèvent les mains au toit et sentent un tuyau d'air comprimé qui les guide jusqu'à une porte barricadée.
Elle résiste. A coups d'épaule, ils fracassent ce dernier obstacle. Terrorisé, le garçon d'écurie qui est
derrière s'enfuit. La lumière et l'air sont insupportables aux treize miraculés, dont certains trouvent
encore la force de pousser des cris de joie, tandis que d'autres s'effondrent. On les transporte à l'hôpital.
Fêtés et salués par toute la presse, ils seront rejoints, cinq jours plus tard, par un autre rescapé de l'enfer,
Auguste Berthon. Une nouvelle et dernière preuve vivante de l'incroyable incapacité de l'organisation des
secours.

Le bilan définitif de toutes ces négligences est de 1 101 morts, pour ce qui apparaît depuis comme la plus
grave catastrophe minière de tous les temps.
« Assassins !Assassins ! Vive la grève ! A bas les capitalistes. » En ce 13 mars, tandis que les ingénieurs
viennent de décider d'abandonner les recherches, dans le cimetière où l'on enterre les premières victimes
de la catastrophe, ces cris de la foule concluent le discours du président du syndicat des mineurs et
député du Pas de Calais, Emile Basly, qui termine par ces mots: « Vous êtes d’abord préoccupés de
réaliser des bénéfices au mépris de la sécurité des travailleurs. Vous êtes coupables de la mort de nos
camarades. » L'ingénieur en chef, qui prend la parole ensuite, est hué.
Le lendemain, 28 000 mineurs sont en grève. Ils seront bientôt 50 000 à déposer leurs outils. Le
mouvement durera 52 jours. Les mineurs revendiquent les « quatre 8 » : 8 heures de travail, 8 heures de
repos, 8 heures de sommeil et 8 francs par jour. La bourgeoisie tremble, la voix de Jaurès s'élève à
l'Assemblée et le gouvernement doit céder. Pour la première fois de leur histoire, les mineurs unis
prennent conscience de leur force. Ils ont appris à se battre pour améliorer leurs dures conditions de
travail.

J'ai qq photos pour qui veut par l'adresse perso



From: "franck BOULINGUEZ"
Sent: Monday, November 04, 2002 10:14 PM
Subject: [gennpdc] Re: [div] Précision Catastrophe de Courrières

Je pense que c'est parce que tous ces puits dépendaient de la concession de Courrières ou fut creusée la
fosse numéro 1 en 1849.
3 ans après, la concession de Courrières s'étendait sur plus de 5000 hectares. Lors de la catastrophe de
1906 , plus de 110 km de galeries furent détruites.

Lire http://www.archivesnationales.culture.gouv.../1994056-2.html
qui résume bien l'histoire des mines de Courrières.

Je pense que ma branche paternelle directe s'est installée à Courrières à
cause du travail que l'on trouvait à la mine.
Mon AAGP,Léon Jean Baptiste, né en 1848, est déclaré 'minier' lors de la naissance de son 2eme enfant
en 1874 (mon AGP) . Il est né à Béthune mais s'est marié à Courrières. Il aura 11 enfants avec mon
AAGM tous nés à Courrières.

Son père, Jean Baptiste, né aux environs de 1820 était charretier. Je perds malheureusement la trace de la
branche Boulinguez avec lui et son épouse Adeline Amélie Joseph CARON, décédé à Béthune en 1855
ne connaissant ni leurs dates ni lieux de naissance.


From: "Jean-Claude Tristan
Sent: Tuesday, November 05, 2002 10:47 PM
Subject: [gennpdc] Re: Re : [div] Catastrophe de Courrières

Dans le N° 49 de Généalogie 62, Mme Geneviève Bastien et Mr Patrick Warin ont écrit un excellent
article sur ce tragique événement.
Il y a entre autre les listes des victimes des trois fosses Billy Montigny,Méricourt Lavaresse et
Sallaumines
L'intérêt pour les généalogistes est que les noms sont suivis de quelques renseignements familiaux

Je possède la dite revue.
Si l'un d'entre vous recherche un ancêtre....

From: "pagniez.michel"
Sent: Tuesday, November 05, 2002 6:30 PM
Subject: [gennpdc] Re : [div] Catastrophe de Courrières


Mon intérêt pour cette catastrophe est récent, car je viens de découvrir un cousin éloigné parmi les
victimes. J'ai par contre d'autres ancêtres plus proches qui étaient mineurs, dont mon grand-père paternel
qui bien que n' ayant fait que10 ans de mines est quand même décédé à cause de la silicose. Je n'ai
malheureusement pas beaucoup discuté de ça de son vivant. Un de ces neveux est aussi devenu sourd
suite à un coup de grisou à Liévin. Quel métier !!

From: "Fontaine Maurice"
Sent: Tuesday, November 05, 2002 7:46 PM
Subject: Re : [div] Catastrophe de Courrières

> > Un de ces neveux est aussi devenu sourd suite à un coup de
> > grisou à Liévin. Quel métier !!
… et ce coup de grisou (en 75, je crois ou un peu avant) a fait également 16 morts, fosse 3 de Lens (mais
située au coeur même de Liévin).
Le Poste de Secours des mines de Lens-Liévin était situé rue Roger Salengro à Eleu dit Leauwette, mais
le trottoir d'en face, c'était Lens.
Dès qu'un accident grave intervenait, la sirène alertaient les sauveteurs (eux-même mineurs).
Dans la rue du Bois, qui maintenant est rue Notre Dame de Lorette, à Lens donc, les gens sortaient de
leurs maisons pour savoir où avait eu lieu l'accident. Personne n'était insensible........
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