IPB

Bienvenue invité ( Connexion | Inscription )

> Forum Lille: petite présentation rapide



Ce forum est dédié aux échanges généalogiques qui portent sur Lille et les anciennes communes aujourd'hui rattachées à Lille: Wazemmes, Esquermes, Moulins-Lille & Fives.
Pour vos recherches sur Lille avant 1792, précisez la paroisse concernée si vous la connaissez. Les anciennes paroisses de Lille sont: Sainte-Catherine, Sainte-Marie-Madeleine (hors-les-murs & en-les-Murs), Saint-André, Saint-Etienne, Saint-Maurice, Saint-Pierre, Saint-Sauveur



Un sujet = un titre correct et un contenu détaillé

> Cardinal Achille LIENART, Lille
bcrepel
posté 22/04/2006 à 14:10
Message #1


Expert
******

Groupe : Administrateur
Messages : 3 655
Inscrit : 18/09/2005
Lieu : Lille (Nord)
Membre no 3
Aide possible: Billy-Berclau et ses environs, les Weppes
Logiciel: OhmiGene



Cardinal LIÉNART

tout complément ou rectificatif à cett egénéalogie est bienvenu

1. LIÉNART Achille Gustave Louis Joseph, né le 7 février 1884 Lille
+ 15-2-1973 Lille, Cardinal de Lille de 1928 à 1968.




Achille Liénart a vécu près de 90 ans; il a été évêque de Lille pendant 40 ans. Né à la fin du siècle dernier, il a traversé les grandes crises du XXe siècle et vu l'émergence, souvent douloureuse, d'un monde confronté aux grands débats idéologiques, économiques, sociaux, politiques, internationaux, qui ont fait l'histoire de ce siècle.
Comment, se demandait-il sans cesse, annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à un monde de plus en plus marqué par le matérialisme et particulièrement au monde ouvrier ? D'où ce qualificatif de "cardinal des ouvriers" qui ne recouvre pas cependant la totalité de son action qui s'étendait à tous les milieux.
L'homme qui devint à 44 ans le plus jeune évêque de France, avant d'être fait cardinal moins de deux ans plus tard, fut nommé par Pie XI à un moment où celui-ci souhaitait renouveler profondément l'épiscopat français. Le cardinal Liénart accorda, dans la ligne de ce pontificat, une priorité au développement de l'Action catholique, particulièrement de l'Action catholique spécialisée, moyen privilégié de l'évangélisation dans le diocèse de Lille et qui porta incontestablement beaucoup de fruits.
Sa jeunesse et de sa formation
De sa jeunesse et de sa formation, il nous faut surtout retenir ses études au séminaire Saint-Sulpice, puis à Rome, dans une période de grande effervescence intellectuelle, sa spécialisation en Écriture sainte, sa première découverte dès cette époque du catholicisme social, son expérience indélébile de la guerre qu'il fit comme aumônier militaire, son ministère de directeur au séminaire avant sa nomination comme curé-doyen de Saint Christophe à Tourcoing.
Un homme de dialogue
Achille Liénart devenait évêque de Lille tandis que le monde, qui avait espéré retrouver la paix et la prospérité, se trouvait à nouveau confronté à une grave crise économique et sociale. Mais l'Église de France, émergeant des combats de la IIIe République, semblait retrouver une nouvelle vitalité missionnaire dans le dynamisme suscité par les catholiques sociaux, les innombrables œuvres de toutes sortes et l'Action catholique naissante. L'évêque de Lille en fut l'un des artisans les plus marquants. Il y avait alors une extraordinaire harmonie entre l'homme et son temps, entre le pasteur et les besoins du troupeau, entre l'évêque et les principales initiatives pastorales de cette époque.
Dans les années 30, c'est en chef qu'il gouvernait son diocèse, mais dans un dialogue constant avec les hommes - prêtres et laïcs - et les circonstances, qu'elles soient ecclésiales, sociales et politiques. Ceci se traduisait dans une présence concrète à tous les chrétiens du diocèse, des plus humbles aux plus hauts responsables. Il se déplaçait fréquemment et multipliait les occasions de rencontres : congrès diocésains, tournées de confirmation, participation à des réunions chez les militants eux-mêmes, etc. Dialogue aussi hors de l'Église: que l'on songe, par exemple, à ses visites au maire de Tourcoing en 1926, au maire de Lille Roger Salengro en 1928, ou à ses contacts avec les municipalités dans lesquelles il venait bénir des églises reconstruites.
Au cœur de son discours pastoral, il y eut, dès 1932, le "devoir d'universelle collaboration" et, en 1936, une mise en garde prophétique contre le communisme. Mais aussi, au cœur de l'action pastorale, le soutien à l'Action catholique naissante (la JOC, en particulier) comme à l'action sociale (rappelons son rôle dans la reconnaissance par Rome du syndicalisme chrétien en 1929, ou dans la fondation de l'École des missionnaires du travail en 1932). Action catholique et action sociale qu'il considéra toujours comme complémentaires : pastorale de conquête et pastorale de présence, même si après la guerre cette double dimension fut parfois vécue en tension, surtout par les militants.
Dans la tourmente de la guerre
La guerre de 1939-45, avec ses drames, allait remettre en cause l'édifice. De la confrontation avec le nazisme et le marxisme, et des contradictions au sein même de cette confrontation, comme de la barbarie des hommes sans commune mesure avec tout ce que l'esprit humain pouvait imaginer, allaient surgir des problèmes nouveaux. Ceux-ci révélèrent un homme qui, appelé par ses fonctions à répondre de l'Église devant ces problèmes, allait avoir quelques difficultés à saisir leur dimension politique : il ne voulut être qu'un pasteur au service de tous et de l'Église. Mais, dans la tourmente, le monde n'attendait-il pas autre chose de l'évêque ?
Le souci principal du Cardinal fut de poursuivre son action pastorale dans les conditions difficiles de l'occupation en zone interdite. "Rester à son poste", tel fut le leitmotiv de son discours et de son attitude, ce en quoi il se trouvait en résonance avec l'attitude du maréchal Pétain, lui aussi "resté à son poste". Les thèmes principaux de la Révolution nationale lui laissaient espérer en l'œuvre de régénération que l'Église appelait de ses vœux. La situation dramatique de l'enseignement catholique diocésain lui fit mener une politique très active, sur ce plan, auprès du gouvernement de Vichy. Il fut, par contre, réticent vis-à-vis d'autres aspects du programme de Vichy et soutint, envers et contre tout, les syndicalistes chrétiens qui refusaient le syndicat unique prévu par la Charte du Travail. Il était à Vichy en avril 1942, invité par Pétain, au moment même où celui-ci fut obligé de reprendre Laval.
Il ne vit cependant pas que ce gouvernement n'était plus qu'un jouet aux mains des Allemands et, sans doute, la confiance entière qu'il accordait à Pétain obscurcissait-elle son regard. Chez lui, bien sûr, rien qui puisse être considéré comme de la collaboration, mais des silences (à propos de la persécution des Juifs, par exemple : qu'en savait-il ?), des positions ambiguës (y compris celle sur le STO). Ceci pouvait être justifié en partie par la prudence - il s'agissait de préserver les possibilités d'action de l'Église - mais pouvait aussi être dû à un certain manque de lucidité. Cela mettait mal à l'aise les nombreux chrétiens engagés dans la Résistance, et dont il ne pouvait approuver l'action. L'apolitisme de principe qu'il ne cessa d'afficher, à l'instar de l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques qu'il présidait, était en fait intenable et il fut souvent exploité par la propagande allemande. La Libération s'ouvrit sur des jours difficiles. Si l'aura du personnage fut quelque peu ternie, son prestige et son autorité furent en fait peu atteints.
Fidèle à ses grandes options
Aussi le cardinal put-il travailler, sans arrière-pensée, à l'œuvre de reconstruction et de réconciliation après la guerre. Son épiscopat allait encore durer 23 ans. Des problèmes subsistaient, comme la question scolaire toujours non résolue. Des problèmes nouveaux apparaissaient, comme la participation de chrétiens et même de prêtres à un combat ouvrier de plus en plus marqué par le marxisme. Dans un monde qui bougeait, il fallait repenser les conditions de la pastorale, la forme et le contenu de la catéchèse, la liturgie, la place respective des prêtres et des laïcs, tandis que, à la fin des années 50, la chute des vocations commençait à faire sentir ses effets dans le diocèse de Lille. Confronté à ces problèmes nouveaux, le cardinal Liénart les traita en fidélité à ses grandes options.
Un exemple : la manière dont il géra la crise des prêtres-ouvriers, dans la soumission aux décisions romaines, dans la conviction de l'intérêt de cette forme nouvelle de sacerdoce, et dans une grande proximité avec les hommes. Ceci lui permit, à Lille en particulier, d'éviter les ruptures, mais aussi d'aboutir, au moment du Concile, à une reconnaissance des prêtres-ouvriers.
Dans cette affaire, comme dans le "tout Action catholique" qui caractérisa alors la pastorale diocésaine, nous apparaissent quelques traits de sa personnalité, avec ses qualités et ses limites. Il était un homme d'action, de terrain, avant d'être un homme de pensée. Sa pensée s'élaborait, enracinée dans l'Écriture et la Tradition, en lien avec les hommes et les événements. Face aux dangers que l'influence du marxisme, en particulier, faisait peser sur l'Action catholique ou sur les prêtres-ouvriers, voire sur l'ensemble de l'Église, il semble qu'il avait une intuition juste des problèmes, mais qu'il ne percevait pas toujours leurs enjeux intellectuels et théologiques, comme les conséquences, par exemple, des encouragements qu'il prodiguait aux hommes dans l'action. Il y avait une sorte de décalage entre le discours officiel qui puisait dans le discours d'avant-guerre et les propos qu'il tenait devant les militants. La crise du Mouvement Populaire des Familles après la guerre et la création de FACO (1950) en furent une illustration.
Pour l'Église universelle
Il y a dans la vocation de l'évêque une dimension d'universalité qui fut l'un des aspects fondamentaux de l'épiscopat du cardinal Liénart. Celle-ci marqua la pastorale diocésaine en même temps qu'elle contribua à ouvrir le regard des diocésains et à leur rappeler la vocation missionnaire - intérieure et extérieure - de l'Église et de tout chrétien : ouverture aux jeunes Églises (jumelage Lille-Cameroun, Ad Lucem, envoi de prêtres Fidei donum), oecuménisme, relations avec les religions non-chrétiennes, qu'il s'agisse du judaïsme et du développement des Amitiés judéo-chrétiennes ou de l'Islam, dans le contexte douloureux des événements d'Algérie. Le Cardinal a eu, par ailleurs, d'importantes responsabilités nationales (Assemblée des Cardinaux et Archevêques, Mission de France...) et internationales. Il joua un rôle de premier plan au concile Vatican II, dont l'étude demanderait un autre livre.
Le cardinal Liénart fut d'abord et avant tout un pasteur, dont toute l'action au service de l'Évangile - qu'il fallait prêcher à temps et à contre-temps - s'enracinait dans une foi à toute épreuve et une confiance sereine en la divine Providence. Il n'était pas un créateur, mais un constructeur et un apôtre, à l'écoute des besoins et des idées qui jaillissaient dans un diocèse déjà très dynamique, et qui, alors qu'il s'était convaincu de leur bien-fondé, faisait siennes ces initiatives avec une véritable ardeur créatrice.
Au souffle de l'Esprit
M. Maurice Schumann disait, en apprenant la mort du Cardinal en 1973 : "Cet homme de tradition, dont l'aspect, le style et l'urbanité évoquaient le XIXe siècle, fut pendant près de cinquante ans un homme d'avant-garde. " M. Schumann citait également cette maxime que le Cardinal lui aurait un jour confiée "Aucun paysage neuf ne doit nous paraître effrayant pourvu que nous le découvrions de la passerelle du vieux navire. " Si l'on peut penser que parfois un brouillard tenace empêchait d'accoster en toute sécurité le nouveau rivage, il est sûr que le Cardinal fut jusqu'à la fin de sa vie - son action au Concile alors qu'il avait quelque 80 ans en témoigne - à la fois sensible aux signes des temps et capable de se laisser entraîner au souffle de l'Esprit qui bouscule habitudes et certitudes.
Il remettait sans cesse sa vie entre les mains de la Providence, soucieux d'y laisser l'Esprit-Saint jouer le rôle principal. Or l'Esprit-Saint ne se laisse pas saisir par les historiens [...]. Si l'on peut cerner les éléments de la spiritualité du cardinal Liénart, il est plus difficile d'affirmer comment elle intervenait dans les motivations et les décisions de l'évêque. Nous trouvons ici les limites du travail de l'historien [...] qui, confronté à la tension entre théologie et histoire, ne peut rendre compte du mystère de l'action de Dieu dans l'histoire des hommes.

source: http://catholique-lille.cef.fr/culture/car...nal_lienart.htm

2ème génération

2. LIÉNART Achille Philippe
né 24 juillet 1855 Lille
+ 8 mai 1911 Lille
x 5 mars 1881 Lille
3. DELESALLE Louise Marie Josèphe
née 14 novembre 1859 Lille
+ 13 avril 1932 Lille

3ème génération

4. LIÉNART Achille
né 30 avril 1823 Wavrin
+ 14 juin 1891 Lille
x 2 juillet 1851 Lille
5. DERODE Marie Philippine
née 27 avril 1830 Lille
+ 30 mars 1861 Lille

6. DELESALLE Gustave
né 2 mars 1822 Lille
+ 3 juin 1900 Lille
x 16 aout 1846 Lille
7. DESMEDT Estelle
née 25 mai 1825 Lille
+ 21 mars 1900 Lille

4ème génération

8. LIÉNART Aimable François
né 6 juillet 1785 Houplin
+ 8 mai 1838 Seclin
x 4 octobre 1820 Wavrin
9. BINAULD Hyacinthe Adélaide
née 25 mars 1793 Wavrin
+ 3 septembre 1861 Lille

10. DERODE Philippe Auguste
11. ROUZE Sophie Adèle

12. DELESALLE Aimé joseph
13. DESMEDT Charlotte Adélaide

14. DESMEDT Auguste François
15. WALLAERT Sophie Adèle

5ème génération

16. LIÉNART Hyacinthe Joseph, meunier
né à Sequedin
17. LHERMITTE Françoise Jeanne

18. BINAULT Pierre Joseph
19. LIÉNART Elisabeth
Go to the top of the page
 
+ 

Les messages de ce sujet


  
2 utilisateur(s) sur ce sujet (2 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 membre(s) :

 



RSS Version bas débit Nous sommes le : 25 04 2024 à 09:55