SAUTY, Neufchatel Hardelot Options

[jjdelattre]

Bonjour
Je ne sais pas si c'est le bon endroit mais je n'arrive pas à lire l'acte de naissance de Jacques SAUTY né le 26 octobre 1742 à Neufchâtel Hardelot.
Je déchiffre "Jean Jacques né du légitime mariage le 26ème octobre 1742 d’Antoine SAUTY (profession ?) et de Marie Françoise MALOT fut baptisé à la maison paternelle par la sage-femme à cause du péril prochain … de l’église par moy curé soussigné fut nommé par Jean DAUQUOIS cordonnier et Marie Jeanne PERNES, ses parrain et marraine soussignés."
L apartie entre "prochain" et "de l'église" m'échappe.
Quelqu'un peut-il m'aider ? Merci d'avance
AN SAUTY J

[gdupuis]

Bonsoir à tous,
La profession semble être celle de tisserand.
Je ne parviens pas à lire l'ensemble sauf.
Prochain comme en est apparu pour mort.
Digne de foi et reçu le lendemain les cérémonies de l'église par moy curé....etc
Sauf erreur de ma part.
Cordialement Gilles

Ce message a été modifié par gdupuis - 24/10/2021 à 13:34.

[cbeullier]

Bonjour à tous, bonjour jj

« à cause du péril prochain comme il en est apparu par témoin digne de foi a reçu le lendemain les cérémonies de l’église par moi curé soussigné » .

Cordialement,
Christine

[gdupuis]

Merci Christine,
"Témoin " me semble mieux adapté.
Gilles

Ce message a été modifié par gdupuis - 24/10/2021 à 13:35.

[jjdelattre]

On ne connaitre jamais la nature du péril prochain. Merci à vous.

[dlourme]

Bonjour,

Le "péril prochain", quand on rencontre l'expression sur un acte de baptême, n'est pas douteuse : cela signifie simplement qu'à la naissance, l'enfant était mal en point et risquait de ne pas survivre jusqu'au baptême.
Jusqu'au début XIXe siècle, la mortalité infantile touchait une proportion effrayante des naissances. On se hâtait donc d'ondoyer les enfants qui risquaient de ne pas survivre durant les quelques heures nécessaires pour qu'on puisse les convoyer jusqu'à l'église où aurait lieu le baptême solennel.

Cordialement.

Damien

[pdegrugillier]

Bonjour,

Ce terme de péril et cette situation sont très répandus : l'enfant est baptisé en "urgence" par la sage-femme. L'évènement redouté est le décès à la naissance sans avoir reçu le sacrement du baptême.

Pascal

[vlecuyer]

Bonjour à tous,

je ne reviens pas sur l'explication du "péril prochain" qui est bien celle donnée plusieurs fois, situation effectivement alors très fréquente.

En ce cas, le nouveau-né recevait "le baptême des femmes" également qui consistait en seulement l'ondoiement (geste qui consiste à verser de l'eau bénite sur le front du nouveau-né), mais qui n'est donc pas le sacrement de baptême que ne peut célébrer qu'un religieux.
Si l'enfant survit, il est alors conduit au curé de la paroisse qui procède à une "cérémonie suppléée" permettant de compléter l'ondoiement.

En l'occurrence, le petit Jean Jacques SOTTY a survécu : il se marie le 03/12/1775 à Alembon avec Marie Anne Josèphe NOËL.

Bonne fin de journée,

Ce message a été modifié par vlecuyer - 17/10/2022 à 06:58.

[dlourme]

Bonsoir à tous.

Je me permets de rectifier le dernier message.

D'après la doctrine catholique, le seul vrai sacrement de baptême est l'ablution d'eau.
En cas de nécessité ("péril prochain"), on procède à l'ondoiement, qui est la partie essentielle (indispensable et suffisante) du baptême ; le reste, les compléments (onctions et autres), c'est pour expliciter cette partie essentielle et pour instruire les fidèles, mais le baptême lui-même a déjà été donné, l'enfant est vraiment baptisé même sans les compléments qui sont accessoires et non indispensables...
Ce qui se donne à l'église, lorsqu'il y a eu ondoiement, n'est jamais appelé "baptême", mais seulement "cérémonies complémentaires", "onctions", ou quelque expression de ce genre.

Cordialement.

Damien

[vlecuyer]

Ce qui se donne à l'église, lorsqu'il y a eu ondoiement, n'est jamais appelé "baptême", mais seulement "cérémonies complémentaires", "onctions", ou quelque expression de ce genre.

il me semble avoir écrit peu ou prou la même chose :

Si l'enfant survit, il est alors conduit au curé de la paroisse qui célèbre une "cérémonie suppléée"

qui est de très loin l'expression que j'ai rencontrée le plus souvent.