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> CRESPIN, Hucqueliers
lgermain
posté 07/02/2017 à 20:45
Message #1


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Bonjour, un de mes ancetres, Gilles CRESPIN, était "Sieur de la bouloye" d'apres des infos glannées sur Geneanet.

Auriez vous des infos sur ce que cela signifie ?

Etait ce un titre de noblesse ?

Sur son acte de deces en 1686, il semble avoir cent ans ?
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:...856ecb2a4422f1#

Merci de vos lumières sur ce titre de signeur de bouloye


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mpochet
posté 08/02/2017 à 10:39
Message #2


Confirmé
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Bonjour à tous,

le titre de "sieur de..." indique simplement que le dit CREPIN possédait une terre avec certains attributs d'autorité sur celle-ci mais ne signifie pas noblesse, ceci vu de façon schématique.
pour qu'il y ait noblesse, il fallait un acte de l'autorité publique, le roi, acte appelé "lettres patentes" , acte qui conférait à l'individu visé la qualité de noble ( pour la noblesse très ancienne dite immémoriale, très rare, les traces écrites avaient souvent disparu et on se contentait de la notoriété)


Bien cordialement

M POCHET
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ffoucart
posté 08/02/2017 à 12:23
Message #3


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Citation (lgermain @ 07/02/2017 à 21:45) *
Bonjour, un de mes ancetres, Gilles CRESPIN, était "Sieur de la bouloye" d'apres des infos glannées sur Geneanet.


Bonjour,

il faudrait vérifier l'origine de cette appellation, car j'ai déjà vu sur Geneanet des mentions du même type que l'on ne retrouve pas dans les actes, car si l'individu était bien propriétaire d'un fief "x", il ne prenait pas la qualité de "sieur de x" pour autant.

Par ailleurs, si vous avez l'occasion de passer au AD62, vous pourrez consulter en usuel un fichier des fiefs (La Gorgue de Rosny, sauf erreur) et voir si on trouve la mention de votre ancêtre. C'est parfois fort utile.

Bien cordialement,

François
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ffoucart
posté 08/02/2017 à 12:43
Message #4


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Citation (mpochet @ 08/02/2017 à 11:39) *
Bonjour à tous,

le titre de "sieur de..." indique simplement que le dit CREPIN possédait une terre avec certains attributs d'autorité sur celle-ci mais ne signifie pas noblesse, ceci vu de façon schématique.
pour qu'il y ait noblesse, il fallait un acte de l'autorité publique, le roi, acte appelé "lettres patentes" , acte qui conférait à l'individu visé la qualité de noble ( pour la noblesse très ancienne dite immémoriale, très rare, les traces écrites avaient souvent disparu et on se contentait de la notoriété)


Bien cordialement

M POCHET


Je suis d'accord par rapport à l'absence de lien avec la noblesse, mais quant à cette dernière, c'est un peu plus complexe que cela.

En pratique, les lettres de noblesses (anoblissement, maintenu...) sont exceptionnelles, surtout et y compris avant 1650.

C'est à partir de Louis XIV et de l'enquête de 1666 que les gouvernements ont véritablement essayé de contrôler les anoblissements, sans toujours y arriver.

Avant tout, et de manière parfaitement établie, la noblesse d'un individu doit correspondre à des coutumes locales/provinciales. La Coutume de l'Artois n'est pas celle de la Flandre, ni celle de la Bretagne.... Donc les règles d'accès ou de maintien dans la noblesse peuvent être sensiblement différente suivant le lieu.

Par exemple, l'activité de notaire est dérogeante dans le ressort de la Coutume de Paris, pas dans celle de la Coutume du Dauphiné. En Dauphiné et en Bretagne, la noblesse peut être "déposée", puis "reprise" le temps de se faire suffisamment d'argent pour vivre noblement (d'où de beaux cas de sabotiers nobles).

De même, il existe des fonctions donnant une noblesse personnelle, théoriquement intransmissible: Maître Queux du Roi, Garde du Corps du Roi,....

En Boulonnais, où le service militaire était obligatoire et la Taille n'était pas perçue (jusqu'à la Guerre des Lustrucru), la distinction entre noble et roturier était parfois très difficile à faire, d'où les études sur les "Gentilhommes et laboureurs du Boulonnais". Et l'on connais plusieurs familles boulonnaises étant entrées dans le noblesse par le biais des Garde de Corps du Roi (ou anciennement Archers du Roi), cf les CRENDALLE du Hert par exemple.

Autre exemple, Jean SERRET dit Boulogne, est homme d'armes du gouverneur de Boulogne dans son contrat de mariage en 1639. Il est alors "honnête homme". En 1662, sa veuve est dite veuve de Sieur Jean SERRET, écuyer, sieur de Boulogne, Garde du Corps de Sa Majesté. Leur fils Barthélémy SERRET, reprend les qualités d'écuyer et de Sieur de Boulogne dans son contrat de mariage. Mais il n'était pas Garde de Corps du Roi.

Par ailleurs, je l'ai déjà écrit, mais le mode "normal" d'accession à la noblesse jusqu'au XVIIème siècle était l'agrégation, et non l'anoblissement. La famille passait pour noble et agissait comme des nobles sur plusieurs générations. Cela suffisait. Et les jugements de maintenu de noblesse ne disent pas autre chose: 100 ans ou 3 générations avec les mentions de "noble" ou d'"écuyer".

Enfin, il y a matière à plusieurs livres.

Bien cordialement,

François
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ffoucart
posté 09/02/2017 à 12:25
Message #5


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Voir le contenu de cet ancien fil:
http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php?showtopic=117911

La source est donc les travaux de Michel CHAMPAGNE, et notamment les actes notariés publiés par le GGRN.

François
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