On savait que l'imposant gisant des seigneurs d'Esquelbecq qui se dressait devant le choeur de l'église avait été détruit lors de la Révolution mais on ne connaissait ni la date exacte ni son emplacement.
Ces dernières temps, le mystère sera levé avec :
- l'incendie de l'église du 11 avril 1976 qui déterminera l'endroit exact de la partie souterraine du caveau avec plus d'une dizaine de squelettes et des fragments de pierre de Tournai réutilisées dans le dallage.
- jeudi dernier, aux archives de Bergues avec la note suivante (fautes d'orthographe comprises
) :Délibération relativement les signes féodaux sous notre commune d'Esquelbecque"
"L'an second de la République française, une et indivisible, le 5 ventôse an II (23 février 1794) nous Président et membres du Comité de surveillance requérons que le citoyen Jean Baptiste CHARLE, receveur agent ou homme d'affaires des citoyens Louis et Bernard De GUERNONVAL, baron et chevalier d'Esquelbecque d'ôter ou faire ôter toutes les signes féodaux existantes sur les tours du château, ainsi que dans l'église et dans les intérieurs des maisons sans délai, le tout en conformité avec la Loi ainsi requis et délibéré dans notre chambre de Comité le jour, mois an que dessus - signé DEMERSSEMAN - H.J.L. TOP - B. LEGRAND - F. VANLEENE - F. OUTTERSEUNE - P.J. LAMMENS - F. VANDERVEENE - M. ISERBY - P. DENAEYER - B. VANHEMS"
N.B. :
- Le 17 juillet 1790, le baron (en fait marquis) d'Esquelbecq sera le premier Président du tout nouveau Conseil général du Nord où il exercera deux ans. Au plus fort de la Terreur, il échappera de justesse à la guillotine.
- Quant au chevalier d'Esquelbecq, il sera assassiné par un voleur à Lillers le 4 vendémiaire an X - son squelette avec son crâne ayant subi une trépanation sera retrouvé dans le caveau de l'église en 1976.