SOS Patois [suite cafougnette] et Jules MOUSSERON

From: "Fontaine Maurice"
Sent: Wednesday, September 11, 2002 7:04 AM
[div] sos patois et Jules Mousseron


J'aimerais apporter ma petite pierre: "le patois …(mais est-il seulement picard ?) …est une langue
purement orale".
Pas sûr du tout. Il n'y a qu'à se mettre à l'écoute, comme je le faisait encore il y a une dizaine d'années
(pour les gens du Nord) de la R.T.B. (radio-télévision-belge) pour entendre des pièces de théâtre
patoisantes (dont la plus populaire est certainement "le mariage de mademoiselle Van Meulen" -ou
quelque chose d'approchant-).
Si pièces de théâtre il y a, forcément il y a écriture également.

Après "ché coulonneux" et "ché pécqueux" de l'année dernière (de Raymond Fontaine, mineur-poête
patoisant), voici le populaire Jules Mousseron, dont on ne parle pas, hélas, sur cette liste, et qui a écrit de
nombreux poèmes patoisants.

********************

JULES MOUSSERON
poète mineur
1868 -1943
S'il vivait de nos jours, Jules Mousseron, aurait de quoi récolter un de ces succès ! Un Top ! Very
french success vraiment. En patois pour tertous ? Tournée nationale !

Ouvrier, écrivain, homme de scène, sa position sociale l'amène à tout faire. Et de ses propres mains.
A commencer par son éducation scolaire, que sa jeune passion des livres conduit à mener en autodidacte.
Aux cours du soir, car dès l'âge de douze ans, il travaille à la mine. Comme tout le monde : parents,
voisins, amis. Et, comme tout le monde, malgré une popularité considérable il demeurera mineur. C'est
l'envie d'être poète qui le met d'abord en scène, essayant son français le mieux appris pour d'agréables
odes champêtres. Ses premiers auditeurs et leur silence, plus éloquent qu'extasié, l'amène à quitter les
hauteurs de son petit Parnasse pour le coin de sa rue, la langue des mines et ses compagnons. Ses livres,
qui sont aussi le texte de ses "concerts" et de ses discours publics, ont pour titre "Coups de Pic et Coup de
Plumes", "Fleurs d'en Bas", "Eclats de Gaillettes" et mêlent autant de textes graves que d'histoires drôles
sur le monde des mines. Mais tous sont écrits en rouchi, dialecte de cette région houillère du Borinage,
entre Nord et Belgique dont font partie Valenciennes et Denain.

Son personnage, Zeph Cafougnette, mineur, perpétuel étonné, grande gueule, vantard comme il se
doit, et "ninoche" : innocent, mais fort de son bon sens, culbutant la certitude des nantis, fait son
apparition lors des premières allocutions publiques de Mousseron.

Au cours des banquets, des réunions commémoratives, des fêtes d'associations, kermesses, défilé des
harmonies, partout on le demande et sa réputation l'amène à se produire de plus en plus loin, remplissant
salles de galas, théâtres ou places publiques. Le début de la gloire. Mais rien n'affole le tenace travailleur,
fidèle à ses sources d'inspiration : la mine, les estaminets et leurs personnages, les corons, ses enfants, sa
joie d'écrire et de discourir parmi les siens.


Raccommodeux Chorale Mineur…. poète et mineur...
La littérature des "sans voix", celle des ouvriers du début du siècle, fut abondante dans le milieu des
mines. Moyen d'expression qui trouvait sa source dans la parole et le patois, elle reflète la conscience
d'une population. L'une des ses figures légendaires s'éteignait il y a cinquante ans dans sa ville natale de
Denain. Poète et mineur, ou réciproquement, Jules Mousseron laisse derrière lui deux images : celle du
"carbonnier" avec sa barette et sa lampe, au fond "del fosse Renard" et celle du poète patoisant, maniant
sous la plume avec sincérité et sensibilité, louant le courage et l'honneur d'une profession décimée.
Denain dépassait les dix mille habitants lorsque naît Jules Mousseron, le 1er jour de l'an 1868 - elle
approchera les trente mille lors de sa mort en 1943. Venu au monde dans un coron de mineur, il descendra
pour la première fois à la fosse Renard à l'âge de douze ans, certificat d'études en poche. Si dures puissent
être ses journées, il suit les cours du soir et satisfait sa boulimie de lecture au marché de Denain où il
dégotte ses premiers ouvrages de référence.

« L' marchand d' fouff's,
Dins s' panier à trelles,
Laissot tripoter l' pauv' gamin
Dins ç' démon d' panier plein d' poussière
Où j' risquos d' faire el cutourniau,
Un jour j'ai piqué l' livr' Molière
Dùss qu'il y-a l' chapitr' des capiaux... »

Il commencera d'ailleurs à écrire en français jusqu'à ce qu'il rencontre l'écrivain André Jurénil qui lui
conseille d'écrire en patois. Dès lors Jules Mousseron ne faillit plus à sa mission de "rapporteur" de la
tradition ouvrière des mineurs du Pays Noir. Son premier recueil de poésie, "Fleurs d'en bas", publié en
1897 grâce à une vaste souscription comprend quinze poèmes et une vingtaine de chansons. Durant trente
ans, douze volumes suivront, d'un tirage total de quelques cent mille exemplaires, maintes fois réédités et
près de trois cents chansons qui ont rendu célèbre ce "chantre de la mine".
Conteur, comédien ou "commis voyageur en poésie" comme l'écrit Jean Dauby, Mousseron se donnait
régulièrement en spectacle. Récitant ses poèmes des soirées entières devant un public enthousiaste,
parfois devant deux mille personnes réunies dans une salle des fêtes, il reçut très vite un accueil
chaleureux de tous bords. Artistes, écrivains, mineurs bien sûr, lui reconnaissaient un réel talent
d'écriture, son plus célèbre héros reste Zeph Cafougnette, mineur vantard et arsouille mais à l'indéfectible
courage. Un demi-siècle durant, Mousseron chante les joies et les peines des mineurs. Véritable reflet
d'une époque, il décrit avec sensibilité la vie de tous les jours, les habitudes de ce milieu social. Aucune
des valeurs reconnues au milieu ouvrier de l'époque n'échappe au poète : courage, fraternité, amour...

« El métier du mineur, naguère
Ch'est du frémissant effet
Durant tout l'infernal trajet
L'immens' gibet, l'êtr' qui démène
L' sombre abîm' su l' point d'ingloutir... »

Le temps allant, la renommée s'accentue et pousse Mousseron à "exporter" son oeuvre. De villes en
villes, il récite ses poèmes et chansons sans toutefois en oublier son patois. Empreinte d'amour, la poésie
de Mousseron est avant tout un regard positif et tolérant sur la vie du mineur. Certains lui reprocheront
même son manque d'engagement politique, le patronat semble tout à fait étranger à sa misère. Mousseron
aime la mine malgré - où à cause - de ses tragédies. Il ne quittera jamais ses camarades qui l'aduleront
comme un "apôtre".
Parmi eux, à travers ses spectacles il a cherché à soulager la misère morale et matérielle par la poésie.
L'extinction des dernières mines doivent-elles faire oublier ce passé ? Peut-on sérieusement imaginer
tirer un trait, dusse l'idée plaire à certains "entreprenants", sur cette infiniment riche mémoire ? Jacques
Bonnaffé revient pour nous prouver le contraire.

From: "Philippe BOURLET"
Sent: Wednesday, September 11, 2002 10:15 PM
Re: [div] sos patois et Jules Mousseron
A la vue du nom "Cafougnette" je me suis souvenu d'un texte que nous nous transmettons dans la famille,
je ne résiste pas à vous le livrer ce soir.
Bonne lecture (à haute voix, c'est plus amusant)
../...
< Son personnage, Zeph Cafougnette, mineur, perpétuel étonné,
<grande gueule, vantard comme il se doit, et "ninoche" : innocent, mais
<fort de son bon sens, culbutant la certitude des nantis, fait son
<apparition lors des premières allocutions publiques de Mousseron.
…/…

Cafougnette à la messe
J'arrive là, chétot comme à l'arc ed'Triomphe ? J'rintelà d'dins, et que que'ej> vos ? A gauche in'cuvette
avec del'ieu et tous chés gins qui rintrotent, y trimpottent leus mains ed'dins. Y s'in mettottent sus leu
front, et pis y s' essuyottent un tiot peu partout. Ch'est bien, ej'continue d'avancher, chétot comme dins in
théate ; y avot des cayelles tout partout, sans numéro, et chés gins s'asseyettent n'importe du sans qu'in
leu diche rien. Pour mi y m'avot point d'electricité, chétot éclairé avec des candelles. Ej ravisos ed'tous
mes yeux, ej'veyos ches gins qui s'elvottent, pis qui s'asseyottent sans q'in leu diche rien. Mais mi, pus
malin ques'auts, pous'attraper quand y s'sont assis, j'ai resté étampé ; car comme chas qu'jai vu tout
ch'cirque.

Làbas pad'vant y avot in grand comptoir avec grammin d'candelles ed-sus, et y n'avot in, in grand, qui
étot habillé avec des rideaux, et pis chinq ou si p' tiots habillés aussi avec des rideaux. Y devot y avoir des
mouques dins d' église pasque ch'grand y a pris es'pomp à flytox et y ina j'té in tiot peu partout. Jel'veyos
marché d'min côté ; vla ti pas qu'arrivé à m'm'hateur, y r'ravisse et y m'dit : « Secudum Secula » ; cha
n'm'ma point fait plaisi, mais ché rien, jel'rattraperai in jour.

Après cha y est arpati ducôté d'sin comptoir, et cés p'toits jones qui étotent là habillés in rideaux y li on
fait un'farce ; sin tapis d'cartes qui étot à droite y li on porté à gauche, et sein roman qui étot à gauche, y
li ont porté à droie. En véyant cha, ej'grand y allot pus du tout : y tapot et y tapot sus panche ; alors pour
s'armette, y a pris un'clé pour ouvrir es'boîte à pharmacie et là d'dins y a pris un'pastille dins ine boîte in
or. Suppose qu'cha n'voulot point passé ; heureusement qui y a inp'tiot qui y a porté à boire. Après cha
été tout'suite miu puisqui s'a mis au canter. J'y comprins rien, cha doit ète du Grec ou d'l'Hébreux. Ouais,
mais v'la ti pas qu'à faire tous ché machins là y perd sin capiau. Y s'a mis à cacher après sans l'artrouver ;
alors ech'jone y s'a mis à sonner et tout l'monde y s'a mis à cacher après ch'capiau, mais y a personne qui
l'a artrouvé.

Alors in a fait ine quéte pour in racater in aut '' ; tout l'mond y a mis des sous ; cha l'a rassuré un 'tiot peu
et y s'a mis à g 'noux et ya raconté des histoires tout seu, comme in sot. Quand y s'a relvé, in y a rapporté
sin capiau, mais y n'a point rindu ches sous.


From: <JeanMarieFeder
Sent: Thursday, September 12, 2002 8:50 AM
Re: [div] Simons et Line Dariel
Pour ceux qui seraient intéressés :
Association "Toudis Simons" et l'INA (Institut National de l'Audiovisuel) ont édité à partir de 1991 au
moins 1 cassette sous le titre "Ah, que la vie est belle !"
Il y aura bien un lillot bon teint qui saura retrouver Robert Lefèvre qui était à l'origine et de l'Association
et de l'édition de cassettes audio, voire audiovisuelles


From: "Masclet Andre"
Sent: Thursday, September 12, 2002 2:28 PM
Re: [div] sos patois et Jules Mousseron
Cela veut dire qu'on peut se procurer les enregistrements ? Ca peut faire un > cadeau sympa pour les
anciens qui sont "expatriés".

Bonjour
pour les cassettes et les livres voir l'association "toudis SIMONS" :

Association Toudis Simons
96, rue de La Madeleine
59800 Lille
Tél. 03 20 06 47 51

From: "herdhuin.jcs" >
To: "GenNPdC" <gennpdc[at]gennpdc.net>
Sent: Thursday, September 12, 2002 12:50 PM
[div] patois ? c'est donc son frère...


A vous lire, je me suis dit :"ils vont encore passer à la trappe mon Jules... Oui ce "Broutteux", alias Jules
Watteau, alias flamandisé en Watteeuw, ce "Tourtchégno à brouette". Curieusement le Larousse en 20
volumes cite Desrousseaux pour Lille, Nadaud pour Roubaix et oublie Jules pour Tourcoing.

Mais accouttez plutôt : "Début 18 ème, à Lille, en Flandre Wallonne, un petit marchand mercier,
François Cotitigny qui se faisait appeler de Cottigny (voulait rejoindre la France d'en haut ?) était
chansonnier à ses heures et exerçait son esprit au dépens des tourquennois...osant le jugement
inamical "les habitants de Tourcoing ont beaucoup de naïveté et parlent un jargon singulier". C'était
surtout à leur brouette qu'il en voulait jusqu'à aller chanter dans les rues de Lille : "un tourquennois venu
de son bourg à Lille avec ses perches à houblon trouva que ces perches qu'il avait placées
transversalement sur la brouette ne pouvaient franchir la porte de Gand étant plus longue que la porte
n'était large. Le tourquennois aurait été assez naïf pour ne pas songer à enlever les perches de sa brouette
et leur faire traverser l'huis dans le sens de la longueur". !!!

Moi dont la maman n'était que de Roubaix, je me sens aussi insulté ! d'où ensuite ce surnom de
Broutteux", cette terminaison en eux des plus péjorative et insolente. Situation grave puisque Roussel-
Desfontaines, ancien maire et historiographe dit des chansons du "malfaisant" "qu"elles furent une
calamité assimilable à la peste et à la guerre qui venait de s'abattre sur la ville". Rien moins ! Mais en
1849 le jour de la foire de la Saint Christophe naquit naquit le messie le messie qui devait libérer
Tourcoing. Ce fut le neveu de Henri Gilain, "P'tit mon onque" le carillonneur de l'église paroissiale de
1852 à 1862, un gai jovial, et spirituel compagnon, l'un de fondateurs des Cricks-Sicks, flûtiste qui
composa l'air des "Afants de Tourcoing" :
"Vive Tourcoing
Vive ce petit coin
Non, non, je ne nie point
Que je suis de Tourcoing."

¤¤¤Je recherche cette musique¤¤¤

On s'était gaussé du patois tourquennois, ce neveu Jules Watteau en fera sa langue. Allons bon, d'un
patois dont j'ai lu qu'il n'était qu'oral on va l'écrire, le conjuguer, le décliner? alors oui c'et bien une langue
avec sémantique et syntaxe.

On s'tait moqué d'une brouette ? Jules intitulera son journal "La Brouette" ; on avait brocardé les
"broutteux", ces gueux, il prendra un alias "le Broutteux". Il fit ses débuts comme chansonnier en juin
1868 au Grand Château mais chantait alors les compositions des autres. Puis se lance en 1880 en
composant une "pasquille" "Inne Héritance" mais publiée deux ans plus tard. Un trimestre après lance
son journal :"La Brouette drolatique et divertissante", petite gazette populaire de Tourcoing et ses
cantons".
Modeste feuille de quatre pages à deux sous. La note ci après et dite "Avisde l'éditeur" est
particulièrement savoureuse et sympathique et s'adresse à "La France d'en bas", le milieu ouvrier.

Au milieu des annonces de concours de pigeons, de pinsons, de jambon à jouer à la bourle, à la platine, à
la petite arbalète, aux cotés de la chanson du "Marchand d'Oches" on lisait : AVIS DE L'EDITEUR :
"Nous nous engageons à rendre ce journal pasquille intéressant , l'ami de tous et particulièrement de
l'ouvrier". et cet autre avis : "Nou gazette n'prindra po d'abonn'mint, in n'le vindra qu'au numéreu. In
ternera nin d'écriture passe qui faudro d'z'imployis et l'z'imployis mingerottent nou bénéfice et 'indirot
aveuque nous t'chaisse ; in c'temps chi, l'z'affaires vont magemint, in n'saro nin assez aparegni". [mgemint
: mal ou mal fait; aparegni à rapprocher de l'aparaine : les économies et même plutôt l'épargne];

Jules sera aussi auteur de Garlousettes, de pièces de théâtres, de pastiches (ses paroles mais sur des airs
du temps), sera compositeur avec ses écrits. Edité et enregisté phonographiquement accompagné sur
"Piano Coupleux frères propriétaire de leur usine outillée de la façon la plus moderne et électriquement !,
à l'égale des maison Steinway, Weber et Steck et avec cadre métallique". Et succursale 24 rue
Esquermoise à Lille, 3 rue Carnot à Tourcoing, et à Roubaix au 10 bis rue Nain (ma mère rédidait au 58
de cette rue). Disque double face à aiguille et vous emportiez la douzaine pour 337 fr; (27 fr. l'un).

Avait osé interpellé celui qu'il considérait comme son maitre : " A Desrousseaux , Que le chansonnier
populaire et aimé daigne agréer la dédicace de ce livre renfermant le travail d'un pauvre patoisant
Tourquennois. Puisse ce petit recueil, placé sous l'égide d'un maître, recueillir sur sa route un souffle de
l'accueil bienveillant fait aux oeuvres du célèbre chansonnier Lillois".

Le Jules, modeste, se sous estimait ; le press-book des années 10-20 souligne : "Personne mieux que lui
n'a mis en lumière avec autant de finesse et d'esprit les moeurs des gens de chez nous, leurs habitudes,
leurs petits travers, et le bon coté de leur tempérament".

Programme de la nouvelle gazette : " "Tchan qu'à parler Tourtchégno, j'vous réponds tout d'inne qui vaut
mi parler in bon Tourtchégno qu'in ma Français. Et pus vous n'tri nin honteux qu'in vous parlero
autermint qu'in vou bon vi pato... Nin, non ch'est nou lanque natife, ch'est à nous autes cha, in n'peut nin
l'printe ... J'ai apparegni inne apre d'gros sus pou m'petite gazette. Si cha réussit tant mi, si y tourne
majemint tant pisse ; in attindant dijons comme c'ti la : "In n'gagne po grammint, mais in a du plaigi".

Belle et sage philosophie !... que je compléte par sa prière :
"Prière du Broutteux.

Di, qui êt' au Paradis,
Bénissez, sus terre,
Mes Parents et mes amis,
Accoutez m'prière :
Que d'Tourco, min beau pays
l'Industri' prospère ;
Qu'sin commerce soit cité
Pou s'loyauté, s'probité.
Si d'vous j'ai r'chu pou partache,
Savoir et gaieté,
Fait' que j'in fass'bon usache,
Et, vin vou bonté
Gardez moi l'erconnaissance
Pou mes bienfaiteurs ;
Donnez-leu, in abondance,
De tous les bonheurs !
Que vou bonté s'éparpille
Sus les p'tits, les grands.
D'tous les membres de m'famille
M'compane et m'z'afants.
Et l'grâce que d'vous, j'souhaite
Ch'est, qu'in jour, au Paradis
L'broutteux rinte d'sus s'broette
Tous ses parints, ses amis."

Le croiriez vous ? depuis bien des décennies, je ne regarde plus les brouettes comme avant.