mines de Hardinghen Options

[dlarchet]

Date : Thu, 23 Aug 2001 10:59:37 +0200
De : "FONTAINE"
HARDINGHEN (les Mines)
dans quel ex-bassin minier si situe Hardinghen? Je ne le trouve que près de Marquise, où il ne me semble pas que
l'on ait extrait de la houille (ou du carbon, au choix !).

De : "Christian Delannoy" <Objet : Re: [rech-62] DIEU
Hardinghen près de Marquise fut, Maurice, un centre minier avant l'heure, puisque dès le début du 18ème siècle, on
y trouve des mineurs.
Le charbon se ramassait à même le sol, ou dans des carrières ouvertes.

Au 18ème siècle le Vicomte des ANDROUINS reçu l'autorisation d'exploiter le bassin minier d'Hardinghen, Réty,
Elinghen, Ferques. Des familles venant d'autres bassins miniers du Nord, du Hainaut et même de la Ruhr viennent
s'installer dans cette région pour travailler aux houillères d'Hardinghen.
En parallèle la famille CAZIN fait construire une verrerie à Hardinghen qui emploie aussi beaucoup d'ouvriers. Le
Vicomte des ANDROUINS prit le 22.10.1781 comme associé Pierre Joseph CAZIN avec lequel il s'entendit pour
construire à Locquighem, paroisse de Réty, une nouvelle et très importante verrerie qui remplace celle d'Hardinghen
qui a cessé de marché en 1795, elle était trop éloignée du port de Calais ce qui rendait les transports trop onéreux.
En 1810 on employait 80 ouvriers dans cet établissement ou l'on fabriquait annuellement 12000 bouteilles et 25 à 30
dames-jeannes de 9 à 10 pots de contenance...
Le 2 nivose an VIII le citoyen CAZIN d'Honincthun, associé du Vicomte des ANDROUINS obtient la concession
d'exploiter pendant 50 années les mines, minières, pyrites d'Hardinghen, Réty et Elinghen. Cette autorisation fut
approuvée par un arrêté des consuls du 19 frimaire an IX.
(source généalogie CAZIN, descendants de François et Antoinette de Haffrengue)


From: "Jean DENNEQUIN"
Sent: Friday, August 24, 2001 12:42 AM
Subject: Re: [gennpdc] [div] Mines d'Hardinghen Friday, August 24, 2001 10:52 PM
Subject: Re: [gennpdc][div] mines et carrières
Une indication supplémentaire à Liliane et trouvée dans l'encyclopédie Universalis sur Marquise et ses environs il est
dit : À Marquise, le socle paléozoïque (schistes et marbres, carrières) affleure.

Je connais encore maintenant ces carrières ; Sollac emploie, pour l'industrie sidérurgique, beaucoup de matière en
provenance de ces carrières. Ne serait-ce que pour canaliser les coulées de fonte et de laitier à la sortie du
gueulard des hauts fourneaux.


Je pense qu'il s'agit des carrières de marbre du Boulonnais. La Vallée-Heureuse et le Haut-Banc à Hydrequent et les
Marbres du Boulonnais à Ferques. Pendant des générations des familles entières ont travaillé dans ces carrières
comme tailleurs de pierres, polisseurs ou marbriers et en effet elles sont toujours en exploitation.
J'avais cherché de la documentation. C'est la plus grande carrière de France. En plus des granulats qui sont utilisés
en sidérurgie, Fours à chaux etc... il y a les beaux marbres gris-beige de très belle qualité qui sont utilisés dans le
monde entier pour la décoration. Entre autres les gares du Nord et Montparnasse, la préfecture d'Arras, la gare de
Tokyo, le palais du Roi Fayd en Arabie etc....sont décorés avec ces marbres.

----- Original Message -----
From: "FONTAINE"
Sent: Friday, August 24, 2001 9:33 AM
Subject: Re: [gennpdc] [rech-62] Hardinhem (par Dieu)
.......... beaucoup d'entre nous, originaires du bassin minier N.P.D.C., se seront enrichis, grâce à vous 3, d'un passé
non connu pour beaucoup, de notre région. Aussi, pour ceux qui n'auraient pas le temps de visiter le site proposé
par Christian, je me permets de le mettre "en clair" sur la liste. (cf plus bas)

........vous avez parlé de la Découverte de Decazeville, je ne savais pas que les mines d'Hardinghen, Réty étaient à
ciel ouvert. C'est peut-être pour cette raison qu'il n'y a plus aujourd'hui de traces dans le paysage.
Dans tous les actes que j'ai lu, les hommes qui travaillaient dans ces mines étaient dits "houilleurs", le terme de
"mineurs" n'est jamais employé.
Est-ce que cette différence de qualification est due justement à ce mode d'exploitation ?


MINES DU BOULONNAIS
1994045
Activité : production de combustibles minéraux solides
Historique
Le Boulonnais, et particulièrement, la partie que l'on appelle le bassin d'Hardinghem, a été, depuis le début du XVIIe
siècle, exploré par un très grand nombre de puits et de sondages. La légende dit que le charbon y fut découvert
vers 1660 parce qu'il se trouvait, par endroit, à fleur de sol. Malheureusement, son exploitation se fit de manière
anarchique.
Le 27 janvier 1837 est marqué par la parution d'un décret créant trois concessions : Hardinghem, sur 3067
hectares, Ferques, sur 1780 hectares et Fiennes, sur 431 hectares. En 1840, les propriétaires des sociétés de
Fiennes et d'Hardinghem s'unissent, mais en 1847, la Société entre en liquidation et une seconde est créée.

La Compagnie de Fiennes emploie 77 hommes et 6 enfants en 1890 : elle produit 4000 tonnes, ce qui est nettement
insuffisant et elle est amenée à la faillite. La Compagnie Descats rachète la concession, mais des difficultés
financières l'obligent à la liquidation le 23 juillet 1894. La Société des mines de houille de Ferques essaie à son tour
d'exploiter la concession, en vain puisqu'elle dépose à son tour le bilan. La Société des charbonnages du Nord et du
Pas-de-Calais, constituée en 1908, ne connaît pas plus de succès puisqu'elle est rachetée en 1924 pour la somme
de 500 Francs.
En 1930, la Compagnie des charbonnages de Vendin-les-Béthune reprend les sociétés de Ferques et
d'Hardinghem. En 1932, cette société est dissoute.
En 1942, une dernière compagnie, la Compagnie nationale des carburants rachète l'exploitation d'Elinghem.
La fin de la Deuxième Guerre mondiale voit arriver la nationalisation des charbonnages par l'ordonnance du 13
décembre 1946.

Modalités d'entrée

Les archives des mines du Boulonnais conservées jusqu'en 1994 aux Archives départementales du Pas-de-Calais
(conventions signées le 21 avril 1967 et le 1er décembre 1976 entre les Houillères du Bassin Nord-Pas-de-Calais
(HBNPC) et le département du Pas-de-Calais) ont été transférées au CAMT en octobre 1994.
Inventaire et classement en 1995 par François Lefebvre sous la| direction d'Armelle Le Goff, conservateur.
Dates extrêmes des documents : 1890 - 1949
Communicable suivant délais légaux
MINES DU BOULONNAIS : présentation du fonds
Ce fonds est essentiellement composé de livres de paye et de carnets de salaire, mais on y trouve également des
rapports du délégué mineur (Louis Lefebvre), des dossiers de la caisse de secours ainsi que quelques rapports.
Il n'a été procédé à aucune élimination.



Sent: Monday, August 27, 2001 12:20 PM
Subject: [gennpdc] [div] Mines de Hardinghem (Levisse-Celisse-Roussel)

J'ai été très intéressé par les échanges sur les mines de Hardinghem ; je m'y suis rendu il y a 3 semaines afin de
connaître le site où on vécut bon nombre de mes ancêtres et où je perds la trace de ceux qui ont dû y arriver avec
le
développement de la verrerie et de l'extraction de Charbon (Levisse Pierre Adrien - Celisse Jacques dit le Croix,
Sous-directeur charbonnier, décédé le 05/01/1766 à Hardinghen - Roussel Marc, Maitre Houiller décédé le
22/02/1751 à Hardinghen).
Pour information, suite à ma visite, je dispose de 3 photos de carte postale du début du siécle présentant la fosse de
Mr Breton (2 puits de 100 m) et les ruines de la verrerie.

Je dispose également d'un document d'Albert Vion : Coup d'oeil sur les mines du boulonnais & La verrerie
d'Hardinghen qui me semble assez complet (52 pages) et qui cite ses sources. En particulier, il mentionne plusieurs
fois le manuscrit inédit, rédigé en 1857 par Louis Ben - Hamy, adjoint au maire d'Hardinghem, qui est aux AD, cote
C67 et qui donne, en particulier, le nom de plusieurs Maitre Mineurs que M Desandrouin avait amené du Hainaut
avec lui (dans les années 1720-30 ?), pour l'encadrement de la main d'oeuvre locale.

Quelqu'un a t'il eu accès à ce manuscrit ? existe t'il des photocopies ? (la liste des noms m'interesse en particulier).