DESONNET, Dunkerque Options

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Bonjour,

Marie Isabelle MATHIEU, est née vers 1665 à Chavanges, (Aube, en Champagne), décédée deux fois veuve le 04.07.1736 à Boulogne (Saint-Nicolas) âgée de 71 ans, inhumée le même jour dans l’église.
Elle épouse 1) le 24.09.1684 à Dunkerque, Jacques CORDON.
Le contrat entre Jacques CORDON et Marie MATHIEU, est passé chez Vermisse, notaire à Dunkerque, le 19.09.1684, la mariée étant assistée de sieur François ISABEL, seigneur de Limay, ancien échevin et trésorier de Dunkerque, son oncle.
[« Généalogies dunkerquoises » de Gérard Janssen (actes de la "Garde Orpheline" et "Etats de Biens" dressés à Dunkerque au XVIIè siècle), Archives municipales 35/18]

Elle épouse 2) le 30.09.1695 par contrat à Soissons, BOUVIER Antoine, décédé en 1715. Il est conseiller du Roy, bourgeois de Dunkerque et y demeurant en 1695. Elle est assistée de François ISABEL de SONNET, escuier, seigneur et vicomte de Lymé, y demeurant, de Vérin ISABEL de SONNET, ses oncles, et de Denis-François ISABEL de SONNET, escuier, sieur d'Aplaincourt, demeurant audit Lymé, son cousin.

Le compte de tutelle des enfants CORDON-MATHIEU est rendu, en 1696, par sieur Antoine BOUVIER, marchand et bourgeois de Dunkerque, second époux de damoiselle Marie MATHIEU, (fille de feu François et Anne ISABEL), mère des orphelins.

L’on trouve sur Dunkerque :
François Isabel DESONNET, épouse 1) le 26.06.1674, Marguerite EVERARD. Il est très probablement le François ISABEL cité en 1684, seigneur de Limay, ancien échevin et trésorier de Dunkerque, ou encore François ISABEL de SONNET, cité en 1695, escuier, seigneur et vicomte de Lymé, y demeurant, l’oncle de Marie MATTHIEU.

L’on trouve : François-Isabel DESONNET, trésorier à Dunkerque en 1676 et 1677, demeurant rue Saint-Julien (Bulletin / Union Faulconnier, société historique de Dunkerque, 1906)
Il est peut-être le Sieur DESONNET qui fut conducteur des travaux de rasement du nouveau et de l’ancien fort de terre de Mardick près de Dunkerque, ordonné par Louis XIV en 1674 (« Histoire de Mardick et de la Flandre maritime » de Raymond de Bertrand).

Du couple DESONNET-EVERARD sont issus :
- a) René Denis François DESONET, né le 29.12.1675. Parrain : René DESONNET, marraine : Marie Madeleine LE BOISTEL. (Il est très probablement le Denis-François ISABEL de SONNET, cité en 1695, escuier, sieur d'Aplaincourt, demeurant audit Lymé, cousin de Marie MATTHIEU).
- b) Marie Marguerite DESONNET, née le 09.11.1678. Parrain : Pierre de LA COUR, de Saint-Omer, marraine : Marie RICHART, de Paris.
- c) Marguerite DESONNAIS, née le 20.03.1680. Parrain : René Isabelle DESONNAIS, marraine : Marie MATTHIEU.
- d) Marguerite Suzanne de SONETS, née le 26.08.1681. Parrain : Denis du TOT, marraine : Suzanne de LA COUR.
Tous ces enfants ont pour père François Isabelle (sic) DESON(N)ET (avec variantes DESONNAIS, de SONETS)

Dans le « Dictionnaire historique du département de l'Aisne », l’on trouve : « Limé. 1679 FJ de SONNET, Trésorier de la ville de Dunkerque, vicomte de Limé, d’Aplincourt et la Malmaison, par acquisition moyennant 55.000L. » Il semblerait que ce soit François Isabel (initiales FI et non FJ) de SONNET ci-dessus, qui acheta cette charge. Avec pour armes parlantes (serpents à « sonnettes ») : « de gueules à 3 barres d’argent, chargées chacune d’un serpent ondoyant de sinople ».
L’on retrouve les mêmes armes attribuées à « François Elisabeth (sic pour Isabel) DESAUNAY (alias de SAUNAY), écuyer, seigneur de Limez » dans l’Armorial d’Hozier de la Généralité de Soissons (page 33), établi suite à l’édit de 1696.

Anne ISABEL est donc très probablement sœur de François Isabel de SONNET (DESONNET) et de Vérin Isabel de SONNET.

Il est très curieux de constater la disparition du patronyme ISABEL et le remplacement par celui de « de SONNET » ou « DESONNET », ou ce patronyme ISABEL devenant un prénom Isabel parfois féminisé en Isabelle et même Elisabeth.

J’ignore d’où provient ce patronyme « DESONNET » car il s’agit très probablement de la famille ISABEL.

Un colistier pourrait-il confirmer mes suppositions et m’aider à la résolution de cette énigme. Tout complément serait le bien venu.

Bien cordialement,
Alain Le Sage