Divorce Options

[jbinsse]

Belle journée à tous,
Je viens de retrouver une discussion fort intéressante sur le forum, au sujet du divorce.
Je suis donc allée voir sur Wikipédia, et y ai lu ceci:
-La loi autorisant le divorce en France fut adoptée le 20 septembre 1792 par l'Assemblée nationale et modifiée par des décrets de 1793 et 1794. Le divorce fut conservé par les rédacteurs du Code civil, puis abrogé sous la Restauration par la loi du 8 mai 1816. Il ne fut rétabli que sous la Troisième République, avec la loi du 27 juillet 1884.-
Ce qui peut vouloir dire que tous nos ancêtres, avant 1792, pouvaient se séparer même si le conjoint n'était pas décédé.
Ce qui m'interpelle, c'est le nombre de remariages xxx,
Nous pouvons envisager le décés prématuré des femmes ayant eu beaucoup d'enfants, mais souvent, les unions n'ont aucune descendance.
Qu'en pensez-vous?
Je ne sais pas si j'envoie le sujet au bon endroit (IMG:style_emoticons/default/unsure.gif)

Ce message a été modifié par jbinsse - 02/10/2012 à 09:29.

[rvantorre]

bonjour,

je travaille actuellement sur "un cas de divorce" avant la Révolution, ce qui ne semble pas légal pour la période ;
-dans les actes d'un procès j'ai à plusieurs reprises "épouse divorcée de ..." ; il semble qu'il y ait procès pour dettes et mauvais partage des biens en héritage ; je continue petit à petit, cette recherche très interessante ;

Régine

[jmdubreucq]

Bonjour Jocelyne, bonjour à tous

Peut-être pourriez-vous préciser le titre du sujet évoquant le divorce que vous aviez lu ?

Cela permettra d'y raccrocher ce nouveau sujet.

Bonne journée

Jean-Marie

[rvantorre]

bonjour,

AM Dunkerque

vente Marie Philippine Claire HAEUW épouse abandonnée de HAEUW en 1787

Régine

[dlarchet]

bonsoir toutes et tous,
je pense que 'la discussion intéressante" était celle figurant dans le sujet :
http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php?showtopic=73813

par ailleurs on trouvera dans ce sujet le texte de la loi de 1792
qui détermine le mode de constat de l'état civil des citoyens.
Du 20 septembre 1792. (y compris le "constat" du divorce)

http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php?showtopic=35276

et aussi quelques explications intéressantes sur le "divorce" ancien régime
http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php...&hl=divorce

enfin une chronologie du divorce en France ici
http://www.gennpdc.net/lesforums/index.php...&hl=divorce

le tout trouvé à l'aide du moteur du moteur de recherche du forum

amicalement
danielle

[jbinsse]

Bonsoir,
En fait, je n'ai pas de cas particulier de divorce, mais la question m'est venue à l'esprit en voyant le nombre impressionnant de remariages; je suis novice, et c'est un peu la curiosité qui m'a amenée à rechercher mes ancêtres.Etant en congé maladie longue durée,j'ai tout mon temps, et je suis patiente (IMG:style_emoticons/default/blush.gif) il ne s'agit pas de mettre uniquement des noms et des dates, mais aussi de revisiter l'Histoire, et l'histoire de personnes qui ont parfois laissé, non pas un bel arbre bien défini,mais plutôt un labyrinthe de branchages!!!
Exemples:

1) Marie DELEMOTTE x BENS Jacques ( je ne sais pas encore lequel, ça aussi c'est une galère!!)!!). Cette dame s'est mariée 3 ou 4 fois!!!
2) Bens Adrien °1692 Boubers +25-05-1760 Boubers x 18-04-1719 Boubers avec TAHON Marie-Françoise °1703 Boubers +1736 Boubers xx 02-07-1736 Frévent avec CAUWET Marie-Jéromette xxx? THERY Marie-Thérése xxxx 22-05-1756 Frévent avec GACQUIERE Marie-Françoise. Il semble qu'il n'ait eu des enfants qu'avec TAHON M-F... sinon, je ne serais pas là!!
Je rencontre fréquement ce genre de situation, et vous le savez bien plus que moi, c'est un véritable casse-tête.
Si l'on remonte avant 1700, c'est pire; alors je me suis posée la question à savoir: se mariait-on et se séparait-on, "à la bonne franquette",avant que tout cela ne soit "réglementé".
Passez tous une bonne soirée.

[dlarchet]

re !
vous constaterez au fil de vos découvertes...
qu'un homme veuf ne restait pas bien longtemps seul, car il fallait s'occuper des enfants et de la popote... donc remariage
qu'une femme veuve ne restait pas bien longtemps seule non plus (sauf à être trop vieille... et encore !) pour le même motif

et tant d'autres choses encore !

je vous souhaite beaucoup de telles "trouvailles" qui font le piment du baobab (IMG:style_emoticons/default/wink.gif)

Les temps ont changé, maintenant il n'est plus utile de se re-marier pour continuer à vivre (qu'on soit homme ou femme (IMG:style_emoticons/default/wink.gif) )
pas plus qu'il n'est besoin d'être veuf ou divorcé pour trouver un nouveau compagnon de vie (ou nouvelle compagne de vie...)


bien cordialement
danielle

[jbinsse]

Bonjour Danielle et à tous,

Merci pour les liens, vraiment très instructifs: autres temps, autres moeurs. Il semble y avoir eu, à partir de 1900, une période d'accalmie quant à la pérennité des couples;
je pense aussi que les maladies se soignaient mieux, les parturientes étaient mieux suivies, il y avait plus d'hygiène. Les guerres ont fait beaucoup de morts certes, mais de ce fait, ont changé la donne pour les femmes: elles se sont émancipées!

[jbinsse]

Bonjour à tous

Au sujet du divorce j'ai retrouvé ceci

Source R.Decreton, forum 21/07/2009:

le divorce existait bel et bien avant la Révolution française. On n'a pas oublié Louis VII et Aliénor d'Aquitaine, Philippe Auguste et Ingeburge de Danemark et quelques autres sans oublier Henri VIII d'Angleterre ! L'astuce consistait dans ces cas à le qualifier d'annulation de mariage.
Il était cependant bien différent de notre actuel divorce. En fait, il s'agissait d'une séparation de corps et de biens. Il était prononcé en ultime recours (après épuisement des tentatives de conciliation et réconciliations) par les tribunaux ecclésiastiques (fonds des évêchés) pour des motifs gravissimes, essentiellement les brutalités de l'époux, conséquence généralement de son alcoolisme, de ses maladies vénériennes, l'absence d'entretien du foyer, ... le tout quasiment systématiquement assorti de la dilapidation du patrimoine. Il pouvait être limité à 10 ans éventuellement renouvelables ou être perpétuel mais ne permettait en aucun cas le remariage. L'épouse pouvait obtenir des "aliments".
Se séparer de sa propre autorité exposait à rendre des comptes à la justice. Ainsi, une épouse qui était retournée dans sa famille pour ne plus avoir d'enfants, estimant être trop pauvre pour les élever, a été contrainte de retourner vivre avec son mari.
Parmi les motifs peu courants, j'ai relevé une épouse de notaire qui se languissait de sa ville natale et de sa maman et ne s'entendait pas avec sa belle-mère, une autre qui accusait son mari de sorcellerie (au milieu du XVIIe s., elle le poussait carrément vers le bûcher !), une autre qui invoquait l'homosexualité de son légitime, une autre encore qui exigeait de vivre avec ses enfants en ville où l'air était plus sain, certificat médical à l'appui, un époux qui prenait trop le parti de sa fille née d'une précédente union, rendant la vie infernale à son épouse, un autre qui voulait répudier sa très jeune femme, peu enthousiaste envers les "réalités du mariage", la suspectant de stérilité et enfin des parents qui ont vite regretté d'avoir marié leur fille avec un cousin (après obtention d'une dispense de consanguinité) pour de sordides questions de dot non payée. L'infidélité de l'épouse pouvait lui valoir réclusion dans un monastère.
La désobéissance aux autorités religieuses exposait à l'excommunication dont les effets étaient redoutés. Enfin, on ne sera pas surpris que les personnes bien nées, les notaires et autres hommes de loi savaient parvenir facilement à la séparation.
Sources : Officialité de l'archevêché de Cambrai aux ADN

Les raisons d'une séparation, étaient très diverses, mais elle existait beaucoup plus qu'on ne le pense!!

[fletho]

Bonjour à tous,

Ne pas confondre "Séparation de corps" et divorce.

la séparation de corps permettait aux époux, ne se supportant plus, d'en arriver à la "dernière extrémité" (meurtre ou coups et blessures)

La séparation de corps ne permettait pas aux époux séparés de corps de se remarier sauf, bien entendu, si ils devenaient veufs.

L'Annulation du mariage en cours de Rome est tout à fait une autre procédure tellement couteuse, qu'en effet, seul les Rois et Princes pouvaient y avoir recours.

Il y avait aussi les cas d'annulation de mariage pour cause de parenté proche au 4e degré ou même moins, parenté non déclaré lors de l'union car parfois inconnue des époux : les enfants issus de ce mariage étaient alors déclarés non illégitimes !

Mais dans ce cas précis un nouveau mariage avec dispense était célébré rapidement et pour rendre leur légitimité aux enfants. Ceux-ci étaient mis près de leur père et mère et on recouvrait parents et enfants d'un voile lors de la bénédiction nuptiale.

Bonne journée à tous,

Francis