re,
alors, concernant le rattachement ou non de Nicolas aux COUVELARD de Tournes en général, je ne me prononce pas, car effectivement Jacques a d'autres parents mâles que l'on connait mal. Mais le rattachement au couple COUVELARD X DU BLAISEL me paraît lui hautement improbable.
En ce qui concerne la qualification d'"écuyer", il s'agit de la définition même de la noblesse. C'est justement ce qui distingue le noble du non-noble (roturier).
Je ne suis pas d'accord avec tout, mais cela donne une bonne idée de la question:
http://www.memodoc.com/articles-ecuyer.htmAutre définition pas trop mauvaise:
http://www.geneafrance.org/rubrique.php?page=denomin"Écuyer :
Titre que portaient en France et en Espagne les simples gentilshommes, tous les nobles faisaient suivre leur nom de ce titre ou, pour ceux qui y avaient droit, de celui, supérieur, de chevalier. Progressivement le titre d'écuyer a été attribué à tous les nobles qui ne portaient pas de titre honorable (chevalier, baron, vicomte, comte, marquis ou duc). C'est donc le titre de noblesse de ceux qui n'en ont pas un autre. Le titre honorifique n'étant hérité que par l'aîné ; les autres sont nobles sans titre : ils sont écuyer jusqu'à ce qu'il leur en soit octroyé un plus honorable (ou honorifique)"Il ne faut d'ailleurs pas confondre la qualité de "noble" et celle de "noble homme", car comme le rappelle geneafrance:
"Noble Homme :
Homme vivant noblement, mais non noble, les vrais nobles portant obligatoirement le titre d'écuyer ou chevalier."L'édit de janvier 1634, contenant le règlement sur les tailles, ordonne :
"Défendons à tous nos sujets d'usurper le titre de noblesse, prendre la qualité d'écuyer et porter armoiries timbrées, à peine de 2.000 livres d'amende, s'ils ne sont de maison et extraction noble."
Dans les enquêtes de vérification de noblesse (comme celle de 1666), il fallait prouver sa noblesse sur 3 générations (ou 100 ans), par la production d'au moins 3 actes par génération où les individus sont qualifiés de noble ou d'écuyer.
En d'autres termes, il n'existe pas de famille noble où un individu n'est pas pourvu de la qualité d'écuyer, sinon dans tous les actes, au moins dans les principaux d'entre eux. A moins, bien sûr, d'être qualifié de "chevalier' (mais attention, pas de "chevalier de St Louis" ou de "chevalier du St Esprit", car il s'agit alors de décorations comme la Légion d'Honneur, qui, comme elle, ne donnait qu'une noblesse personnelle, intransmissible, sauf exception (règle des 3 générations)).
C'est d'ailleurs pour avoir pris la qualité d'écuyer sans être noble que Pierre AMPLEMAN est condamné pour usurpation de noblesse!
"Trois patronymes différents, d'une même lignée, qui parrainent les enfants d'un même couple, cela fait un faisceau de présomption plutôt sérieux, et je pense qu'il faut y travailler."
Tout à fait d'accord, il faut en trouver l'explication du fait de l'homonymie. Mais l'explication ne réside pas nécessairement dans un lien d'ordre familial.
Pour compléter, dans les annales de la Maison DE CAMPAGNE DE GODINCTHUN, Michel CHAMPAGNE retranscrit partiellement page 148 le contrat de mariage DE NEUFVILLE x COUVELAIRE du 24 juillet 1615, "Damoiselle Marie COUVELAIRE, fille de défunt Jacques COUVELAIRE escuier sieur de Tourne, et de damoiselle Antoinette D'OSTREL, assistée de Philippe COUVELAIRE, escuier sieur de Tourne, et de Jean COUVELAIRE escuier sieur du Plouy, ses frères, de demoiselle Jeanne D'OSTREL veuve du Sr de la Garde, et de Jacques D'OSTREL escuier Sr d'Autingue, son cousin germain"
A la page suivante, dans les extraits du contrat de mariage CAMPAGNE X NEUFVILLE du 6 octobre 1647, on peut lire que "damoiselle Marie Anne DE NEUFVILLE assisté de Charles Louis DE NEUFVILLE escuier Sr de Buneaubois, son père, et de François DE NEUFVILLE, pbre curé propriétaire de Leubringuen, et de Flouren DE NEUFVILLE escuier Sr de Bruneaubois, ses freres; Jacques DAUVERGNE escuier Sr d'Ostrohove, mary et bail de damoiselle Jehanne DE NEUFVILLE, son beau frère, damoiselle Marie DU BLAIZEL, vefve de feu Jacques COUVELAIRE, escuier Sr de Tournes, sa tante, Adrien DE TUTEL, escuier Sr d'Ostove, son cousin, et Georges FLAHAULT escuier Sr de la Caurie, mary et bail de damoiselle Antoinette COUVELAIRE, son cousin germain" Dans les apports figurent "plus 978 livres 7 sols à luy deube par ladite damoiselle Marie DU BLAIZEL, veuve dudit Sr de Tournes, et Hiérosme DE COUVELAIRE son filz aisné (obligation passée à Desvres le 19 mars 1646).
On peut donc en déduire que c'est bien Jérôme qui est le fils aîné, ce qui rend encore plus improbable le rattachement à cette fratrie de Nicolas, car l'espace chronologique pour sa naissance se réduit d'autant.
Par ailleurs, on voit bien dans ces actes le soin apporté aux qualités prises par les comparants et les témoins: tous sont "escuier" pour les hommes, "damoiselle" pour les femmes.
Amicalement,
François
PS:
lien pour la sépulture de Jean COUVELARD à Crémarest:
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:...8ca1234c00caa53Par contre, pas mention de son âge (peut-être sur une autre partie du microfilm?)
Quoiqu'il en soit, il semble s'agir d'un fils de Baudrain et de Jeanne HELUICQ (comme le titre "seigneur de Tourne" le laisse supposer). Dommage de ne pas avoir son lieu de naissance, car cela permettrait de trouver les autres enfants nés entre 1660 et 1670 (le premier mentionné à Escoeuilles étant en 1671, soit 11 ans après le mariage à St Omer!).