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[dlarchet]

From: "Jean-Philippe DEUWEL" <>
Date: Fri, 5 Sep 2003 23:19:42 +0200

J'ai certes quelques souvenirs de mes cours de Licence d'Histoire mais j'ai besoin de vos lumiéres sur ces sujets et surtout concernant ce domaine appliqué dans la région du NPDC au 18éme siécle.
Depuis un an je m'occupe de la généalogie de ma Femme (Facqueur à St-Venant).
Dans leur famille aucune transmission de quoi que ce soit (histoire orale et familiale je veux dire) concernant des ancêtres qui avaient particuliérement du bien et des titres: Tout à fait roturier à leur connaissance.
Or en Juillet, pendant nos vacances là-haut j'ai trouvé un de leurs ancêtres agnatiques Antoine Joesph Marie FACQUEUR (filiations établies en toute certitude) qui soudainement (je veux dire par là qu'en remontant la lignée, tous ses descendants jusque là étaient simples fermiers) est désigné par les termes de "Domino" (quand acte en latin) ou "Sieur" (acte en Français).
Alors qu'à sa naissance en 1722 à Blaringhem certes son pére Antoine Bernard est désigné par "Domino" et sa mére Marie Catherine LYOEN par "Domina" mais pas de titre ni de charge à l'horizon.
En 1744 à Wallon-Cappel (sa femme est de là) lorsqu'il se marie idem pour ses parents et lui est simplement "jeune homme mineur , brasseur".
Or en 1748 lorsqu'il a son premier enfant à Blaringhem ainsi que quand il meurt à Blaringhem en 1785 il est bombardé "Monsieur Antoine Joseph Marie FACQUEUR, Sieur de Groendal, bailly de la seigneurie de Fonteines".

Je suppose qu'il a profité de l'ascenseur social: En cette fin d'Ancien Régime, l'Etat ayant besoin d'argent devait vendre beaucoup de charges et titres anoblissants.
Je suppose qu'il a du acheter quelque chose du genre (Brasseur il devait avoir un peu de bien) entre 1744 et 1748.

En outre étant allé aux AD59 dans les notices d'Etat Civil de Denis DUPEAGE (AD59: Fasc 8. Réf W3), je retrouve bien tout cela confirmé.
J'ai même trouvé le pére Antoine Bernard qui lui est dit "Bailli de Vrieghem".

Plusieurs questions soumises à votre sagacité:

Comment tout cela se passait il en cette veille de Révolution Française ?
Comment devenait on Bailli ou Echevin ? Concrétement et précisément à quoi correspondaient ces fonctions ?
Par achat ? par désignation ? Cela conferrait il systématiquement un titre nobiliaire ?
Comment de Facqueur (tout court) s'est il affublé du reste (de Groendal) ? Est ce le nom d'une terre vers ces villages ?

En outre j'ai trouvé la seigneurie de Fonteines (ou Fontaines, on trouve les 2 orthographes) entre Blaringhem et Wallon Cappel mais pas VRIEGHEM ?
Quelqu'un connait il ?
Si je veux aller plus loin où dois je chercher ? Aux AD 59 sur les conseils du Pdt de salle, j'ai cherché (trop peu de temps: 1/2 journée) mais n'ai rien trouvé.

From: Jean DELATTRE <>
Date: Sat, 6 Sep 2003 12:42:01 +0200 (CEST)
Quelques réponses sur 'http://perso.wanadoo.fr/j.delattre/'
rubrique Histoire
rubribque Les notables de seclin sous l'Ancien Régime


From: "Danielle et Jean-Pierre PERSYN" <>
Date: Fri, 19 Mar 2004 08:19:57 +0100

On rencontre parfois l'occuaption de bailly.
Y aurait-il des registres de baillages répertoriés où
l'on pourrait avoir plus de détails sur ces personnages?

From: "Paul POVOAS" <>
Date: Fri, 19 Mar 2004 08:43:14 +0100
Je vous met en lien un extrait de texte relatif au Bailli, son rôle, ainsi
que celui du lieutenant de bailli et hommes de fief.
Passage extrait du livre de Bernard Decottignies, "Wasquehal, la Mémoire de
nos racines" (éditée par la CHG Wasquehal)

http://wasquehal.archives.free.fr/bailly.rtf
(document en rtf à télécharger)


From: "fleche.guy" <>
Date: Sat, 20 Mar 2004 21:06:25 +0100

J'ai relevé dans un acte de 1774 qu'un de mes ascendants était "bailli du chapitre d'Arras"
Qui pourrait me renseigner sur cette fonction et existe- t-il des archives dans ce domaine?


From: "michel" <Lebras.>
Date: Sat, 20 Mar 2004 22:44:37 +0100

J'ai noté sur le Net:

Bailli: on entend en général par ce mot, un officier chargé de rendre la
justice dans un certain district appelé bailliage. Ce mot est formé de
baile, vieux terme qui signifie gouverneur, du latin bajulus qui a la
même signification.
Les baillis étoient originairement une sorte de subdélégués, que l'on
envoyoit dans les provinces pour examiner si les comtes, qui étoient
alors les juges ordinaires, rendoient exactement la justice. L'origine
des baillis: suite à l'usurpation & à la négligence des grands
seigneurs, qui s'étant emparés de l'administration de la justice, &
étant trop foibles pour ce fardeau, s'en déchargerent sur des députés
qu'on appella baillis. Ces baillis eurent d'abord l'inspection des armes
& l'administration de la justice & des finances : mais comme ils
abuserent de leur pouvoir, ils en furent insensiblement dépouillés, & la
plus grande partie de leur autorité fut transferée à leurs lieutenans,
qui étoient gens de robe : en France les baillis ont encore une ombre de
leurs anciennes prérogatives, & sont considérés comme les chefs de leurs
districts : c'est en leur nom que la justice s'administre ; c'est devant
eux que se passent les contrats & les autres actes, & ce sont eux qui
ont le commandement des milices. C'est de-là que les baillis
d'Angleterre ont pris leur nom & leur office : comme il y a en France
huit parlemens qui sont des cours suprèmes, des arrêts desquels il n'y a
point d'appel ; & que dans le ressort de plusieurs parlemens ou de
différentes provinces, la justice est rendue par des baillis ou du moins
par leurs lieutenans : de même il y a en Angleterre différens comtés,
dans lesquels la justice est administrée par un vicomte ou sherif, qui
paroît vraisemblablement avoir été appellé bailli, & son district
bailliage.

Le bailli dans l'origine étoit donc un seigneur, qui avoit dans
l'étendue de son bailliage, l'administration de la justice, le
commandement des armes & le maniement des finances. De ces trois
prérogatives, il ne leur reste plus que le commandement du ban & de
l'arriere-ban. Quant à l'administration de la justice, ce ne sont plus
que des juges titulaires. Les sentences & les commissions s'expédient
bien en leur nom : mais ce sont leurs lieutenans de robe qui rendent la
justice. Les baillis des siéges particuliers ressortissans au bailliage
général, ne sont proprement que les lieutenans de ceux-là.

On distingue de ces baillis royaux, les baillis seigneuriaux par la
dénomination de hauts-justiciers. Quelques-uns de ceux-ci ressortissent
aux bailliages royaux, lesquels ressortissent au parlement ; mais il y a
des baillis hauts-justiciers qui ressortissent nuement au parlement,
tels sont les baillis des duchés-pairies.

Ce message a été modifié par dlarchet - 16/11/2006 à 19:06.