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> HENNEGUEL/HINGIEZ, Lillers
dmoriss
posté 27/03/2017 à 21:37
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Bonsoir,

5 MIR 516/4 vue 380/1399 f.35/recto –1er acte

Le 15 août 1747, décéda Jacques Henri CABOCHE, ‘fils légitime de Charles Guislain CABOUCHE & Jeanne LESUR’, âgé de 11 ans… sauf que lesdits parents ne furent mariés qu’en 1741 (5 MIR 516/4 vue 48/1399 feuillet 1/verso), l’époux étant veuf de Marie Catherine LALAIN, depuis l’année précédente. Comment se retrouvent-ils donc père et mère d’un enfant prétendument né en 1736 ? S’agit-il d’un enfant naturel et même, dans ce cas, adultérin ?

On en chagrine à n’en pas trouver la réponse, perdu en conjectures et relectures des registres.

A moins que nous n’ayons là à revoir de près, voire à la loupe, l’acte rédigé par le sieur DESPREY, prêtre.

Le père et l’enfant sont appelés CABOUCHE, mais la marque est dite de Guislain CABOCHE, présent. Son père, vraiment ?
Cité également Robert François ENGAY, son beau-frère (beau est en surcharge : correction du confus DESPREY). Frère/beau-frère… du défunt ? Logiquement.
Approximative aussi, mais on a l’habitude, l’orthographe du nom : ENGAY. On trouve HENNEGUEZ, HENNEGUEL/HENNEQUET, chez les notaires de Lillers ; HENGUER/HINGUEZ/HINGIEZ, HENEGUÉ, etc… dans les registres.

C’est pourtant ce nom polymorphe qui nous permettra de sortir de cette funèbre confusion : Robert François HENNEGUEL (1716-1759), fils de Robert & Thérèse ENLART (†1726). Lequel Robert (père) épousa en troisièmes noces, en 1727, Marie Jeanne LESUR; cette dernière épousant elle-même en secondes noces, en 1741, Charles Guislain CABOCHE, lui-même veuf de Marie Catherine LALAIN/VISCART (†1740)… On comprend que le pauvre DESPREY s’en fût trouvé déboussolé dans sa laborieuse rédaction qui l’amena à produire un faux… mais un faux authentique.

Aussi aidons-le un peu : Charles Guislain CABOCHE (première erreur) n’est pas le père, mais le beau-père de Jacques Henri qui ne pouvait donc en aucune façon être dit fils légitime, sinon de la seule Marie Jeanne LESUR, ne s’appelant pas CABOCHE (deuxième erreur) mais HINGIEZ/HENNEGUEL ; et pas davantage ne se prénomme-t-il Jacques Henri (troisième erreur), mais Jacques Joseph, né le 13 mars 1737 (5 MIR 516/3 vue 328/479 f.14/recto –1er acte), fils de Robert et Marie Jeanne LESUR.
Quant au second témoin, fils de la seconde épouse de Robert HENNEGUEL, il s’en trouve être (quatrième erreur) le frère consanguin du défunt et non son beau-frère. Ce même Robert François ‘HINGIEZ’ (en 1737), fut d’ailleurs le parrain du petit défunt dont l’acte de naissance le qualifie bien de frère, même s’il omet de préciser consanguin. Il fut également témoin au mariage de Charles Guislain CABOCHE & Jeanne LESUR (5 MIR 516/4 vue 48/1399 f.1/verso) où il est dit beau-fils de cette dernière.
On pourrait soutenir que le sieur DESPREY a mis sa surcharge correctrice au mauvais endroit : au dessus de frère plutôt que père… mais la table persiste et signe puisque ce décès est bien enregistré sous le nom Jacques Henri CABOCHE.

Voici, pour éclairer le propos, un acte des Notaires de Lillers :
Tome IV : 489 -4E98/284 -acte 6 -25/4/1740 -testament
Testament de Robert HENNEGUE maréchal-ferrant à LILLERS veuf en premières noces de Marie Catherine APPOURCEAUX et en secondes de Marie Thérèse ENLART, mari et bail en troisièmes noces de Marie Jeanne LESUR (sont cités: Philippe HENNEGUE un de ses enfants du second lit, Eloi et Jacques HENNEGUE enfants du troisième lit).


C’est ce dernier qui décède en 1747… sous le nom de CABOCHE.

Néanmoins l’erreur sur le prénom laisse perplexe, du fait de la naissance déjà d’un Jacques Joseph, le 22 juillet 1734 (5 MIR 516/3 vue 41/479 f.5/recto –2e acte), décédé en 1736 (5 MIR 516/3 vue 118/479 f.47/verso –1er acte).
Le second fut-il ainsi prénommé en mémoire du premier ? Ou peut-être qu’en 1737, BERNAMONT, curé, se trompait-il déjà, écrivant Jacques Joseph quand on lui disait Jacques Henri… Infortuné généalogiste qui navigue entre les erreurs des uns et des autres… quand ce ne sont pas les siennes !

Décidément, il semble que chez les CABOCHE, la famille soit un casse-tête, mais peut-être, avez-vous sur le sujet, un tout autre avis ?

Cordialement.
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