VIDELAINE, Roquetoire Options

[phessel]

Bonjour Joël,

J'ai dans mes VIDELAINE, Huchon VIDELAINE pour qui j'ai noté ce qui suit:


"Registre des Chartes de l'audience"

Lettres de rémission ou de rappel de ban acvcordées par Charles QUINT
à Huchon VIDELAINE, de Roquetoire, qui, ayant été pillé et robbé de demie douzyne de ses vaches et deux jumens, est soubz à charge du Capitaine MAUBUS....

Je pense que cet apport vient de toi et souhaiterais en savoir davantage, et ce n'est pas le cas, aurais-tu la possibilité d'en connaître la source?

Merci d'avance et à bientôt,
Cordialement
Philippe

[jvasseur]

Bonjour Philippe,


AD Nord Série B
"Registre des Chartes de l'audience" Année 1547

Cote : B 1158


Huchon VIDELAINE est apparemment l'époux de N... BULTEL ( mariage après 1525).



A noter par ailleurs dans les Comptes d’Anniversaires du Chapitre de St‐Omer " Recepte d’Esque au terme de St‐Michel"
Comparaison des années 1481, 1518, 1553 et 1592 par Bernard CHOVAUX (Novembre 2010)

Dépôt des Archives Départementales du Pas‐de‐Calais à la Bibliothèque de St‐Omer – Série 2G

Recepte d’Esque au terme de St‐Michel – Les Articles
4. Derrière le Cauchie
a. 3q ‐ terre ahanable – quief Simon Le Roy
1553 : Jehan BULTEL par avant Jehan VIDELAINE
1592 : Huchon VIDELAINE

A partir de 1518
g. 1q – manoir – quief Jehan Jullien
1518 : Oudart VIDELAINE


Cordialement,
Joël

Ce message a été modifié par jvasseur - 28/08/2020 à 23:45.

[phessel]

Bonjour Joël,

Ton aide est sans conteste toujours la bienvenue. Je te remercie pour cette source qui m'avait échappée.

Est-il envisageable d'obtenir un concours de nos amis contributeurs qui puisse décrypter la totalité de cette lettre de rémission ou de rappel de ban?

J'avais les éléments de monsieur B.CHOVAUX relatifs au Recepte d'Esque au terme de St Michel, dont les travaux restent une bible incontournable.

On avance dans ces recherches sur les VIDELAINE qui établissent le lien entre les familles BULTEL et VIDELAINE. (IMG:style_emoticons/default/biggrin.gif)

Encore une fois merci pour ton apport,

Cordialement

Philippe

[phessel]

Bonjour à tous,

Pour ceux que cela pourrait intéresser, je vous fais part d'un lettre de rémission postérieure à 1536 faisant état de Huchon VIDELAINE, apparemment au caractère...fort (IMG:style_emoticons/default/blush.gif)

lettre de rémission conservée aux AD du Nord dans la série B sous la côte B 1758.

Blaringhem

Huchon Videlaine, marié, natif de Roquetoire, qui a mortellement blessé Pasquette Bultel, sa belle-soeur, à la suite d’une querelle de famille. Ledit Videlaine a quitté Roquetoire en 1536 à cause de la guerre, s’est engagé comme soldat dans la garnison d’Aire et retiré sa femme et ses enfants à Blaringhem. Comme il reprochait à sa femme d’avoir négligé les deux vaches du ménage, Pasquette Bultel, âgée de 33 ans, avait pris la défense de sa soeur, d’où la querelle. Mention de Jehenne Vyon, mère de ladite Pasquette (Décembre 1547, B 1758, folio 202).



Cordialement
Philippe

[jvasseur]

Bonjour Philippe,


Ceci explique peut-être cela !

Voir cet article de Bernard CHOVAUX ---- Une BULTEL prénommée Hypothèse ----
Blog de Bernard CHOVAUX le 21/03/2018

Cordialement,
Joël

[jvasseur]

Bonjour Philippe,


Voici la retranscription de ce lettre de rémission effectuée par Bernard CHOVAUX que l'on peut remercier au passage.

Annexe 1 - La lettre de rémission de Huchon VIDELAINE
(Archives Départementales du Nord – B 1758 - folios 202 et 203)

"Ci-dessous ce que j’ai pu lire et comprendre de cette lettre :

A Charles, savoir faisons à tous, présents et à venir, avoir l‘humble supplication et requête de Huchon VIDELAINE, pauvre simple homme de labeur chargé de femme et 4 petits enfants, natif du village de Roquetoire en notre comté d’Artois lez la ville d’Aire, contenant comme de tout temps il se fait honnêtement admis et gouverné sans reproche, vivant de son labeur jusqu’au temps de la guerre qui régnait l’an 1536, que lors et comme notre bon sujet et avec autres ses voisins, se mit à notre service sous la charge du capitaine MAUBUS, délaissant entièrement le fruit de son labeur, parce que le dit lieu de Roquetoire est par voisin d’une petite lieue vers la ville de Thérouanne, et aussi que ceux de la garnison dudit Thérouanne qui avaient robbé et pillé demi-douzaine de ses vaches et deux juments dont il entretenait sa dite femme et enfants en la paroisse de Blaringhem étant de notre bailliage de Saint-Omer, pour de mieux à séjourner à cause de la doubte des ennemis français, ayant tout abandonné ledit village de Roquetoire comme avaient fait tous les autres manants et habitants dudit lieu, après même que l’église fut prise par des dits français passant et en tout ruinée et où était en personne ledit suppliant et où il y eut des tués et plusieurs blessés. Il se trouvait souvent en congé de son capitaine vers sa dite femme et enfants audit village de Blaringhem pour entendre à l’entretien et nourriture du ménage, au moins mal qui lui était possible, et audit lieu, étant par un dimanche premier de juillet du dit an 36, ne pensant qu’à la visitation et sustentation de son dit ménage, avec l’intention de son retour soir audit lieu d’Aire, lieu de sa garnison, comme il était accoutumé de faire et duquel lieu d’Aire, il n’y avait jusqu’à Blaringhem en distance que d’une bonne demi-lieue d’Aire. Il eut des paroles à sa femme sur le fait du traitement de deux vaches qu’elle avait depuis juillet, disant qu’elles se gâchaient de jour en jour, et avant qu’il fut long temps qu’ils auraient
seulement les peaux, remontrant être très mal fait à elle de ne point attendre d’autre chose, vu qu’elle savait ce qui restait de tout leur bien, et qu’ayant perdu les dites deux vaches, ils seraient totalement rendus à sa besache et à scorcher leur pain, et oyant ces propos par une nommé Pasquette BULTEL âgée de 33 à 34 ans, s’adressant audit suppliant, fort enflambée et usant de paroles ..., disant ces mots : que veux-tu dire méchant ? es-tu venu ici pour dire mal à ma sœur, ta femme ? Gendarmes sont tous larrons et, méchant, tu le sera aussi, et que par la mère dieu, si tu ne t’en va pas d’ici, je te jetterai ce pot de grès que je tiens en la tête, disant aussi que d’un gros couteau qu’elle avait lui donner un coup au ventre, quoi ... par Jehenne VYON, sa mère, elle le retira l’admonestation de cettes ... le dit suppliant lui disant que sa dite sœur avait très mal fait de point autrement avoir pensé de ses dites vaches qu’il avait raison de son commencement. Ce néanmoins, icelle Paquette, qui, de sa nature, était fort furieuse et rebelle ... s’efforçant malgré sa mère approcher son dit beau-frère suppliant, ayant le dit pot en main, craindant sa fureur et qu’elle ne lui
déplaise, se tira de côté vers la cheminée où il prit quelque moyen bâton qui était au feu avec l’intention de lui bailler crainte et pour le mieux faire retirer et cesser (...) vouloir qu’il ne lui donna un coup dudit bâton sur la tête, combien que son intention était lui donner sur le bras ou sur le dos et pourtant dudit coup elle avait navrée et à sang courant. Et ... que le coup était de petite apparence et que par le temps de quinze jours ou environ elle allait et venait aux
affaires du ménage de leur maison, comme à l’accoutumée sans en douloir aucunement, sauf que tôt après les dits 14 ou 15 jours suivant qu’elle ne s’était aucunement en rien fardée, la gite plaie s’engressa et ... mettre es mains du médecin . Toutefois que 4 ou 5 jours après a ... dudit médecin qui était simple homme demeurant au village et que lui suppliant était occupé à notre service, ne se donnant garde dudit coup être dangereux et que, pourtant, il ne l’avait sollicité ou fait solliciter et panser par médecins savants, elle doit terminer vie par mort. A raison de ce ... justice se serait retiré et toujours transporté ... vivant sobrement sans oser communiquer avec ses parents et amis et à la ... (recherche ?) de labeur de sorte que, lui, sa femme et enfants ... convenu vivre en grosse misère et pauvreté comme faut et que leur conviendrait ... ce faire pour l’avenir en étranges pays et contrées si notre grâce et miséricorde ne lui est sur ce impartie, de laquelle attendu ce que dit est aussi le laps de temps ... et qu’il fait paix et satisfaction à partie intéressée, il nous a très humblement (...) en l’avis de nos bailli et francs hommes de notre bailliage de Blaringhem lez notre ville d’Aire audit Huchon VIDELAINE suppliant ... favorablement à sa dite supplication et requête et lui voulant en cette partie préférer grâce et miséricorde à rigueur de justice, pardonnant de grâce et que par ces présentes le cas et homicide dessus déclaré
(...)
... en notre ville de Bruxelles en mois de décembre l’an de grâce 1547=...
Signé BOURGEOIS "


Confirmation est faite à la lecture de cet acte que Huchon alias Hugues VIDELAINE a épousé une BULTEL, soeur de Pasquette, toutes deux filles de Jeanne WYON.

Cordialement,
Joël