Citation (mderam @ 02 juin 2008 à 18:08)
je pencherai pour une question d' ordre général ...
Bonsoir,
Quel que soit les biens d'une famille, il était important que ces derniers restent dans la famille, ce qui engendrait moulte type de contrat: mariage, vente, accord, partage, testament.... qui font aujourd'hui le bonheur des généalogistes.
Les biens pouvaient être dispersés à l'occassion d'un mariage ou le mariant ou la mariante amenait son apport.
La vie pouvait amenait de même à ce qu'un des enfants soit privilégié par une donation, voir un autre membre de la famille:
Françoise CRIEL fille de feu Guillaume et femme à Pierre WATTRELOT demeurant à Allennes les Marais pour l’amour et affection qu’elle porte à Jean DURIER fils de feu Jean son cousin demeurant audit lieu ses biens terres et héritages."donation qui pouvait se voir rayée en cas de mauvaix comportement:
461- Donation 27 juin 1686 - Tab 5884/28
Martin FENAIN laboureur demeurant à Wasqual paroisse de Mons en Pévèle que comme il aurait cédé à Martin FENAIN son fils tout un lieu manoir à condition par ledit donataire d’entretenir et alimenter ledit Martin premier comparant, qu’icelui Martin a abandonné entièrement ledit Martin son père, il révoque la donation dès maintenant et la déclarant nulle et de nul effet et fait pareille donation à Jan Baptiste DOBIE et Catherinne FENAIN sa femme fille dudit Martin. 610- Testament 21 octobre 1689 - Tab 5887/45
Jenne MAGRET veuve d’Anthoine BAUDOU demeurant à Ribaucourt, elle donne par donation à l’église dudit Ribaucourt, que son fils Hubert BAUDOU lui succède en aucune façon que de fait le privant de tout dès à présent et pour lors pour l’indisgrace qu’il lui a causé et mauvaise conduite qu’il a fait.Au décès des parents, si aucune disposition n'avait été prise (testament par exemple), c'est la coutume, d'Artois pour ce qui nous concerne, qui disposait que en cas d'enfants mâles et femelles, seul les mâles succédaient, ce qui obligeait à faire des actes pour palier à la coutume:
Déclaration 18 octobre 1707 - 2 E 3/9054 - folio 90
Jean Baptiste DORCHIES fils de Jean Baptiste non marié mais suffisamment âgé demeurant à Attiches, lequel déclara que feue Jeanne LOHIER sa mère et femme audit Jean Baptiste l’aîné a délaissé à son trépas quelques biens patrimoniaux sans en avoir disposé et comme par la coutume générale les filles qu’elle a délaissé n’y viendraient à y succéder, en tant qu’elle a délaissé plusieurs fils qui exclus les femelles en pareil degré, voulant ledit Jean Baptiste puîné user de bonne foi vers sa sœur Elisabeth comme aussi François et Laurent DORCHIES ses frères aussi comparants, ils veulent que ladite Elisabeth leur sœur vienne à partir également avec eux. 46- Donation 27 mars 1672 - Tab 5870/11
Quintin (barré: et Jean) MANGIER (barré: frères) enfant de feu Jean demeurant à Seclin pour les bons amours qu’il porte à Marie Catherinne, Saincte et Brigitte MANGIER ses soeurs ordonne que ses dites sœurs partiront avec égales portions échues par le trépas dudit Jean MANGIER leur père comme aussi en ceux délaissées par Catherine DESOBRY leur mère.On voit donc que les biens étaient modulables au gré des comportements, et pour peu que la génération suivante dilapide l'héritage, volontairement ou du fait des guerres, du climat, pour les terriens, l'"ordre social" se modifiait.
Christophe (exemples extraits de mes publications)