Citation (ntrigalet @ 07/12/2014 à 12:40)
Bonjour à tous,
Suite à une alerte GenNPDC, voilà l'entrefilet découvert :
« Un Parricide
Béthune, le 18 juillet [1893] – Le nommé Charles Mequignon, âgé de 27 ans, ouvrier aux mines de Bruay et demeurant avec ses parents à Labussière, a tué sa mère hier après-midi.
Cet individu a été condamné le 7 juin à la prison, avec application de la loi Bérenger, pour coups à ses parents. »
L'Express du Midi, p.11
Impossible de trouver dans les registres d'état-civil en ligne trace de ce couple (TD, actes de décès de 1893, recensements...).
Peut-être faut-il chercher ailleurs l'acte de décès de la mère de Charles MEQUIGNON ?
Merci de votre aide et bon dimanche.
Nathalie
Il est normal de nepas trouver l'acte de d écès de quelq'un qui n'est pas mort ce jour là.
D'après www.memoireetactualite.org
Le Stéphanois du 24 juillet 1893
"Le drame de La Bussière. — La famille
Méquignon, originaire de Calais,
était venue s'installer à La Bussière, il
y a quelques années, après avoir réalisé
un petit héritage.
Le mari, Charles Méquignon, âgé de
soixante et un ans, qui est marchand de
légumes, la femme, née Sophie Deguingatte,
âgée de cinquante-neuf ans, s'occupe
du ménage avec sa fille Sophie,
âgée de trente-quatre ans.
Le fils Charles Méquignon, âgé de
vingt-huit ans, est chiffonnier ; c'est un
grand gaillard, larges d'épaules, très
robuste, mais peu intelligent, paresseux
et aimant à s'enivrer. Chaque fois qu'il
a trop bu, et cela arrive souvent, il malmène
ses parents au point que le 7 juin
dernier le Tribunal correctionnel de Béthune
le condamnait à un mois de prison
pour coups portés à son père, mais, vu
le repentir qu'il paraissait manifester et
aussi par égard pour la famille, il lui,fut
accordé le bénéfice de la loi Bérenger.
Lundi, vers deux heures, Charles Méquignon
rentrait chez ses parents, complètement
ivre. Pendant le dîner, son
père lui fit des remontrances auxquelles
il ne répondit pas, mais tout à coup il se
leva, empoigna son père à la gorge et le
roua de coups de poing et de coups de
pied, tellement que le vieillard, se sentant
défaillir, cria à l'assassin.
Les voisins, terrifiés, n'osaient pénétrer
dans la maison. Sa mère et sa soeur
voulurent le calmer. Alors, d'un terrible
coup de poing au visage, il étendit sa
soeur à terre ; puis il tourna sa fureur
contre sa mère, la renversa dans un coin
de la chambre et la frappa avec une telle
violence qu'elle s'évanouit,
Le pére Méquignon, croyant sa femme
morte, se traîna jusqu'au bureau télégraphique
de Bruay et avertit la gendarmerie
de Béthune que son fils venait de
tuer sa mère.
La nouvelle se répandit rapidement
dans tous les alentours et un rassemblement
considérable s'était formé devant
la maison, quand MM. Lacroix, substitut
du procureur de la République, et Gobert,
juge d'instruction, arrivèrent vers
sept heures du soir.
Mme Méquignon avait repris connaissance;
son état même n'était pas grave.
Le coupable, qui était couché, opposa
une résistance désespérée aux gendarmes.
Enfin, on parvint à le ligotter et on
le transporta sur une voiture à la prison
de Béthune."
Bonnes recherches
Danièle