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> LOUVé-LOUVET, JOUVENEAU, de NéDONCHEL, de LANNOY,, Rumegies Maulde St Amand
pthersen
posté 21/02/2015 à 19:10
Message #1


Initié
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Marguerite batarde de NEDONCHEL n’est elle pas une batarde de Bonne Victoire de LANNOY ou de André de LANNOY ?
Certes il y a un acte qui en fait la batarde du baron de NEDONCHEL, beaucoup a été publié sur ce forum, mais il est un peu étonnant que:

-Bonne Victoire de LANNOY (et son fils) assiste au mariage de Marguerite « de NéDONCHEL » dite batarde de son mari Denis Georges de NéDONCHEL (avec Jeanne LOUVé LOUVET) et de Pierre JOUVENEAU. La femme trompée et le fils légitime qui cautionnent et font des donations, cela fait beaucoup. Le bailli aux ordres du baron était suffisant comme témoin.

- Les liens persistent : Jean Baptiste JOUVENEAU o 1685 a pour parrain le baron André Jean Baptiste et marraine Marie Alexandrine de NEDONCHEL) petit fils de Pierre
- Marguerite « de NéDONCHEL » la batarde
a) demeure à Lesdain (BE seigneurie de André de LANNOY )
(IMG:style_emoticons/default/cool.gif) reçoit un legs « ceinture d’argent » par « feue » Madame d'Esplechin, donc ce n’est pas de Bonne Victoire de LANNOY, mais de sa mère Marie DU CHASTEL de la HOWARDERIE épouse de André de LANNOY +1662
-que Pierre JOUVENEAU
Soit meunier dans des terres proches des LANNOY : meunier et lieutenant demeurant à Florens (Florent) hameau de la paroisse de Tintenies (=Taintignies près de Tournai) 1675, meunier demeurant à Mortagne (Mortagne-du-Nord près Taintignies).
Guillaume BERNARD, seigneur de Taintignies 1672
Mortagne du Nord est aussi dans la mouvance de Tournai
-que Jeanne LOUVé LOUVET
Son origine est inconnue mais le patronyme se retrouve surtout à Rumegies (près de Hovarderie ) et Saméon.
Exemple Bernard LOUVET, natif du village d'Aix, demeurant à Melle, fils de Pierre et de Marie Jeanne DUGARDIN x CM du 27/08/1732 (liasse 1436) Marie Catherine TAVERNIER à Saméon,
A Saméon et Maulde on trouve WIBAUT, patronyme allié au JOUVENEAU, des BLEUZET patronyme allié au BOUHORS meunier de Beuvry, et un Pasquier BOUHORS qui épouse Jeanne LOUVET
A-t-elle une raison de rencontrer le baron de Bouvignies et d’être à son service ? il y a 15 km de distance, et ce n’est pas la zone d’influence du baron de Bouvignies
Rumegies et Saméon dépendent de l'abbaye de Saint-Amand (Saint-Amand où il y a des JOUVENEAU : Barbe JOUVENEAU +>1622 x maitre Jean Baptiste de LUYTENS +>1617<1622 seigneur de Milleville (=Emmileville fief dependant de Nomain), licencié es lois fils de Charles prévôt de Saint Amand). C’est une région possédée par les DU CHASTEL de la HOWARDERIE

Au total, et cela fait quand même beaucoup :
LOUVET et JOUVENEAU semblent plus proche des DU CHASTEL de la HOWARDERIE que des NEDONCHEL
cela peut expliquer le lien fort de Bonne Victoire de LANNOY avec la fille de Jeanne LOUVET. Pourquoi s’interesserait elle à la batarde de son mari?
Jeanne LOUVé LOUVET a-t-elle été au service de Marie DU CHASTEL de la HOWARDERIE et de son mari André de LANNOY ?
- Elle a le même âge que Bonne Victoire de LANNOY.
-Elle met au monde sa bâtarde au moment du mariage de Bonne Victoire de LANNOY
=>
Marguerite batarde de NEDONCHEL n’est elle pas une batarde de Bonne Victoire de LANNOY ou de André de LANNOY ?
Le baron de NEDONCHEL a t il servi de prêt nom, tout comme Jeanne LOUVET


Pour mémoire

Denis Georges de NéDONCHEL o1614 +1661 Bouvignies
X 15 juin 1637 Tournai
Bonne Victoire de LANNOY o#1620 fille de André de LANNOY +1662 Tournai chevalier, seigneur d'Esplechin (de sa femme) et de Lesdain, comte de La Motterie, capitaine de chevau-légers, colonel d'infanterie wallonne et de Marie du CHASTEL de la HOWARDERIE o1581 +14/11/1669 château d'Esplechin
Illé #1639
Jeanne LOUVE* LOUVET* o<1620 teste 21-3-1675 x1643 Pasquier BOUHORS ( peut être lié aux meuniers de Beuvry)
=>
Marguerite « de NéDONCHEL » o#1640
X par contrat 24 décembre 1662
Pierre JOUVENEAU
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mfbriche
posté 22/02/2015 à 20:46
Message #2


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Bonsoir

Rumegis,StAmand font partie des communes du Hainaut, j'y transfère donc votre message

Bonne soirée
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ffoucart
posté 23/02/2015 à 00:45
Message #3


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j'ai jeté un coup d'oeil par curiosité, mais ce que je peux dire c'est que la présence des épouses légitimes des pères, ainsi que des frères et soeurs légitimes étaient courante dans les actes touchant les bâtards. Idem concernant les legs (on trouve réguliérement des legs au profit des bâtards du mari dans les testaments des veuves par exemple). N'oubliez pas que lorsqu'ils étaient reconnus, les bâtards étaient à la charge du père, donc souvent habitaient avec lui donc avec son épouse, et des liens pouvaient se créer.
D'autant que s'agissant de famille plus ou moins aisées (dans les autres cas, les bâtards étaient rarement reconnus), le mariage était rarement un mariage d'amour. Les rapports extraconjugaux des époux (et parfois effectivement des épouses, mais elles avaient beaucoup à perdre en ce cas), étaient courant, donc il n'y avait pas de "bonne maison" sans quelques bâtards. Chez les nobles, comme chez les bourgeois, les baillis, ou les gros laboureurs.

Pour moi, il n'y a rien de particulier dans votre histoire, mais maintenant, seuls les intéressés pourraient répondre.

François
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† rdecreton
posté 23/02/2015 à 17:04
Message #4


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Citation (pthersen @ 21/02/2015 à 19:10) *
Le bailli aux ordres du baron était suffisant comme témoin.
Pourquoi s’interesserait elle à la batarde de son mari?


Bonjour,

Comme toujours à défaut de pouvoir sonder les coeurs et les reins, il est sage de raisonner sur les dates (c'est à dire les faits avérés) et les préoccupations bassement matérielles.

La famille de NEDONCHEL s’installe à Bouvignies à la fin du XVIème siècle par rachat de la seigneurie. On les dit par courtoisie « baron », ce qu’ils ne sont pas.
Réédition de « Bouvignies et ses seigneurs » par Léon SPRIET
Extraits pour le XVIIe siècle :
Jean, baron de NEDONCHEL épouse le 6 juin 1613 à Staple Isabeau de MASSIET, baronne de RAVENSBERG (p. 68) ou RAVERSBERG (p.87) etc
Il meurt vers 1640
Denis Georges de NEDONCHEL, l'aîné de ses 8 enfants lui succède.
Il épouse le 15 juin 1637 dame Bonne-Victoire de LANNOY, fille d'André, seigneur d'Esplechin, et de Marie du CHASTEL de la HOWARDERIE.
Il décède le 9 septembre 1661, laissant 7 enfants.
Remarque : il faudrait étudier de près les dates de naissance de leurs enfants.
Son fils aîné André-Jean-Baptiste de NEDONCHEL, né à Bouvignies le 12 novembre 1639 lui succède.
Il sert le dénombrement de sa terre de Bouvignies le 31 octobre 1662.
Il épouse Marie Aubertine d'ASSIGNIES le 11 octobre 1665 au château de Tourmignies.

Marguerite DE NEDONCHEL, fille de Jeanne LOUVET (patronyme rencontré une seule fois et difficile à lire) est probablement celle qui naît en juillet 1641 à Bouvignies sous le vocable : « une fille du baron de Nedonchel ». Elle se serait donc mariée à l'âge de 21 ans et demi. Je ne connais malheureusement pas la date de naissance de tous ses enfants, en particulier celle du dernier, ce qui empêche de recouper son âge. Sinon, on estime qu'une femme mariée avait son dernier enfant vers 42 ans.
Quand Marguerite de NEDONCHEL mariera un de ses fils, elle se déclarera "fille de Denis-Georges".
Donc le 24 décembre 1662, quand Pierre JOVENEAU et Marguerite DE NEDONCHEL passent leur contrat de mariage, André Jean Baptiste de NEDONCHEL, qui est encore célibataire, commence à prendre en mains les affaires familiales. Les avantages concédés par sa famille à Marguerite DE NEDONCHEL (et non pas DE LANNOY) le concernent autant que sa mère. Leur présence est donc parfaitement normale.

Pour mémoire, les promesses de mariage et fiançailles étaient un engagement ferme aux yeux de l'Église dont on ne se dégageait pas aisément (et le début des relations sexuelles), le contrat de mariage était (et reste) un ensemble de dispositions matérielles et financières, parfois âprement discutées, en vue de l'union non seulement de deux individus mais aussi de deux patrimoines tandis que la bénédiction nuptiale (le mariage) était un sacrement religieux suivi d'une fête. C'est pourquoi les personnes qui "accompagnent et assistent" les futurs époux (parfois absents !) devant le notaire sont les membres de la famille concernées par cette union : frères et soeurs qui suivent de près la transmission des biens parentaux et toute personne susceptible de devenir tuteur ou de récupérer des biens le cas échéant... tandis que les témoins au mariage sont davantage des "relations de coeur" (cousins dont on se sent plus proche que d'un aîné issu d'une précédente union par exemple) avec souvent des arrière pensées stratégiques en vue de favoriser d'autres mariages pour renforcer un clan comme en témoigne la constitution très soignée du cortège nuptial ("Tu seras mon témoin" signifiait souvent "Tu devrais épouser ta cavalière"). Cela marchait souvent...

Que la mère de la baronne fasse un don intrigue effectivement mais les affaires familiales peuvent être fort complexes (ceux qui s'intéressent aux affaires judiciaires riches en conflits familiaux le savent) ainsi que les relations entre maîtres et serviteurs (il était par exemple courant de prendre en charge la mère nourricière sa vie durant et le paternalisme des patrons du XIXe s. n'était que la continuation des protections de la noblesse et du clergé quand ils y trouvaient leur compte).

Nous ne savons quasiment rien de Jeanne LOUVET (si c'est bien LOUVET). Dans ces conditions, il est hasardeux de la rattacher aux LOUVET des environs. La famille de Jeanne a peut-être compté des membres attachés à la famille de LANNOY... Une piste à creuser ? Pourquoi pas mais il y a loin entre une supposition et une réalité étayée par des preuves elles-mêmes appuyées par de solides connaissances sur la société d'Ancien Régime.

Cordialement,
Roselyne





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