REGNAULT, Arras Saint Etienne Options

[lvisticot]

Bonjour,

Je cherche à appréhender l'environnement de cette famille REGNAULT vers 1400 et avant, ce qui va être difficile je pense ....
et compléter l'environnement de Jean REGNAULT fils (sans Le BB48 des bourgeois d'Arras je n'arrive pas à trouver sa filiation, le BB 49 de Didier BOUQUET ne commence qu'en 1524)

On a

1 Jehan REGNAULT
1.1 Marguerite REGNAULT +11/10/1466 x Aubert BAUDUIN +23/06/1436 (ma branche)
1.1.2 Guillaume BAUDUIN x Jehenne DE RELENG ou EVRELENG
1.1.2.1 Fremin x Jacquemine DE CASTRE
1.1.2.2 Philippe BAUDIN x DUQUESNOY Marie
1.2 Jehan REGNAULT maître des œuvres d'Arras x ?

J'ai pu reconstituer cette famille à partir:
- des files sur les BAUDUIN sur ce cite
- d'un livre qui essaie de faire un plan d'Arras à partir des registres de rentes foraines (série CC 1382;1396) et registres des embrasures série FF des archives de la commune d'Arras. Ont y retrouve ainsi les bourgeois, forains et notables d'Arras possédant un bien foncier à Arras entre 1396-1476.

Livre que je conseille pour ceux qui ont réussi remonter leur ascendance sur Arras jusqu' en 1400.

Le livre : Plan d'Arras-ville en 1382 : essai de topographie arrageoise / reconstitué d'après les documents contemporains par E. Morel (1914) des archives communales d'Arras
source BNF GALLICA ark:/12148/bpt6k5455211c téléchargeable!!!

exemples d'infos tirées du livre sur REGNAULT et BAUDUIN:

Embrasure 1401 folio 312 verso
Philippe DE LATTRE vend à Jehan REGNAULT une maison nommée " Les Graués" en Haisrue tenat à une ruelle qui est entre l'héritage de les maiosn des Graués et la maiosn de Jehan LE CARPENTIER et aboutant à l'eritage Mik. DE COURSON qui fut Boidin HATON

Cueilloir de Saint Vaast H 634 folio 118
il s'agit d'une porte fermant l'impasse de Chine (Cygne)
Jehan REGNAULT , hoste du chine et Mikiel COURSON pour une porte assise sur le flégart de la ruelle tenant aud. hostel du Chine , chacun d'eux pour 1 dr et 2 drs

Embrasure 1414 Folio 87 verso
Jehan REGNAUT maître des oeuvres de la ville , et sa soeur, enfans de feu Jehan REGNAULT, vendent à Julien MACQUAIRE la part qu'ils ont en la maison nommée le Chine (le Cygne) en Haisrue, faisant le touquet d'une ruelette qui n'a pas d'yssue, tenant d'autre part à Jehan BASSEE et aboutant par derrière à le grange de Mikiel DE COURSSON

Cueilloir de Saint Vaast H 649 -3 1476 folio 415
Wuillaume BAUDUIN pour une porte qui clot la ruelle du Chine (Cygne) sur le flégart tenant au Chine (Cygne) ii drs

Au plaisir de vous lire.

Laurent Visticot

[jvasseur]

Bonjour Laurent,


Nicolas REGNAULT d'Arras et son frère Jean,
héritiers de feu Jean REGNAULT ont une rente que Marguerite ROUZET, veuve dudit Jean doit leur payer (1520).

---- Compte des droits d'Escas de la ville de Lille - A.M LILLE 16012 à 16596 ----
Relevés Christophe YERNAUX, Castelo-lillois n° 34 Octobre 2017 Page 35


Autrement dit Jean REGNAULT père était a priori bourgeois de Lille.


On note dans AD NORD B. 1944. (Portefeuille.) — 87 pièces, parchemin ; 8 sceaux [01 janvier 1431-31 décembre 1431]
— une quittance pour rentes de Jean REGNAULT, maître de l'hôpital Saint-Vaast, à Arras.
---- Inventaire sommaire AD Nord - série B -chambre des comptes de Lille - tome 4 - Auteur : Abbé Dehaisnes (1881) ----


On retrouve dans l'Armorial dressé sous la direction de C. d'HOZIER par les ordres de Louis XIV publié BOREL DE HAUTERIVE
264. - Jean REGENAULT, marchand drapier et bourgeois de la ville d'Arras...


Voir par ailleurs le Bulletin de la Commission historique du département du Nord v. 23-24 (1900).
Il y est question de différents REGNAULT mais je ne sais s'il y a un rapport avec votre recherche.


Cordialement,
Joël

[lvisticot]

Bonjour Joël,

Merci pour ces informations.

Pour les 2 premiers Nicolas et Jean REGNAULT fils de Jean, je pense que Nicolas est peut être le 1er époux de Antoinette de DOMPIERRE, car les dates sont contemporaines 1520 et 1522 remariage de Antoinette de DOMPIERRE avec Gilles LEMAIRE.

Bulletin Société d'études de la province de Cambrai ( histoire et archéologie Flandre, Tournaisis, Cambrésis, Hainaut, Artois) volumes 35 à 36:
Deligne, Jules (1816-1906)
édition 1936
page 127-128
"Gilles LE MAIRE , écuyer , seigneur de Mons , la Plancque , Grévillers , décédé avant 1543 , épousa : 1°) Marie le Prévôt ; 2° ) par contrat du 30 janvier 1522 (5) , passé à Arras , Antoinette de DOMPIERRE , veuve de Nicolas REGNAULT écuyer , greffier, fille de Hugue de DOMPIERRE écuyer seigneur de Honvaulx, échevin d'Arras et de Margueritte BERTOUL"

Ma branche REGNAULT d'Arras débute en 1400 avec Jean REGNAULT décédé avant 1414, dont Jean maître des œuvres de la ville et Marguerite.
Le Jean cité 1434 est peut être son fils, car il est dit aussi maître, mais ici de l'hôpital de Saint Waast.


Pour info je suis tombé sur ce livre:
Mémoires de l'Académie d'Arras tome XXXVIII ed. 1866
A partir de page 278 : rentes dues par les maisons et jardins et terres soumis à la juridiction des échevins d'Arras en 1386.( tiré des archives municipales de la ville d'Arras)

Mais hélas aucun REGNAULT dans cette longue liste de redevables. Ce qui indique peut être qu'ils ne soient pas originaires d'Arras, ou alors non redevables de cette rente.

Cordialement

Laurent

[jvasseur]

Bonjour Laurent,


J'ai noté pour rester sur Arras...

Le mariage en 1525 entre Antoine CAULIER, fils de Laurent x Antoinette de HENNIN, bourgeois d’Arras, Maître-orfèvre
& Marie REGNAULT, fille de Clément REGNAULT & Marguerite DORÉ

---- Sources : Gerard ORSEL, généalogie CAULIER ----

Reste à savoir où il a trouvé ce contrat de mariage qui ne peut être dans la collection Béthencourt.


Dans le catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements (Volume 4)
Il est question du "sieur Estienne REGNAULT et demeurant en cette ville d'Arras... "

Dans le Dictionnaire historique et bibliographique: Contenant l'histoire abrégée de toutes les personnes de l'un et de l'autre sexe qui se sont...
de VOSGIEN, Charles -Guillaume Leclerc publié en 1822,
il est question de Noël REGNAULT, jésuite, Professeur de mathématiques et physique au collège Louis Le Grand de Paris né à Arras en 1683, mort à Paris en 1762.

Nota : Les dialogues du père jésuite Noël REGNAULT, véritable pédagogie qui possède le don d'enseigner, figurent parmi les grands succès de la littérature de vulgarisation scientifique de la première moitié du XVIII° siècle.


Il est question de Pierre REGNAULT, bourreau d'Arras dans les Mémoires de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras (1871) - 1893 (SER2,T24) publiés en 1893. Il quitte la ville d'Arras pour aller exercer le même office à St-Omer. (IMG:style_emoticons/default/happy.gif)
Il est également question d'une sentence rendue contre Jean François REGNALT, condamné à baiser la potence, la corde au cou.


Sinon pour revenir à Nicolas REGNAULT et Jean REGNAULT vivant dans la seconde moitié du XVI°.

B. 86. (Liasse.) — 128 pièces, papier
— Résolutions, requêtes, avis, mandements et ordonnances sur requêtes, etc., entre autres : requête de Philippe PANOT, huissier du Roi, au sujet de la mise on cause d'Antoine REGNAULT, seigneur de Blévillers, père et caution de Jean REGNAULT, « naguères receyeur des biens confisqués dans les quartiers de Cassel et de Bailleul » (1593)
---- Inventaire sommaire AD Nord - série B -chambre des comptes de Lille - tome1, 1ère partie par l'abbé Dehaisnes et Jules Finot (1899) ----

Nicolas REGNAULT, cépier de la châtellenie d'Arras (f° 196)
AD NORD B. 50. (Registre.) — In-f», 270 feuillets, papier. 1561-1568. — Troisième registre aux commissions.
---- Inventaire sommaire AD Nord - série B -chambre des comptes de Lille - tome1, 1ère partie par l'abbé Dehaisnes et Jules Finot (1899) ----

- Jean REGNAULT, receveur de Hesdin (f° 57)
B. 50. (Registre.) — In-f», 270 feuillets, papier. l561-l568. — Troisième registre aux commissions
---- Inventaire sommaire AD Nord - série B -chambre des comptes de Lille - tome1, 1ère partie par l'abbé Dehaisnes et Jules Finot (1899) ----

- Jean REGNAULT, receveur des confiscations des villes et châtellenies de Cassel et Bailleul (f° 197)
B. 54. (Registre.) — In-f>, 239 feuillets, papier. 1583-1586. — Septième registre aux Commissions
---- Inventaire sommaire AD Nord - série B -chambre des comptes de Lille - tome1, 1ère partie par l'abbé Dehaisnes et Jules Finot (1899) ----

de receveur du produit de la vente des biens de Jean REGNAULT, jadis receveur de Hesdin, pour Adolphe JULIEN, receveur des exploits d'Artois (f° 169, v°)
B. 60. (Registre.) — In-f°, 295 feuillets, papier. 1609-1615. — Treizième registre aux Commissions, renfermant celles...
---- Inventaire sommaire AD Nord - série B -chambre des comptes de Lille - tome1, 1ère partie par l'abbé Dehaisnes et Jules Finot (1899) ----


Cordialement,
Joël

[dbouquet]

Le mariage en 1525 entre Antoine CAULIER, fils de Laurent x Antoinette de HENNIN, bourgeois d’Arras, Maître-orfèvre
& Marie REGNAULT, fille de Clément REGNAULT & Marguerite DORÉ

---- Sources : Gerard ORSEL, généalogie CAULIER ----

Reste à savoir où il a trouvé ce contrat de mariage qui ne peut être dans la collection Béthencourt.

Bonsoir,

Je crois qu'il va falloir un de ces jours avant de partir de l'autre côté que je mette mes articles en ligne quelque part... Je ne vois jamais apparaitre mes recherches nulle part et c'est repris à l'envi !

La source c'est moi et mon article sur les CAULIER paru il y a plus de 25 ans à l'AGP :

VI-1) Antoine CAULIER, bourgeois d’Arras, par relief du 13/5/1523 à Saint Géry, orfèvre, épousa par contrat en 1525 M(arie ?) REGNAULT, fille de Clément et Marguerite DORÉ . Il est reçu à la maîtrise avant d’être élu égard à l’office de l’orfèvrerie pour deux ans en 1527, puis en 1535. En 1529 il fait pour Saint Vaast une croix neuve d’or et d’argent pour servir à procession. Deux orfèvres, Nicolas HALLOT et Jean LE BOUCHIER seront chargés de l’expertiser, l’affaire sera portée en justice et Antoine CAULIER perdra le procès (Fonds Guesnon).

=> AD Nord 1Mi288 - Maître Bayart notaire à Lille page 29 - Cm du 12/1/1547 entre Guillaume LECLERCQ demeurant à Arras et Jacqueline REGNAULT fille de feu Clément et Marguerite DORÉ assistée d’Antoine CAULIER son beau-frère (Nord Généalogie No 118 page 47, transcription de Luc Hazebroucq).

[jvasseur]

Bonjour Didier,


Rendons à donc à César... Ce qui appartient à César !

C'est effectivement pénible... Ce qui est le plus frustrant dans l'histoire, c'est que vos recherches et travaux sont repris à l'envi, mais à titre personnel par les pilleurs.
Même un copyright © ne les arrête pas !


On peut penser que Clément REGNAULT tenait une taverne.

AD59, B1740, folio 70 - Lettres de rémission pour Jehan et Gillet DUQUESNOY, d’Ablain-Saint-Nazaire

En 1527 à Ablain-saint-Nazaire, les suppliants sont impliqués dans le meurtre d’Hector de LANNOY. Ils s’étaient d’abord querellés au cabaret avec le frère d’Hector, prétendant savoir boire aussi bien que lui.

"Charles etc, scavoir faisons à tous présens et advenir, nous avoir receu l’umble supplication de Jehan DUQUESNOY labourier et Gillet son filz josne compaignon à marier, contenant que ou moys de décembre l’an XVC XXVII, ilz estoient au soupper eulx récréans avecq Jehennet de LANNOY et pluiseurs autres au villaige d’Abelain dit Saint Nazaire, à la maison et taverne de Clément REGNAULT. Et ainsi qu’ilz beuvoient l’un à l’autre, ledit Jehan DUQUESNOY suppliant, dit audit Jehennet qu’il le plesgiast et incontinent à ce, ledit Jehennet jecta ung voire de vin au visaige d’icelluy Jehan suppliant, luy disant : vous devez cela, et tira son espée dont il frappa aprez luy. Quoy veant ledit Gillet frappa d’un baston sur ledit Jehennet et tantost aprez lesdits supplians sortirent hors de ladite maison. Et ainsi qu’ilz estoient ou gardin de Jehan GAIRET pour retourner en leur maison audit lieu d’Abbelain, rencontrèrent ledit Jehennet et autres, où ils ruèrent l’un sur l’autre. En sorte que ledit Jehennet feut ung peu bleschié, lequel retourna en cest estat en sa maison, où il trouva feu lors vivant maistre Hector de LANNOY son frère couchié au lit, quy luy demanda quy l’avoit bleschié, lequel respondit ce avoir esté fait par lesdits supplians. Que lors ledit Hector luy dit : nous les trouverons, se leva et wydèrent eulx deux ensemble hors de leur maison, acompaigniez de Marquet et Collenet PARENT et pluiseurs autres embastonnez de divers bastons et entre autres d’une arbalestre bendée et le virreton dessus, pour cersser aprez iceulx supplians. Lequelz ilz trouvèrent avec ung nommé HENUYER et en approuchans d’eulx, lesdits Jehennet et masitre Hector escrièrent et dirent l’un à l’autre : thire, tire, desserre ton arbalestre. Et voians lesdits supplians le dangier ouquel ilz estoient, l’un d’eulx abbatist icelle arbalestre d’une javeline. Et alors commenchèrent à ruer l’un sur l’autre tellement que ledit maistre Hector fut blesché d’un cop d’espée en la cuysse, dont tost aprez il termina vie par mort. Et combien que ledit cas et homicide soyt advenu de nuyt et en merlée par l’aggression et oultraige dudit jehennet et que lesdits supplians ne scevent quy bailla le coup mortel audit feu feu maistre Hector, par ce que ceulx de leur party n’avoient aucunes espées, néntmoins craindans rigeur de justice, se sont absentez de noz pais et seigneuries, esquelz ilz n’oseroient retourner hanter ne converser, sans que préalablement notre grace et miséricorde ne leur soit sur ce impartie (…).

Donné en notre ville de Bruxelles, ou moys d’avril l’an de grace myl cinq cens et vingt neuf aprez Pasques, et de nos reignes assavoir des Romains et de Germanie le Xe et de Castille tc le XIIe ; soubscript par l’empereur en son conseil et signé du secrétaire Sancti."

---- Transcription Marcel FOURNET ----




Je profite de l'occasion pour un petit aparté...

L’expression « à l’envi » (sans e final) a le sens de « à qui mieux mieux » et n’a rien à voir avec l’envie ou la jalousie.
Notons qu’on peut la retirer sans nuire à la cohérence de la phrase

"L’étymologie souligne – à l’envi ? – ce qui sépare ces deux homonymes, trop souvent confondus. Alors que notre populaire « envie » descend du verbe latin invidere, (« regarder d’un œil malveillant », d’où l’idée de jalousie susdite), le littéraire « envi » est né, lui, d’invitare (« provoquer au jeu »). C’est cette idée de défi qui est à l’origine de l’émulation, de la rivalité constructive que connote la locution. Mieux vaut d’ailleurs, pour cette raison, la réserver à un sujet au pluriel"
---- Bruno DEWAELE, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes ----

Cordialement,
Joël