Bonjour,
En galerie un acte de baptême à Deûlémont :
http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php?autocom=gallery&req=si&img=33672
Le début de l'acte ne pose aucun problème de lecture.
Reste la dernière phrase que je transcris :
oblationes in gazephalacie prout nunc moris est.
Ce qui donnerait :
Offert en gazephalacie comme il est maintenant d'usage.
Gaze quoi ? Un rapport avec le parrain Mgr François SIMON ?
Bonjour Christophe, bonjour à tous
Effectivement, c'est un O plutôt qu'un E très semblables.
Une autre définition dit "tronc dans lequel on mettait les offrandes" ou "coffre ou autre lieu du trésor d'une église".
Ce qui donnerait :
L'offrande est dans le tronc comme il est maintenant d'usage.
S'agissant de l'offrande donnée par les parrain-marraine.
Le Mgr SIMON est cité comme propriétaire à Quesnoy, il est prêtre et chapelain de la collégiale St Pierre à Lille.
Merci.
Non, il n'est pas nécessaire d'être évêque pour être nommé "Monseigneur", actuellement il y a dans le diocèse de Lille Mgr PODVIN secrétaire des évêques de France ou Mgr FLIPO qui sont tous deux prêtres. C'est juste honorifique (je suis moi-même prêtre mais pas encore Monseigneur ).
Bonjour aux intervenants à cette conversation lexicale.
Je souhaite juste préciser ou rectifier un point : il ne me semble pas que l'abbréviation "Mgr" signifie Monseigneur car cet acte est en latin...
En latin, "Mgr" est l'abbréviation de "Magister", c'est-à-dire "Maître", titre flatteur qui peut qualifier n'importe quelle personne d'importance, dans la société civile comme dans la société religieuse...
Un évêque, en latin, est en général qualifié de "Dominus Reverendus", ou même "Dominus Reverendissimus"...
Et pour ce qui est de l'apparition du tronc dans les églises, j'ai beau chercher dans les encyclopédies, je ne trouve pas. En fait, je pense bien que c'est vieux comme le monde ! Toute institution même religieuse cherche et trouve les moyens pour solliciter la générosité de ses fidèles ou de ses adeptes... Et dans l'Église, il est possible que la quête, ou encore le "casuel" (=la participation aux frais de culte donnée à l'occasion de la réception d'un sacrement), soit remis, non pas de la main à la main, mais dans un quelconque récipient plus ou moins sécurisé. Il ne semble pas que les savants se soient beaucoup penché sur une date précise d'nstitution des troncs peut-être parce que la question ne se pose pas en ces termes.
Cordialement.
Damien
Bonsoir Damien,
Chers amis,
Je relis ces messages, et me dis qu'on n'a pas expliqué le pourquoi de cette indication du curé de Deûlémont.
En jetant un coup d'oeil sur les premières pages du registre de baptême, j'ai confirmation de ce que je soupçonnais : à la fin des actes de baptême, jusque 1613-1614, le curé indique une somme (2 sols, 5 sols, 6 sols 6 deniers, 9 sols, etc.) : c'est sans aucun doute le casuel donné par la famille. Puis cette indication disparaît, parce que, comme l'indique la mention "in gazophalacio", les familles mettent directement leur offrande dans le tronc, ce qui interdit de savoir ce qui'ls ont donné. CQFD.
D'ailleurs, si le curé emploie ce mot compliqué "gazophylacio" (en l'orthographiant de façon un peu approximative), c'est que celui qu'il connaît dans l'Évangile, puisqu'il est employé à propos de l'obole de la veuve (Marc12/43 et Luc 21/1) : le Seigneur Jésus loue la veuve qui, en mettant deux piécettes de son nécessaire, a donné plus que les riches qui donnent beaucoup de leur superflu... Et c'est donc bien le tronc pour l'argent qui est donc désigné sous la plume du curé... Amen !
Cordialement.
Damien
L'usage des tronc est plus ancien que cet acte de baptême, on en trouve mention dans les comptes paroissiaux.
Ceci dit ce sont souvent des troncs en l'honneur d'un saint.
Le casuel peut être reçu, aujourd'hui encore, soit par le célébrant et est déduit de son traitement à la fin du mois soit reçu par la paroisse et le célébrant demande un "fixe" (montant d'une messe) également déduit.
Comme il n'y avait pas d'équipe d'animation paroissiale (avec des laïcs) à l'époque et que donc c'est le curé qui décidait de ce genre de chose à moins qu'une ordonnance de l'évêque de Tournai ne soit venue charger les choses.
Bonsoir Christophe,
bonjour Christophe et tous et toutes,
merci pour ce petit débat très interessant sur l'usage du tronc ;
celà fait penser à la bénédiction avec de l'eau bénite où le curé
disait en flamand en aspergeant ses ouailles :
pour les haricots, pour les haricots, pour les haricots ;
parce que les haricots valaient davantages que les piécettes ;
Régine
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